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AU SUJET DES SACRIFICES   (6)

 

 

Lévitique 6 : 1-6 ; 7 : 8 ; 16 : 25 ; Exode 29 : 38-46 

 

            Dieu a été parfaitement satisfait par le sacrifice pour le péché, de sorte que maintenant, en vertu de ce sacrifice, Il peut inviter chacun à venir à Lui. Quiconque a une part en Christ n'a plus à craindre le jugement.
         Mais si ce sacrifice était le seul que nous connaissions, quelle serait notre position ? Nous pourrions vivre à perpétuité sur la terre à l'abri du jugement, mais sans rien d'autre. Le cœur de Dieu n'aurait pas été satisfait et celui de Christ non plus. Et si nous connaissons quelque chose de nos bénédictions, nous savons que nous avons reçu infiniment plus que le pardon de nos péchés. De quelle manière Dieu pouvait-Il nous bénir ? Il était dans son cœur de le faire et selon ses conseils d'éternité, nous avons été « bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ » (Ephésiens. 1 : 3). Mais Dieu agit toujours en justice ; jamais son amour ne contredira sa justice, et il fallait un motif en vertu duquel Dieu puisse nous bénir ainsi. Dieu est souverain, mais Il n'agit jamais en contradiction avec sa justice, et le motif de nos bénédictions est parfaitement juste : il est fondé sur l’œuvre du Seigneur Jésus.

 

                        L’holocauste 

            Il est clair qu'il doit exister quelque chose de plus que ce que nous avons trouvé dans le sacrifice pour le péché et ce complément apparaît dans l'holocauste. Certes, tous les sacrifices sanglants représentent l’œuvre de Christ à la croix, mais chacun présente un côté spécial de cette œuvre. Et l'holocauste en est bien le côté le plus important.
            Nous avons lu qu'en vertu de l’holocauste, Dieu peut habiter au milieu de son peuple ; qu'en vertu de l'holocauste, Il peut parler avec son peuple, le séparer pour être son peuple, et prendre les fils d'Aaron pour être sacrificateurs ; nous avons lu enfin que le sacrificateur qui présentait le sacrifice pouvait avoir la peau pour lui. Et si nous nous reportons à Genèse 3, nous comprenons sans peine la portée de cette instruction. Dieu lui-même avait mis à mort les animaux pour revêtir Adam et Eve de leur peau ; cela nous explique clairement pourquoi le sacrificateur devait recevoir la peau. Nos pensées vont à Ephésiens 1 : 6 : « Il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé » et cela signifie bien plus que le pardon des péchés, bien plus que le fait que Dieu n'ait plus rien contre nous. Etre « rendus agréables » signifie sans équivoque que Dieu trouve quelque chose d'agréable en nous. Mais il est précisé : agréables dans le Bien-aimé. Qui est le Bien-aimé, sinon Christ, le Fils de son amour ; et c'est en Lui que nous sommes rendus agréables ! Or si nous sommes en Lui, Dieu ne voit que Lui et alors, nous comprenons que le Père nous a aimés comme Il a aimé Jésus (Jean 17 : 23). Si je suis en Christ de sorte que Dieu, en me regardant, voit Christ, alors il est clair que Dieu peut m'aimer comme Il L'a aimé, car Il voit en moi les gloires de son Bien-aimé.
            Pourquoi le Seigneur Jésus est-il appelé ici le Bien-aimé ? Certes, le Père L'aimait toujours ; de toute éternité, Il était dans le sein du Père, mais 1 Timothée 2 : 5 parle de « l'homme Christ Jésus », et comme tel, Il ne pouvait être le Bien-aimé que quand Il est devenu homme. Quand Jésus était sur la terre, Dieu a pu s'écrier : « En lui j'ai trouvé mon plaisir ». Mais Christ a fourni au Père un motif particulier de l'aimer ; Il annonce en Jean 10 : 17 qu'Il laissera sa vie et que, à cause de cela, le Père l'aime. Personne ne pouvait Lui ôter sa vie, mais Il la donnait lui-même et, à cause de cela, le Père l'aimait. Nous avons là l'holocauste.
            Selon Philippiens 2 : 8, le Christ Jésus est « devenu obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la croix ». Comme Fils, Il n'avait pas besoin d'être obéissant ; comme homme, Il devait l'être. Mais Il n'avait pas besoin de devenir homme ; c'est volontairement qu'Il le devint. Il était égal à Dieu, Il était Dieu le Fils, mais Il s'est abaissé volontairement. Il est devenu homme, et comme homme, Il est allé jusqu'à la croix, par obéissance envers Dieu. Et, par obéissance envers Dieu, Il est mort dans ces circonstances terribles que nous avons considérées à propos du sacrifice pour le péché.
            Mais ici nous avons l'holocauste, autrement dit l’œuvre de Jésus dans tout ce qu'il a fait au-delà de ce qui était nécessaire pour ôter nos péchés, comme aussi dans la manière infiniment glorieuse dont Il a accompli cette œuvre.
       

                        « J’aime mon maître » 

            Nous avons déjà évoqué l'esclave hébreu qui, après six ans de service, pouvait sortir libre. Mais si son maître lui avait donné une épouse, il pouvait dire : « J'aime mon maître, ma femme et mes enfants », autrement dit je veux être esclave à toujours. Nous en trouvons l'équivalent dans le Nouveau Testament au sujet du Seigneur. « Christ a aimé l'assemblée et s'est livré lui-même pour elle » (Eph. 5 : 25) ce qui correspond à « J'aime ma femme » ; et quant aux enfants : « Christ nous a aimés et s'est livré Lui-même pour nous » (Eph. 5 : 2) ; le « Fils de Dieu m'a aimé et s'est livré lui-même pour moi » (Gal. 2 : 20).
            Mais en Exode 21 : 5, nous avons d'abord : J'aime mon maître, et cela nous enseigne ce que l'holocauste est pour Dieu. Nos cœurs ont toujours la tendance à se donner la première place et, lorsque nous rappelons l’œuvre de Christ nous ne pensons généralement qu'à ce qui nous concerne. Certes, le Seigneur Jésus nous aime et, par amour pour nous, Il est allé à la croix. Mais n'avait-Il pas un motif encore plus élevé ? Il aimait son Maître ; Il aimait son Père et, comme homme, Il aimait son Dieu. Pour Lui, c'était là son premier mobile : glorifier Dieu et Lui être obéissant, de sorte que le cœur du Père trouve satisfaction et repos. Et tel est l'holocauste : ce que Christ a fait pour Dieu en le glorifiant parfaitement.
            Et si nous en venons aux sacrifices que nous devons apporter, nous constatons que, à la différence des autres sacrifices, l'holocauste n'était que pour Dieu seul : ceux qui l'offraient n'en mangeaient pas. Tandis que, lorsqu'il s'agissait de l'offrande de gâteau, les fils d'Aaron en mangeaient et, quant au sacrifice de prospérités, tout le peuple en mangeait. Il n'en était pas ainsi de l'holocauste qui devait être apporté sur l'autel et qui y fumait tout entier devant Dieu comme parfum de bonne odeur.
            Cela nous aide à comprendre le caractère de l'holocauste. Dieu considérait un homme parfaitement obéissant. Il est devenu homme pour être obéissant ; c'était toute sa vie. En Hébreux 10 : 7, nous lisons : « Je viens... pour faire, ô Dieu, ta volonté » ; en Jean 4 : 34 : « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé » ; en Jean 8 : 29 : « Je fais toujours ce qui Lui est agréable » ; enfin en Jean 10, Jésus déclare qu'Il donne volontairement sa vie.

  
                        « Le Fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui » 

            Le chapitre 13 contient une autre pensée remarquable : « Maintenant, le Fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même ; et aussitôt il le glorifiera » (v. 31-32). Quand Jésus annonce : « Maintenant, le Fils de l'homme est glorifié », Il ne considère pas le moment où Il est maintenant, mais Il a en vue la croix. Sur la croix, le Fils de l'homme est glorifié. Certes, l'homme ne peut pas comprendre cela. Le Seigneur était-Il glorifié sur la croix, alors qu'on Le frappait, qu'on Lui crachait au visage, qu'on Le dépouillait de ses vêtements et que Dieu cachait sa face de Lui, alors qu'Il devait prendre sur Lui nos péchés et, à cause de cela, être frappé de Dieu ? Non, ce n'était pas apparemment une gloire et pourtant, le Seigneur déclare que « maintenant, le Fils de l'homme est glorifié ».
            En Genèse 3, le serpent avait suggéré à l'homme : Dieu ne dit pas la vérité, Il ne vous aime pas, et Adam et Eve ont cru cela. Mais voilà le Seigneur Jésus qui vient, qui va à la croix comme Fils de l'homme, et qui prouve surabondamment sur la croix que le serpent a menti, que la Parole de Dieu était vraie, que Dieu était juste, que Dieu était saint et, par-dessus tout, que Dieu est amour et qu'Il aime l'homme. Il a prouvé beaucoup plus que ce qu'Adam et Eve avaient nié. Est-ce que la vérité de la Parole de Dieu a jamais été démontrée d'une façon plus complète que dans la mort de Christ ? Est-ce que la justice de Dieu aurait pu être prouvée aussi complètement que quand le Seigneur Jésus a été puni comme nous aurions dû l'être ? Est-ce que la sainteté de Dieu aurait jamais pu être davantage prouvée que quand le Seigneur a dû s'écrier : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné » ? Est-ce que l'amour de Dieu aurait pu être démontré d'une manière plus grande que lorsqu'Il a donné son Fils sur la croix pour des pécheurs perdus, ses ennemis ?
            Au moment même où l'homme manifestait toute sa méchanceté, alors que, de ses mains souillées, il s'emparait de son Créateur, qu'il lui crachait au visage, le frappait, le clouait à la croix et lui disait en quelque sorte : Retourne d'où tu es venu ; alors qu'atteignant au comble de sa méchanceté il chassait son Créateur venu vers sa créature, à ce moment Dieu donne son Fils unique, afin que l'homme puisse être sauvé ! Quel témoignage nous avons là de l'amour de Dieu ! Dieu qui est amour est manifesté et, quand Dieu est manifesté, Il est toujours glorifié, car tout en Lui est glorieux, mais Il a été glorifié bien plus que si le péché n'était pas entré dans le monde. Le Seigneur est mort pour ôter le péché, cette chose si affreuse pour Dieu, et dans ce sens Il a employé le péché pour glorifier Dieu. Jamais Dieu n'a été glorifié pareillement, ni ne le sera autant qu'Il l'a été par la croix ! Et un homme a fait cela : le Fils de l'homme ; aucun ange ne pouvait le faire. N'est-ce pas une gloire pour cet Homme ? C'est là ce que signifie notre verset. Le Fils de l'homme a tellement glorifié Dieu que, si j'ose dire, Dieu est « débiteur » envers Lui, car Il a fait infiniment plus que ce qui était le devoir d'une créature.
 

                        « J'ai achevé l’œuvre » 

            Le Seigneur Jésus était parfait ; comme homme, Il était parfaitement ce qu'un homme devait être. Mais Il a fait bien plus sur la croix. Et nous voyons le résultat : Dieu est glorifié en Lui et ainsi, Dieu Le glorifiera. En effet, Dieu L’a ressuscité d'entre les morts, Lui a donné une place à sa droite et a mis toutes choses sous ses pieds. Jean 17 : 4-5 montre jusqu'où cela va : « Moi, je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l’œuvre que tu m'as donnée à faire. Et maintenant, glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût ». « J'ai achevé l’œuvre » ; ce n'est pas seulement l’œuvre de la croix ; c'était la révélation de Dieu sur la terre ; nous lisons en Jean 1 : 18 : « Personne n'a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l'a fait connaître ». C'était là toute la vie de Jésus. Tout en Lui était une révélation de Dieu sur la terre, mais la croix était le point culminant de cette révélation. Maintenant le Seigneur peut déclarer : J'ai achevé cette œuvre, et en demander la récompense : Donne-moi cette gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût. Il n'avait jamais perdu cette gloire ; le Seigneur Jésus ne pouvait cesser d'être Dieu ; Il ne pouvait perdre sa gloire comme Dieu, mais il la demande une seconde fois au titre de Fils de l'homme, en vertu de l’œuvre accomplie, et naturellement, Dieu la lui a donnée. Jésus a reçu comme Fils de l'homme la gloire qu'il avait comme Fils de Dieu de toute éternité.
            Puis le Seigneur ajoute au verset 22 quelque chose de merveilleux en ce qui nous concerne : « La gloire que tu m'as donnée, moi, je la leur ai donnée ». Là, nous avons la solution du problème. Nous sommes « bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ ». Il s'agit là de ce qui était la part exclusive du Père et du Fils ; les anges ne possédaient pas ces bénédictions célestes. Et maintenant, Ephésiens 1 : 3 annonce que nous y avons part en Christ. Le Seigneur nous a donné ce qui était sa propre part, non certes comme Dieu le Fils - un homme ne peut pas être introduit dans la déité -, mais en tant qu'homme, ayant reçu cette gloire, Il est en droit de nous la conférer, de la partager avec nous. Combien grande est l’œuvre du Seigneur Jésus !

 

                        Aaron devait « faire fumer sur l’autel la graisse du sacrifice pour le péché »

             Jean 10 révèle que c'est par amour pour le Père que Jésus a donné sa vie. Il est devenu obéissant jusqu'à la mort, et jusqu'à la mort de la croix, mais c'était une obéissance qui venait de l'amour. Et dans toutes ces circonstances, quand Il était sur la croix, qu'Il portait nos péchés et que l'épée de la justice de Dieu le frappait, sa seule pensée était de glorifier Dieu. Quand Il s'écrie : « Mon Dieu ! mon Dieu ! pourquoi m'as-tu abandonné ? », Il ajoute : « Et toi, tu es saint » (Ps. 22 : 1, 3). Il glorifie encore Dieu à ce moment, et c'est ce qu'a de merveilleux cette partie de l’œuvre de Christ. Certes, quand Il portait mes péchés, Dieu ne pouvait pas ne pas le frapper, car Dieu hait les péchés, y compris quand ils étaient sur le Seigneur Jésus. Il devait cacher sa face de lui et le Seigneur devait s'écrier : « Mon Dieu ! mon Dieu ! pourquoi m'as-tu abandonné ? » Et cependant Dieu n'a jamais regardé son Fils avec plus de satisfaction qu'à ce moment-là ; Il a alors considéré toutes les gloires morales du Fils. Au moment où Dieu devait le frapper parce qu'Il portait nos péchés, Il regardait comment Jésus agissait par amour pour Lui, comment chaque acte, chaque parole de sa bouche, chaque pensée de son cœur Le glorifiaient et ainsi, Dieu n'a jamais pu le considérer avec plus de satisfaction qu'alors.
            Nous découvrons déjà cette pensée en Lévitique 16 : 25. Le sacrifice pour le péché était brûlé « hors du camp » (v. 27) ; tout ce qui parle du péché devait être ôté de devant Dieu, mais il y avait une exception pour la graisse, qui devait fumer sur l'autel ; c'était la seule partie du sacrifice qui n'était pas brûlée hors du camp. Dans la Parole, la graisse parle de l'énergie intérieure, du dévouement volontaire et des motifs du cœur. Et lorsque Jésus portait les péchés, l'énergie de sa volonté, son entier dévouement était précieux au cœur de Dieu. Sa volonté était de faire la volonté du Père, son motif profond était : J'aime mon maître ; toute l'énergie de sa volonté était de glorifier le Père. C'est, en fait, une partie de l'holocauste et nous voyons ici le lien entre l'holocauste et le sacrifice pour le péché.

            Pendant quatre mille ans, Dieu avait cherché un homme qui désire se tourner vers Lui, un homme qui fasse le bien, et Il n'en avait pas trouvé. Et maintenant, il y avait cet Homme - le second homme - qui répondait d'une manière parfaite à ce que devait être l'homme, mais bien plus, qui est devenu obéissant jusqu'à la mort et cela par amour : un homme dont toute l'énergie de la volonté était de glorifier Dieu. Cela donnait du repos à Dieu, c'était un parfum de bonne odeur (littéralement : odeur de repos – voir Gen. 8 : 21) pour Lui. Jusqu'alors, Dieu n'avait vu que des pécheurs ; maintenant Il voyait un nouvel homme qui répondait à ses conseils.

 

                        L’offrande continuelle 

            Nous en venons maintenant à Exode 29. Israël était le peuple terrestre de Dieu. Certes, il était composé d'hommes pécheurs, mais qui, en type, étaient couverts par le sang de l'Agneau ; ils avaient été unis parfaitement avec l'Agneau immolé de sorte que Dieu les voyait en Lui et pouvait habiter au milieu d'eux. Est-ce en vertu de ce qu'ils étaient eux-mêmes ? Absolument pas. Avant que la Loi leur ait été donnée, ils avaient déjà fait le veau d'or et, dans les Nombres, nous entendons le peuple murmurer continuellement. Comment Dieu pouvait-il demeurer au milieu d'eux ? Parce qu'il y avait cet homme unique qui s'était identifié avec eux, qui avait pris sur Lui leur cause, qui était venu comme leur représentant et qui avait accompli une oeuvre admirable ; c'est là le motif, le seul motif, en vertu duquel Dieu pouvait habiter au milieu d'eux. Pensons à ce que nous sommes, combien peu nous pensons au Seigneur Jésus, combien peu nous sommes obéissants, combien peu nos vies sont à la gloire de Dieu. Comment alors Dieu peut-il demeurer au milieu de nous par son Esprit ? C'est seulement parce qu'il nous voit en Jésus et, lorsque la chair se manifeste en nous, il considère la croix où Christ a porté notre jugement à son entière satisfaction.
            Nous comprenons donc qu'une telle œuvre devait être continuellement devant Dieu, aussi, chaque matin et chaque soir un agneau devait être immolé et le feu ne s'éteignait jamais. Nuit et jour, le parfum de ce sacrifice montait vers Dieu : ce parfum de repos, et, s'il n'avait pas été là, Dieu n'aurait jamais eu de repos au milieu du peuple d'Israël. Mais ce parfum Lui donnait du repos et ainsi, Il pouvait habiter au milieu de son peuple. En vertu de ce parfum, les fils d'Aaron pouvaient être sacrificateurs ; ce n'était pas en vertu du sacrifice pour le péché ; ils étaient à l'abri du jugement, mais en vertu de l'holocauste, ils pouvaient s'approcher de Dieu, et entrer dans sa présence. Nous avons été « rendus agréables dans le Bien-aimé », de sorte que quand nous venons à Dieu, Il nous reçoit, pour employer une image, à bras ouverts, je n'entends pas maintenant comme pécheurs, mais comme croyants et cela, parce qu'il nous voit en Christ, revêtus de toutes les gloires de Celui qui est le Fils de son amour. Et ainsi, Dieu pouvait habiter au milieu d'eux.
            Nous avons encore vu en Lévitique 7 que le sacrificateur qui apportait l'holocauste en gardait la peau. Lorsque Dieu regardait le sacrificateur que voyait-il ? Non pas l'homme souillé en figure ainsi revêtu, l'homme qui en lui-même est pécheur et perdu et dans lequel la chair agit toujours ; Il ne voyait que la perfection du sacrifice. L'holocauste devait être parfait, Il ne pouvait l’être aux yeux de Dieu et le sacrificateur était caractérisé par cette perfection.
            C'est ainsi que chacun de nous, frères et sœurs, est placé devant Dieu, rendu agréable dans le Bien-aimé (Eph. 1 : 6), transporté dans le royaume du Fils de son amour (Col. 1 : 13), aimé de Dieu comme Il aime son Fils. En vertu de son amour, Dieu nous a faits ses enfants, participants des gloires du Seigneur Jésus, des bénédictions du ciel. Il nous a ouvert la maison du Père et nous y entrerons. Lui est le Père, nous ses enfants et le Seigneur, le « premier-né parmi beaucoup de frères » (Rom. 8 : 29). Il nous a ainsi donné une place plus élevée que les anges ; jamais ceux-ci n'ont eu accès dans la maison du Père, jamais les anges ne seront des enfants de Dieu. Il nous a élevés plus haut que les anges et nous a amenés dans la présence du Père. Or c'est Christ qui a accompli cette œuvre. Et lorsqu'Il est mort pour moi, Il s'est identifié avec moi, Il a porté mes péchés en son corps sur le bois d'une telle manière que Dieu m'attribue cette œuvre. Ou, plus exactement, Il l’accepte de Christ, mais quand celui-ci l'a accomplie, Il s'est identifié avec moi et me donne part aux résultats de cette œuvre. Et si nous regardons à nos bénédictions qui en sont la conséquence - et il nous faudra l'éternité pour les connaître -, nous constatons qu'elles sont infinies comme l’œuvre du Seigneur Jésus. Parce que Lui a accompli l’œuvre de la croix, Dieu a pu accomplir ses conseils de grâce : accepter des pécheurs, des hommes profondément déchus et enfoncés dans la misère, mais qui prennent refuge auprès du Seigneur Jésus. Il peut en pleine justice en faire ses enfants et les recevoir dans la gloire.

 

                             Ton Fils unique a fait connaître

                             Ta grâce, ô Dieu, ta vérité ;

                             Dans la splendeur de tout ton Etre,

                             Tu fus alors manifesté.

 

                             Sa vie était l’offrande pure,

                             Sa mort le parfum excellent

                             De l’Homme saint dans sa nature,

                             Parfaitement obéissant.

 

                             Couronné de gloire suprême,

                             Il est ta joie et ton repos ;

                             Il nous a préparé lui-même

                             Une place avec lui là-haut.

 

                                                                               D'après H. L. Heijkoop - « Messager évangélique » (1976 p. 241)