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La veuve et le pot d’huile


 Lire : 2 Rois 4 : 1-7


            
Aussi longtemps que la veuve si démunie a apporté les vases vides, le pot a fourni son huile. L'huile attendait les vases ; la quantité d'huile correspondait à leur nombre. En d'autres termes, la puissance divine était au service de la foi – celle-ci, selon sa mesure, tirait profit des ressources de Dieu dans cette occasion. Nous trouvons la même pensée dans la scène où Abraham se tenait devant l'Eternel, avant la destruction de Sodome (Gen. 18 : 17-33). Aussi longtemps qu'Abraham a persévéré dans l'intercession, l'Eternel lui a assuré de nouvelles promesses de miséricorde. Cette riche grâce de Dieu trouve ici son illustration.
            Mais il y a autre chose. « Dis-moi ce que tu as à la maison ? », dit le prophète à la femme. Plus tard le Seigneur a dit à ses disciples : « Combien avez-vous de pains ? » (Matt. 15 : 34). De même, l'Eternel avait dit à Moïse en Horeb : « Qu'est-ce que tu as dans ta main ? » (Ex. 4 : 2). Quelle que soit la chose que nous possédons, il est convenable qu'elle soit utilisée. Il se peut qu'elle soit complètement insuffisante, mais, peu importe, elle doit être employée. Il est possible que ce ne soit qu'un bâton de berger, et Israël doit être racheté ; il ne s'agit peut-être que d'un pot d'huile, et le créancier, qui a le droit de vendre les enfants et tous les biens, doit être payé ; ce ne sont que cinq pains d'orge, et cinq mille hommes affamés doivent être nourris. Mais il faut toujours que ce qui est disponible soit apporté pour être utilisé.

            Ainsi, en apportant avec foi le pot d'huile – la seule chose qui se trouve dans la maison –, la femme peut compter sur Dieu et sur les promesses de sa parole. Alors non seulement la dette envers le créancier sera acquittée, mais, avec ce qui reste, la veuve et ses fils seront maintenus en vie pour longtemps ; non seulement la multitude sera nourrie, mais des morceaux de reste seront recueillis ; non seulement Israël sera racheté de l'Egypte, mais le même bâton de berger, devenu maintenant la verge de Dieu, nourrira et gardera le troupeau jusqu'à la sortie du désert.


                                                                                   
J.G. Bellet – « Le Seigneur est proche » (06/03/2013)