LA FAMILLE SELON LE PLAN DE DIEU (3)
4. Abraham et sa famille (Gen. 11 : 26 à 25 : 11)
5. Lot et sa famille (Gen. 11 : 31 ; 12 : 4-5 ; 13 ; 14 ; 18 ; 19)
4. Abraham et sa famille (Gen. 11 : 26 à 25 : 11)
Abram fut appelé à sortir de son pays, de sa parenté et de la maison de son père pour s'en aller dans le pays que Dieu lui montrerait. Voilà trois cercles de personnes, de plus en plus étroits. Assurément, sa propre famille était comprise dans cet appel. Ici aussi nous trouvons la pensée de « toi et ta maison ». Son neveu Lot, sans doute encore célibataire à ce moment, est probablement inclu. Historiquement, Genèse 11 : 31-32 suit le chapitre 12 : 1.
Au début, Abram avait bien quitté son pays et sa parenté, mais pas la maison de son père, Térakh. Celui-ci était parti avec lui, et était même le chef de file, mais il n'alla pas plus loin que Charan, où il mourut. De ce fait, Dieu rendit libre Abram. C'est ainsi qu'il partit plus loin avec les siens, selon la parole de Dieu. Les historiens ont tendance à passer sous silence les fautes et les mauvais côtés des personnages célèbres. La Bible ne fait pas ainsi. Le chapitre 12 nous montre une triste page de la vie d'Abram et de Saraï. Pour se protéger lui-même, Abram proposa à Saraï de cacher leur véritable relation de mari et femme et de se faire passer pour frère et sœur. C'était une demi-vérité, mais comme dans presque tous les cas, c'était en fait un mensonge. La ruse réussit, mais qu'elle est humiliante, la conduite de ce croyant, qui dut être repris par un incrédule !
Dieu a créé l'homme et la femme différents. Tous deux ont des qualités, des tâches et des domaines de responsabilité respectifs. Dieu attend de l'homme qu'il agisse comme chef de famille, qu'il aime sa femme, veille à son entretien et la protège, et Il attend de la femme qu'elle accepte que son mari soit à la tête et qu'elle lui soit soumise. A ce sujet, Sara est donnée en exemple aux autres femmes (1 Pier. 3).
Le mobile de l'action d'Abram n'était pas l'amour pour sa femme. Il ne remplit pas son rôle de protecteur envers elle. Il agit par pur égoïsme. Pourvu qu'à lui, il arrive du bien, il était prêt à précipiter sa femme dans le malheur.
Les hommes peuvent être terriblement égoïstes, exigeant de leurs femmes ce qui leur paraît dû, sans se soucier des conséquences pour elles de leur façon de faire. C'est uniquement de l'amour de soi ! Une telle attitude est désastreuse pour la vie du couple.
Dans ce cas-là, nous ne pouvons qu'être surpris de l'abnégation de Saraï qui accepta son sort et se conforma à la demande de son mari pour le tirer d'affaire. On voit que l'égoïsme était vraiment enraciné dans le cœur d'Abram puisque, plus tard, il récidiva. En Genèse 20, nous lisons qu'Abraham s'en alla au pays du midi et séjourna à Guérar, s'exposant une nouvelle fois au même danger. Et de nouveau, Abraham et Sara désavouèrent leur véritable relation. En conséquence, le roi Abimélec envoya prendre Sara. Grâce à l'intervention de Dieu, leur union fut préservée. Dans un songe, Abimélec eut la révélation de leur vraie relation. Il s'excusa de sa conduite, en faisant remarquer qu'Abraham comme Sara avaient dit qu'ils étaient frère et sœur. Dans ce songe, Dieu lui dit : « Moi aussi je sais que tu as fait cela dans l'intégrité de ton cœur, et aussi je t'ai retenu de pécher contre moi ; c'est pourquoi je n'ai pas permis que tu la touches. Et maintenant, rends la femme de cet homme ; car il est prophète » (Gen. 20 : 6-7). Abimélec obéit à ce commandement. Cependant, le jour suivant, il demanda compte à Abraham et lui reprocha d'avoir mal agi à son égard. Ce païen posa à Abraham la question qui l'obligea à s'expliquer : « Qu'as-tu vu pour avoir fait ainsi ? » (Gen. 20 : 10).
Abraham répondit : « C'est parce que je disais : Assurément il n'y a point de crainte de Dieu en ce lieu, et ils me tueront à cause de ma femme. Et aussi, à la vérité, elle est ma sœur, fille de mon père ; seulement elle n'est pas fille de ma mère, et elle est devenue ma femme. Et il est arrivé, lorsque Dieu m'a fait errer loin de la maison de mon père, que je lui ai dit : Voici la grâce que tu me feras : Dans tous les lieux où nous arriverons, dis de moi : Il est mon frère » (v. 11-13). Il ressort de cet aveu que, dans son cœur, Abraham s'était décidé à commettre ce péché des années auparavant, lorsqu'il était parti de Charan. Là était la racine de ce péché.
Abraham n'avait pas encore atteint le niveau de foi dont il fit preuve plus tard. Par toutes sortes d'expériences, qui nous sont décrites dans ce chapitre, sa foi augmenta et se fortifia. Les promesses de Dieu furent répétées et devinrent progressivement plus précises. D'abord il fut question seulement d'une semence (12 : 7), ensuite de son propre fils (15 : 4) et finalement du fait que ce fils naîtrait de Sara (18 : 10). Abraham eut enfin une foi assez affermie pour que Dieu puisse le mettre à l'épreuve d'une façon que jamais personne d'autre n'a connue.
En Genèse 22 : 1-3, nous lisons : « Et il arriva, après ces choses, que Dieu éprouva Abraham, et lui dit : Abraham ! Et il dit : Me voici. Et Dieu dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, et va-t-en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste, sur une des montagnes que je te dirai ».
Je pense bien qu'aucun croyant ne s'est jamais trouvé devant un problème aussi insoluble que celui d'Abraham : d'un côté la promesse qu'Isaac deviendrait un grand peuple ; de l'autre, l'ordre d'offrir ce fils. Comment résoudre cette contradiction ? Hébreux 11 : 19 nous donne la réponse : il estima que « Dieu pouvait le ressusciter même d'entre les morts ». Ici brille une foi qui dépasse de beaucoup ce que nous sommes capables d'imaginer. En cela, Abraham est un modèle pour tous les croyants de tous les temps.
Considérons maintenant ce que nous lisons au sujet de Sara. Elle devait être une personne de très belle apparence, si belle même que dans ces contrées païennes, d'autres hommes étaient prêts à l'enlever à Abraham. Sur sa vie de foi, aucune information positive ne nous est donnée dans l'Ancien Testament. Ne pas avoir d'enfants fut pour elle une souffrance difficile à accepter. Nous trouvons souvent ce chagrin dans des familles décrites dans la Bible. De nos jours aussi, beaucoup de femmes souffrent de ce problème. Aujourd'hui, tout en restant dépendants du Seigneur - qui « ferme la matrice » mais peut aussi se rendre aux prières des siens (1 Sam. 1 : 5 ; Gen. 25 : 21) -, il est possible d'avoir recours à l’assistance médicale, efficace dans de nombreux cas. Ce n'est pas toujours la femme qui est en cause. Parfois, une intervention chez le mari peut apporter une solution, d'autres fois l'adoption offre une issue, bien que cela ne soit généralement pas sans difficultés. Souvent, j'ai pu constater que des couples sans enfants remplissaient, précisément pour cette raison, un service qui n'aurait jamais pu être accompli par un couple ayant des enfants.
Cependant, nous devons donner un avertissement contre des moyens injustifiables sur le plan moral, qu'il faut catégoriquement appeler péchés. Par exemple, une femme dont le mari est stérile se fait inséminer par un tiers, avec ou sans le consentement du mari ; ou bien dans les pays du Tiers-Monde, le mari dont la femme est stérile a parfois recours à la polygamie. Mais sous le gouvernement de Dieu, ce mal entraîne presque toujours des conséquences malheureuses.
C'est aussi ce qui arriva après la proposition que fit Sara à son mari (Gen. 16). Il se peut qu'elle ait connu les promesses citées en Genèse 15 : 4, mais tous deux ignoraient encore à ce moment-là la promesse que ce fils devrait naître de Sara (Gen. 18 : 10). Nous pouvons y voir une excuse, mais non pas une raison d'approuver cette solution.
En 1 Pierre 3 : 5-6, Sara est citée en exemple aux femmes croyantes à cause de sa soumission à Abraham. Celui qui, pour cette raison, se représente Sara sous les traits d'une femme bornée, servile, et sans personnalité, lui fait à mon avis gravement injure. Dieu a donné Eve à Adam pour qu'elle lui soit une aide qui lui corresponde. Elle vivait à son niveau. De même Sara avec Abraham. Quelle aide le mari reçoit-il d'une femme qui ne sait dire que « oui » à toutes ses initiatives ?
Dans la solution qu'elle proposa à Abraham, il est vrai que Sara ne lui fut pas en aide. Il aurait mieux fait de ne pas l'écouter. En Genèse 30, nous lisons que Rachel fit de même. Dans les deux cas, l'enfant de l'esclave devait être attribué à la maîtresse. Ces propositions ne résultaient pas de la foi et démontraient au contraire un manque de confiance en Dieu.
La naissance d'Ismaël de la servante égyptienne Agar fut cause de beaucoup de malheurs. Lorsque Sara se sentit ensuite profondément offensée par le comportement d'Agar, elle fit des reproches injustifiés à son mari. Pourtant il lui laissa toute liberté pour maltraiter la servante ; et c'est ce qu'elle fit.
Abraham avait alors quatre-vingt-cinq ans et n'était pas encore dans la condition physique décrite en Genèse 18. Dans ce chapitre, il avait cent ans et Sara, quatre-vingt-dix ans. Abraham crut la promesse divine, mais Sara manifesta clairement de l'incrédulité.
Dans le livre de la Genèse, on trouve encore quelque chose de très particulier au sujet de Sara. Deux fois, elle prit l'initiative de donner à son mari un conseil qu'il ne demandait pas. Nous avons déjà fait remarquer que le premier n'était pas bon, parce qu'il résultait de l'incrédulité. Le deuxième se trouve en Genèse 21 : 10 : « Chasse cette servante et son fils ; car le fils de cette servante n'héritera pas avec mon fils, avec Isaac ». Ce conseil fut mal accueilli par Abraham ; cela fut très mauvais à ses yeux. Mais il se trompait. Dieu lui dit : « Dans tout ce que Sara t'a dit, écoute sa voix » (21 : 12). Sara semble avoir eu dans cette affaire plus de discernement que son mari.
Profitons-en pour rappeler aux maris croyants l'importance que peuvent avoir pour eux les conseils et les points de vue de leur épouse.
5. Lot et sa famille (Gen. 11 : 31 ; 12 : 4-5 ; 13 ; 14 ; 18 ; 19)
L'histoire de cette famille est l'une des plus tristes qui nous soient rapportées dans la Bible. Lorsqu’Abram et Saraï sortirent de Charan, ils emmenèrent aussi Lot. C'était un neveu d'Abram. Peut-être n'était-il pas encore marié et était-il de ce fait considéré comme faisant partie de la maison d'Abram. Il les suivit dans toutes leurs pérégrinations, y compris le voyage en Egypte. Là, il acquit des troupeaux et devint indépendant, tout en restant dans la proximité immédiate d'Abram. Lorsque surgit une querelle entre les deux groupes de bergers, Abram proposa de se séparer. Lot ne laissa pas le choix à son oncle, comme il aurait été convenable de faire, mais choisit pour lui la plaine fertile du Jourdain. Il partit vers l'orient et dressa ses tentes jusqu'à Sodome, sachant pourtant que les gens de cette ville étaient méchants, et grands pécheurs devant l'Eternel.
Plus tard, il s'établit dans la ville. Il partagea le sort de ses habitants et fut emmené captif par le roi Kédor-Laomer. Grâce à l'intervention d'Abram, il fut libéré. En dépit de cette sérieuse leçon, Lot retourna à Sodome où il obtint même une place parmi les dignitaires de la ville. Il « était assis à la porte », le lieu où s'exerçait le gouvernement (Gen. 19 : 1).
Nous pouvons supposer qu'il a trouvé sa femme à Sodome. Elle était en tout cas très attachée à cette ville et put difficilement s'en séparer. C'est ainsi que Lot y demeura comme citoyen, alors qu'Abraham habitait avec les siens dans une tente, comme étranger, et avait communion avec Dieu à son autel.
Quel contraste entre les deux familles ! Qui était le plus heureux ? Poser cette question, c'est y répondre. Ce que Pierre dit à ce sujet est très instructif. Il nous montre « le juste Lot, accablé par la conduite débauchée de ces hommes pervers, (car ce juste qui habitait parmi eux, les voyant et les entendant, tourmentait jour après jour son âme juste à cause de leurs actions iniques)... » (2 Pier. 2 : 7-8). Comment cet homme put-il le supporter ? Pourtant il n'est pas le seul dans ce cas. La mondanité et le mauvais choix d'un conjoint peuvent aujourd'hui encore avoir une influence désastreuse sur un croyant.
Nous comprenons quels étaient les grands péchés commis à Sodome en lisant Genèse 19. Apparemment, parmi les hommes de cette ville, l'homosexualité était une habitude généralisée. Nous sommes ainsi confrontés à un sujet de grande actualité, qui, dans un livre sur le mariage et la vie de famille, doit malheureusement être au moins mentionné. Nous nous limitons à ce que l'Ecriture en dit. Genèse 19 et 2 Pierre 2 en parlent de façon claire et nette.
Paul en parle aussi en Romains 1 : 24-27 : « Dieu les a livrés, dans les convoitises de leurs cœurs, à l'impureté, qui aboutit à déshonorer entre eux leurs propres corps - eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge et ont vénéré et servi la créature plutôt que celui qui l'a créée, lui qui est béni éternellement. Amen ! C'est pourquoi Dieu les a livrés à des passions déshonorantes, car leurs femmes ont changé les relations naturelles en celles qui sont contre nature ; et pareillement aussi les hommes, laissant les relations naturelles avec la femme, se sont enflammés dans leur convoitise l'un envers l'autre, commettant l’infamie, hommes avec hommes, et recevant en eux-mêmes la juste rétribution de leur égarement ».
On prétend maintenant, un peu partout, que l'homosexualité ne serait pas un péché, mais que les homosexuels seraient « différents » de naissance. De nos jours, beaucoup refusent de considérer comme péché les manifestations dénaturées auxquelles Lot était confronté à Sodome et auxquelles Paul fait allusion dans ce passage de l'épître aux Romains. Ces hommes, dit-on, sont simplement différents et doivent avoir toute liberté pour vivre leur différence.
Cette argumentation conduirait à laisser faire également les pyromanes et les cleptomanes ; les incendies provoqués et les vols ne proviennent que du fait que ces personnes sont « différentes » ! Mais il en résulterait d'importants dommages matériels. Et causer des grands dommages matériels semble plus grave que causer du mal moral !
De nos jours, enseignants, éducateurs et même gens d'église peuvent faire librement profession de cette « différence » et la vivre publiquement. Adultes et enfants sont nécessairement exposés à ces influences. La situation devient semblable à celle de Sodome. Quand Lot ne voulut pas se rallier à leurs agissements et essaya d'en préserver ses hôtes, les hommes dirent : « Cet individu est venu pour séjourner ici, et il veut faire le juge ! » (Gen. 19 : 9). Il dut être maltraité et on lui interdit de parler. Aujourd'hui celui qui désapprouve ces théories et ces pratiques impies risque bien d'être méprisé et réduit au silence. Personne ne niera que certains êtres humains naissent avec des anomalies physiques ou mentales. Et il faut se réjouir qu'ils soient l'objet d'attentions particulières. Cependant, à Sodome, il n'était pas question de différence naturelle, mais d'un état dénaturé et dégénéré. Aujourd'hui, nous voyons aussi ce phénomène. Autrefois, ce péché était publiquement condamné et c'est en secret qu'on le commettait. Maintenant, un minorité croissante défend ses « droits » et menace les fondements d'une société où les chrétiens aussi ont la liberté de vivre selon les principes divins. Gardons en honneur les fondements du mariage et mettons en garde contre toutes les doctrines et pratiques mauvaises qui le mettent en péril.
A la suite de l'intercession d'Abraham, l'Eternel voulut sauver Lot. Mais pour cela il fallait que ce dernier rompe avec les habitants de Sodome et sorte de cette ville. Le salut était offert en même temps à la famille de ce juste. C'est encore ici le « toi et ta maison », comme pour Noé, et comme dans beaucoup d'autres passages. Faisaient partie de la famille de Lot : sa femme, ses enfants et leurs conjoints.
Noé avait une certaine autorité morale, de sorte que toute sa famille composée d'adultes, l'écouta et fut sauvée. Chez Lot, il en était autrement. Ses gendres refusèrent de quitter Sodome. S'ils périrent, ce fut par leur propre faute. Lot connut l'expérience humiliante de ne pas être pris au sérieux par eux. Sa conduite équivoque en était sûrement le motif. Voilà une sérieuse leçon pour les pères croyants.
Lot lui-même eut de la peine à s'en aller de Sodome. Il tardait, et les anges durent les saisir par la main, lui et les siens, pour les faire sortir. La vie moralement malsaine de la ville de Sodome l'avait si fortement influencé qu'il préféra fuir à la petite ville de Tsoar plutôt que sur la montagne, comme l'Eternel le lui avait dit d'abord.
Pour sa femme, ce fut pire encore. Une fois en dehors de la ville, elle n'arriva pas à s'en détacher. Elle se laissa distancer par son mari et ses filles, regarda en arrière et devint une statue de sel. En regardant en arrière, au mépris du commandement de Dieu (v. 17), elle avait donc nettement désobéi. En rapport avec le jugement à venir, le Seigneur Jésus a prononcé cette parole sérieuse : « Souvenez-vous de la femme de Lot » (Luc 17 : 32). Nous aussi, nous devons penser à elle. Liée à un mari croyant, quoique faible spirituellement, elle avait eu l’occasion d'être sauvée. Certes, elle sortit de Sodome, mais n'atteignit pas le lieu de la délivrance et devint une statue de sel. L'historien Flavius Josèphe raconte qu'au temps où il vivait, elle se voyait encore.
Lorsque Lot arriva à Tsoar, il n'osa pas y rester mais il s'enfuit dans la montagne et habita dans une caverne avec ses deux filles. Celles-ci, en lui faisant boire du vin, l'entraînèrent à l'inceste. Abominable péché condamné par les lois, malheureusement peut-être plus fréquent qu'on ne pense.
De ce péché naquirent les Moabites et les Ammonites, peuples qui firent beaucoup de mal aux fils d'Israël. Là encore, nous voyons que le mal engendre son propre châtiment. C'est la dernière chose qui nous est rapportée sur Lot et sa famille. Telle est la conclusion humiliante et tragique, mais combien instructive de cette histoire !
Par le matérialisme et la conformité au monde, on peut causer beaucoup de tort à sa propre âme et à celle des membres de sa famille. En s'établissant à Sodome, Lot s'exposa et exposa les siens à de grands dangers d'ordre moral. Nous en avons vu les conséquences.
Dans le monde actuel aussi, de nombreux dangers nous guettent. Paul attire l'attention des Corinthiens sur ce sujet. L'expression, connue des Grecs, « vivre à la corinthienne » signifiait une vie mauvaise et dissolue.
Ces croyants ne pouvaient pas éviter toute relation avec les personnes vivant ainsi. Cependant, Paul les met en garde contre les associations entre croyants et incrédules (2 Cor. 6). En 1 Corinthiens 15 : 33, il les avertit : « Ne vous y trompez pas : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs ». Combien de parents sont tellement occupés qu'ils ne savent même pas où et comment leurs enfants passent leur temps libre ! Ils ne savent pas quels amis ils fréquentent, ni ce qu'ils lisent et à quels dangers ils sont exposés de ce fait.
Comme excuse, on invoque de lourdes exigences professionnelles. Est-ce un argument valable devant Dieu qui nous a confié la responsabilité d'élever nos enfants ? Que l'exemple de Lot, qui a tellement manqué à cet égard, nous serve d'avertissement.
D’après H. Wilts
A suivre