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UNE PERSPECTIVE GLORIEUSE ET SURE

 
 

            Dans les jours de tristesse et de perplexité croissantes, tels que les jours actuels, le croyant est d’autant plus porté à se retirer vers son sûr Refuge ou à s’envoler « sur les hauteurs du Pisga » ; de ce poste d'observation et d'espérance, il peut voir « tout le pays » (Deut. 34 : 1). Il prend plus encore l’habitude de méditer sur la solidité des fondations que Dieu a mises sous ses pieds, sur l'intimité de cette communion dans laquelle Il a introduit son cœur, et sur la clarté rayonnante des perspectives qu’Il a placées devant ses yeux. Au sujet de ces dernières, écoutons la voix de l'Esprit adressée aux églises en Apocalypse 2 et 3.

 
« A celui qui vaincra, je donnerai de manger de l’arbre de vie qui est dans le paradis de Dieu » (Apoc. 2 : 7).
 
EPHESE - Les mots ci-dessus, adressés à l’assemblée à Ephèse, contiennent la forme de promesse la plus simple. Ils montrent au croyant qu'il sera nourri de l’essence même de la vie éternelle, ou « la graisse qui est sur les reins », pour ainsi dire. Ceux de l'extérieur auront les feuilles de ce même arbre pour leur guérison (Apoc. 22), mais les saints du ciel auront plus encore : le fruit même, récolté directement sur l’arbre,où il pousse au milieu du jardin de Dieu ; non pas le fruit porté jusqu’à eux, mais le fruit cueilli par leurs propres mains sur l'arbre même. Il s'agit d'une indication puissante de la fraîcheur de cette vie qui est la leur, une fraîcheur constante.

            L'Agneau les conduira aux fontaines des eaux de la vie, non pas à des ruisseaux ou des canaux, mais à la source même du fleuve de la vie (Apoc. 7 : 17). Tout cela parle à nouveau de la vigueur sans mélange de notre vie, selon la parole de notre Seigneur Jésus, que rien ne saurait surpasser : « Parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez » (Jean 14 : 19).
            Dans cette promesse à Ephèse, il y a l'arbre de vie auquel les saints célestes ont part directement. Leur portion, c’est de la recevoir et de l’entretenir à sa source même, à ses racines.

 
« Celui qui vaincra n’aura pas à souffrir de la seconde mort » (Apoc. 2 : 11)
 
SMYRNE - « Sois fidèle jusqu'à la mort et je te donnerai la couronne de vie… Celui qui vaincra n’aura pas à souffrir de la seconde mort » (v ; 10-11). C'est quelque chose qui va au-delà de ce qui avait été dit précédemment à Ephèse. Ici, la vie est considérée comme une chose acquise plutôt qu’impartie. Elle a été transmise dans sa forme la plus riche à Ephèse, mais ici nous la voyons acquise par Smyrne, une assemblée qui a été durement éprouvée : certains avaient été jetés en prison, et tous étaient dans la tribulation (v. 10). Ils avaient à souffrir beaucoup de choses, mais ils avaient la promesse, en étant fidèles jusqu'à la mort, de recevoir la couronne de vie, la vie étant évoquée comme acquise ou gagnée en récompense. Jacques parle de la même manière : « Bienheureux l’homme qui endure l’épreuve ; car, lorsque, mis à l’épreuve, il aura été manifesté fidèle, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l’aiment » (1 : 12).
             Quelle merveille en son temps ! Le Seigneur se réjouit de reconnaître la foi de ses saints, et s’ils ont montré qu’ils n'ont pas aimé leur vie dans ce monde jusqu'à la mort, ce sera comme s’ils l'avaient gagnée dans le monde à venir. La vie sera pour eux là-haut comme une couronne, comme la glorieuse récompense de ne pas avoir fait cas de leur vie sur la terre.
 

                 Bien que les épreuves et les afflictions projettent parfois leur ombre sur nous,
                 Ton amour dispense une lueur céleste sur tout ce qui est devant nous ;
                 Cet amour a souri du ciel pour nous réconforter dans notre chemin de tristesse,
                 Et montrer la voie à travers l’obscurité de la terre jusqu’à la sphère où règnent joie et allégresse
   (d’après H. Ware).

 
 
« A celui qui vaincra, je donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc avec, sur le caillou, un nouveau nom écrit, que personne ne connaît, sinon celui qui le reçoit » (Apoc. 2 :17).
 
PERGAME - Une autre source de joie est décrite ici. La vie est possédée, et cela avec abondance et honneur, comme nous l'avons vu à Ephèse et à Smyrne. Mais il y a ici la promesse d'une autre joie : le sentiment de la faveur personnelle et de l'affection du Seigneur, la communion avec Lui de nature telle qu'elle n’est connue que par des cœurs étroitement unis ensemble, dans les délices et les souvenirs auxquels un étranger ne pourrait pas se mêler. Cela est dit ici du résidu fidèle à Pergame. Ils avaient gardé la foi en Lui au milieu des difficultés, et étaient restés attachés à son Nom (v. 13).
              Cela sera récompensé par ce qui est toujours le plus précieux, par des marques d'affection personnelle, éveillant à la fois l’heureuse réalisation et l'assurance du cœur de savoir le Seigneur uni à notre cœur. Si, dans ce désert, le cœur connaît son propre chagrin, là-haut, il connaîtra ses propres délices dans la jouissance et la conscience du sourire de la grâce du Seigneur Jésus. Il embrassera Celui qui est sien « avec les baisers de sa bouche » (Cant. 1 : 2). Il se retirera, pour ainsi dire, de la scène de la gloire publique, ou au milieu de tout cela, il donnera ce gage qui exprimera cette affection.
              Telle est la signification de la manne cachée, présentée ici pour nourriture. Le caillou reçu porte un nom que personne ne connaît, sinon celui qui le reçoit. Tout cela exprime cette affection individuelle. Ce n'est pas une joie publique, mais la jouissance consciente de la possession de l'amour du Seigneur. Quelle bénédiction que ce caractère de la joie dans le jour à venir ! Nous avons déjà vu la vie possédée en abondance et dans l'honneur comme à Ephèse et à Smyrne ; mais ici, à Pergame, nous progressons vers une autre possession, non pas encore la gloire sous quelque forme, mais la certitude bénie et la conscience de l'amour personnel du Seigneur.
 
 
« Celui qui vaincra et celui qui gardera mes oeuvres jusqu’à la fin, je lui donnerai autorité sur les nations ; …et je lui donnerai l’étoile du matin » (Apoc. 2 : 26-28).
 
THYATIRE - Maintenant nous considérons des scènes publiques, des scènes de puissance et de gloire. Ce n'est pas seulement la vie, même si on en jouit de manière extrêmement bénie. Ce n'est pas non plus l'affection personnelle et la jouissance individuelle de celle-ci. Il s’agit ici de quelque chose qui est présenté dans l'honneur et la force ; ici, c’est la puissance et la gloire sous le premier caractère sous lequel les gloires des saints sont destinées à être déployées dans la suite. Ils vont être les compagnons du Seigneur le jour où il viendra pour faire de ses ennemis son marchepied, ou selon le décret du Psaume 2, pour les « briser avec une verge de fer », pour les mettre en pièces comme un vase de potier.
           Il s'agira de son pouvoir exercé juste avant qu’Il prenne son royaume. Ce sera le moment où Il éliminera ​​tout ce qui aurait été incompatible avec le royaume. Il se ceindra de l'épée sur sa cuisse, comme David avant son ascension au trône, comme Salomon (Ps. 45), ce sera l'action du cavalier avant que commence le règne de 1000 ans (Apoc. 19 : 20).
          C'est la gloire, c’est la puissance manifestée, exercée dans sa première phase par la main de Christ, le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel. Et dans cet acte de puissance et cette manifestation de gloire, les saints seront avec Lui. Ils auront survécu, glorieusement, à toute une nuit de tempête horrible et de terrible obscurité judiciaire, comme l'étoile qui luit sur le front du ciel matinal après la plus sombre nuit. Tout cela est beau et nous a été donné ici en son temps, car après la vie et la joie personnelle cachée, les gloires publiques commencent à être présentées. Nous verrons que cette gloire dont il est parlé à Thyatire n'est que la première d'une longue et brillante suite de gloires.
 
 
« Celui qui vaincra, celui-là sera vêtu de vêtements blancs ; je n’effacerai pas son nom du livre de vie, et je reconnaîtrai son nom devant mon Père et devant ses anges » (Apoc. 3 : 5).
 
SARDES - Il s'agit d'une étape supplémentaire dans les scènes de la gloire. La vengeance a été exercée, l'épée de Celui qui est assis sur le cheval blanc a exécuté son juste service, les vases du potier ont été brisés, et le royaume est venu. Le Seigneur Jésus promet ici à ses fidèles qu'Il les reconnaîtra devant Son Père et devant Ses anges. Il ne s’agit pas de les racheter du jugement, ou de sauver leurs âmes, mais de les reconnaître, publiquement, devant les dignités du royaume assemblées.
             Il leur promet qu'ils marcheront avec Lui en vêtements blancs, car ils en sont dignes (v. 4). Ce n'est pas ici le fait qu'ils aient lavé leurs robes et les aient blanchies dans le sang de l'Agneau. Ils l’ont fait, c’est vrai, mais cela leur a permis de paraître sans réserve ni tache devant le trône (Apoc. 7 : 9) ; ici, il ne s’agit pas de paraître devant le trône, mais de marcher en vêtements blancs avec le Seigneur Jésus dans le royaume. Cette main qui actuellement par grâce leur lave les pieds (Jean 13), les prendra alors pour les faire entrer et les faire jouir pleinement alors de sa présence dans le royaume de gloire avec Lui. Quel caractère de la joie est présenté ainsi ! Etre reconnu publiquement ainsi, tandis que précédemment il s’agissait d’être, dans le privé, l’objet individuel de sa tendresse.
            De combien de façons l'Esprit de Dieu fait passer devant nous ici les joies dont jouiront ses saints dans l’avenir ! La vie, l'amour, la gloire, tout leur est réservé ! L'arbre de vie et la couronne de vie, le caillou blanc, apportant au plus profond du cœur le gage de l'amour, et la compagnie avec le Roi de gloire parcourant ses possessions glorieuses et bienheureuses. Mais ce même Esprit va nous dire plus encore.
 
 
« Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus jamais, et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la cité de mon Dieu, la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nouveau nom » (Apoc. 3 : 12).
 
PHILADELPHIE - Nous venons de voir l'héritier du royaume en compagnie du Seigneur du royaume, à l’extérieur, dans la lumière de la gloire, marchant en vêtements blancs avec Lui, reconnu devant le Père et devant les anges. Ici, la promesse, c’est que le fidèle doit avoir sa place dans le système de la gloire elle-même. Il fera partie de l'ordre glorieux des rois et des sacrificateurs qui formeront alors le caractère de cette scène, chacun d'eux étant un pilier dans le temple, et chacun étant inscrit dans les registres de la cité. Quelle haute et sainte dignité pour les saints faisant partie intégrante de cette glorieuse économie ! Dans l'Eglise sur la terre, ils ont été « édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l'Esprit », croissant ensemble, bien ajustés et liés ensemble, comme membres du corps, chacun étant nécessaire pour que l’ensemble forme un tout complet (Eph. 2 : 21-22). Ainsi, dans la gloire, chacun des fidèles du Seigneur Jésus sera à sa place dans le temple et la cité, en tant que membre nécessaire de ce sacerdoce royal, tous établis alors dans leur saint gouvernement dans les cieux, où demeure et luit la nouvelle Jérusalem. Quel honneur leur est attribué ici !
              Chaque vainqueur est reconnu publiquement en compagnie du Seigneur, parcourant, pour ainsi dire, la main dans la main, la riche et vaste scène de gloire, reconnu devant tous, et également à l'intérieur de la cité. Chacun portant en lui-même une partie de la gloire, chacun étant nécessaire à la pleine expression de la lumière de la nouvelle Jérusalem, et chacun étant formé comme une partie essentielle de la plénitude de Celui qui va remplir tout en tous (1 Cor. 15 : 28). Chacun est un roi et un sacrificateur, occupant son rang individuel et sa place dans le temple et la cité, la Salem du vrai Melchisédec. Quelle place de dignité ! Certes, l'amour se plaît à montrer ce qu'il peut faire et fera pour ses objets ! Oh, si nous avions seulement des cœurs pour apprécier le prix de toutes ces choses, et les apprécier parce qu’elles nous parlent de cet amour qui a formé ces conseils pour nous !
 
 
« Celui qui vaincra, je lui donnerai de s’asseoir avec moi sur mon trône, comme moi aussi j’ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône » (Apoc. 3 : 21).
 
LAODICEE – Voici atteint le point le plus élevé de la gloire ! C'est le sommet radieux, étincelant, auquel ce passage nous a conduits, à travers les joies et les honneurs du royaume et de la présence du Seigneur Jésus. Ici le fidèle entre dans « la joie de son Seigneur », partageant son trône. Non seulement il est reconnu par Lui à l’extérieur et établi avec Lui à l'intérieur, marchant avec Lui en vêtements blancs ayant sa place en tant qu’élément nécessaire et honoré dans le grand système du sacerdoce royal, mais plus encore, il est assis avec Lui dans la position suprême. Que pouvait-il être fait de plus à son égard ? Mais de ce sommet, nos âmes peuvent-elles regarder en arrière et retracer le chemin parcouru ? - ou plutôt, peuvent-elles ainsi estimer ce qu’elles regardent, et désirer avec ardeur goûter ces joies et contempler ces gloires, comme le cerf brame après l'eau des ruisseaux (Ps. 42 : 1) et le veilleur attend le matin (Ps. 130 : 6) ? C'est ce qu’il nous faut : un cœur qui attache du prix à ce qui est notre portion. Les joies sont riches, et les gloires lumineuses, mais la réponse de notre cœur est faible.
 

             Des choses extrêmement grandes et précieuses ont passé devant nous. L'arbre et la couronne de vie, le caillou blanc, l'étoile du matin, la marche en vêtements blancs à l’extérieur en suivant les sentiers de la gloire et l’habitation dans le temple et la cité de gloire, avec une place sur le trône lui-même, tout cela est à nous, comme ceux qui sont fidèles au Seigneur Jésus. Alors nous jouirons de la vie en abondance, de l'honneur, de l'affection, de l'amour au degré le plus profond d’intimité et de la gloire partagée dans tous les aspects de son déploiement, que ce soit dans sa puissance de jugement de l’Ennemi ou dans tous les honneurs et les dignités du royaume. Si le Seigneur Jésus Lui-même est « estimé » de nos cœurs, ces choses auront du prix pour nous. Si Lui-même est aimé, toute cette intimité avec Lui dans la vie, l'affection et la gloire, sera pour nous le ciel que nous désirons habiter. Mais est-il l’objet de nos cœurs ? Sont-ils remplis de notre Seigneur ? Pouvons-nous Lui adresser le message de l'âme altérée, languissant après Lui, et Lui dire comme la bien-aimée du Cantique des cantiques : « Je suis malade d'amour » (Cant. 5 : 8) ?

 
 

                                                           Extrait de “The Lord is near” (nov-déc. 2005)