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Sa tête est un or très fin

Une abondante description de la tête du bien-aimé (Cant. 5 : 10-16)
            Quelques mentions de la tête de Jésus dans le Nouveau Testament
           

            Parmi les 1005 cantiques écrits par Salomon (1 Rois 4 : 32), le « Cantique des cantiques » est le seul que Dieu nous a conservé. Dans toute l’Ecriture, le Saint Esprit s’est plu à mettre en évidence les aspects variés des gloires innombrables de Christ. Son but, dans ce cantique de Salomon, est essentiellement de montrer l’amour de Christ pour son peuple. Pour en parler, il se sert des relations les plus étroites qui soient sur la terre : les relations nuptiales. Il retrace l’amour d’un époux glorieux pour son épouse d’humble origine, et décrit les expériences variées qu’elle est amenée à faire en vue d’apprendre à mieux jouir de son amour, à en être remplie.
            Au chapitre 5, elle est prête à rendre un beau témoignage aux « filles de Jérusalem » qui s’enquièrent : « Ton bien-aimé qu’est-il de plus qu’un autre bien-aimé, ô la plus belle parmi les femmes ? Ton bien-aimé qu’est-il de plus qu’un autre bien-aimé…? » (v. 9). Pour décrire celui qu’elle aime, celui qui est « un porte-bannière entre dix mille », elle n’a pas de termes assez brûlants, de comparaisons assez éloquentes. Les perfections de Christ passent devant nous lorsque nous lisons cette description, et elles font bouillonner notre cœur (Ps. 45 : 1).
            Nous nous arrêterons un moment sur les détails donnés au sujet de la tête du bien-aimé, qui est « un or très fin », avant de considérer, dans le Nouveau Testament, plusieurs passages mentionnant la tête de Jésus, notre Sauveur.

 

Une abondante description de la tête du bien-aimé (Cant. 5 : 10-16)

                       
« Sa tête est un or très fin »          

La tête du bien-aimé, siège de ses pensées, est « un or très fin ». La majesté suprême du Seigneur, qui nous apporte les pensées mêmes de Dieu, est indiquée ici par la mention de l’or - un or « très fin », sans alliage. L’or représente aussi dans l’Ecriture la justice divine en relation avec la personne de Christ (Apoc. 1 : 13).

            « Ses boucles sont flottantes, noires comme un corbeau »

Cette chevelure abondante dénote sa vigueur et sa force. Le prophète Osée doit dire, au sujet d’Ephraïm représentant les dix tribus d’Israël : « Des étrangers ont consumé sa force, et il ne le sait pas. Des cheveux gris sont aussi parsemés sur lui, et il ne le sait pas » (7 : 9). Mais il n’y a aucun signe de déclin chez le Seigneur, et il n’y en aura jamais. « Jésus Christ est le Même, hier, et aujourd’hui, et éternellement » (Héb. 13 : 8).

            « Ses yeux, comme des colombes près des ruisseaux d’eau, baignés dans le lait, bien enchâssés »

Ce tableau de pureté et de perfection est en relation avec l’intelligence de Celui qui a « les yeux trop purs pour voir le mal » (Hab. 1 : 13). Le croyant n’a rien à craindre du regard pénétrant du Seigneur. Il est toujours, pour son racheté, plein de douceur et reflète son affection immuable pour les siens. Le regard du Seigneur vers Pierre, au moment de son reniement, a eu pour conséquence une immense bénédiction pour son âme (Luc 22 : 61-62). « Les yeux du Seigneur sont sur les justes » (1 Pier. 3 : 12). Il nous dit à chacun : « Je te conseillerai, ayant mon œil sur toi » (Ps. 32 : 8).

            « Ses joues, comme des parterres d’aromates, des corbeilles de fleurs parfumées »

Le monde n’a vu aucune beauté en Christ. Il a été frappé sur la joue. « J’ai donné… mes joues à ceux qui arrachaient le poil ; je n’ai pas caché ma face à l’opprobre et aux crachats » (Es. 50 : 6). « Ils frappent le juge d’Israël avec une verge sur la joue » (Mich. 5 : 1). Judas, qui pourtant vivait depuis si longtemps dans son intimité, a osé le livrer par un baiser (Luc 22 : 47-48). Les « parterres d’aromates » évoquent le parfum répandu par Christ sur la terre, « une odeur de vie » (2 Cor. 2 : 16). Les « corbeilles de fleurs parfumées » nous parlent de sa venue en gloire : « Tes yeux verront le roi dans sa beauté » (Es. 33 : 17).

            « Ses lèvres, des lis distillant une myrrhe limpide »

Les lis suggèrent la pureté. Comme Esaïe, nous sommes par nature des hommes « aux lèvres impures » (Es. 6 : 5), mais celles de Christ ont toujours été pures : « Il n’y avait pas de fraude dans sa bouche » (53 : 9). La grâce était « répandue sur ses lèvres » (Ps. 45 : 2). « Les paroles de grâce qui sortaient de sa bouche » attiraient l’attention de tous (Luc 4 : 22), et « tout le peuple se tenait suspendu à ses lèvres pour l’entendre » (Luc 19 : 48). La « myrrhe limpide » n’était-elle pas le parfum qui s’exhalait de ses lèvres lorsqu’Il a dû dire : « Maintenant mon âme est troublée ; et que dirai-je ? Père, délivre-moi de cette heure » (Jean 12 : 27). Il a acquis par ses souffrances une rédemption éternelle, et Il peut annoncer la paix à ceux qui sont encore dans leurs péchés. Il sait « soutenir par une parole celui qui est las » (Es. 50 : 4).

            « Son palais est plein de douceur »

Ici nous avons de façon plus particulière l’expression de sa bonté et de sa bienveillance. L’apôtre Pierre, parlant par expérience personnelle, peut dire : « … si toutefois vous avez goûté que le Seigneur est bon » (1 Pier. 2 : 3). Un amour fervent pour le Seigneur est bien la meilleure chose qui puisse remplir celui qui désire faire l’œuvre d’un évangéliste autour de lui. Son cœur déborde et le témoignage qu’il rend à l’égard du Bien-aimé coule aisément et enrichit les autres. Ils sont attirés vers Christ. Philippe dit à Nathanaël : « Celui dont Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont écrit dans la Loi nous l’avons trouvé… Viens et vois » (Jean 1 : 45-46).

 

Quelques mentions de la tête de Jésus dans le Nouveau Testament

            « Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas de lieu où reposer sa tête » (Matt. 8 : 20).

Cette déclaration de l’Homme solitaire attire notre attention sur sa profonde pauvreté et rappelle son activité incessante. Il n’a jamais cherché à recevoir une aide personnelle ni à mener une vie confortable. Aucun repos n’était possible pour le Seigneur, dans ce monde nécessiteux, soupirant sous les conséquences du péché. Il peut dire : « Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi aussi je travaille » (Jean 5 : 17). Il avait constamment devant Lui les besoins des autres, et les servait sans relâche.

            « Une femme, qui avait un vase d’albâtre plein d’un parfum de grand prix, s’approcha de lui et le répandit sur sa tête alors qu’il était à table » (Matt. 26 : 7).

A Béthanie, Marie a oint la tête de Jésus. C’était un sacrifice coûteux pour elle, un don généreux de son amour. Cela distinguait Jésus de tous les autres. En Israël, l’onction était pour le prophète, le sacrificateur ou le roi. Le Seigneur dit ici : « Cette femme, en répandant ce parfum sur mon corps, l’a fait en vue de ma mise au tombeau » (v. 12). Elle a anticipé ce que d’autres ont voulu faire lorsqu’Il a été enseveli. Le geste de cette femme, dont le souvenir ne s’effacera jamais, témoigne de son dévouement entier à Jésus. Elle avait discerné la grandeur de sa Personne.
            Cette preuve d’amour a immédiatement provoqué la critique de l’entourage. Mais le Seigneur a apprécié et approuvé publiquement sa façon d’agir à son égard. Dans la mesure où nous pouvons le faire, suivons l’exemple de Marie.

            « Puis ils tressèrent une couronne d’épines, la mirent sur sa tête, ainsi qu’un roseau dans sa main droite. Ils fléchissaient les genoux devant lui et se moquaient de lui en disant : Salut, roi des Juifs ! » (Mat. 27 : 29).

Mettre cette couronne d’épines sur la tête de Jésus était un acte cruel de dérision de la part de ces soldats grossiers. Non contents de cela, « ayant craché sur lui, ils prirent le roseau et lui en frappaient la tête » (v. 30). Un écriteau placé au-dessus de sa tête indiquait le motif de sa condamnation : « Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs » (v. 37). Mais ce qu’ils faisaient pour se moquer de Lui manifestait sa grandeur, et rendait témoignage de sa grâce. Qui d’autre que Lui aurait pu endurer de tels outrages sans dire un mot ? – « une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même » (Héb. 12 : 3).

            « Ayant baissé la tête, il remit son esprit » (Jean 19 : 30).

Après les trois heures de l’expiation, la tête de Jésus se courbe. Peu de temps auparavant, ses pensées le portaient encore vers sa mère et Il prenait soin d’elle (v. 25-27). Puis Il dit, afin que l’Ecriture soit accomplie : « J’ai soif », et Il prend le vinaigre qui lui est présenté. Alors Il peut déclarer : « C’est accompli », et Il remet son esprit (v. 28-30). Son œuvre parfaite est achevée. Il a accompli toute la volonté du Père et a pleinement répondu à ses droits !

            « Sur sa tête il y a nombreux diadèmes » (Apoc. 19: 12).

Le jour de la résurrection, quand Pierre et Jean se sont rendus ensemble au sépulcre, Pierre est entré le premier. Il a vu «les linges posés là et le suaire qui avait été sur sa tête… roulé à part, à une autre place » (Jean 20 : 6-7). Alors, Jean est aussi entré ; il a vu et cru. Tout cela apportait la preuve de la résurrection du Seigneur.
            Christ est maintenant dans le ciel, chef d’une race nouvelle, d’une nouvelle création. L’Eglise est son corps.
            L’Apocalypse nous Le présente dans sa gloire. La couronne du vainqueur orne désormais son front. « Puis je vis : voici une nuée blanche, et sur la nuée quelqu’un était assis, semblable au Fils de l’homme ; il avait sur sa tête une couronne d’or et dans sa main une faucille tranchante » (Apoc. 14 : 14). Il a vaincu tous ses ennemis. Ce mot « diadème » désigne une couronne royale. Jésus est pour l’éternité le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs (19 : 16).

            Ton œuvre est achevée et ton Dieu satisfait,
                        Ta tête est couronnée, Ton triomphe parfait.
                        A Toi gloire et puissance, honneur et majesté,
                        Et la reconnaissance durant l’éternité !


            Qu’avons-nous à dire nous-mêmes, amis croyants, si quelqu’un nous interroge au sujet du Seigneur Jésus ? Il est aujourd’hui méprisé dans le monde. Il n’y est pas davantage accueilli qu’Il ne l’a été par Israël autrefois. « Il n’y a point d’apparence en lui pour nous le faire désirer » (Es. 53 : 2) - telle est encore l’attitude générale des hommes.
            Le Cantique des cantiques évoque le temps futur où les Juifs dont Dieu aura touché le cœur discerneront les gloires morales du Messie, encore cachées au peuple incrédule. Ainsi l’épouse s’écrie finalement : « Toute sa personne est désirable » (5 : 16). Nous connaissons Christ comme notre Sauveur. Mais il nous faut croître « dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ » (2 Pier. 3 : 18). « En lui habite toute la plénitude de la déité corporellement » (Col. 2 : 9).
            Cette Personne incomparable est-elle vraiment l’objet de tout notre cœur? Pensons à Jésus, parlons de Lui, de cet amour qui Lui a fait quitter son trône pour sauver de la mort des pécheurs indignes et haïssables, et les rendre propres à partager sa gloire. Contemplons-Le par la foi, couronné de gloire et d’honneur dans le ciel, Lui dont la tête a été couronnée d’épines et s’est inclinée sur la croix. Bientôt, « nous le verrons comme il est » (1 Jean 3 : 2), « face à face » (1 Cor. 13 : 12), dans la félicité de la maison du Père.

Ph. L – « Messager évangélique » (juillet 2013)