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L’avenir selon les prophéties de la Bible (13)

 
 
LA FIN DU MILLENIUM   

         Satan sera délié
         Gog et Magog
         La résurrection des justes
         Les croyants et les incrédules ne seront-ils donc pas ressuscités simultanément ?
         La résurrection de jugement
         Le grand trône blanc
         Le jugement dernier
        

            Quelle sera la durée du glorieux règne du Seigneur Jésus ? Selon 1 Corinthiens 15 : 24-28, le royaume de Christ subsistera jusqu'à la fin, c'est-à-dire jusqu'à l'établissement de l'état éternel ; Apocalypse 20 précise qu'il aura une durée de mille ans.
            Pour beaucoup, ce chiffre n'a qu'une signification symbolique. Cette interprétation semble difficile à admettre ; en tous les cas, le Millénium aura une durée limitée déterminée par Dieu, et ne se maintiendra pas indéfiniment.
            Comme nous l'avons vu, la terre sera peuplée aussi bien de méchants que de justes. Nous ne pouvons plus vraiment recourir au terme « croyants » pour les distinguer, car il ne sera plus requis de croire en un Sauveur absent et rejeté ; il s'agira simplement de recevoir le Fils de l'homme apparu en gloire, dont chacun éprouvera et reconnaîtra la puissance (Jean 20 : 29), et de Le servir de son plein gré.

            En effet, la révélation de sa puissance et de sa gloire ne conduira pas tous les hommes à recevoir le Seigneur Jésus. Le cœur humain est par nature entièrement méchant. Là encore, l'homme devra passer par la nouvelle naissance pour pouvoir servir Dieu en vérité (Jean 3 : 3-6). Toutefois, les personnes nées de nouveau ne pourront plus démontrer leur foi en confessant publiquement le Christ rejeté, ou en ayant part, comme l’apôtre Paul, à ses souffrances. En outre, tout péché manifeste sera immédiatement puni de mort (Ps. 101 : 8).
            C'est pourquoi Dieu permettra à la fin du Millénium une mise à l'épreuve générale, pour mettre à nu l'état des cœurs de chacun.

  
                             Satan sera délié 

            Esaïe 24 : 21-23 prophétise que l'Eternel exécutera son jugement contre le diable et ses anges - « l'armée d'en haut », comparer Ephésiens 6 : 12 - en même temps qu'Il jugera les rois de la terre ; le verset 22 nous dit qu'ils seront enfermés dans une fosse. Alors seulement commencera le règne glorieux du Prince de paix (v. 23).
            Les détails de ces événements nous sont donnés non pas dans l'Ancien Testament, mais dans les chapitres 12, 19 et 20 de l'Apocalypse. Au chapitre 12, Satan est précipité du ciel, puis au chapitre 20, lié avant d'être jeté et enfermé dans l'abîme (v. 1-3). L'abîme désigne dans l'Apocalypse le lieu où le mal est retenu et empêché d’agir (Apoc. 9 : 1-11).
            A la fin du Millénium, Dieu rendra à Satan pour un temps sa liberté, mais dans la sphère terrestre uniquement (Apoc. 20 : 3, 7). Alors sera démontré qui aura vraiment passé par la nouvelle naissance, et qui se sera soumis par pure hypocrisie. Ce dernier groupe de personnes ne prêtera que trop volontiers l'oreille à la séduction du diable pour se révolter contre Dieu. Pour parfaire la mise à l'épreuve, le Seigneur Jésus retirera en apparence sa puissance pour une courte période. Il serait autrement impossible que les méchants puissent s'unir pour encercler le camp des saints et la ville bien-aimée.

            Cependant, lorsque ce péril extrême aura effectué le tri entre les personnes nées de nouveau et les autres, le feu de Dieu tombera du ciel et anéantira ces derniers.

  
                            Gog et Magog 

            Dans le chapitre 20 de l'Apocalypse, les nations sont désignées symboliquement par l'expression « Gog et Magog ». Ce sont les noms du grand ennemi d'Israël dont nous parlent les chapitres 38 et 39 d'Ezéchiel ; nous avons vu précédemment qu'il s'agit de la Russie.
            Il faut remarquer cependant qu'Ezéchiel parle du grand ennemi qui sera exterminé avant le Millénium, tandis que le chapitre 20 de l'Apocalypse décrit l'ultime révolte à la fin du Millénium. En outre, il s'agit en Ezéchiel des nations d'une partie de la terre uniquement, les peuples du nord-est, alors qu'en Apocalypse 20, les nations des quatre coins du monde sont concernées. Ainsi, il faut voir en Gog une personne qui dominera sur la région de Magog dans le livre d'Ezéchiel, tandis que dans l'Apocalypse, les deux noms sont mentionnés sans autre ensemble. Nous en concluons que les événements du chapitre 20 de l'Apocalypse ne doivent en aucun cas être confondus avec ceux qui sont décrits en Ezéchiel 38 et 39.
            En Apocalypse 20, nous voyons donc l'ultime grande révolte contre Dieu, qui prend une fois de plus Israël et Jérusalem pour cible. Sous le commandement direct de Satan lui-même, des masses prodigieuses venues des quatre coins de la terre s'approcheront de ce pays et de cette ville. Elles chercheront à faire ce que leur grand prédécesseur, le chef de la Russie, aura déjà tenté mille ans auparavant ; et en apparence, elles y parviendront.

            Mais « du feu descendit du ciel, de la part de Dieu, et les dévora » (v. 9). Tous ceux qui auront montré qu’ils n’ont pas la vie de Dieu seront tués. Et comme lors du combat d'Apocalypse 19, où les dirigeants n'avaient pas été mis à mort, mais précipités vifs en enfer, le diable sera jeté dans l'étang de feu et de soufre, qui depuis longtemps est préparé pour lui et ses anges.

  
                            La résurrection des justes
 
            A ce moment ne vivront plus sur la terre que des hommes nés de nouveau. Seuls des incrédules se trouveront dans les tombes.
            Les croyants, depuis l'époque d'Abel jusqu'à l'enlèvement de l'Assemblée, auront déjà été ressuscités à la venue du Seigneur. Nous les trouvons en Apocalypse 4 figurés par les vingt-quatre anciens, vêtus de vêtements blancs, couronnés d'or et assis sur des trônes dans le ciel. En Apocalypse 19, ils descendent du ciel avec le Seigneur sur la terre, et le verset 4 du chapitre 20 nous les montre assis sur des trônes, « et le jugement leur fut donné ».

            Les versets qui suivent nous présentent les croyants décédés après l'enlèvement de l'Assemblée. La Parole nous dit qu'ils « vécurent et régnèrent avec le Christ mille ans ». Si nous comparons cette déclaration avec le verset 5 : « le reste des morts ne vécut pas jusqu'à ce que les mille ans soient accomplis » et le verset 6 : « C'est la première résurrection », nous en concluons sans hésitation qu'ils sont ressuscités.

            Aucun passage des Ecritures ne permet de supposer que les personnes nées de nouveau mourront encore pendant le Millénium. Au contraire, de nombreux versets, par exemple en Esaïe 65, nous montrent clairement qu'elles ne connaîtront pas la mort.
           C'est d'ailleurs facile à comprendre. Satan sera lié, et Christ régnera en justice. Celui qui a le pouvoir de la mort (Héb. 2 : 14) ne sera plus là, tandis que Celui qui possède la puissance de la vie sera présent.
            Par conséquent, lorsque le dernier jugement des vivants aura été exécuté (Apoc. 20 : 9), il n'y aura plus que des saints ressuscités et glorifiés dans le ciel, et des saints vivants sur la terre. Le dernier des croyants qui aura connu la mort aura donc été ressuscité au début du Millénium. Esaïe l'a prophétisé : « Il engloutira la mort en victoire » (Es. 25 : 8, voir aussi 1 Cor. 15 : 54).

            Pourtant, la corruption ne peut hériter de l'incorruptibilité. Les saints encore vivants sur la terre à ce moment-là, avant de pouvoir entrer dans la gloire de la nouvelle terre, devront d'abord être changés. Ils sont du Christ et participent à sa vie ; en conséquence, ils seront eux aussi transformés à son image (1 Cor. 15).

            Il est toutefois vrai que la Parole ne nous donne aucune indication précise quant à la date de cet événement. Mais d'après le principe général des Ecritures, il se réalise chaque fois au moment où les croyants vont être introduits dans la gloire (1 Cor. 15 : 47-53) ; on peut donc admettre que ces croyants seront changés à la fin du Millénium, avant que les nouveaux cieux et la nouvelle terre soient révélés avec leurs habitants bienheureux.

            Ainsi, à la fin du Millénium, tous les incrédules seront morts, alors que tous les croyants décédés auront été ressuscités. Si l'Écriture parle encore de morts, il ne peut plus s'agir que d'incrédules.
  

                            Les croyants et les incrédules ne seront-ils donc pas ressuscités simultanément ?

            Les versets 4 et 5 d'Apocalypse 20 nous révèlent qu'une période de mille ans s'écoulera entre la fin de la première résurrection (la résurrection des justes) et la résurrection des incrédules.
            De nombreux autres passages, outre ceux du livre de l'Apocalypse, soulignent la distinction entre les deux événements.
            On cite souvent Jean 5 : 29 pour prouver qu'il n'y aura qu'une seule résurrection à une date déterminée. Mais si nous lisons attentivement le passage dans son contexte, nous remarquons qu'il nous enseigne exactement le contraire. En effet, il distingue clairement la résurrection de ceux qui auront pratiqué le bien de la résurrection de ceux qui auront fait le mal. La première est la résurrection de vie, tandis que la seconde est la résurrection de jugement. Nous ne trouvons aucune mention que ces deux résurrections doivent avoir lieu simultanément.

            L'expression « l'heure » ne supporte certainement pas cette interprétation, car elle est souvent utilisée pour indiquer une période de temps plus longue, par exemple en 1 Jean 2 : 18. Ainsi, trois versets plus haut, en Jean 5 : 25, elle se réfère à la période de la grâce, qui commençait alors et qui dure aujourd'hui depuis près de deux mille ans.
            En Luc 20 : 35 et Philippiens 3 : 11, la résurrection des justes est appelée « la résurrection d'entre les morts », expression que l'apôtre utilise en 1 Corinthiens 15 : 20 pour parler de la résurrection de Christ. En Philippiens 3, il est dit littéralement dans le texte grec : la résurrection « hors de » d'entre les morts.

            Le sens de cette expression est clair. Le Seigneur Jésus est ressuscité du milieu des morts. De même, ceux qui se sont endormis dans le Seigneur seront ressuscités du milieu des morts à sa venue (1 Cor. 15 : 23). Les autres morts resteront en effet à ce moment-là dans la tombe.
            « Mais chacun dans son propre rang : les prémices, Christ ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue ; ensuite la fin... le dernier ennemi qui sera aboli, c'est la mort » (1 Cor. 15 : 23, 26).

            Quelque deux mille ans au minimum séparent le premier événement du deuxième, et mille ans environ le deuxième du troisième.
            S'il n'y avait qu'une seule résurrection des morts, quel sens aurait donc le vœu exprimé par l'apôtre Paul en Philippiens 3 : 11 : « ... si en quelque manière je peux parvenir à la résurrection d'entre les morts » ? Quel vœu absurde, si de toute façon tous les hommes devaient ressusciter en même temps !

            Si nous connaissons l'enseignement de la Parole au sujet de la première résurrection, la résurrection d'entre les morts, le verset prend pour nous un sens clair. Paul souhaitait tant devenir conforme au Seigneur Jésus qu'il désirait mourir de la même manière, pour pouvoir aussi ressusciter de la même manière d'entre les morts - bien que la vraie espérance du chrétien soit d'entrer dans le ciel sans passer par la mort (1 Thes. 4 : 15).

  
                            La résurrection de jugement
 
            La vérité biblique fondamentale au sujet du jugement, nous la trouvons en Hébreux 9 : 27 : « Il est réservé aux hommes de mourir une fois - et après cela le jugement ».
            Ce principe fondamental voit cependant sa portée restreinte dans le verset suivant : « le Christ... apparaîtra... à ceux qui l'attendent, pour le salut ». Ces derniers ne seront donc pas jugés.

            Tous ceux qui sont en relation avec le premier Adam mourront, puis seront jugés ; mais tous ceux qui sont passés de la famille du premier Adam à la famille du dernier Adam sont justifiés et ne viennent pas en jugement (Rom. 5 : 16-19 ; 1 Cor. 15 : 22, 45-49). Chacun aura part à la position de son chef de famille : soit celle d'Adam après la chute, soit celle du Seigneur Jésus après son œuvre à la croix.

            Le Seigneur Jésus, dans le même chapitre où Il parle de la résurrection de jugement, ne laisse aucune équivoque à ce propos : « En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5 : 24).

            Mais, objectera-t-on, la Bible ne met-elle pas le tribunal du Christ (ou le tribunal de Dieu) clairement en rapport avec les croyants en 2 Corinthiens 5 : 10 et Romains 14 : 10 ?

            Sans aucun doute. L'expression « nous... tous » englobe d'ailleurs non seulement les croyants, mais tous les hommes, incrédules compris.

            Remarquons cependant que ces versets ne disent pas que les croyants doivent être jugés. Nous lisons en Romains 14 que nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu, et en 2 Corinthiens 5 : 10 que nous serons tous « manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive selon les actions accomplies dans le corps, soit bien soit mal ».

            Chez les incrédules ne se trouvera que du mal, car « il n'y a personne qui fasse le bien, non pas même un seul » (voir Ps. 14 : 1-3 ; Gen. 6 : 5 ; Rom. 3 : 12, 19 et 20 ; 1 Jean 3 : 14). Ils seront jugés selon leurs œuvres (Apoc. 20 : 12).

            Chez les croyants se trouvera l'un comme l'autre, des bonnes œuvres comme des mauvaises. Mais ils ne seront pas pour autant jugés, car le Seigneur Jésus a porté leurs péchés en son corps sur la croix (1 Pier. 2 : 24 ; 2 Cor. 5 : 21 ; Rom. 4 : 25 ; Gal. 1 : 4 ; etc.). Ils possèdent désormais la même justice que le Juge lui-même (1 Jean 4 : 17).

            Leur vie entière sera manifestée à ce moment-là jusque dans les moindres détails. Ils connaîtront comme aussi ils ont été connus. Et comme ils ne seront plus dans la chair, ils pourront eux-mêmes porter la même appréciation que Dieu sur toutes choses. Tout ce qu'ils discerneront alors de leur vie, aussi bien avant qu'après leur conversion, n'aura pour effet que de susciter en eux une admiration toujours plus profonde pour la grâce, la bonté, la patience, la fidélité et l'amour de Dieu.

            La meilleure preuve que les croyants ne viendront pas en jugement est qu'ils sont déjà glorifiés avant leur manifestation devant le tribunal (1 Cor. 15 : 51-53). D'après 2 Timothée 4 : 8, cette manifestation aura lieu « dans ce jour-là », expression bien connue des Ecritures pour désigner le moment de l'apparition du Seigneur Jésus, lorsqu'Il viendra pour établir son royaume sur cette terre. Les croyants, à ce moment-là, se trouveront déjà dans le ciel.
 
 
                            Le grand trône blanc 

            Apocalypse 20 : 11-15 nous décrit aussi bien la résurrection de jugement que le jugement lui-même.
            Le trône judiciaire ne se dresse pas sur la terre. La terre et le ciel s'enfuient de devant la face de Celui qui siège sur le trône, et « il ne fut pas trouvé de lieu pour eux ». Les morts se tiennent devant le trône. Comme nous l'avons vu, il s'agit de tous les incrédules qui ont existé, depuis la création jusqu'à la fin. Les croyants ne participent pas à cette scène.
            Qui siège sur le trône ? Le Seigneur Jésus nous donne lui-même la réponse en Jean 5 : 21-23. Ces quelques versets mentionnent deux de ses gloires. « Car comme le Père réveille les morts et les fait vivre, de même aussi le Fils fait vivre ceux qu'il veut » (v. 21). Il s'agit ici de Dieu le Fils, l'égal de Dieu le Père. Dieu seul peut en effet donner la vie. Comme tel, le Fils donne la vie à tous les morts - spirituellement parlant - qui entendent sa voix (v. 25).

            Ceux qui sont ainsi vivifiés l'honorent et reconnaissent qui Il est (Matt. 16 : 16), tandis que les incrédules refusent de le faire (Jean 5 : 18). C'est pourquoi le Père a donné tout le jugement au Fils, qui bien que son égal, a pris volontairement une place de soumission, « afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père » (v. 23). « Et il lui a donné autorité d’exercer le jugement, parce qu'il est Fils de l'homme » (v. 27).
            Dieu dans sa sagesse fait donc juger les hommes par Celui qu'ils ont rejeté et mis à mort, par l'homme Christ Jésus, qui dans son office de médiateur entre Dieu et les hommes a été si profondément outragé par les incrédules.

            C'est précisément ce que les hommes ne peuvent tolérer. Lorsque Paul annonça aux Athéniens que Dieu allait juger la terre habitée par un homme qui a connu la mort, ils se mirent à se moquer et refusèrent de l'écouter davantage (Act. 17 : 32).
            En Apocalypse 20, aucune résistance n'est plus possible. Qui pourrait s'opposer à Celui de devant lequel « la terre et le ciel s'enfuirent loin de sa face ; et il ne se trouva pas de place pour eux » ! Tout genou se ploiera alors devant Lui !

  
                            Le jugement dernier

             Tous les morts se tiennent devant le trône : ceux qui avant le déluge ont refusé de servir Dieu, comme ceux qui, après le cataclysme, ne se sont pas convertis avant la venue du Christ, de même que ceux qui ont rejeté le Seigneur Jésus et L'ont cloué à la croix ; ceux qui dans la période actuelle désobéissent à l'évangile, comme ceux qui dans un temps maintenant proche adoreront la Bête. Tous ceux qui depuis le début de l'humanité ne se sont pas tournés vers Dieu se tiennent là. Pas un seul ne manque.
            Lorsque le Seigneur Jésus ressuscitera les siens à sa venue (1 Thes. 4), et tant que durera la première résurrection (Apoc. 20 : 4-6), les croyants décédés surgiront eux aussi de la mer, de la mort et de l’hadès (le séjour des morts). Mais il s'agit là de tout autre chose. La voix du Seigneur Jésus exercera un attrait si puissant sur ceux qui possèdent la vie de Dieu que la mort et l’hadès ne pourront les retenir.

            Dans la scène qui nous occupe, la mer, la mort et l’hadès rendent les morts qui sont en eux. Ils les rendent tous, contraints par la puissance de Celui qui siège sur le trône. Les secrets du monde invisible sont révélés. Les instruments de Satan que sont la mort et l’hadès (Héb. 2 : 14 ; Matt. 16 : 18) sont détruits. Une fois que tous les hommes sont ressuscités, ils n'ont en effet plus de raison d'être : ils sont jetés dans l'étang de feu et de soufre. Satan lui-même, qui détenait le pouvoir de la mort, y est également précipité.

            Les morts ne sont pas tous égaux : devant le trône, petits et grands se côtoient. Ceux qui ont blasphémé contre Dieu et vécu dans les péchés les plus grossiers se trouvent certes là, mais également ceux à qui aucun être humain n'aurait pu adresser de reproche. Il y a ceux qui ont maudit Dieu et outragé le Seigneur Jésus, mais aussi ceux qui ont accompli scrupuleusement leurs devoirs religieux.

            Rois, empereurs et chefs politiques côtoieront les princes de la finance, les capitaines de l'industrie, les artistes et les savants renommés ; mais parmi eux se trouveront aussi des hommes simples, sans position particulière ni prétention, des pauvres et des incultes.

            Tous cependant ont refusé pendant leur vie sur la terre d'écouter la parole du Seigneur Jésus. C'est pourquoi ils passent en jugement.

            Ils sont jugés selon leurs œuvres ; et quels qu'ils soient, la Parole de Dieu conclut invariablement : « il était jeté dans l'étang de feu ».

            Dans le ciel, les livres sont tenus avec la plus grande exactitude. « Il n’existe aucune créature qui soit cachée devant lui, mais tout est nu et découvert aux yeux de celui à qui nous avons affaire » (Héb. 4 : 13).

            Le jugement se déroulera conformément à la pureté de la nature divine (le trône blanc), et en tenant compte de la responsabilité de l'homme devant Dieu.

            Dieu avait placé l'être humain sur la terre pour qu'il Le serve. L'homme est donc responsable pour tout fait et geste accompli dans l'indépendance à l'égard de son Créateur : « le péché est l'iniquité », une marche sans loi, sans frein (1 Jean 3 : 4).

            C'est pourquoi Dieu condamnera toute pensée, toute parole et toute action, aussi bonne puisse-t-elle paraître aux yeux des hommes, qui n'aura pas été motivée par l'obéissance à son égard.

            Vous qui lisez ces lignes, devrez-vous aussi vous tenir un jour devant le grand trône blanc ? « C'est une chose terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant ! » (Héb. 10 : 31).

            Tournez-vous maintenant vers Dieu, si vous ne l'avez pas encore fait. Aujourd'hui est encore jour de grâce.

            « En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5 : 24).
 

                                                                                 H.L. Heijkoop