PREMIERE EPITRE A TIMOTHEE (6b)
L’homme de Dieu (v. 11-12)
Fuite
Paul s’adresse à nouveau directement à Timothée. Les paroles d’introduction « mais toi » fortement accentuées, que l’on retrouve à trois reprises dans la seconde épître (2 Tim. 3 : 10, 14 ; 4 : 5), soulignent le contraste avec ce qui a été dit précédemment. Timothée est appelé « homme de Dieu ». Cette expression pour désigner un serviteur de Dieu apparaît déjà dans l’Ancien Testament (par ex. pour Moïse en Deut. 33 : 1). Un homme de Dieu est un homme que Dieu a appelé et à qui Il a confié une mission. Ce serviteur reste à sa disposition en toute circonstance, prêt à défendre les droits de Dieu, même dans des temps difficiles. Timothée réunissait ces caractères.
L’exhortation « Fuis ces choses » s’adresse directement à lui. Lorsque le diable, sous 1’aspect du serpent, se sert de nos faiblesses pour tenter de nous séduire, nous avons à prendre la fuite. « Fuyez la fornication » (1 Cor. 6 : 18), « Fuyez l’idolâtrie » (1 Cor. 10 : 14), « Fuis les convoitises de la jeunesse » (2 Tim. 2 : 22) ! Mais quand Satan se manifeste comme un lion rugissant et comme un adversaire de la foi, alors nous avons à lui résister (Jac. 4 : 7 ; 1 Pier. 5 : 9). Malheureusement, nous pensons parfois devoir résister alors que nous devrions fuir, et nous fuyons quand il faudrait résister. Le résultat est, dans tous les cas, une défaite pour nous et un déshonneur pour le Seigneur.
Recherche
Timothée ne devait cependant pas seulement fuir devant les dangers du monde et de la chair, mais chercher à réaliser les caractères de la nouvelle vie, combattre le bon combat et saisir la vie éternelle. Ces trois exhortations concernent, conformément à l’esprit général de cette épître, la manifestation quotidienne de notre vie de foi.
Sont ensuite présentées les six qualités que Timothée était invité à s’approprier :
– La justice, à ne pas confondre avec la justice initiale sur la base de la foi (Rom. 5 : 1). Ici, il s’agit de la justice que nous avons à revêtir telle la cuirasse de l’armure complète de Dieu (Eph. 6 : 14), un élément visible, par lequel le chrétien manifeste envers ses semblables la volonté de Dieu et sa nature.
– La piété, comme nous l’avons déjà constaté, exprime l’idée d’une vie de dévouement consacrée à Dieu.
– La foi est en contraste avec la confiance en ce qui est visible, les richesses matérielles par exemple. Elle est cette ferme assurance qui permet au croyant de faire confiance à Dieu en toutes choses.
– L’amour, ce caractère essentiel de la nature divine, est versé dans les cœurs des croyants par l’Esprit Saint (Rom. 5 : 5) ; il doit pouvoir se manifester dans nos relations les uns avec les autres (1 Cor. 13 : 1-8).
– La patience est nécessaire pour supporter toutes les épreuves et les traverser.
– La douceur d’esprit, dernière des six qualités, nous fait accepter les voies de Dieu sans hésitation ni contestation, et nous permet de vivre en paix avec nos semblables.
Le Seigneur Jésus lui-même, modèle parfait de débonnaireté, de douceur et d’humilité, a réuni toutes ces qualités dans sa Personne (Matt. 11 : 29).
Combat
Timothée est ensuite exhorté à combattre le bon combat de la foi (v. 12). L’apôtre fait allusion aux combats et aux luttes organisés dans les arènes. Dans plusieurs passages de ses épîtres, Paul se sert d’images empruntées au sport, si présent dans la civilisation grecque. Souvenons-nous des Jeux olympiques qui, à cette époque, existaient déjà depuis près de 800 ans !
Un sportif doit accepter beaucoup de sacrifices pour se préparer dans les meilleures conditions possibles ; pendant la compétition, il doit observer les règles du jeu et fixer constamment les yeux sur le but à atteindre, afin de remporter la victoire tant souhaitée (1 Cor. 9 : 25 ; Phil. 3 : 14 ; 2 Tim. 2 : 5 ; Héb. 12 : 1-2). Cette image s’applique au parcours spirituel normal de la foi, appelé ici « le bon combat ». Tout chrétien est appelé à y participer. Paul pouvait dire à la fin de sa vie qu’il avait lui-même combattu le bon combat, achevé la course et gardé la foi ; la couronne de justice lui était déjà réservée (2 Tim. 4 : 7-8).
Comme l’apôtre lui en donnait lui-même l’exemple (Phil. 3 : 12-14), Timothée est ensuite exhorté à saisir la vie éternelle comme le prix final de sa course. Faut-il en déduire que ce fidèle croyant ne la possédait pas ? L’enseignement de l’apôtre Jean répond à cet aspect de la vérité. Il nous précise que Dieu a donné la vie éternelle à tous ceux qui croient en son Fils (1 Jean 5 : 11-13). Nous l’avons obtenue par la nouvelle naissance, par laquelle nous sommes devenus enfants de Dieu (Jean 1 : 12-13 ; 3 : 3, 5, 16). Quiconque possède cette vie éternelle, connaît Jésus Christ comme rédempteur et le seul vrai Dieu comme son Père ; tout croyant peut dès maintenant, comme enfant, jouir de la communion avec le Père et le Fils, et goûter ainsi une joie complète (Jean 17 : 3 ; 1 Jean 1 : 3-4).
Paul, en revanche, considère les croyants dans leur position en Christ, une position qui découle de leur foi dans l’œuvre accomplie au Calvaire. Il est vrai que Christ vit déjà en eux, mais cette vie est encore cachée en Dieu (Col. 3 : 3-4). Lorsque nous serons unis avec le Seigneur dans sa gloire, nous goûterons la parfaite joie de la vie éternelle qui est toujours devant nous, ainsi que le dit l’apôtre : « Vous avez… pour aboutissement la vie éternelle » (Rom. 6 : 22). Par la foi, nous pouvons déjà saisir ce parfait dépôt et par anticipation nous réjouir dans cette espérance que Dieu, qui ne peut mentir, a promise avant les temps des siècles (Tite 1 : 2).
Jean considère donc la vie éternelle comme une possession actuelle des croyants, alors que Paul n’envisage l’accomplissement de cette vie que dans le futur.
Paul rappelle à Timothée qu’il est - comme tout croyant - appelé à la vie éternelle. L’appel de Dieu met en évidence sa souveraineté et sa grâce envers des êtres perdus, qu’il a élus en Christ avant la fondation du monde (Eph. 1 : 4).
Paul évoque ensuite la belle confession que Timothée avait faite devant beaucoup de témoins. Par ses paroles, il avait répondu au principe scripturaire : « Du cœur on croit pour la justice, et de la bouche on le déclare pour le salut » (Rom. 10 : 10). Il n’est pas précisé dans quelles circonstances cette scène s’était produite, mais le passage parallèle d’Actes 16 verset 2 laisse supposer que les nombreux témoins présents (v. 12) étaient des chrétiens.
Comme au verset 21 du chapitre 5, Paul appelle maintenant Dieu et le Christ Jésus à témoins pour donner du poids à son injonction (1. 5, 18). Dieu est à l’origine de toute vie et il la maintient continuellement ; il est en conséquence l’autorité suprême et absolue dans toute la création.
Christ, le Fils de Dieu, est venu dans le monde comme l’envoyé de Dieu et a fait en tant qu’homme la belle confession devant son accusateur et juge Ponce Pilate, annonçant qu’il était le vrai roi, que son royaume n’était pas de ce monde et qu’il était venu afin de rendre témoignage à la vérité (Jean 18 : 33-37). A la différence de la confession personnelle qu’avait faite Timothée, il s’agit chez le Seigneur d’une confession portant sur sa Personne et ses relations avec le monde. De cette façon, Il se présentait comme « le Témoin fidèle et véritable » (Apoc. 3 : 14). Et Il le demeure pour nous !
Timothée devait garder sans tache et d’une manière irrépréhensible le commandement de Dieu qui comprend certes toutes les prescriptions de cette lettre mais aussi pour nous toutes les communications de l’Écriture, nécessaires pour mener une vie de piété. Ne pas garder ce commandement, c’est le souiller devant le monde et par là déshonorer Dieu.
Il est remarquable que Paul associe l’observation du commandement à l’apparition de notre Seigneur Jésus Christ. Le chrétien est responsable devant Dieu jusqu’à sa mort ou jusqu’à ce que le Seigneur vienne pour enlever les croyants. Plusieurs passages de la Parole mettent en relation ce qui concerne notre responsabilité avec l’apparition de Christ en gloire avant le règne millénaire (Phil. 1 : 10 ; 1 Thes. 3 : 13). Il sera alors accompagné de ses saints glorifiés, et la récompense qu’ils auront obtenue au tribunal de Christ sera manifestée (Col. 3 : 4 ; 2 Tim. 4 : 8 ; Apoc. 22 : 12).
Lorsque Christ apparaîtra en gloire, le monde entier Le verra comme le Fils de l’homme glorifié et comme Celui qui a accompli le conseil de Dieu. Nous savons qu’un certain temps s’écoulera entre l’enlèvement des croyants et cette apparition, mais Dieu seul en connaît le moment exact (Matt. 24 : 36 ; Act. 1 : 7). Pour cette raison, il nous faut refuser toute spéculation. Que de fausses prédictions ont déjà été avancées sur ce jour ou sur le jour de l’enlèvement des croyants ! Au temps fixé, Dieu introduira à nouveau le Premier-né dans le monde habité (Héb. 1 : 6).
Les gloires de Dieu
La perspective de la glorieuse apparition de Christ amène l’apôtre Paul à louer Dieu et sa majesté. Par les différents noms qu’il lui reconnaît, il donne libre cours, d’une manière merveilleuse, à l’adoration de son cœur. La grandeur de Dieu est ici présentée sous trois aspects distincts :
– « Lui qui seul possède l’immortalité » (v. 16a). Le Dieu éternel et vivant (Matt. 16 : 16 ; Rom. 16 : 26) est origine et centre de toute vie, aussi bien de la vie naturelle que de la vie spirituelle. Lui seul n’a pas de commencement, pas de fin et la mort ne peut l’attaquer. Aucune créature ne possède l’immortalité en elle-même. La mort et la mortalité sont les conséquences de la chute. Mais, par la grâce de Dieu, les croyants revêtiront l’immortalité quand leur corps sera transformé lors de la venue du Seigneur. Alors la mort sera pour eux engloutie en victoire, parce que le Fils de Dieu a annulé la mort par son œuvre à la croix et a fait luire la vie et l’incorruptibilité par l’évangile (1 Cor. 15 : 53-54 ; 2 Tim. 1 : 10).
– « Qui habite la lumière inaccessible, lui qu’aucun homme n’a vu, ni ne peut voir » (v. 16b). Dieu est lumière et il n’y a en lui aucunes ténèbres (1 Jean 1 : 5) ; Il habite dans une atmosphère de lumière inaccessible, où aucune créature ne pourra jamais entrer. La notion physique de la lumière, liée intimement à celle du feu (Es. 50 : 11), est l’expression imagée de la lumière morale, de la sainteté parfaite de Celui qui, dans l’Ancien Testament comme dans le Nouveau est appelé « Saint, saint, saint » (Es. 6 : 3 ; Apoc. 4 : 8). En contraste, l’homme déchu est moralement considéré comme étant ténèbres et vivant dans les ténèbres, loin de Dieu (1 Pier. 2 : 9).
Dieu habite la lumière inaccessible, Il est lui-même invisible, car Il est esprit, pourle regard de l'homme, en particulier pour l’homme déchu (Jean 4 : 24 ; Col. 1 : 15). Il déclarait autrefois à son serviteur Moïse : « Tu ne peux pas voir ma face, car l’homme ne peut me voir et vivre » (Ex. 33 : 20). Dans une sagesse et une grandeur insondables, le Fils éternel est pourtant la parfaite expression de la nature divine. Il est la Parole et l’image de Dieu, ainsi que le resplendissement de sa gloire et l’empreinte de ce qu’il est (Jean 1 : 1 ; Col. 1 : 15 ; Héb. 1 : 3). En lui, Dieu a été parfaitement révélé : « Personne n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître » (Jean 1 : 18). Le Fils de Dieu a par son œuvre expiatoire ouvert le chemin vers Dieu. Tous ceux qui croient en Lui, le verront un jour, lui, en qui « habite toute la plénitude de la déité corporellement » (Col. 2 : 9 ; 1 Jean 3 : 2). Les personnes de l’Ancien Testament qui virent l’Eternel ou son Ange virent le Fils sans le savoir (Jean 12 : 41). Nous nous trouvons ici sur une terre sainte comme Moïse autrefois (Ex. 3 : 5). Et tout comme il était interdit aux Israélites de regarder dans l’arche du témoignage, il ne nous appartient de sonder ni la nature de Dieu ni ses conseils d’éternité dans leur largeur, leur longueur, leur profondeur et leur hauteur.
La considération du Dieu souverain, tout-puissant, immortel et invisible, qui s’est abaissé si bas dans la personne de son Fils bien-aimé pour amener à lui des pécheurs perdus, conduit Paul à l’adoration. Il exalte son honneur et sa force éternelle. Puissions-nous également adorer Celui qui seul est digne de toute louange !
Les riches (v. 17-19)
A la fin de sa lettre, l'apôtre reprend le sujet abordé aux versets 9-10 mais sous un angle nouveau. Il n'est plus question de ceux qui cherchent à s'enrichir, mais de ceux qui le sont déjà, c'est-à-dire de personnes qui avaient pu être dans cette situation au moment de leur conversion. Il ne les exhorte pas à se séparer de leurs richesses mais leur rappelle leur responsabilité. Dieu nous convie l'administration de biens temporels. La possession de richesses risque cependant de nourrir notre orgueil et une certaine indépendance vis-à-vis de Dieu. « Tout ce qui est dans le monde - la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, l’orgueil de la vie - n’est pas du Père, mais est du monde ; et le monde s’en va, lui et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » (1 Jean 2 : 16-17). La prospérité matérielle est fréquente de nos jours dans les pays développés ; de telles exhortations concernent donc toujours un grand nombre de croyants.
Parce qu’elles permettent de répondre à beaucoup de besoins, les richesses risquent de faire naître des sentiments de supériorité, de satisfaction et de suffisance. Elles n’offrent, en vérité, qu’une apparence de sécurité puisque Paul parle de « l’incertitude des richesses ». Bien des personnes, qui ont poursuivi la réussite matérielle, ont brutalement connu la ruine lors de guerres ou de crises économiques. Les biens terrestres permettent certes de vivre dans une certaine aisance mais n’amènent ni paix, ni stabilité.
En revanche, nous pouvons nous confier en Dieu sans crainte et sans hésitation, Lui qui nous donne toutes choses richement pour en jouir. A lui seul revient toute notre gratitude. Ce sont ces sentiments de reconnaissance qui nous maintiennent dans sa dépendance et nous donnent, à nous enfants de Dieu, de jouir de ses dons avec des cœurs heureux. Les premiers chrétiens prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur (Act. 2 : 46). Cette attitude intérieure nous préserve aussi de ce que nous ne pourrions pas, pour des motifs de conscience, recevoir de sa part avec sincérité et gratitude.
Exhortation
Ne voyons pas dans les versets 18 et 19 des exhortations pratiques adressées seulement aux riches ! L’expression « faire du bien » (en grec « agathos ») implique une action dont les répercussions sont bienfaisantes pour les autres. Les « bonnes œuvres » (en grec « kalos ») évoquent plutôt des œuvres estimables et dignes de louanges. Ceux qui s’y adonnent (en venant en aide aux nécessiteux ou en soutenant les ouvriers du Seigneur, par exemple) acquièrent alors une autre richesse. Dieu le relève et les bénira. « L’âme qui bénit sera engraissée, et celui qui arrose sera lui-même arrosé » (Prov. 11 : 25).
Aussi ceux qui sont riches - et nous avec eux - doivent-ils être généreux et prompts à donner. Il est vrai qu’une action précipitée n’est jamais à encourager. Mais si, sur la base d’informations vérifiées, une situation de nécessité est clairement établie, dans l’assemblée ou dans l’œuvre du Seigneur, toute hésitation serait déplacée. Paul écrivait aux Corinthiens : « Celui qui sème chichement moissonnera aussi chichement, et celui qui sème largement, moissonnera aussi largement » (2 Cor. 9 : 6). Si ceux qui sont riches administrent ainsi leurs biens, selon la pensée de Dieu, ils s’amassent comme trésor un bon fondement pour l’avenir, un trésor dans le ciel, ce qui est infiniment plus précieux que toutes les richesses temporelles et terrestres. Rappelons les paroles du Seigneur lors du sermon sur la montagne : « Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la mite et la rouille détruisent, et où les voleurs font effraction et dérobent ; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où ni la mite ni la rouille ne détruisent, et où les voleurs ne font pas effraction ni ne dérobent ; car là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur » (Matt. 6 : 19-21).
Le « bon fondement pour l’avenir » n’est pas à mettre en relation avec le salut de l’âme. L’homme ne peut pas obtenir son salut par ses propres œuvres et encore moins en poser le fondement. Le Seigneur Jésus seul pouvait le faire par sa mort sur la croix de Golgotha (Rom. 3 : 20 ; Gal. 2 : 16 ; Eph. 2 : 9-10). Dans notre verset, il s’agit de la récompense qui dépend uniquement de notre fidélité et de notre vie sur la terre. Les bonnes œuvres mentionnées à maintes reprises dans le Nouveau Testament sont les fruits de la nouvelle vie. Nous sommes toujours exhortés à pratiquer les bonnes œuvres pour éviter que la chair que nous avons encore en nous ne se manifeste.
Le but des bonnes œuvres est de saisir ce qu’est « vraiment » la vie, c’est-à-dire la vie éternelle. C’est le sens de l’encouragement adressé au verset 12. Notre vie terrestre porte en elle-même depuis la naissance le cachet du péché et le germe de la mort. Toute existence naturelle a une fin. Mais la vie que le Fils de Dieu a manifestée et qu’Il donne à ceux qui croient en Lui est la vie éternelle, une vie « en abondance » (Jean 10 : 10), car Lui-même est notre vie. S’il est vrai que tout croyant la possède déjà, Paul nous invite à considérer la manifestation de cette vie comme un but à saisir.
Garder ce qui a été confié (v. 20-21)
Les voies du salut avaient été révélées aux apôtres et prophètes du Nouveau Testament par le Saint Esprit. A nous maintenant de garder fidèlement ce qui nous a été confié et, si nécessaire, de combattre pour la foi qui a été une fois enseignée aux saints (Jude 3). La conservation du précieux trésor des paroles de Dieu a une double finalité :
– Elle nous garde dans le chemin de la foi : « J’ai gardé ta parole dans mon cœur, afin que je ne pèche pas contre toi » (Ps. 119 : 11).
– Elle assure la transmission de la vérité chrétienne d’une génération à l’autre, jusqu’à ce que le Seigneur vienne pour enlever les siens : « Ce que tu as entendu de moi en présence de nombreux témoins, confie-le à des hommes fidèles qui soient capables à leur tour d’en instruire d’autres » (2 Tim. 2 : 2).
Comment garder le bon dépôt
« La connaissance, faussement ainsi nommée », n’est ni exposée ni discutée par Paul. Elle est clairement dénoncée comme le résultat de « discours vains et profanes ». C’est le jugement divin sur des idées qui prétendent élever l’homme et l’intelligence profane au-dessus de la parfaite parole de Dieu. Quel contraste avec les instructions substantielles et claires de l’Ecriture Sainte !
L’épître se termine par ces paroles : « La grâce soit avec toi ». Timothée et les croyants d’Éphèse avaient besoin de cette grâce de Dieu, et nous aussi nous en avons besoin tous les jours. C’est pourquoi, une expression semblable commence et termine chaque épître de l’apôtre. Tout croyant connaît par expérience la grâce qui sauve, qui garde et qui relève. Toute notre vie chrétienne devrait être remplie et caractérisée par la grâce (Act. 6 : 8 ; Col. 4 : 6 ; Héb. 12 : 15 ; 2 Pier. 3 : 18). Cette grâce que le Seigneur nous dispense abondamment, nous est indispensable jusqu’à sa venue. C’est sur cette pensée que se clôt la Parole de Dieu : « Que la grâce du Seigneur Jésus Christ soit avec tous les saints » (Apoc. 22 : 21).
D’après A. R – extrait de « Sondez les Ecritures » (vol. 10)