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La victoire de la foi

 
 

Lire : Josué 6 : 1-25 ; Hébreux 11 : 30-31

 

            Dans l'Ancien Testament, la Parole de Dieu nous enseigne beaucoup de choses concernant le Seigneur Jésus ; ce sont des types, des ombres, des figures qui nous présentent la personne de Celui qui devait venir. Il a fait brûler le cœur des disciples en leur parlant de Lui « dans toutes les Ecritures » (Luc 24 : 27) - les livres de Moïse, les Psaumes et les Prophètes.
            La première figure de la mort de Christ, c'est le sommeil d'Adam d'où a été tirée son épouse (Gen. 2 : 21). Ainsi la première pensée concernant la mort du Seigneur Jésus concerne l’acquisition de son épouse. Il a fallu la mort d'une victime pour revêtir Adam et Eve de vêtements de peau (Gen. 3 : 21). Puis Abel s'approche avec un sacrifice. Il y a ensuite l'agneau de la Pâque, la traversée de la Mer Rouge, le Jourdain (qui est une image de la mort de Christ qui met fin à l'homme dans la chair). Nous sommes morts avec Christ. Dieu ne pardonne pas à notre chair, à notre être naturel. Il faut accepter cela : « Considérez-vous vous-mêmes comme morts au péché » (Rom. 6 : 11), et puis, pratiquement : « Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre » (Col. 3 : 5).
            Dans notre vie, il y a beaucoup d'obstacles, de choses infranchissables pour nous (villes fortifiées, géants qu'ont vu les espions...). Dans le récit de 2 Rois 6 : 14-15, le prophète Elisée et son serviteur sont entourés d'une armée, de chevaux et de chars. Le jeune homme dit à Elisée : « Hélas ! mon seigneur, comment ferons-nous ? ». Dans notre petitesse, combien de fois avons-nous posé la même question ! Et que de fois, dans l'histoire du peuple, il y a eu des situations inextricables ! Mais nous pouvons dire comme Asa : « Il n'y a pas de différence pour toi, pour aider, entre beaucoup de force et point de force (2 Chr. 14 : 11).

Le peuple d’Israël, accompagné de l’arche, prenant possession du pays promis

            Le livre de Josué nous présente le peuple d’Israël prenant possession de l'héritage promis, et Dieu exerçant les jugements sur les nations idolâtres. « L'iniquité des Amoréens n'est pas encore venue à son comble » (Gen. 15 : 16). Dieu use de patience encore aujourd'hui et attend que le mal soit à son comble avant d'exercer le jugement. Il avertit de toutes les manières, car Il veut la conversion des pécheurs. Il veut leur donner la vie éternelle.
            L’épître aux Ephésiens correspond à ce livre de Josué (la possession du pays promis). Canaan en Josué, ce n'est pas le ciel demain ; c'est le ciel aujourd'hui ! En Ephésiens, on voit les bénédictions célestes promises au chrétien dès maintenant ; il est vu assis dans les lieux célestes, et « béni de toute bénédiction spirituelle... » (1 : 3). Dans ce monde, le chrétien doit se revêtir de « l’armure complète de Dieu » pour lutter contre les « puissances spirituelles de méchanceté qui sont dans les lieux célestes : les « pouvoirs », les « autorités », les « dominateurs de ces ténèbres » (6 : 10-13). Pour prendre possession du pays, il y avait des limites données et il fallait traverser le Jourdain (une figure de la mort du Seigneur Jésus).
            Dans le chapitre 6 de Josué, nous voyons la présence de l'arche au milieu du peuple d’Israël (il y a environ dix fois le mot arche dans ce chapitre). Il y avait des combattants devant et derrière, et l'arche était le centre, figure si touchante du Seigneur Jésus. Christ est là, le centre et Il est au milieu des tribus.

             L'arche et le propitiatoire sont les figures de Christ et de son œuvre : « C'est pour cela que je suis venu » (Marc 1 : 38). L'arche était en bois de sittim (qui nous parle de l'humanité de Christ), recouverte d'or à l'extérieur et à l'intérieur (la divinité de Christ). L'arche, c'était la présence de Dieu au milieu de son peuple, le témoignage des perfections divines et de ce qui leur était dû.
            Ce n'est pas tout de dire que le Seigneur était avec Israël. On ne se sert pas de Dieu n'importe comment. Au début du premier livre de Samuel, nous voyons l'état déplorable des fils d'Eli, Hophni et Phinées (4 : 4) et ce fut une terrible défaite. En Nombres 14, il est dit que l'arche et Moïse ne bougèrent pas du milieu du camp (v. 44). Dieu ne peut pas nous accompagner dans un chemin de propre volonté. Il y a aussi l'exemple frappant de David qui voulait déposer l'arche sous une tente. C'était un bon désir ; David sautait de joie, mais il y a eu un mort car on avait mis l'arche sur un chariot neuf (2 Sam. 6 : 3-7). Dieu manifeste son jugement et son gouvernement. Puis l'arche est restée trois mois chez Obed-Edom et l'Eternel bénit sa maison à cause de l'arche (v. 11). Dieu est patient, et la deuxième fois, on a porté l'arche sur l'épaule, comme Dieu l'avait ordonné.
            En Nombres 10 : 33, l'arche précède le peuple. Dieu ne donne pas sa gloire à un autre. « Viens avec nous », dit Moïse à Hobab (v. 29) : c'est une bonne chose d'inviter les gens à venir, mais c'est Dieu qui conduit son peuple. On a donné alors à l'arche la place qui lui convenait et la victoire s’en est suivie. Les trompettes nous parlent d'un témoignage clair donné par la Parole de Dieu. En Nombres 10 : 1-2, sont mentionnées les trompettes d'argent, qui parlent de la rédemption, du prix que la Parole de Dieu a pour celui qui a été racheté. Les trompettes sonnaient pour le départ. La dernière trompette va sonner. Le chemin de la foi est dur et éprouvant. La foi honore Dieu et Dieu honore la foi.
            Les sacrificateurs sont une image de la grâce et de l'intercession de Christ qui accompagne son peuple. Il est notre Souverain Sacrificateur et le chef de la foi. Il est notre guide et notre modèle de la foi. Il marche devant. Où serions-nous sans les soins et la grâce du Seigneur Jésus envers nous ? Nous avons la Parole de Dieu, et l'intercession de Christ, tout ce que Dieu a mis à notre disposition dans ce chemin où nous sommes souvent éprouvés.

            Nous pouvons relever les caractères de la foi manifestée par les témoins d'Hébreux 11, et qui brillent dans la personne du Seigneur Jésus : la foi est confiante, obéissante, soumise, patiente, persévérante, intelligente. Jésus a dit : « Que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite » (Luc 22 : 42) ; « Oui, Père, car c'est ce que tu as trouvé bon devant toi » (Matt. 11 : 26). Et à cela s'ajoute la vertu, c'est-à-dire le courage et l'énergie spirituelle qui nous manquent souvent ! La foi est personnelle, mais pas indépendante du peuple de Dieu. Josué s'est levé de bonne heure, et le septième jour « ils se levèrent » : c'est l'énergie, la vertu. On voit ces caractères de la foi, mais, avant d'aller au combat, au chapitre 5, il y a un temps de préparation :
« le peuple est dénombré et approvisionné ». Il faut que la foi soit nourrie.
            Les Israélites ont fait la Pâque qui rappelait la délivrance du pays d'Egypte. Pour nous, Christ, notre Pâque, a été sacrifiée (1 Cor. 5 : 7). Nous avons été délivrés du monde. Nous avons à nous souvenir du prix payé pour nous. Il fallait se nourrir du vieux blé du pays - Christ dans les conseils de Dieu -, du grain rôti qui nous parle des souffrances de Christ, du pain sans levain qui évoque l'humanité parfaite de Christ et le cru du pays de Canaan - Christ glorifié, vivant. Voilà une préparation importante.

            Le chef de l'armée était là, on devait se déchausser. Et puis il y avait Guilgal. Il fallait retourner chaque jour au camp. Chaque jour, nous avons à nous éprouver nous-mêmes. Nous avons cette ressource merveilleuse de pouvoir se replacer constamment devant Dieu pour jouir de la communion avec Lui et avec le Seigneur Jésus. Ce sont les conditions indispensables pour remporter la victoire.

            Nous connaissons souvent des défaites car il nous manque l'une ou l’autre de ces vertus : la patience, la soumission, l'obéissance... L'épouse d'Abraham a perdu patience. Combien de fois perdons-nous patience ! On a aussi l'exemple de Saül (qui préfigure l'homme dans la chair) qui a « presque » attendu sept jours. On attend presque jusqu'au bout. C'est une épreuve que peuvent connaître de chères jeunes filles ; après avoir attendu longtemps, certaines ont tout à coup perdu patience et il s’en est suivi un naufrage. La patience, la persévérance ! On prie pour un sujet brûlant une semaine, un mois, et finalement on manque de persévérance !

            Que le Seigneur nous accorde de réaliser cette patience de la foi, sachant dire avec David : « Sur Dieu seul mon âme se repose paisiblement ; de lui vient mon salut » (Ps. 62 : 1).
 
                        Repose-toi, jamais Dieu ne t’oublie,
                        Et l’heure est proche où Jésus va venir.
                        Oh ! que ta foi honore et glorifie

                        Dieu qui t’aima pour l’immense avenir.
 
           
« Par la foi, les murs de Jéricho tombèrent… » 

            Il y a des conditions pour remporter des victoires et que les murailles tombent. La foi est inséparable de l'amour et de l'espérance (1 Cor. 13).
            Les Thessaloniciens, dans la fraîcheur de leur conversion, s'étaient tournés des idoles vers Dieu, et l'apôtre souligne leur « œuvre de foi », leur « travail d'amour », leur « patience d'espérance » (1 Thes. 1 : 3). En Apocalypse 2 : 4, Ephèse a abandonné son premier amour. Il manque ici la foi, l'amour et l'espérance. Cela nous sonde ! Manifestons-nous cet amour pour le Seigneur dans ce que nous pouvons faire - donner un dépliant évangélique, par exemple, en l’accompagnant d'une prière ? La patience d’espérance nous caractérise-t-elle ? On attend le Seigneur mais on n'est pas pressé parce qu'on n'est pas trop mal sur la terre... Est-ce que mon âme soupire vraiment, désire le retour du Seigneur Jésus ? Là encore, nous sommes sondés !
            Ce qui accompagnait la Pâque, c'est la fête des pains sans levain : « Célébrons la fête avec des pains sans levain de sincérité et de vérité » (1 Cor. 5 : 8). Sommes-nous sincères dans ce que nous chantons ? Est-ce que je désire vraiment voir mon Seigneur ? On se perd dans toutes sortes de choses qui ne valent pas la peine.

            Dieu désire fortifier notre foi. Il nous rappelle les conditions pour avoir la victoire. Quand le Seigneur est descendu de la sainte montagne, alors que ses disciples n'avaient pas pu guérir le jeune homme possédé d'un esprit, ils lui demandent : « Pourquoi n'avons-nous pu le chasser ? » (Matt. 17 : 19) et le Seigneur leur dit : « Cette sorte d'esprit impur n'est chassé que par la prière et le jeûne (v. 21). Le jeûne spirituel, c'est s'abstenir de tout ce que le monde nous offre et rechercher la pensée du Seigneur.
            Il y a beaucoup de chrétiens éprouvés, des choses que nous ne comprenons pas, mais le Seigneur désire soutenir notre foi.

            Dans Jéricho détruite, il y avait une femme, Rahab, qui était encore là. Par la victoire de la foi, on pourra peut-être délivrer quelqu'un qui est encore captif du monde. Le quitter, c'est abattre une muraille. La puissance du monde est terrible ! Combien de personnes sont liées à toutes sortes d’associations ! Si on ne prie pas, on est vaincu. Le chrétien n'est pas encore affranchi de la puissance de l'homme. Le Seigneur Jésus mène dehors ses propres brebis et Il va devant elles. Il y a des hommes captifs d'une religion (comme le catholicisme) et il y a aussi les captifs de leurs « propres » passions, qui sont liés de chaînes, ces portes de fer et d'airain (Ps. 107 : 15-16). Et qui peut briser ces chaînes ? Le Seigneur seul peut les délivrer ! Il a brisé les portes d'airain (devant Cyrus) et a vaincu l'homme fort, Satan, qui tient les hommes captifs. Que le Seigneur nous aide dans le chemin de la foi parce que le but est glorieux ! Rahab et sa maison ont été épargnés. Le croyant est associé à toute sa maison. « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé, toi et ta maison » (Act. 16 : 31). Ce sont des promesses particulières qui sont un encouragement pour nos maisons !
            En Hébreux 11 nous lisons que « par la foi, les murs de Jéricho tombèrent » (v. 30). Dieu attribue à la foi le fait que les murailles tombent. Quel encouragement pour nous ! Nous sommes faibles et nous avons à nous encourager les uns les autres dans le chemin de la foi.

            « Ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde » (Jean 16 : 33). « La victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi » (1 Jean 5 : 4). Quand on a discerné la valeur du Fils de Dieu, quand le Seigneur est devenu le centre d'attrait, la jouissance de notre cœur, et compris que le monde a rejeté ce qu'il y avait de plus précieux pour le cœur de Dieu, quel attrait peut avoir ce monde ? Le Seigneur veuille réchauffer nos affections pour Lui ! C'est Lui qui produit tout !
            Nous avons besoin de nous encourager l'un l'autre et dans les évangiles il y a tant de passages propres à fortifier notre foi :

                - Matthieu 14 : 31 : Pierre marche sur les eaux. Tant qu'il regarde au Seigneur, il n'enfonce pas, mais si on regarde à nos circonstances, on enfonce.
                - Matthieu 15 : 28 : « Femme, ta foi est grande » dit Jésus à la femme cananéenne. Elle avait pris la place qui convenait devant Dieu.

            Avant toute chose, il convient d'avoir la foi, qu'elle soit petite ou grande. On trouve quatre fois dans la Parole « le juste vivre de foi » (Hab. 2 : 4 ; Gal. 3 : 11 ; Hébr. 10 : 38 ; Rom. 1 : 17). Nous avons à être des témoins de la foi (Hébreux 11). La foi est la base du salut (Gal. 2 : 16-20).

                       
                        Foi forte d’une certitude :
                        Le monde et la mort sont vaincus ;
                        Ce qui dicte son attitude,

                        C’est la croix du Seigneur Jésus.

                        Mais tout à l’heure, sur la nue,

                        Chrétiens, vers lui nous partirons ;

                        La foi sera changée en vue,

                        Et c’est Jésus que nous verrons.
 

            Chrétiens, nous sommes des « bienheureux » ! Nous pouvons jouir de la Parole de Dieu, nous avons la présence du Seigneur et une espérance merveilleuse. Bientôt nous allons voir le Seigneur Jésus face à face ! Que cela remplisse nos cœurs de joie et de reconnaissance ! Que le Seigneur veuille nous utiliser pour nous encourager les uns les autres dans le chemin de la foi, par les réunions, les visites ou les autres occasions que le Seigneur place sur notre chemin. Ayons les yeux fixés sur Jésus ! « Courons avec patience la course qui est devant nous, les yeux fixés sur Jésus, le chef de la foi et celui qui l’accomplit pleinement », afin de ne pas être lassés et découragés dans nos âmes (Héb. 12 : 1-3).

 

                                                               A. M – d’après une méditation (15-04-2013)