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LA  FAMILLE  SELON  LE  PLAN  DE  DIEU  (11)

 

14. Zacharie et Elisabeth (Luc 1 : 5-25, 39-45, 57-80)

Ce qui nous est dit de Zacharie et d'Elisabeth en Luc 1 nous permet de déduire qu'ils étaient un couple très bien assorti. Tous deux étaient des Israélites ; ils appartenaient à la tribu de Lévi et à la famille sacerdotale d'Aaron. « Ils étaient tous deux justes devant Dieu, marchant dans tous les commandements et dans toutes les ordonnances du Seigneur, sans reproche » (v. 6). On ne peut pas imaginer de fondement plus sûr pour un bon mariage. Cependant, il y avait aussi une ombre sur ce ménage : ils n'avaient pas d'enfants. Pour tous les deux, c'était une souffrance, et le motif de beaucoup de prières. Dieu ne les avait pourtant pas exaucés. Les années avaient passé. Ils étaient devenus vieux et l'espoir d'avoir des descendants s'était évanoui.
            Le roi David avait réparti les sacrificateurs en vingt-quatre classes (1 Chr. 24), et cette classification était encore en vigueur chez leurs descendants. Zacharie appartenait à la huitième classe, celle d'Abia. Les différentes tâches étaient distribuées par le sort. C'est ainsi que revint à Zacharie le privilège d'offrir le parfum dans le temple du Seigneur. Un jour, le peuple se tenait dehors et attendait que Zacharie revienne pour recevoir la bénédiction selon Nombres 6 : 24. Mais cette fois-là, tout se déroula autrement qu'à l'habitude. Zacharie vit un ange se tenant au côté droit de l'autel du parfum, et il fut troublé.
            L'ange lui dit : « Ne crains pas, Zacharie, parce que tes supplications ont été exaucées ; ta femme Elisabeth t'enfantera un fils, et tu l’appelleras du nom de Jean » (v. 13). L'ange les nomma tous les deux par leur nom. Zacharie signifie : Le Seigneur se souvient, et Elisabeth : Le Dieu du serment. Cependant, Zacharie ne fit pas honneur à son nom. Il savait qu'un ange du Seigneur lui parlait et que les paroles entendues venaient donc de Dieu ; mais la nouvelle lui semblait trop belle pour être vraie. Il demanda un signe. C'était de l'incrédulité. Le signe demandé fut en même temps une punition : il allait être muet jusqu'au jour de l’accomplissement de la promesse de Dieu.
            Quelles choses magnifiques furent prononcées au sujet de leur fils ! Eux-mêmes en auraient de la joie et beaucoup d'autres se réjouiraient de sa naissance. Il allait être « grand devant le Seigneur » et ferait retourner au Seigneur, leur Dieu, plusieurs des fils d'Israël, de ceux qui s'étaient détournés (v. 15-17). Cela ne devrait-il pas être le souhait de tous les parents croyants ? Hélas, quelques-uns ne semblent penser qu'à leur joie personnelle et élèvent leurs enfants pour eux-mêmes ; rien d'étonnant à ce qu'ils soient souvent déçus. Le nom de Jean signifie : la grâce du Seigneur. Avec la venue de Jean, Dieu a fait grâce non seulement à Zacharie et à Elisabeth en exauçant leurs prières, mais aussi à tout le peuple en l'appelant à retourner vers Lui par la prédiction de Jean.
            Quand les jours de son ministère furent accomplis, Zacharie retourna dans sa maison. Il dut annoncer par écrit à sa femme ce qu'il avait vu et entendu. Lorsqu'elle vit que Dieu accomplissait sa promesse et qu'elle était enceinte, elle se retira cinq mois dans la solitude. Il fallait attendre que les faits parlent d'eux-mêmes. Entre-temps, elle avait remercié le Seigneur pour la grâce qu'il manifestait envers elle. Le récit concernant Zacharie et Elisabeth est alors interrompu par celui de l'apparition de l'ange Gabriel à Marie suivie de la visite de celle-ci à Elisabeth. Nous en parlerons plus en détail dans le prochain chapitre.
            Au temps fixé naquit un fils. Le huitième jour, on le circoncit et on lui donna un nom. On voulait appeler le petit garçon Zacharie. Mais lorsqu'on fit signe à son père, il écrivit : « Jean est son nom » (v. 63). Et alors, il put de nouveau parler ! Les premières paroles qu'il prononça furent pour louer Dieu. Rempli de l'Esprit Saint, il prophétisa dans son cantique de louange. Il ne parla pas en tout premier lieu de son fils, mais du fils de Marie, dont il savait la venue annoncée.
            Ensuite, Zacharie prophétisa au sujet de son propre fils. Il serait un « prophète du Très-Haut » et préparerait le chemin de celui qui est appelé ici « l'Orient d'en haut », le Messie promis (v. 76-78). Avant d'atteindre cette bénédiction, le peuple devait d'abord être amené à la repentance pour pouvoir recevoir la rémission de leurs péchés. Ce devait être la tâche de Jean d'y appeler le peuple.
            Jeune homme, Jean se retira dans le désert où il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage (Marc 1 : 6). A l'âge de trente ans, il fit son apparition publique comme prophète et baptisa beaucoup de personnes venues à lui en confessant leurs péchés. Il faisait bien comprendre qu'il n'était pas le Messie, mais seulement celui qui préparait son chemin, la voix de celui qui crie dans le désert.
            Le Seigneur Jésus a parlé lui-même de Jean comme étant le plus grand de tous les prophètes (Matt. 11 : 7-11). Il a aussi témoigné de lui : « Celui-là était la lampe ardente et brillante ; et vous, vous avez voulu vous réjouir pour quelque temps à sa lumière » (Jean 5 : 35). Cette lampe fut éteinte.
            En Christ lui-même, la lumière est apparue au monde. Mais en ce temps-là, les hommes l'ont rejeté parce qu'ils « ont mieux aimé les ténèbres que la lumière » (Jean 3 : 19). Celui qui le rejette aujourd'hui demeure dans les ténèbres, aussi « éclairé » qu'il puisse se considérer lui-même. Il continuera d'avancer à tâtons, en trébuchant, jusqu'à ce qu'il soit frappé par le jugement des profondes ténèbres.
            Etant donné leur grand âge, Zacharie et Elisabeth n'auront sans doute pas été témoins du ministère de leur fils, ni de la venue et de l’apparition du Messie au sujet duquel Zacharie avait prophétisé. Comme beaucoup d'autres avant eux, ils se seront endormis dans l'espérance de l'accomplissement des promesses de Dieu.          
            Une veuve croyante, très âgée, nous disait récemment : « Il me tarde d'aller à la rencontre du Seigneur et de le voir, mais je laisse tellement derrière moi ! ». Elle voulait parler de ses enfants et petits-enfants pour lesquels elle priait chaque jour. Pour tous les parents, cette tâche demeure, même quand les enfants ont quitté depuis longtemps la maison paternelle.       


D’après H. Wilts 

 

A suivre