De la résurrection du Seigneur à son élévation dans la gloire
« Après avoir souffert, il (Jésus) se présenta lui-même, vivant, avec beaucoup de preuves certaines : pendant quarante jours, il se montra à eux et leur parla de ce qui concerne le royaume de Dieu » (Act. 1 : 3).
Nous proposons d’examiner dans l’Ecriture quelques-unes de ces « preuves certaines » de la résurrection du Seigneur ; la Parole de Dieu rend témoignage des « apparitions » successives de Jésus ressuscité pendant la courte période de quarante jours où Il est resté sur la terre, avant d’être élevé dans la gloire, à la droite du Père (Héb. 5 : 10).
Rappelons d’abord que notre foi repose sur la résurrection de Christ d’entre les morts. En effet, nous lisons : « Si Christ n’a pas été ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés » (1 Cor. 15 : 17). Paul fait remarquer qu’il est impossible de toucher à cette doctrine sans renverser tout l’édifice de la foi chrétienne ! C’est un fait qui repose sur beaucoup de preuves certaines, Dieu soit béni ! « Le Seigneur est réellement ressuscité » (Luc 24 : 34). Dieu prend grand soin de l’établir par les Ecritures (1 Cor. 15 : 3-4) et par des témoins irrécusables, du fait de leur qualité : Céphas, Jacques et Paul lui-même, qui s’en déclare indigne. Il le fait même par le moyen de nombreux frères (environ 500) que l’on pouvait alors interroger sans difficulté à ce sujet (v. 5-6). En outre, la plupart de nos lecteurs, sans avoir encore vu le Seigneur vivant, savent par expérience que leur Sauveur est vivant (voir Job. 19 : 25) !
Relisons d’abord le dernier chapitre de l’évangile de Matthieu : « Or, sur le tard, le jour du sabbat, au crépuscule du premier jour de la semaine, Marie de Magdala et l’autre Marie vinrent voir le tombeau. Et voici, il se fit un grand tremblement de terre : un ange du Seigneur, descendu du ciel, s’approcha, roula la pierre et s’assit sur elle. Son aspect était comme un éclair et son vêtement blanc comme la neige. De la frayeur qu’ils en eurent, les gardiens se mirent à trembler et devinrent comme morts. L’ange s’adressa alors aux femmes : Pour vous, n’ayez pas peur : Je sais que vous cherchez Jésus, le crucifié ; il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez, voyez le lieu où le Seigneur gisait ; et hâtez-vous d’aller dire à ses disciples qu’il est ressuscité des morts. Voici, il va devant vous en Galilée : là vous le verrez ; voilà, je vous l’ai dit.
Comme elles étaient en chemin, quelques hommes de la garde vinrent dans la ville annoncer aux principaux sacrificateurs tout ce qui était arrivé. Ils s’assemblèrent alors avec les anciens, tinrent conseil et donnèrent une bonne somme d’argent aux soldats, en ajoutant : Dites : Ses disciples sont venus de nuit et l’ont dérobé pendant que nous dormions. Si le gouverneur vient à en entendre parler, nous le persuaderons et nous vous mettrons hors de souci.
Les soldats prirent l’argent et se conformèrent aux instructions reçues ; c’est ce récit qui s’est répandu parmi les Juifs jusqu’à aujourd’hui.
Quant aux onze disciples, ils se rendirent en Galilée, sur la montagne où Jésus leur avait ordonné d’aller. Et, le voyant, ils lui rendirent hommage ; mais quelques-uns doutèrent. Alors Jésus s’approcha et leur parla ainsi : Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez donc et faites disciples toutes les nations, les baptisant pour le nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, leur enseignant à garder tout ce que je vous ai commandé. Et voici, moi je suis avec vous tous les jours, jusqu’à l’achèvement du siècle ».
D’autres textes de l’Ecriture relatent également, sous d’autres aspects, cette période si remarquable de la vie du Seigneur sur la terre : Marc 16 : 1-20 ; Luc 24 : 1-53 ; Jean 20 et 21 et 1 Cor. 15 : 4-8.
1 - A Marie de Magdala ((Marc 16 : 9-11 ; Jean 20 : 11-18)
Jésus avait chassé sept démons de cette femme ; elle est la première à se hâter de se rendre au sépulcre. Or il est vide ! Elle en avertit Pierre et Jean qui courent à leur tour et découvrent ce qui était en définitive une preuve éclatante de la résurrection… mais ils retournent chez eux !
Marie ne peut pas s’en aller : elle est à ce point occupée de son Seigneur, qu’elle ne semble pas s’étonner de la présence des anges ! Jésus ne laisse pas une si grande affection sans réponse. Il s’approche d’elle et l’interroge avec amour au sujet de sa peine visible, mais elle ne le reconnaît pas ; alors Il l’appelle par son nom. Instantanément, elle sait que c’est Lui ! Quels transports de joie pour cette âme fidèle ! Jésus peut lui confier pour Ses « frères » un message de la plus grande valeur : « Dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20 : 17).
Devant le tombeau vide, un ange du Seigneur avait confié à ces femmes un message à transmettre : Jésus le crucifié était ressuscité ! Elles devaient donc se hâter d’en faire part à Ses disciples. La crainte se mêlait à leur grande joie, mais lorsque Jésus vient à leur rencontre, il n’y a plus place pour la peur : Sa présence change tout dans le cœur !
Le Seigneur magnifie ainsi Sa grâce - Pierre, humilié et repentant, est le premier apôtre à voir Jésus ressuscité. Déjà, au tombeau, l’ange avait dit aux femmes : « Allez dire à ses disciples et à Pierre… » (Marc 16 : 7).
Aucun détail n’est donné sur cette rencontre strictement « privée » - un voile a été volontairement tiré sur cette scène particulière. Notre âme aussi, a parfois un besoin impérieux d’être seule avec le Seigneur. Ce privilège peut nous être alors accordé : avoir un entretien privé avec Lui !
Je dis tout à Jésus, et toujours Il m’entend,
Il suffit avec Lui d’un petit entretien,
Son cœur comprend le mien
Et tout est bien, très bien.
Nous sommes alors restaurés. Notre communion avec Lui est retrouvée. « Les onze et leurs compagnons », dans la chambre haute, ont très probablement appris cette rencontre par l’intéressé lui-même.
4 - Aux deux disciples sur le chemin d’Emmaüs (Marc 16 : 12 ; Luc 24 : 13-32)
Ils s’étaient tristement éloignés de la ville sainte où Dieu avait mis la mémoire de Son nom. Ils pensaient avoir perdu toute espérance d’un Messie pour Israël. Cependant un mystérieux étranger se joint à eux, les interroge sur les causes de la tristesse qui se lisait sur leur visage. Il écoute leurs réponses et s’étonne de leur « manque d’intelligence » et aussi de leur « incrédulité » (v. 25). Alors le Seigneur - car c’était bien Lui - leur ouvre les Ecritures et fait brûler leurs cœurs, qui sont subitement inondés d’une immense joie.
Le soir approche et en réponse à leur désir insistant, Jésus entre dans leur maison. Il se fait connaître à table, dans la « fraction du pain », puis devient invisible. Les pensées de ses disciples ont totalement changé ! Sa présence seule a désormais du prix pour leurs cœurs. Tous les obstacles perdent de leur intensité ; dans la nuit et malgré la distance ils rejoignent aussitôt « les leurs » à Jérusalem. Ils reconnaissent ainsi tacitement qu’ils n’auraient pas dû les quitter. C’est au milieu d’eux que Sa présence se trouve.
Il est vivant mais Il reste un homme pour toujours ; son désir est de rencontrer souvent ses chers disciples, comme Il l’avait annoncé avant de remonter au ciel (Jean 16 : 22). Ils entourent avec une grande joie le Seigneur ressuscité. Chers lecteurs, occupe-t-Il vraiment la place qui est la sienne dans notre cœur ?
« Les disciples furent remplis de joie quand ils virent le Seigneur. Jésus leur dit encore : Paix à vous ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jean 20 : 20-21). Les apparitions de Jésus après sa résurrection ont toujours lieu au moment convenable et elles consolent chacun des siens présents et le rassemblement dans son entier.
Marc relève toutefois que le Seigneur « leur reprocha leur incrédulité et leur dureté de cœur, parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient vu ressuscité » (Marc 16 : 14) ! Doit-Il, chers lecteurs, nous reprendre souvent ainsi avec amour à cause de nos tristes dispositions à l’incrédulité ? Sommes-nous toujours prêts à nous écrier avec foi : « Tes paroles se sont-elles trouvées, je les ai mangées ; et tes paroles ont été pour moi l’allégresse et la joie de mon cœur » (Jér. 15 : 16) ?
Ensuite, après le repas, Jésus dit à Pierre : « Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu plus que ceux-ci ne m’aiment ? » (v. 15). Devenu conscient de son extrême faiblesse, Pierre n’emploie plus le verbe « aimer » pour répondre, mais un mot qui signifie plus humblement : « Tu sais que je t’affectionne ». Il s’en remet entièrement à Celui qui est omniscient.
C’est un grand service d’amour du Seigneur à l’égard de ce cher disciple, avant Son départ. Il restaure publiquement son disciple et lui confie un précieux service vis-à-vis de ses frères en Christ. Quel amour, « Il veut sans cesse nous pardonner, nous guérir », déclare un cantique !
9 - A plus de cinq cents frères à la fois (1 Cor. 15 : 6)
La plupart étaient demeurés en vie et pouvaient être interrogés au moment où l’apôtre Paul écrivait. Dans ce chapitre, il fait un exposé magistral sur la résurrection, pour répondre à ceux qui la niaient. « Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures » (v. 3) ; Il est aussi « ressuscité pour notre justification » (Rom. 4 : 25), « le troisième jour, selon les Ecritures » (v. 4).
10 - A Jacques, le frère du Seigneur (1 Cor. 15 : 7a)
11 – Aux apôtres et aux disciples sur le mont des Oliviers, juste avant Son ascension (Marc 16 : 19-20 ; Luc 24 : 50-53 ; Act. 1 : 4-12 ; 1 Cor. 15 : 7b).
Jésus « les mena dehors jusque vers Béthanie, puis, levant les mains en haut, il les bénit. Et il arriva qu’en les bénissant il fut séparé d’eux et fut élevé dans le ciel » (Luc 24 : 50-51). Ils sont devenus dépositaires de vérités merveilleuses concernant le Seigneur. Il leur a dit : « Vous serez mes témoins » (Act. 1 : 8)
Du tombeau Christ est vainqueur : Puissance infinie !
Nous exaltons, ô Seigneur, Ton œuvre accomplie.Ton offrande a satisfait le Dieu de lumière ;
Dans ton triomphe apparaît la gloire du Père.
Nous ne conservons pas - comme le font tant de religions - des reliques, et nous ne rappelons pas les « pensées » d’un « homme » disparu depuis longtemps. Notre joie est en Celui qui nous a promis d’être toujours présent à nos côtés.
Nous avons un grand souverain sacrificateur, un avocat auprès du Père. Jésus est la propitiation pour nos péchés. Il est notre propitiatoire - traduit en Anglais : le siège de la grâce. Jésus nous représente toujours devant le Trône de la grâce. Il peut sauver entièrement (jusqu’à l’achèvement) ceux qui s’approchent de Dieu par Lui (Héb. 7 : 25).
Nous avons reçu l’assurance d’une résurrection de vie en Lui. Il vit, nous vivrons aussi ! Il est Ressuscité ; Il est les « prémices » de ceux qui se sont endormis en Jésus. « L’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix ; et ils sortiront, ceux qui auront pratiqué le bien, pour une résurrection de vie » (Jean 5 : 28-29).
Nous attendons Son retour, car Il a dit : « Je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi, afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi » (Jean 14 : 3).
Ph. L - le 31-05-13