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Daniel, un homme bien-aimé

Un homme séparé du mal
 Un homme fidèle et un témoin courageux  
 Un homme de prière  

           Le livre de Daniel nous donne, outre ses enseignements historiques et prophétiques, un aperçu fort instructif du caractère et de la conduite de ce prophète. Dieu a préparé de bonne heure son serviteur, en le mettant à l’épreuve et en le développant sur le plan spirituel et moral. Il lui a même accordé d’acquérir un bon bagage intellectuel. Tout vient de Lui et tout ce qui est en nous Lui appartient entièrement (1 Cor. 4 : 7). Ne l’oublions pas.
            Daniel est un exemple remarquable de ce qui devrait toujours caractériser un homme qui connaît Dieu. Dès sa jeunesse, il a tenu ferme, décidé à obéir à l’Eternel dans les conditions les plus difficiles. Toute sa vie, il a été un homme de prière. Il a toujours rendu courageusement témoignage de sa foi et s’est montré fidèle dans son service, devant Dieu et devant les hommes. Que le Seigneur nous accorde la grâce de ressembler à ce serviteur !



Un homme séparé du mal

            « Daniel arrêta dans son cœur qu’il ne se souillerait point… et il demanda au prince des eunuques de lui permettre de ne pas se souiller » (Dan. 1 : 8).
            Daniel était un jeune homme de la famille royale de Juda. Lors de la première attaque du roi de Babylone contre Jérusalem, il avait été déporté dans un pays étranger, au milieu des idolâtres. Alors qu’il vivait dans une atmosphère où Dieu était connu, il avait été arraché à l’affection des siens.
            De nos jours, des jeunes gens doivent quitter leur famille chrétienne, en vue de poursuivre leurs études ou pour commencer un travail dans une ville éloignée. C’est pour eux un instant critique ; ils sont soumis à de grandes tentations. Vont-ils rester fermes, animés par un réel désir de plaire au Seigneur, comme Daniel qui a su faire le bon choix ? S’il en est ainsi, il en résultera de la gloire pour Dieu et de la bénédiction pour leur entourage.

            Avec quelques autres jeunes gens, Daniel est choisi pour aller vivre à la cour du roi de Babylone et le servir (v. 6). Pour bien leur montrer qu’ils ont un nouveau maître, on leur donne des noms païens. C’était, pour des Juifs, une sorte d’injure. Ils doivent aussi se nourrir des « mets délicats du roi » (v. 8) et reçoivent une éducation basée sur les connaissances chaldéennes de l’époque. Mais, pour ces jeunes captifs fidèles, ni les difficultés personnelles, ni l’absence du culte juif – qui est inconnu ou méprisé dans ce pays – n’enlèveront quoi que ce soit à l’autorité absolue de l’Ecriture.
            Chers lecteurs, la Parole de Dieu a-t-elle pour vous la même valeur ? Restons fermement attachés à la vérité divine. C’est ainsi seulement que nous serons gardés d’être entraînés par l’un ou l’autre des multiples courants de pensées qui se propagent dans le monde. Soyons aussi soigneux que ces jeunes captifs pour ôter de notre nourriture morale tout ce qui peut souiller notre corps et notre esprit (2 Cor. 7 : 1).

            Daniel et ses compagnons se soumettent à l’autorité dans toute la mesure où cela est possible. Cependant, désirant marcher dans l’obéissance à l’Eternel et fidèlement quant à sa loi, ils estiment impossible d’accepter les aliments de choix qui leur sont présentés. Ceux-ci peuvent être impurs selon les prescriptions de la loi divine (Lév. 11) ou avoir été offerts à des idoles.
            Daniel ne considère pas qu’il s’agit là de simples détails. Pour lui, c’est une question de soumission à l’Ecriture, et sa conscience n’admet aucun compromis ! Avec déférence, il demande à l’intendant que ses compagnons et lui-même soient mis à l’épreuve pendant dix jours, et qu’ils ne reçoivent que « des légumes à manger, et de l’eau à boire » (v. 12). Une telle requête n’était pas sans danger pour ces captifs. Ils pouvaient donner ainsi l’impression de vouloir se rebeller contre un commandement royal. Mais Dieu intervient en leur faveur de deux façons. D’abord, il dispose favorablement le cœur de l’intendant. Puis il permet qu’au bout des dix jours, l’aspect physique excellent de ces jeunes gens justifie leur requête de continuer à se nourrir comme auparavant dans leur famille. Leur foi est hardie et Dieu les bénit – ainsi qu’il dit ailleurs : « Ceux qui m’honorent, je les honorerai » (1 Sam. 2 : 30). Amis chrétiens, avons-nous aussi le plus grand soin de rester purs ? « Garde-toi pur toi-même » (1 Tim. 5 : 22). « Abstenez-vous de toute forme de mal » (1 Thes. 5 : 22).

            L’exemple de Daniel souligne l’importance de serrer la parole de Dieu dans nos cœurs, ce qui nous amènera en particulier à nous séparer des pratiques du monde qui nous entoure. Prendre de bonnes décisions suppose de vraies affections pour le Seigneur. Lui obéir prouve notre amour pour Lui, et en réponse à un vrai désir de Lui plaire, Il nous aidera.
            La ferme décision de Daniel est le secret de l’abondante prospérité spirituelle qui caractérisera sa vie.


Un homme fidèle et un témoin courageux
 

            Daniel a reçu de Dieu des dons remarquables, notamment une sagesse et une intelligence qui ont été constatées par son entourage (1 : 17, 20 ; 5 : 11-12 ; 6 : 3). Mais cela ne l’a pas empêché de rester humble : il reconnaît que sa capacité vient de Dieu (2 : 28, 30). Toute sa vie a été marquée par des qualités morales qui nous sont en exemple, en particulier sa fidélité et son courage.
            La fidélité est une qualité précieuse, mais rare. On lit dans les Proverbes : « Un homme fidèle, qui le trouvera ? » (20 : 6). Lorsque les grands du roi Darius, jaloux de Daniel, cherchent quelque défaut dans son administration, ils ne peuvent trouver en lui « aucun sujet d’accusation ni aucune faute, parce qu’il était fidèle » (6 : 4). Il vivait au milieu de la corruption générale, en communion constante avec son Dieu. Sa conduite plaisait à Dieu, aussi le faisait-il prospérer à tous égards.
            Daniel est très courageux dans son témoignage. Il n’hésite pas à parler de Dieu en public. Il affirme l’existence de Dieu devant Nebucadnetsar, roi païen, qui servait ouvertement des faux dieux : « Il y a un Dieu dans les cieux qui révèle les secrets et fait savoir au roi… ce qui arrivera à la fin des jours » (2 : 28). Il n’hésite pas à lui dire que Dieu tient tout entre ses mains : « Le Très-Haut domine sur le royaume des hommes, et… il le donne à qui il veut » (4 : 25). Plus encore, il le place devant sa responsabilité de marcher dans la droiture et la bonté : « Romps avec tes péchés par la justice, et avec ton iniquité, par la compassion envers les affligés » (4 : 27).

            Sans crainte, il déclare solennellement à Belshatsar qu’il a des comptes à rendre à Dieu : « Dieu a compté ton royaume, et y a mis fin… Tu as été pesé à la balance, et tu as été trouvé manquant de poids » (5 : 25-26). Et cette nuit-là, ce roi est tué.

            Le témoignage courageux et fidèle de Daniel a eu un effet positif sur Nebucadnetsar et sur Darius.


Un homme de prière
 

                         Une réunion pour la prière au jour de la détresse

            Durant la seconde année de son règne, Nebucadnetsar fait un songe dont il est incapable de se souvenir (Dan. 2). Il met alors tous ses sages, ses devins et ses magiciens en demeure de lui rappeler quel était ce songe et de lui en donner l’interprétation. Faute de quoi, ils seront tous mis à mort – y compris les quatre jeunes Hébreux qui sont à sa cour.
            Le décret du roi était cruel, et son exigence impossible à satisfaire. Toutefois, rempli de confiance en Dieu, Daniel s’adresse d’abord avec sagesse et prudence au grand officier du roi, chef des gardes, pour s’informer plus exactement (2 : 14-15).
            Puis il entre chez le roi et lui demande « du temps » avant d’être en mesure de répondre à ses questions (v. 16). Il place ensuite toute cette affaire devant Dieu. Lui seul peut fournir les bonnes réponses. Daniel et ses amis se retrouvent alors pour implorer les compassions du Dieu des cieux au sujet de ce secret, afin qu’ils ne soient pas détruits avec tous les sages de Babylone (v. 18). Unis et en accord dans leur demande, ils supplient l’Eternel de les éclairer et de les délivrer. Le secret est révélé à Daniel dans une vision de la nuit. Certain que Dieu a répondu à leur demande, il bénit le Dieu des cieux avant même de se rendre auprès du roi (v. 19).

            L’attitude de Daniel et de ses compagnons nous est en exemple. Souvenons-nous de la promesse du Seigneur Jésus concernant la prière de l’assemblée, en Matthieu 18 : 19-20.


                         La prière régulière, malgré les obstacles

            Environ 70 ans plus tard, Daniel traverse la grande épreuve que nous relate le chapitre 6. Il occupe alors une fonction élevée à la cour du roi Darius. Il est l’un des trois présidents du royaume placés au-dessus de 120 satrapes. Tous ceux-ci ont constaté que Daniel les surpasse beaucoup en sagesse (v. 3), et craignent que le roi l’établisse sur tout le royaume. Alors, leur jalousie les amène à chercher quelque défaut dans l’administration de Daniel, de manière à l’accuser devant le roi. Mais ils ne trouvent rien « parce qu’il était fidèle » (v. 4). La pensée leur vient alors de se débarrasser de lui en utilisant son attachement à « la loi de son Dieu » (v. 5). Ils persuadent le roi Darius de promulguer un décret – très flatteur pour cet homme – interdisant à son peuple de faire une demande à quelque dieu ou à quelque homme que ce soit, durant trente jours, excepté au roi lui-même (v. 6-7). En cas de désobéissance, le coupable sera immédiatement jeté dans la fosse aux lions. Le roi accepte et signe le décret, qui ne peut plus être abrogé, selon la loi des Mèdes et des Perses.
            Daniel, si fidèle serviteur du roi qu’il soit, ne peut se soumettre à un tel ordre et ne change rien à ses bonnes habitudes. Cet homme de près de 90 ans continue à s’agenouiller trois fois par jour, pour prier et rendre grâce devant son Dieu, « comme il avait fait auparavant ». Simplement et pieusement, il s’adresse à son Dieu, « ses fenêtres étant ouvertes dans sa chambre haute, du côté de Jérusalem » (v. 10). Par la foi, il réalise ce dont Salomon avait parlé dans sa prière, lors de la construction du temple : « S’ils reviennent à toi de tout leur cœur… et qu’ils te prient en se tournant vers leur pays… vers la ville que tu as choisie et vers la maison que j’ai bâtie pour ton nom : alors, écoute dans les cieux… » (1 Rois 8 : 48-50).
            Les ennemis de Daniel, à l’affût, s’aperçoivent bien vite qu’il présente des demandes à son Dieu. En foule, ils rapportent aussitôt au roi ce qu’ils ont vu. Du fait de son attachement à Daniel, Darius est très affligé, mais le décret qu’il a signé doit être respecté. Alors, sous la pression de ces hommes ligués contre le fidèle serviteur de Dieu, le roi est contraint de le faire jeter dans la fosse aux lions. Mais Dieu veille sur lui. Une nuit entière se passe et s’achève sans que les fauves ne lui fassent le moindre mal. Au point du jour, Darius lui-même s’approche de la fosse et appelle Daniel d’une voix triste, se demandant s’il est encore vivant. Quelle joie pour lui d’apprendre que Dieu l’a délivré ! (v. 21-22). Nous ne pouvons qu’admirer la sérénité et le calme de cet homme de Dieu durant cette terrible épreuve ; son entière confiance en son Dieu brille encore ici (v. 23 ; Héb. 11: 33).


                         La prière qui s’appuie sur la Parole de Dieu

            Au chapitre 9, nous voyons de nouveau Daniel en prière. Il a sondé les Ecritures, et en lisant le livre de Jérémie, il a été instruit sur les plans de Dieu à l’égard d’Israël (Jér. 29 : 10-14). Il comprend que le temps de la captivité touche à sa fin : « l’accomplissement des désolations de Jérusalem » devait être de 70 années. Cela le conduit à intercéder en faveur de son peuple, et à supplier Dieu d’accomplir sa promesse. Cependant, si le jugement tombé sur le peuple a été motivé par sa désobéissance et son infidélité, Daniel réalise que c’est dans l’humiliation qu’il doit s’approcher de Dieu.
            Il confesse : « Nous avons péché, nous avons commis l’iniquité, nous avons agi méchamment… nous n’avons pas écouté tes serviteurs les prophètes, qui parlaient en ton nom » (9 : 5-6). La Parole présente pourtant Daniel comme un homme irréprochable, qui a subi dans sa vie d’exilé les conséquences du péché des autres. Or ici il confesse l’iniquité comme étant la sienne et s’humilie devant Dieu. Il s’identifie au peuple coupable.
            Daniel conclut son intercession en disant : « Et maintenant, écoute, ô notre Dieu, la prière de ton serviteur… et, pour l’amour du Seigneur, fais luire ta face sur ton sanctuaire désolé… à cause de tes grandes compassions. Seigneur, écoute ; Seigneur, pardonne ; Seigneur, sois attentif et agis ; ne tarde pas, à cause de toi-même, mon Dieu ; car la ville et ton peuple sont appelés de ton nom » (v. 17-19).

            Alors que Daniel
prie encore, « l’homme Gabriel » qu’il avait vu précédemment – en fait c’était un archange – vole rapidement vers lui, le touche et lui dit : « Tu es un bien-aimé » (v. 23). Puis il lui révèle les plans de Dieu concernant l’avenir d’Israël, le rejet du Messie, la destruction de Jérusalem et du temple, et l’établissement du règne de justice et de paix (v. 24-27).
            Nos prières sont efficaces dans la mesure où elles sont fondées sur la pensée de Dieu révélée dans sa Parole. « Si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute » (1 Jean 5 : 14). Et le Seigneur dit : « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et il vous sera fait » (Jean 15 : 7).

 

                         La prière de l’humiliation

            Le chapitre 9 nous a donné en détail la prière d’humiliation exprimée par Daniel après sa lecture du prophète Jérémie. Au chapitre 10, quelques années plus tard, alors qu’il se trouve au bord du grand fleuve Hiddékel, Daniel se présente de nouveau devant Dieu dans l’humiliation et le jeûne. « Je menai deuil trois semaines entières », écrit-il (v. 2-4).
            Cette fois, la réponse divine se fait attendre. C’est parfois le cas, mais par ce moyen notre foi est mise à l’épreuve. Est-elle persévérante ? Quand Daniel lève les yeux, il voit « un homme vêtu de lin », les reins ceints d’or. Son visage a l’aspect de l’éclair, ses yeux sont comme des flammes de feu et sa voix comme la voix d’une multitude (v. 5-6). Dans une profonde stupeur, Daniel perd toutes ses forces et tombe, la face contre terre. Mais une main le touche et le secoue, puis le met sur ses genoux et sur les paumes de ses mains. Cet être angélique lui parle avec bonté : « Daniel, homme bien-aimé, comprends les paroles que je te dis, et tiens-toi debout à la place où tu es ; car je suis maintenant envoyé vers toi » (v. 11). Le prophète reprend progressivement des forces et se lève, tout tremblant. L’homme le rassure : « Ne crains pas, Daniel, car dès le premier jour où tu as appliqué ton cœur à comprendre et à t’humilier devant ton Dieu, tes paroles ont été entendues » (v. 12), puis il lui donne l’explication du long délai de la réponse divine (v. 13). Et il ajoute : « Je suis venu pour te faire comprendre ce qui arrivera à ton peuple à la fin des jours » (v. 14). Que de fois Dieu répond ainsi à nos craintes, à nos incompréhensions! N'hésitons pas à les lui exposer avec confiance.
            A la fin de cette scène, l’homme le touche de nouveau, le fortifie et lui dit : « Ne crains pas, homme bien-aimé ; paix te soit ! Sois fort, oui, sois fort ! » (v. 19). Daniel peut écrire alors : « Et comme il parlait avec moi, je pris des forces, et je dis : Que mon seigneur parle, car tu m’as fortifié ».

            Que d’encouragements à prier dans cette vie de Daniel ! Un des caractères remarquables de sa vie de prière est son désir fervent d’apprendre la vérité et d’être instruit (7 : 16, 19 ; 8 : 15). Prier ainsi avec diligence nous conduit à être remplis de la connaissance de la pensée de Dieu et à avoir une compréhension plus profonde de la personne du Seigneur.
            Les prières de Daniel étaient sages ; du fait de sa piété, ses demandes étaient selon la pensée de Dieu. Comme les disciples de Jésus, nous pouvons bien dire : « Seigneur, enseigne-nous à prier » (Luc 11 : 1).

 
                                                                                                   Ph. L  - "Messager évangélique" (2013 p. 15)
 
 

                     Fidèle au conseil divin, d’un cœur ferme et sûr,
                     A la cour d’un roi païen Daniel resta pur.
                     Rappelons-nous aujourd’hui ce que fit Daniel

                     Et soyons tous comme lui des témoins du ciel !

                     Epié tout à l’entour et malgré la loi,
                     Il priait trois fois le jour, ferme dans sa foi.

                     Comme Daniel, ayons tous un but arrêté

                     Et maintenons à genoux notre fermeté.
 
                     Calme, au milieu d’ennemis, Daniel honorait
                     Sans crainte et sans compromis son Dieu qu’il aimait.
                     Nous aussi, pour le Sauveur, en son nom si beau,
                     Sachons montrer la couleur de notre drapeau !