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Le grand Nom de l’Eternel

 

            « Tu ne prendras point le nom de l’Eternel, ton Dieu, en vain ; car l’Eternel ne tiendra point pour innocent celui qui aura pris son nom en vain » (Ex. 20 : 7).

           
            Dieu a défendu à l’homme, entre autres, de se faire des « images » cherchant à Le représenter. Que de tels commandements soient nécessaires montre la perversité de notre nature adamique (1 Tim. 1 : 9). En agissant de cette manière, l’homme a toujours rabaissé l’idée qu’il se fait de Dieu. « Ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en la ressemblance d’une image d’homme corruptible, d’oiseaux, de quadrupèdes, de reptiles ! » (Rom. 1 : 23).
            Dieu, en revanche, s’est révélé par Ses noms, chacun d’eux ayant une signification qui ajoute une pensée complémentaire à son sujet. Son grand nom est « éternel ». Il ne peut pas changer : « JE SUIS CELUI QUI SUIS » (Ex. 3 : 14). Il n’a ni commencement ni fin, Il est éternellement le Même.
            De temps à autre, au nom d’Eternel, Dieu apporte une précision. C’est, en général, au moment d’une circonstance où Il intervient en faveur de Son peuple. Ce nouveau « titre » sert à mettre Son intervention en évidence ! Nous nous proposons d’examiner ensemble plusieurs de ses « nouveaux » noms.


Les noms de Jéhovah sous lesquels l’Eternel se révèle

                     Jéhovah-Jiré

            « Abraham appela le nom de ce lieu-là : Jéhovah-Jiré, comme on dit aujourd’hui : En la montagne de l’Eternel, il y sera pourvu » (Gen. 22 : 14).

            Cette précision est apportée au grand nom de Jéhovah au moment où Dieu appelle Abraham à lui offrir son enfant - le fils de la promesse - en holocauste.

            A la question d’Isaac : « Où est l’agneau pour l’holocauste ? », Abraham a répondu : « Mon fils, Dieu se pourvoira de l’agneau pour l’holocauste » (v. 7-8).
            Cette scène avait une grande portée prophétique. Dieu a donné son Fils unique, son Bien-aimé, « l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jean 1 : 29). C’est Lui qui « a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par son sacrifice » (Héb. 9 : 26). Il « a porté nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pier. 2 : 24). Dieu l’a présenté pour être notre propitiation ; Jésus a accompli l’œuvre qui satisfait aux droits de sa justice et permet à Dieu de pardonner le pécheur. Chacun de ceux qui se confie en Son sacrifice expiatoire est « justifié gratuitement par sa grâce » (Rom. 3 : 24).
            En entendant la réponse du patriarche : « Dieu y pourvoira », le pécheur peut comprendre aussi que Celui qui a donné l’Agneau pour son salut est également en mesure de répondre à tous ses besoins. « Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui » ? (Rom. 8 : 32). Des épreuves aussi sont envoyées (Lam. 3 : 38), quand elles sont nécessaires. Rien ne peut nous séparer de Son amour et nous recevons tout don parfait par son moyen (v. 35, 37).


                     Jéhovah-Rophi

            « Si tu écoutes attentivement la voix de l’Eternel ton Dieu, et si tu fais ce qui est droit à ses yeux, et si tu prêtes l’oreille à ses commandements, et si tu gardes tous ses statuts, je ne mettrai sur toi aucune des maladies que j’ai mises sur l’Egypte, car je suis l’Eternel qui te guérit » (Ex. 15 : 26).

            C’est au moment où les fils d’Israël se trouvaient à Mara, peu après avoir quitté l’Egypte, qu’une connaissance plus approfondie du Seigneur leur est apportée. Les eaux en ce lieu étaient si amères qu’il était exclu de les boire ! Elles évoquent certaines des circonstances pénibles et décevantes que Dieu juge bon de nous faire traverser pour notre formation spirituelle. Le peuple murmure contre Moïse et lui dit : « Que boirons-nous ? » (v. 24).

            En réponse à la prière de son serviteur, « l’Eternel lui enseigna un bois, et il le jeta dans les eaux, et les eaux devinrent douces » (v. 25a). Ce bois « enseigné » à Moïse est une figure de la croix de Christ ; par elle, le croyant est « crucifié avec Christ », « mort au monde ». En introduisant Christ dans ses épreuves, celles-ci peuvent même procurer de la joie et du réconfort à notre cœur ulcéré : dès lors, les eaux amères deviennent douces (Rom. 5 : 3 ; 2 Cor. 12 : 9).
            « Là, il (l’Eternel) lui donna un statut et une ordonnance » (v. 25b). Le peuple est désormais en mesure d’apprécier Elim, ses fontaines et ses palmiers (v. 27). Après avoir rendu les eaux douces, Dieu ajoute une précieuse promesse : s’ils marchent dans l’obéissance, Il ne leur enverra pas les maladies qu’Il a fait venir précédemment sur l’Egypte (figure du monde), au moment où son peuple s’y trouvait encore.


                     Jéhovah-Nissi

            « Moïse bâtit un autel, et appela son nom : Jéhovah-Nissi ; et il dit : Parce que Jah a juré, l’Eternel aura la guerre contre Amalek de génération en génération » (Ex. 17 : 15-16). Jéhovah-Nissi signifie : « L’Eternel, mon enseigne »

            C’était après un combat sans merci dans le désert contre Amalek, qu’une promesse est ajoutée, liée au grand Nom de Jéhovah. Moïse célèbre la victoire. Il bâtit un autel et se réjouit de cette promesse faite par l’Eternel : Dieu sera en guerre contre Amalek de génération en génération !

            Les enfants de Dieu luttent encore contre la chair ; elle est toujours en eux, même après leur conversion (Gal. 5 : 17). A la croix, Christ a combattu victorieusement pour nous et maintenant il combat avec nous - Il est le vrai Josué.
            Cette scène rappelle aussi que c’est « sur la montagne » que la victoire se décide. Christ est à la fois Moïse et Aaron ; car dorénavant, « dans le ciel », Il intercède pour les siens et ses mains ne sont jamais affaiblies (Rom. 8 : 34, 37 ; Héb. 7 : 25).
            L’issue de la bataille ne dépend pas de la force (limitée) des combattants mais de leur foi personnelle et des prières du Seigneur Jésus. Nous apprenons ainsi la « toute-suffisance » du Chef de notre salut : Il est notre bannière (Cant. 2 : 4).


                     Jéhovah-Mekaddishkem

            « Certainement, vous garderez mes sabbats, car c’est un signe entre moi et vous, en vos générations, pour que vous sachiez que c’est moi, l’Eternel, qui vous sanctifie » (Ex. 31 : 13).

            Dans l’Exode, la mention du sabbat est accompagnée en grâce de l’énumération de toutes les pensées d’amour et de grâce de Dieu à l’égard des siens (Marc 2 : 27). Il leur confie un service, mais Il les introduit aussi ensuite dans son repos. Le sabbat est ici lié au tabernacle. Le Seigneur ajoute à son grand Nom la pensée de la sanctification, en répétant ses injonctions à observer le sabbat (voir Lév. 19 : 3, 30).

            Le refus d’un homme de garder ce « saint jour » équivaut à refuser l’idée de se sanctifier. Le sabbat était un signe, la preuve que l’on acceptait de vivre dans la sainteté pour plaire à Dieu. Chrétiens, notre esprit, notre âme et notre corps tout entiers doivent être conservés sans reproche à la venue de notre Seigneur Jésus Christ (1 Thes. 5 : 23). Ainsi, la pensée du sabbat rappelle à chacun cette grande vérité : « Soyez saints, car moi je suis saint » (1 Pier. 1 : 16).
 

                     Jéhovah-Shalom

            « Gédéon bâtit là un autel à l’Eternel, et l’appela Jéhovah-Shalom » (Jug. 6 : 24). Jéhovah-Shalom signifie : l’Eternel de paix.

            Gédéon ne trouvait pas en lui-même la force dont venait de lui parler l’Ange ; toutefois, Dieu est toujours disposé à la fournir aux siens (1 Pier. 4 : 11 ; 2 Cor. 12 : 10). Cet homme de Dieu bâtit un autel pour célébrer sa rencontre avec l’Ange de l’Eternel. Il s’attache à la promesse reçue : le peuple de Dieu sera délivré de l’oppression des Madianites ! Avec foi, il donne un nom à cet autel : « le Dieu de paix ». L’adoration est rendue à l’Eternel ; par cet acte de foi, Gédéon anticipe la victoire.

            Nous avons ici une image de la rencontre que chacun doit avoir nécessairement avec le Seigneur durant sa vie sur la base de l’œuvre de la croix. Cette rencontre n’a pas la mort pour conséquence ; Dieu nous donne au contraire Sa paix. Lui-même est « notre paix » (Eph. 2 : 14).
            Le moment venu, Gédéon recevra la grande délivrance promise. Tous les siens jouissent de la victoire qu’Il a remporté sur tous nos ennemis ; désormais, ils connaissent leur Dieu comme « le Dieu de paix ».


                     Jéhovah-Tsidekenu

            « Dans ses jours Juda sera sauvé et Israël demeurera en sécurité ; et c’est ici le nom dont on l’appellera : l’Eternel notre justice » (Jér. 23 : 6).

            Tous les responsables du peuple ont failli à leur responsabilité, tant les prophètes que les sacrificateurs. Ils se sont montrés de « mauvais pasteurs » et le troupeau a été négligé, détruit et dispersé.

            Dieu se charge de le réunir, en lui donnant un autre Berger, le « bon Berger ». Le prophète anticipe le jour de la délivrance de son peuple – il est encore à venir. Déjà il glorifie le Nom de l’Eternel et il Lui rend grâces par avance !
            Un Germe - ce titre est retrouvé cinq fois en parcourant les prophètes -, c’est un Roi « divin » qui va être suscité (v. 5). Dans ces versets, Il est appelé le Juste. Il prospérera et il exercera le jugement et la justice - Juda sera sauvé et Israël demeurera en sécurité.
            Il ne sera pas question à ce moment-là de ce jour où l’Eternel a fait monter son peuple hors d’Egypte, mais plutôt d’un autre jour, celui où Israël a été délivré du « pays du Nord », et de tous ces pays où il avait été chassé dans le passé, à cause de ses iniquités. Désormais, « ils habiteront en leur terre » ! (v. 5-8).
            Quant aux rachetés du Seigneur, ils connaissent déjà cet heureux « jour ». Le Seigneur Jésus nous a déjà été fait « justice » de la part de Dieu (1 Cor. 1 : 30). En fait, Il nous a été aussi fait sagesse de la part de Dieu, sainteté et rédemption. Celui qui se glorifie, doit se glorifier dans le Seigneur (v. 31) !

                
                     Jéhovah-Shamma

            « Le circuit était de dix-huit mille coudées ; et le nom de la ville, dès ce jour : l’Eternel est là » (Ezé. 48 : 35).

            Le prophète, dans une de ses visions, s’occupe de la restauration du peuple d’Israël, aujourd’hui encore dispersé. Il « voit » leur temple rebâti et leur culte restauré ; la sainte Cité reconstruite et devenue la métropole de cette nation revivifiée, à laquelle montent les nations.

            L’épître aux Hébreux déclare que nous chrétiens, nous sommes déjà venus à la « montagne de Sion ; et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ; et à des myriades d’anges, le rassemblement universel ; et à l’assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux ; et à Dieu, juge de tous (12 : 22-23). Cependant, ce qui est plus précieux encore pour notre cœur de racheté, c’est de goûter la présence du Seigneur.


                           Qui peut te connaître, Dieu d’éternité,
                           Toi, Seigneur et Maître, Dieu de sainteté ?

                           Ta grandeur dépasse l’infini des cieux,

                           Et rien ne surpasse ton nom glorieux.


D’autres leçons - à retenir - en relation avec ce grand Nom

            Soulignons tout d’abord l’importance de connaître Dieu : « Que celui qui se glorifie, se glorifie en ceci, qu’il a de l’intelligence et qu’il me connaît ; car je suis l’Eternel, qui use de bonté, de jugement et de justice sur la terre, car je trouve mes délices en ces choses-là, dit l’Eternel » (Jér. 9 : 24).

            Il est, hélas, possible de prôner « un autre Jésus » (2 Cor. 11 : 4), conçu par les folles idées personnelles de celui qui le prêche. On peut supporter et même soutenir cet enseignement erroné. Ce n’est plus le vrai Christ de Dieu, qui est révélé à notre foi uniquement par le Saint Esprit : Celui des Ecritures !
            Chaque expérience ou épreuve durant notre vie est permise pour nous enseigner à mieux connaître Dieu, et ses voies. De la même manière, Israël connaissait de plus près le grand Nom de Jéhovah après chaque nouvelle étape de son histoire souvent si troublée.
            Restons soigneusement à l’écart des idoles si variées que l’Ennemi ne manquera pas de nous proposer en fonction de nos tendances naturelles. Retenons que la seule « image » que Dieu reconnaît est celle de son cher Fils, qui est sa propre image, l’image du Dieu invisible » (Col. 1 : 15).
            Rejetons donc toutes les images pieuses, toutes les icônes, qui prétendent représenter Christ - ou encore les crucifix, les vierges et les saints qui ne feraient qu’égarer nos pensées et les éloigner de l’enseignement de l’Ecriture. Seuls les « noms » que Dieu nous fait connaître n’égarent pas. Jésus est le Nom « au-dessus de tout nom qui se nomme » (Eph. 1 : 21). C’est un élargissement du grand Nom de Jéhovah - : Jéhovah ; us : Sauveur. Il est Celui qui nous délivre, le Dieu Sauveur. « Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a pas non plus sous le ciel d’autre nom qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faut être sauvés » (Act. 4 : 12).

Ph. L le 18. 04. 13