Le mauvais choix de Lot
Il est important de considérer l’histoire de Lot ; Dieu nous a révélé la vérité de notre appel céleste, mais il est clair qu’il y a beaucoup de Lot aujourd'hui. Lot marchait extérieurement avec son oncle Abraham ; cependant, l’état de son cœur était bien différent de celui du patriarche. Plus tard, il sera parmi les gens de Sodome ; pourtant, il n’était pas un Sodomite. Sa conduite correspond à celle d'un croyant infidèle à sa vocation ! Son chemin est un chemin descendant.
Lot a simplement suivi Abraham. Celui-ci marchait avec Dieu, mais Lot ne faisait que marcher avec Abraham. Il est facile de marcher là où nous mène la foi d’un autre, sans un exercice personnel de conscience. Que de personnes adhèrent à une cause pour laquelle elles ne seraient aucunement prêtes à accepter de subir le martyre ! Elles oscillent entre ce qu’elles pensent être la vérité et un monde qui les attire mais qu’elles n’ont jamais considéré dans la lumière de la vérité. L’Egypte avait tenu ce rôle pour Lot. Il avait montré nettement son attirance pour ce pays lorsque la plaine du Jourdain qu’il convoitait avait semblé à ses yeux « comme le pays d’Egypte ». Il a manifesté ainsi la faiblesse de son caractère lorsqu'il est devenu évident que les deux hommes ne pouvaient plus marcher ensemble d’une manière heureuse : ce n'est pas Lot qui a proposé à Abraham de se séparer, mais bien ce dernier.
Lot considère la plaine fertile du Jourdain et il choisit de s’y établir. Il veut donner à son choix une apparence de piété : la plaine du Jourdain est pour lui « comme le jardin de l’Eternel », comme le paradis. Pourquoi ne pourrait-il pas y jouir des dons de Dieu ? Il oublie la chute, il oublie que le paradis a été fermé à l’homme ; il se donne un prétexte religieux, tandis que derrière tout cela se cache le motif secret : cette plaine est « comme le pays d’Egypte ».
Par la suite, Abraham habitera dans le pays de Canaan ; Dieu l’exhorte alors à se promener « dans le pays en long et en large » (Gen. 13 : 17). Il le fait et demeure à Mamré (abondance), qui est à Hébron (communion). Puissions-nous ne connaître et ne vivre que dans ce lieu où Abraham se trouvait !
F. W. Grant – « Le Seigneur est proche » (07-05-2013)