Comptons sur Lui pour la victoire !
« L’Eternel parla à Josué… Lève-toi, passe ce Jourdain, toi et tout ce peuple, pour entrer dans le pays que je leur donne… Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous l’ai donné » (Jos. 1 : 1-3).
« Notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les pouvoirs, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre les puissances spirituelles de méchanceté qui sont dans les lieux célestes » (Eph. 6 : 12).
Le livre de Josué illustre des vérités qui seront ensuite développées dans l’épître aux Ephésiens. De même que les fils d’Israël devaient conquérir Canaan pour y vivre, les chrétiens ont des combats spirituels à livrer pour jouir, dès à présent, de ces lieux célestes qui sont leur héritage, après la victoire décisive remportée par Christ à la croix.
Ils reçoivent les mêmes exhortations que Josué autrefois : « Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force » (Eph. 6 : 10a). Elle est indispensable dans la bataille que chaque croyant doit soutenir. L’apôtre ajoute : « Revêtez-vous de l’armure complète de Dieu, pour pouvoir tenir ferme contre les artifices du diable : car notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les pouvoirs, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres… dans les lieux célestes » (Eph. 6 : 10a-12).
Un combat à livrer pour s’emparer de l’héritage dans les lieux célestes
Les enfants de Dieu vivent encore dans le désert de ce monde, tout en menant un combat des plus rudes contre des ennemis nombreux, invisibles, rusés et expérimentés. Or ces puissances spirituelles sataniques sont encore dans les lieux célestes ! La différence avec Israël tient au fait que les chrétiens sont encore sur la terre mais qu’ils sont simultanément entrés avec Christ dans les lieux célestes. Là, ils prennent part à un combat continuel pour s’emparer de l’héritage que Dieu leur a donné. Pour le posséder vraiment, il faut le fouler de la plante de ses pieds !
Paul savait par expérience que la bataille pouvait être violente et acharnée. Toutefois il juge bon d’avertir d’abord les croyants de ne pas se tromper de combat ! Leur lutte n’est pas contre le sang et la chair, à savoir contre des hommes. Ceux-ci sont plutôt des marionnettes - involontaires ou non - dans la main de l’Ennemi (Matt. 16 : 22-23).
Le conflit chrétien se déroule dans les lieux célestes. Citons un cantique à cet égard :
Déjà nous sommes, par ta vie, Seigneur Jésus, ressuscités ;
En toi, par ta grâce infinie, dans le ciel nous sommes montés ;
En attendant ton jour de gloire qui va paraître avec éclat,
Comptant sur toi pour la victoire, nous combattons le bon combat.
L’épître aux Ephésiens a été appelée « les Alpes du Nouveau Testament ». L’apôtre Paul rappelle ce que nous étions tous, en nous disant : « Vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés » (Eph. 2 : 1, 5). Mais Dieu, riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont Il a aimé les hommes, a vivifié tous les croyants ensemble avec le Christ. Ils sont sauvés par grâce (v. 4-5). Chacun de ces enfants de Dieu doit réaliser par la foi quelle est sa position actuelle en Jésus. Ils sont tous montés dans le ciel avec Lui : vivifiés d’entre les morts, ils sont ressuscités ensemble avec Christ. Il les a fait asseoir là où il se trouve Lui-même, dans les lieux célestes. Dieu montrera « dans les siècles à venir les immenses richesses de Sa grâce, dans Sa bonté envers nous dans le Christ Jésus » (v. 6-7) !
La réalisation pratique de notre position chrétienne
Il est de toute importance de ne pas séparer la position chrétienne (Eph. 1-3) de sa réalisation pratique (4-6). Les dernières paroles de Paul aux anciens d’Ephèse sont le résumé des deux parties de l’épître qu’il leur avait adressée : « Je n’ai mis aucune réserve à vous annoncer tout le dessein de Dieu. Prenez donc garde à vous-mêmes et à tout le troupeau… » (Act. 20 : 27-28).
Après son exposé magistral sur la doctrine chrétienne, Paul enchaîne : « Je vous exhorte donc… » (Eph. 4 : 1). Il s’agit pour chaque croyant de marcher d’une manière digne de l’appel dont il a été appelé. Une marche qui doit rester inséparable de l’amour (5 : 2) ; il doit toujours se comporter comme un enfant de lumière (v. 8) et sa marche doit être soigneuse (v. 15) en traversant ce monde qui gît dans le péché.
L’apôtre engage les croyants à l’humilité - une attitude contraire à cette prétendue « supériorité » dont se targuent facilement beaucoup de personnes ! Un chrétien doit avoir dans son cœur la douceur et le support de l’amour. Veillons à ne pas attrister le Saint Esprit qui nous a scellés pour le jour de la rédemption (4 : 30).
« Que toute amertume, tout emportement, toute colère… soient ôtés du milieu de vous, de même que toute méchanceté », dit Paul. Nous devons nous pardonner les uns aux autres, « comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné ». C’est la mesure parfaite qui nous est donnée (v. 32). Nous avons grand besoin de Son secours, pour tenir compte de ces exhortations, en particulier dans les « relations domestiques » dont l’épître parle ensuite.
Une « armure complète » à la disposition des croyants
Revenons à ces terribles ennemis qui sont dans les lieux célestes ; les armes « naturelles » de l’homme sont absolument inefficaces pour lutter contre eux. Les seules ressources sont dans le Seigneur (Eph. 6 : 10). Le combat se déroule sur deux fronts, céleste et terrestre. Dieu met à notre disposition « les armes de notre guerre ». Elles sont puissantes pour « la destruction des forteresses, renversant les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, amenant toute pensée captive à l’obéissance du Christ… » (2 Cor. 10 : 4-6). Cette dernière exhortation est de toute importance ; tout se joue d’abord dans nos pensées !
Dieu a donné son armure complète (Eph. 6 : 10, 13) pour résister aux artifices du diable. Cette armure ne rouille pas, ne se détériore pas ; elle convient toujours pour affronter tous les ennemis qui s’approchent pour livrer combat.
Il y a des « mauvais jours » dans la vie de chaque croyant. Abraham, David, Paul et tant d’autres témoins de la foi en ont connu ; tous, nous en rencontrons aussi. Ils nous mettent à l’épreuve de façon particulière. Considérons « Celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que nous ne soyons pas lassés, étant découragés dans nos âmes » (Héb. 12 : 3). Tenir ferme ou tomber dépendra, en très grande partie, du fait que nous sommes réellement revêtus de cette armure, sans jamais plus nous en départir.
Debout pour la bataille, partez, n’hésitez plus !
Pour que nul ne défaille, regardez à Jésus !
De l’armure invincible, soldats, revêtez-vous !
Le triomphe est possible pour qui lutte à genoux.
Rappelons les différentes parties de cette armure qui forment un tout. L’apôtre dit à chacun : « Mettez autour de vos reins la ceinture de la vérité, revêtez la cuirasse de la justice, et chaussez vos pieds de la préparation de l’évangile de paix. Par-dessus tout cela, prenez le bouclier de la foi grâce auquel vous pourrez éteindre toutes les flèches enflammées du Méchant. Prenez aussi le casque du salut et l’épée de l’Esprit, qui est la Parole de Dieu ; priez par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l’Esprit, et veillez à cela avec toute persévérance » (v. 14-18).
La ceinture de la vérité
C’est continuellement qu’il faut ceindre la ceinture de la vérité ; ayant appris la vérité par la Parole de Dieu, il faut qu’elle s’applique à notre conduite. Elle est efficace pour aider à déceler les mensonges de Satan. Les plus dangereux ont l’apparence de la vérité (2 Cor. 11 : 14-15). Cette ceinture donne de la force pour tenir ferme, et ne pas être séduits et égarés par les doctrines trompeuses qui abondent de nos jours. (Eph. 4 : 14).
Jésus dit toujours aux siens : « Si vous persévérez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8 : 31-32). « L’Esprit de vérité…vous conduira dans toute la vérité » (Jean 16 : 13). Laissons-le nous instruire pas à pas.
La cuirasse de la justice
Il faut absolument porter cette cuirasse pour affronter un tel ennemi. A la conversion, chacun a été justifié devant Dieu, par la foi en l’œuvre et la personne de Jésus. Cette justice divine, symbolisée par la cuirasse, doit être désormais visible dans notre vie personnelle. Il est nécessaire de n’avoir rien - comme l’apôtre - sur la conscience (1 Cor. 4 : 4) devant Dieu et les hommes. Cette cuirasse protège les organes vitaux, le cœur en particulier, qui est le centre des affections et de la volonté. Aimons Dieu, cherchons à faire tout ce qui Lui plaît, soyons intègres vis-à-vis de nos semblables. Tous les efforts de l’Ennemi pour « accuser » un croyant resteront sans succès.
Les pieds chaussés de la préparation de l’évangile de paix
Pour que notre marche corresponde à notre appel céleste, veillons à être bien « chaussés » ! Il faudra faire parfois de longues étapes ; aussi la stabilité et l’assurance durant la marche sont-elles de rigueur. On doit se préparer à rencontrer de nombreux émissaires de Satan. Comptons sur le Seigneur, Il est puissant pour nous tenir debout (Rom. 14 : 4) et nous affermir. En vain alors tous nos ennemis chercheront-ils à freiner notre marche, à nous faire perdre l’équilibre indispensable, à troubler d’une manière ou d’une autre notre service pour Christ. Ainsi « chaussés », nous apporterons de Sa part l’évangile de la paix à tous ceux que nous rencontrerons sur le chemin.
Du Seigneur, homme ici-bas, l’Ecriture dit : « Ils ont vu ta marche, ô Dieu » (Ps. 68 : 24) ! Que peuvent voir les hommes dans la mienne ? Si elle est à la gloire de Dieu, nous pouvons annoncer sans crainte la victoire que Christ a remportée à la croix. Chacun alors, s’il accepte le salut qui lui est offert, peut avoir la paix avec Dieu : « Combien sont beaux sur les montagnes les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui annonce la paix, qui apporte des nouvelles de bonheur, qui annonce le salut » (Es. 52 : 7).
Le bouclier de la foi
« Par-dessus tout cela », le bouclier de la foi donne une merveilleuse protection (Ps. 28 : 7). Il faut se confier entièrement en Dieu, s’appuyer sur les promesses de Sa Parole. Le grand bouclier, utilisé par les Romains, leur protégeait entièrement le corps ; cela donne une faible image de celui qui protège le chrétien !
Le bouclier que Dieu fournit est très efficace : il peut éteindre « toutes les flèches enflammées du Méchant ». Autrefois, les flèches étaient enflammées avec de la poix - une arme particulièrement redoutée par les habitants d’une ville assiégée. Elles donnent une faible idée des flèches de toutes sortes que Satan utilise si volontiers !
Le casque du salut
Combattants de la « sainte guerre », gardons-nous d’oublier de mettre « le casque du salut », car notre tête, siège de la volonté, est particulièrement exposée dans ce monde qui gît tout entier dans le Méchant. Tant d’idées pernicieuses cherchent à pénétrer notre esprit !
Durant le cours de sa vie, le croyant est assailli de bien des manières : il rencontre diverses tentations, des pensées impures voudraient l’habiter, des sentiments de haine, de jalousie se font jour… autant de projectiles enflammés qui peuvent embraser l’être tout entier et nous inciter à désobéir à Dieu. Combien de mauvaises pensées, suggérées par Satan, sont ainsi aujourd’hui transmises par les médias. Elles entrent par nos oreilles et nos yeux, cherchant à se graver dans notre mémoire. Il faut se servir du casque ; sa protection indispensable est toujours à notre disposition. Sinon l’activité incessante de l’Ennemi aura des conséquences redoutables et gâchera notre vie. Que de chutes sont la conséquence de pensées souillées que nous n’avons pas immédiatement rejetées, avec le secours de la prière !
Si en revanche de bonnes pensées occupent notre esprit, elles y jouent le rôle d’une garnison vigilante. Aussi longtemps que ce qui vient « de Dieu » est un sujet habituel de méditation pour notre esprit, Satan ne peut y introduire rien d’autre (Phil. 4 : 7-9).
L’épée de l’Esprit
Jusqu’ici il a été essentiellement question de moyens « défensifs », généreusement accordés par le Seigneur. Mais, pour combattre corps à corps, chaque croyant a reçu une arme absolue dont il peut se servir constamment. Cette arme est à la fois défensive et offensive ! Il faut garder constamment à la main cette épée de l’Esprit (Neh. 4 : 23). Il s’agit de la Parole écrite (Héb. 4 : 12) : il faut la lire, la mémoriser, la méditer « nuit et jour » (Jos. 1 : 8).
Si avec une humble dépendance nous sommes soumis à tous ses enseignements, le Seigneur nous aidera à déjouer les attaques de l’Ennemi. Alors celui-ci s’enfuira, comme un oiseau de nuit effrayé par la lumière - comparaison employée par un homme de Dieu. Nous ferons l’expérience de David : « L’Eternel est la force de ma vie : de qui aurai-je frayeur ? » (Ps. 27 : 1-3). A ce sujet, l’Homme parfait a été au désert notre exemple, lors des tentations de l’Ennemi. Jésus a répondu à trois reprises, par l’Ecriture, aux sollicitations de Satan par l’Ecriture : « Il est écrit : l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matt. 4 : 4). « Il est encore écrit : Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu » (v. 7) et finalement : « Va-t-en, Satan, car il est écrit : Tu rendras hommage au Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul » (v.10). Alors le diable le laisse (v.11). Il s’éloigne pour un temps (Luc 4 : 13) ; il s’enfuit (Jac. 4 : 7).
Le Psalmiste déclare ; « Bienheureux l’homme… qui a son plaisir en la loi de l’Eternel, et médite dans sa loi jour et nuit ! » (Ps. 1 : 2). On trouve les conséquences d’une telle attitude dans ce psaume : cet homme ne marchera pas dans le conseil des méchants, il ne se tiendra pas dans le chemin des pécheurs, et il ne s’assiéra pas au siège des moqueurs… Il sera comme un arbre planté près des ruisseaux d’eau, qui rend son fruit en sa saison et sa feuille ne se flétrit point ; tout ce qu’il fait prospère. (v.1-3)
La prière
Se nourrir de la Parole de Dieu est inséparable de la prière. C’est elle qui, par la foi, donne toute leur efficacité aux armes du combattant. Si nous prions sans consulter la Parole de Dieu ou si nous la lisons sans prier, la direction d’en Haut ne nous sera pas accordée. Dans le combat spirituel, c’est la prière selon l’Esprit qui conduit le chrétien à la victoire ! (Eph. 6 : 18).
Il ne reste plus qu’à prier, disait une personne qui se trouvait dans une situation difficile. Elle avait frappé ici-bas à toutes les portes et personne n’avait pu la délivrer. Il restait Dieu, « en désespoir de cause » ; elle allait donc prier ! Cette attitude n’est-elle pas parfois la nôtre ? On s’est servi de ses propres capacités pour sortir soi-même de la difficulté et, quand on réalise piteusement que tout a échoué, on sollicite l’aide d’un ami dans ce monde… Il échoue ou refuse ; alors seulement, dans l’impasse, on s’adresse à Dieu !
Exposons-Lui toujours nos besoins, avec foi (Phil. 4 : 6-7 ; Jac. 1 : 6). On ne peut pas forcer Sa main, demandons-Lui de soumettre notre cœur à Sa volonté, en Lui exprimant la prière de ce cantique :
Soumets tout notre cœur à ton doux empire ;
Que pour toi seul, Seigneur, il batte, il soupire.
« Il fait toutes choses bien » (Marc 7 : 37). Que notre volonté s’incline vraiment devant la sienne et que Sa volonté soit faite !
Ph. L Le 15-07-2013