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Face à face
 
 
 « Encore un peu de temps, et vous me verrez » (Jean 16 : 16).
 
             Combien de temps s'écoulera-t-il encore jusqu'au moment où nous verrons la face de Christ ? C'est la question que peuvent poser tous ceux qui savent que Jésus est leur Sauveur et leur Seigneur. Pour eux, la face de Christ est celle de celui qui est « un porte-bannière entre dix mille », dont « toute la personne est désirable » (Cant. 6 : 10, 16) !
            Que nous soyons encore jeunes ou plutôt âgés, si nous avons cru au Seigneur Jésus, cette parole de notre Sauveur à ses disciples, citée plus haut, nous concerne ! Même s'il ne devait pas revenir de notre vivant, sa venue est proche ! Nous le contemplerons et nous demeurerons pour toujours avec lui !
            Quelle bénédiction nous éprouvons lorsque nous méditons dans le secret de notre chambre sur la proximité de cette heureuse rencontre. Peut-être, avant sa venue, irons-nous auprès de lui ? Notre esprit quittera notre corps pour être « avec Christ » (Phil. 1 : 23). Ce sera le prélude d'une joie éternelle !
            Ne cherchons pas à déterminer le temps qui nous sépare du retour de Christ ! Il nous suffit de savoir qu'il peut être très court : « Encore très peu de temps » (Héb. 10 : 37), dit la Parole. Nous pouvons donc entrer dans la maison du Père avant que cette journée s'achève ! Et si le nombre de jours, ou même d'années, doit être encore élevé, demeurons près du Seigneur, afin que nous ne soyons pas « couverts de honte à sa venue » (1 Jean 2 : 28). Pensons à ce moment où le Seigneur nous accueillera, où son regard plein d'amour se posera sur nous. Les ombres auront fui : un matin sans nuage se sera enfin levé !
            « Qu'est-ce que votre vie ? Une vapeur paraissant pour un peu de temps et puis disparaissant » (Jac. 4 : 14), rappelle l'épître. Quel sens cette vie doit-elle avoir ? C'est en tout cas une occasion offerte pour apprendre, dans ce monde où il a vécu, à connaître le Seigneur Jésus et le glorifier sur la terre. Nous sommes laissés un peu de temps pour reluire dans le monde comme « des luminaires » (Phil. 2 : 15) et pour y être « une lettre connue et lue de tous les hommes » (2 Cor. 3 : 2). Lorsque nous réalisons que très-bientôt nous allons voir Christ, seul le désir de lui plaire peut nous animer. Et pourtant, bien souvent, l'ardeur du premier amour a disparu, comme une nouvelle saison succédant au printemps. Hélas, nous savons par expérience qu'il peut y avoir plus de fleurs au printemps que de fruits en été. Notre attachement à Christ est-il aussi grand maintenant qu'autrefois ? Le Seigneur le sait parfaitement ; écoutons-le nous parler personnellement : il nous fera connaître notre véritable état (Osée 2 : 14 ; Apoc. 3 : 19-20).
            La vie s'écoule très rapidement ; l'ardeur de nos premières affections pour Lui a passé. Une « barrière » semble parfois se dresser entre le Seigneur et nous. La fraîcheur des effets de la vie divine s'en trouve ternie. La paix avec Dieu acquise par le sang de Christ versé à la croix demeure, mais sa paix, celle qu'il a laissée aux siens au moment de quitter cette terre (Jean 14 : 17), ne remplit plus le coeur ! Plusieurs enfants de Dieu souffrent de ce manque de contact personnel avec le Seigneur. Leur état spirituel n'est plus le reflet d'une communion constante avec lui. Certes, les vérités chrétiennes essentielles sont toujours connues, mais Jésus n'est plus l'objet exclusif du coeur. La vie présente n'est plus illuminée par la joie de l'espérance chrétienne.
            Dans de telles conditions, il est impossible de goûter sur la terre l'atmosphère du ciel. Nous n'éprouvons plus ce besoin intense de nous trouver dans la présence du Bien-aimé (Cant. 5 : 8). Si même nous avons retenu dans notre intelligence les vérités scripturaires, les affections spirituelles font défaut ! Et sans la ferveur de l'amour, le témoignage n'est plus qu'un lumignon qui fume à peine. C'est pourquoi, il faut sans cesse penser à l'instant si proche où, pour la première fois, nous contemplerons face à face notre Seigneur !
            Chacun peut prétendre connaître un remède au déclin spirituel ! Mais, en réalité, une âme affaiblie ne peut être guérie qu'en voyant « Jésus seul » (Matt. 17 : 8). Nous rendons grâces à Dieu de toutes les doctrines que l'Ecriture contient ; chacune d'elles peut être comparée à une porte qui, en s'ouvrant, laisse apparaître quelque perfection de Christ. Avons-nous seulement franchi le seuil de chacune de ces portes ? Peut-être en connaissons-nous la signification, et pourtant nous les laissons fermées. L'une est en bois de sittim, une autre en argent, une autre encore en or ; elles révèlent l'humanité sans tache de Christ, la valeur de son sang, la gloire de son Dieu et Père qu'il a fait briller sur cette terre ! Ouvrons la porte construite en bois de sittim : nous contemplerons l'Homme parfait. Ouvrons la porte d'argent et nous pourrons considérer ses mains et son côté percés : les gages visibles de notre rédemption. Ouvrons la porte d'or et, aux yeux de notre foi, resplendira Celui qui est maintenant élevé dans la gloire. En « voyant celui qui est invisible » (Héb. 11 : 27), nos coeurs déborderont d'adoration. Oui, c'est bien de « Jésus seul » que nos âmes ont besoin !
 
            Puissions-nous jouir davantage de sa compagnie durant le reste de notre temps ici-bas. Elle éclairera notre être intérieur et produira ses effets sur notre comportement extérieur. Encore très peu de temps et nous marcherons avec lui, vêtus de blanc ! Mais jusqu'au moment où la joie sera parfaite et éternelle, vivons davantage par la foi, demeurant dans sa présence. Sur nos lèvres se trouvera plus souvent le langage du ciel !
 
                                                                                  D'après H. F Witherby
                                                                                             
 
            Te contempler face à face,
            Ecouter ta voix d'amour
            Qui, par mille soins de grâce,
            Nous conduisait chaque jour.
 
            Oui, déjà sa plénitude,
            Par le sceau de ton Esprit,
            De joie et de certitude
            Nous abreuve et nous remplit,
           
            Jusqu'au grand jour, sans nuage,
            Que désire notre foi,
            Où nous aurons en partage
            De n'aimer Jésus que toi !