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La prière, une audience privée avec Dieu

La prière, expression de la vie de Dieu dans le croyant 
 
Des promesses encourageantes à celui qui prie avec foi
 
Des exhortations à la prière
 
Les conditions de l’exaucement de nos prières
 
L’exemple du Seigneur Jésus
 
Des hommes et des femmes de prière
 Les prières de l’apôtre Paul
  


            « Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin de recevoir miséricorde et de trouver grâce, pour avoir du secours au moment opportun »
(Héb. 4 : 16).
 

            La présence du Saint Esprit, la Parole et la prière sont les trois ressources données au croyant en attendant le repos du peuple de Dieu (Héb. 4 : 9). La prière est la relation entre Dieu et quelqu’un qui reconnaît dépendre de Lui. A la suite de ce précieux contact de l’âme avec Dieu, la communion peut se créer entre celui qui s’est approché et le Seigneur. Des requêtes personnelles, ou concernant d’autres personnes, Lui sont désormais présentées.
            L’Ancien Testament emploie douze mots de sens différent pour parler de la prière ; dans le Nouveau Testament, on en trouve huit. Ils mettent en évidence les aspects variés de la prière : demander, solliciter, supplier, invoquer… Dieu entend toujours le cri de ceux qui se tournent vers Lui et Il nous encourage à prier.


La prière, expression de la vie de Dieu dans le croyant

            Ananias redoutait de se rendre auprès de Saul de Tarse. Pour lever ses appréhensions et l’encourager, Dieu lui révèle : « Voici, il prie » (Act. 9 : 11). C’était la preuve qu’il avait reçu la vie nouvelle. Désormais, celui que Dieu avait choisi pour être apôtre sera un homme de prière. « Il y a ce qui me tient assiégé tous les jours, la sollicitude pour toutes les assemblées », écrit-il aux Corinthiens dans sa deuxième épître (11 : 28). Il raconte dans le chapitre suivant comment il a supplié trois fois le Seigneur de lui ôter une écharde « pour la chair » ; elle lui avait été donnée pour le garder de l’orgueil, après les révélations extraordinaires qu’il avait reçues. Ses prières n’ont pas été exaucées, mais Dieu lui a donné une précieuse assurance : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » (12 : 7-9).
            Les Thessaloniciens étaient convertis depuis peu lorsque Paul leur écrit sa première lettre. A la fin de celle-ci, il leur dit pourtant : « Priez sans cesse » (5 : 17). Il avait été, par sa prédication, le moyen de leur conversion et il les enseignait ; mais il leur demande de prier pour lui (v. 25). Quel encouragement pour nous tous, amis chrétiens - et pour chaque jeune croyant en particulier - à exprimer nos demandes à Dieu, comme des enfants s’adressant à leur Père qui les aime !

 

Des promesses encourageantes à celui qui prie avec foi

            La prière est indispensable, elle met en contact direct avec le Seigneur. Elle joue un rôle essentiel pour un développement spirituel harmonieux. Soyons assidus, prions sans nous lasser (1 Thes. 5 : 16 ; Col. 4 : 2 ; 1 Pier. 4 : 7) : le Seigneur est toujours riche en miséricorde à l’égard de ses créatures (Matt. 5 : 45).  A bénir Il se complaît, dit un cantique.

                        Demander au nom du Seigneur et selon sa volonté

            Le Seigneur a dit à ses disciples : « Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera » (Jean 16 : 23). Ils étaient laissés ici-bas comme ses « représentants », chargés de faire valoir ses intérêts et ils devaient demander en son nom ; en principe, il en est de même pour les croyants aujourd’hui.
            « Voici la confiance que nous avons en lui (le Fils de Dieu) : si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute ; et si nous savons qu’il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons les choses que nous lui avons demandées » (1 Jean 5 : 14).

 

                        « Demandez, et il vous sera donné »

            Dans la parabole de Luc 11, il est question d’un homme qui, au milieu de la nuit, vient demander trois pains à son ami déjà couché. Celui-ci ne se lève pas tout de suite pour répondre « en qualité d’ami » à cette demande, mais il finit pourtant par le faire « à cause de son importunité » et il lui donne « tout ce dont il a besoin » (v. 8). Jésus dit ensuite à ses disciples : « Demandez, et il vous sera donné ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et il vous sera ouvert. Car quiconque demande reçoit ; et celui qui cherche trouve ; et à qui frappe il sera ouvert… Si donc vous, qui êtes méchants, vous savez donner des choses bonnes à vos enfants, combien plus le Père qui est du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! » (v. 9-13). Il s’agissait ici d’une demande qui convenait aux disciples qui ne possédaient pas encore l’Esprit Saint comme Personne divine habitant en eux. Mais ces versets présentent aussi un enseignement très utile pour tous les croyants : ils soulignent l’importance de la persévérance et de l’énergie dans la prière.
 

                        La paix de Dieu

            Les enfants de Dieu sont invités à présenter leurs requêtes à Dieu et à s’attendre paisiblement à Lui. Dans sa sagesse, Il leur accordera ou non leurs demandes. Mais, « la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence », gardera leurs cœurs et leurs pensées « dans le Christ Jésus » (Phil. 4 : 6-7).
            Anne, femme de Elkana, présente un bel exemple d’une femme pieuse qui vient répandre son cœur devant Dieu (1 Sam. 1 : 15) : « elle pria l’Eternel et pleura abondamment » (v. 10). Elle place sa requête devant Dieu et ne se laisse pas accabler par les paroles malveillantes d’Eli. Alors, la paix et la joie de la communion avec Dieu se lisent sur son visage : « elle n’eut plus le même visage » (v. 18).

 

Des exhortations à la prière

                        « Vous devez toujours prier et ne pas vous lasser »

            Au début du chapitre 18 de l’évangile de Luc, Jésus met en scène une pauvre veuve confrontée à un juge inique. C’est à force d’insistance qu’elle obtient ce qu’elle a demandé. Combien plus ceux qui s’adressent à Dieu seront-ils exaucés ! Toutefois, dans son épître, Jacques avertit : « Vous n’avez pas, parce que vous ne demandez pas » (4 : 2b).

                              Veiller pour prier, afin de ne pas entrer en tentation

            Le Seigneur recommande de veiller pour prier « afin de ne pas entrer en tentation » (Matt. 26 : 41). Si par manque de vigilance on se laisse surprendre par le péché, il faut le confesser aussitôt par la prière. « Il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1 : 9).
 

                        Prier pour les autres

            La prière est aussi un précieux moyen pour intercéder ou implorer le Seigneur en faveur des autres. Cessons de prier si souvent avec tant d’égoïsme ! Les premiers croyants priaient beaucoup les uns pour les autres (Col. 1 : 3, 9 ; 2 Thes. 1 : 11). La prière concerne aussi ceux qui nous persécutent - à l’exemple du Seigneur sur la croix (Luc 23 : 34 - Matt. 5 : 44, Luc 6 : 28, Rom. 12 : 14). Etienne a suivi ce parfait modèle, en priant pour ceux qui le lapidaient (Act. 7 : 60). Paul prie également en faveur de la maison d’Onésiphore (2 Tim. 1 : 16-18) - peut-être ce serviteur était-il déjà auprès du Seigneur ?
            On trouve l’exemple toujours parfait du Seigneur dans sa prière dite sacerdotale (Jean 17). A la veille de la croix, Il s’occupe des siens et les recommande au Père. Il les avait reçus de Sa part : « Moi, je fais des demandes pour eux ; je ne fais pas de demandes pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi … et je suis glorifié en eux » (v. 9-10). « Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné » (v.11). Plus loin, Il dira encore : « Ce n’est pas seulement pour eux que je fais des demandes, mais aussi pour ceux qui croient en moi par leur parole ; afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi » (v. 20-21).

 

Les conditions de l’exaucement de nos prières

                        Demeurer dans le Seigneur

            « Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et cela sera fait pour vous » (Jean 15 : 7). N’avons-nous pas ici l'assurance que Dieu nous donne ce que nous demandons ? Si nous « demeurons » dans le Seigneur Jésus, Il nous révélera ses pensées. Si ses paroles demeurent en nous, nos désirs correspondront alors à sa volonté.
           
« 
Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec Lui ? » (Rom. 8 : 32). Nous pouvons être pleinement assurés que Dieu donne selon sa faveur et sa bonté, à cause du don suprême qu’Il a fait de Son Fils. Bien que la prière ne soit pas directement mentionnée ici,  les « bonnes choses » que notre « Père qui est dans les cieux donne à ceux qui les lui demandent » (Matt. 7. 11) font partie assurément de toutes ces choses données librement par Dieu à ses enfants.

                        S’approcher de Dieu avec foi

            « Il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu est, et qu'il récompense ceux qui le recherchent » (Héb. 11 : 6). Jacques exhorte à demander « avec foi, sans douter en rien ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, que le vent agite et soulève ; qu'un tel homme ne pense pas recevoir quoi que ce soit du Seigneur » (Jac. 1 : 6-7).
            Dieu répond à la foi, mais il faut que celui qui demande ait confiance en Lui. « Si vous avez de la foi et que vous ne doutiez pas… Quoi que vous demandiez en priant, si vous croyez, vous le recevrez », dit Jésus (Matt. 21 : 21). Et Il
affirme : « C’est pourquoi je vous dis : Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous le recevez, et cela vous sera accordé » (Marc 11 : 24). C’est un verset qui nous aide à saisir toute l’importance de la foi jointe à la prière.
                                   

                        Pas d’obstacle en nous-mêmes !

            Veillons à ce qu’il n’y ait pas de choses en nous qui soient un obstacle à l’exaucement de nos prières. Avant de prier, nous devons nous purifier devant Dieu, confesser nos fautes (Es. 1 : 15). Sinon notre prière serait une abomination à Ses yeux (Prov. 28 : 9). « Vos iniquités ont fait séparation entre vous et votre Dieu, et vos péchés ont fait qu'il a caché de vous sa face, pour ne pas écouter », est-il dit à Israël (Es. 59 : 2). « Si j'avais regardé l'iniquité dans mon cœur, le Seigneur ne m'aurait pas écouté » (Ps. 66 : 18).
            « Si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l'assurance devant Dieu ; et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui… » (1 Jean 3 : 21-22). « Vous demandez, et ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de dépenser pour vos voluptés » (Jac. 4 : 3). Gardons-nous de demander à Dieu quelque chose en vue de satisfaire les convoitises de notre cœur et les désirs de la chair (Rom. 13 : 14). « Ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises » (Gal. 5 : 24).
            Prenons soin aussi de cultiver la communion avec Dieu dans la vie familiale, entre mari et femme, afin que nos prières ne soient pas interrompues (1 Pier. 3 : 1-7). Que de choses non réglées dans nos foyers peuvent nuire à la vie de prière et à la bénédiction que Dieu réserve à l’habitation des justes (Prov. 3 : 33) !
            Soyons dépendants et humbles en exposant nos besoins devant Dieu. Alors notre prière pourra monter devant Lui, comme de l’encens. Il donne des assurances formelles aux siens touchant l’efficacité d’une telle prière (Matt. 7 : 7-12 ; Luc 1 :13).

            N’oublions pas non plus de rendre grâces à Dieu pour tout ce que nous recevons de sa part. La prière est un des « moyens » - avec le chant (Col. 3 : 16) - de Le remercier de tout ce qu’Il opère en notre faveur.

 

L’exemple du Seigneur Jésus

            Jésus a enseigné à ses disciples comment prier (Matt. 6 : 5-15). Les trois premières demandes ont la gloire de Dieu en vue : « Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite, comme dans le ciel, aussi sur la terre » (v. 9-10). Le racheté est appelé à adorer Dieu et à faire monter vers Lui des actions de grâces.
            La prière tenait une grande place dans la partie cachée de la vie de Jésus. En outre, après son baptême, on Le voit, au commencement de son service public en prière pendant que le Père déclare devant tous qu’Il est son Fils bien-aimé en qui Il a trouvé son plaisir (Luc 3 : 21-22). Au cours de ses voyages successifs, pour annoncer partout et à tous le salut de Dieu, Jésus se levait longtemps avant le jour pour prier à l’écart (Marc 1 : 35). Après la guérison du lépreux, pour échapper à l’engouement des foules, Il se retire au désert et Il prie (Luc 5 : 16). Il se rend aussi sur la montagne après la multiplication des pains (Matt. 14 : 23). Il est encore seul en prière avant de demander à ses apôtres : «  Parmi les foules, qui dit-on que je suis ? » (Luc 9 : 18-19). Sur la montagne de la transfiguration, Il prie lorsque l’apparence de son visage devient tout autre (Luc 9 : 29).
            Durant la journée qui précède la crucifixion, contemplons encore Celui qui s’est « adonné à la prière » (Ps. 109 : 4). Quand la petite troupe parvient au lieu appelé Gethsémané, Il s’éloigne de ses disciples d’un jet de pierre et se met à genoux pour prier (Matt. 26 : 36, Marc 14 : 32 ; Luc 22 : 41). C’est un vrai combat. L’épître aux Hébreux évoque « les jours de sa chair » durant lesquels Christ a offert, « avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver hors de la mort ». Il a été « exaucé à cause de sa piété » (5 : 7).
            Crucifié ensuite entre deux brigands, Jésus demande, au sujet de ses bourreaux : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23 : 34). A la neuvième heure, son cri douloureux se fait entendre - c’est aussi une prière : « Eli, Eli, lama Sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matt. 27 : 46 ; Marc 15 : 34).

 

Des hommes et des femmes de prière

                        Dans l’Ancien Testament

            Citons la prière d’Abraham au sujet des « justes » qui auraient pu se trouver éventuellement à Sodome (Gen. 18 : 23-32) et celle de Jacob, inquiet, devant les conséquences prévisibles de la colère d’Esaü (Gen. 32 : 9-12).
            Moïse parlait avec Dieu « bouche à bouche » dans le silence du sanctuaire (Nom. 7 : 89). De cette communion intime avec Dieu, découlait l’intercession fidèle du conducteur en faveur du peuple. Remarquons que Moïse « parlait » à Dieu après avoir entendu Sa voix lui parler. Son exemple montre l’intérêt de lire la Parole avant de prier - en particulier à la réunion de prière - et de s’appuyer sur les promesses qu’elle contient.
            Un serviteur de Dieu a écrit au sujet de ce verset de Nombres 7 : « Nous trouvons ici le secret de toute la vie de prière de cet homme de Dieu. Moïse « entrait ». Il allait à l’écart, comme plus tard le Seigneur lui-même, afin d’avoir un entretien personnel avec Dieu. Il entrait « pour parler avec Lui » - d’abord pour l’écouter, et ensuite pour lui parler. L’entretien avait lieu en présence du propitiatoire, de l’arche et des chérubins. Le propitiatoire ne nous parle-t-il pas de l’œuvre de Christ : l’arche, entre autres, de la Parole de Dieu qu’elle contenait, et les chérubins, de la sainteté de Dieu ? Ces trois éléments sont essentiels en rapport avec nos prières. Nous nous approchons sur la base de l’œuvre de Christ ; pour que nos prières soient selon la volonté de Dieu, il faut que sa Parole demeure en nous ; il est essentiel de ne jamais perdre de vue que Dieu est saint. Il ne s’agit pas, quand nous prions « dans notre cabinet » (Matt. 6 : 6), de simplement « vider notre cœur ». Se mettre à genoux dans sa chambre, c’est tout d’abord écouter ce que Dieu veut nous dire. Après lui avoir demandé de garder nos pensées, Lui laisser le temps de s’adresser à notre esprit. Avoir une Bible sous la main pour rechercher le verset qu’Il pourrait nous rappeler. Après avoir écouté, « parler », mais dans le sentiment de la grandeur de Dieu, de sa sainteté, comme de son amour. En persévérant dans cet entretien avec Dieu, ce dialogue avec Lui, nous apprendrons à mieux discerner sa volonté et son plan pour nous. Ainsi priait Moïse, sans doute fréquemment, régulièrement. Certaines de ses prières nous ont été conservées, surtout lorsque Moïse intercédait » (G. André).
            Moïse demande à l’Eternel l’eau dont le peuple a le plus grand besoin (Ex. 15 : 25). Il plaide avec Lui après le veau d’or et obtient le pardon pour les fils d’Israël (Ex. 32 : 11-14). Il demande avec succès que cesse le feu de l’Eternel envoyé suite à la convoitise du peuple (Nom. 11 : 2). Dieu éloigne aussi, à sa requête, les serpents brûlants qui mordaient Israël qui murmurait (Nom. 21 : 8)

            David
, lui aussi, adresse souvent, sous forme de « prières », des louanges et des actions de grâces au Seigneur. Dans les Psaumes dont il est l’auteur, il en renouvelle l’expression, et il y joint d’humbles demandes et des sentiments de repentir, s’il y a lieu.
            Salomon
fait monter vers le Seigneur une prière solennelle, à l’occasion de la dédicace du temple. Il l’implore afin qu’Il assiste ceux qui, parmi Son peuple, lui demanderont du secours devant un danger menaçant. Il Lui demande de prendre soin d’eux s’ils se tournent par la prière « vers Jérusalem » alors qu’ils auront été, à cause de leurs péchés, déportés dans un pays étranger (1 Rois 8 : 28-31). Dieu accepte, dans sa grâce (1 Rois 9 : 3), et Il n’oubliera jamais sa promesse.
            Ezéchias
, ce roi pieux, prie et Dieu délivre son peuple de l’invasion assyrienne (2 Rois 19 : 15-19). Manassé, tombé très bas, loin de Dieu et prisonnier en exil, implore l’Eternel avec humilité et un vrai repentir (2 Chr. 33 : 12-13) : sa prière est reçue et il est restauré tout à la fin de sa vie.
            Combien de fois le prophète Jérémie n’a-t-il pas prié pour son peuple coupable, même si l’Eternel lui disait de ne plus le faire (Jér. 14 : 7-22, 20 : 7-18, Lam. 3 : 55-66) !

            Citons encore simplement quelques noms, parmi tant d’autres : Daniel, Jonas, Job, Michée, Habakuk…

 
                        Dans le Nouveau Testament

            Les cantiques de Marie (Luc 1 : 46-55), de Zacharie (v. 68-79), et de Siméon (Luc 2 : 29-32) sont des prières d’actions de grâces. Un grand nombre de personnes, dans les évangiles, adressent des prières à Jésus, souvent très courtes et précises. Le Seigneur lui-même loue le Père d’avoir choisi « des petits enfants » pour recevoir la lumière d’en Haut (Matt. 11 : 25-26). Il rend grâces lors du dernier repas qui précède la croix, au moment où Il instaure la Cène (Luc 22 : 19).
            Il y a peu de prières dans le livre des Actes ; c’est probablement dû au caractère historique de ce livre. On y trouve toutefois les apôtres qui prient ensemble (Act. 1 : 14) et au moment de choisir entre Joseph nommé Barnabbas et Matthias pour remplacer Judas : « Toi, Seigneur, qui connais les cœurs de tous … » (v. 23-26). Plus loin, les disciples élèvent d’un commun accord leur voix à Dieu, et Lui rendent grâces. Pierre et Jean sont venus rejoindre « les leurs », après avoir comparu devant le sanhédrin. Celui-ci a dû les relâcher, « ne trouvant pas comment ils pourraient les punir » (4 : 18-30). Ils usent maintenant ensemble de cette merveilleuse ressource commune : la prière (voir aussi 12 : 5 ; 14 : 23). Ils demandent et obtiennent, en réponse à leur foi, une grande hardiesse pour rendre témoignage à la gloire du « saint Serviteur Jésus » (v. 29-30).
            Toutefois les apôtres, ayant laissé à leurs frères le service aux tables (6 : 2-3), vont persévérer plus particulièrement « dans la prière et dans le service de la Parole » (6 : 4). En effet la prière doit accompagner tous nos actes qui ont pour but de communiquer la grâce à d’autres. La prière est inséparable de la fraction du pain (Act. 2 : 42), elle l’était de l’imposition des mains (6 : 6 ; 13 : 3 ; 28 : 8) et de l’onction d’huile au nom du Seigneur sur le malade (Jac. 5 : 14).
            Cependant le Seigneur a confié un service d’exception à plusieurs de ses disciples - la plupart étaient des apôtres. Ils ont écrit sous la conduite du Saint Esprit des épîtres ou des livres (Actes, Apocalypse) qui font partie « du canon des Ecritures ». Il s’agit de Luc, Pierre, Jean, Jacques, Jude, mais surtout de Paul. Ce dernier souligne que Dieu lui a fait miséricorde - en dépit de sa terrible conduite passée, avant sa conversion sur le chemin de Damas. Il l’a même établi prédicateur et apôtre des nations, dans la foi et dans la vérité (1 Tim. 1 : 13-16 ; 2 : 7). La prière tenait désormais une grande place dans sa propre vie. Lecteurs chrétiens, en est-il de même pour chacun d’entre nous ?

 

Les prières de l’apôtre Paul

            La prière est très présente dans certaines lettres de Paul. Nous aimerions rappeler trois d’entre elles, que l’on trouve dans les épîtres aux Ephésiens et aux Colossiens.

                        En faveur des Ephésiens

            L’épître aux Ephésiens considère le chrétien dans sa position céleste. Christ est au ciel et les croyants sont bénis en Lui « de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes » (1 : 3). Avec joie, l’apôtre a entendu parler, au sujet des Ephésiens, de leur « foi au Seigneur Jésus » et de leur « amour pour tous les saints » (v. 15). Aussi peut-il faire librement mention d’eux dans ses prières, adressées au « Dieu de notre Seigneur Christ » (v. 17). Que demande-t-il ? « L’esprit de sagesse et de révélation » dans la connaissance de Dieu, leurs yeux étant pleinement éclairés pour savoir quelle est l’espérance de leur appel, les richesses de la gloire de l’héritage de Dieu dans les saints et l’excellente grandeur de sa puissance envers ceux qui croient selon l’opération de la puissance de sa force, celle qu'Il a déployée pour ressusciter Christ d’entre les morts (v. 18-20).
            Toutes ces choses appartiennent déjà aux cohéritiers de Christ. Paul ne demande donc pas que les saints aient part à ces choses, mais qu’ils en jouissent ! L’amour est la clé d’une véritable intelligence lorsque nous prions. En éclairant nos affections, l’Esprit nous amène à contempler Christ, l’Homme ressuscité, revêtu de pouvoir et de majesté et nous transporte en esprit dans sa présence ; nous y sommes instruits au sujet de la prière.

            Au chapitre 3, le même apôtre, auquel la grâce a été donnée d’annoncer les richesses insondables du Christ et de mettre en lumière le mystère caché de tout temps en Dieu, fléchit les genoux, pour eux, devant le Père (v. 14). Il lui demande ici que selon les richesses de Sa gloire, ils soient « fortifiés en puissance par son Esprit quant à l’homme intérieur, pour que le Christ habite, par la foi, dans leurs cœurs » (v. 16-17). « Enracinés et fondés dans l’amour », ils seront alors capables de « comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur et la profondeur et la hauteur - et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance » ; ils seront « remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu » (v. 18-19). Heureux Ephésiens, alors sur les sommets de la foi !
            Une très belle doxologie formulée par l’apôtre s’élève ensuite. Elle rappelle que nous nous adressons par la prière à Celui qui « peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons » (v. 20). « A lui gloire dans l’assemblée… » (v. 21).

 
                        En faveur des Colossiens                   

            La lettre à Colosses était adressée à une assemblée que Paul n’avait jamais visitée, mais avec toutes les autres, elle occupait une place de choix dans ses pensées. Il relève d’abord tout le bien possible chez ces croyants : leur foi, leur amour et leur espérance. Ce triple fruit se trouvait donc à Colosses. Que leur exemple nous parle !
            Il priait sans cesse pour eux (Col. 1 : 3, 9) car il connaissait les dangers auxquels ils étaient particulièrement exposés (2 : 4, 8, 18). Il savait que la connaissance de la volonté de Dieu pourrait seule nourrir la foi, soutenir leur espérance et réchauffer leur amour. Alors avec une sagesse reçue d’en Haut, Paul demande qu’ils soient remplis de cette volonté. Ainsi leur marche chrétienne - la nôtre également - pourra être « digne du Seigneur » (v.10). La patience et la persévérance se manifesteront. Aidés par la puissance du Seigneur (v. 11), nous « rendrons grâces » au Père qui « nous a rendus capables d’avoir part au lot des saints dans la lumière, qui nous a délivrés du pouvoir des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, en qui nous avons la rédemption, le pardon des péchés… » (v. 12-13).
            On est frappé par la brièveté de la plupart des prières dans l’Ecriture, si riches pourtant en substance. Les pensées exprimées sont claires et les affections réelles. La Parole de Dieu et l’Esprit Saint nous aident à saisir comment présenter nos prières à Dieu. Si elles sont très longues - c’est souvent le cas -, elles peuvent devenir un « vain babil ».


            Quelle grâce de pouvoir s’approcher à tout instant, librement, de notre Père en Jésus, « avec la liberté d’un fils devant son père et le saint tremblement d’un mortel devant Dieu » ! Ainsi s’exprime un de nos cantiques. Quelle assurance : « Nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein » (Rom. 8 : 28) ! Approchons-nous avec confiance de ce trône de la grâce.

 
 

                                                                       Ph. L                   Le 29.11.12

 
 
                                 Nous élevons, ô tendre Père,
                                 Vers Toi nos mains, vers Toi nos cœurs ;
                                 Et nous t’offrons notre prière
                                 Dans un amour pieux, sincère,
                                 Comme de vrais adorateurs.
 
                                 Nous nous sentons devant ta face
                                 Comme donnés à ton cher Fils,
                                 Objets de ta divine grâce,
                                 Près de ton cœur ayant tous place,
                                 Comme Jésus et ses amis.