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L’avenir selon les prophéties de la Bible (3)


 L’AVENIR DE L’ASSEMBLEE
 Les croyants de l'Ancien Testament font-ils aussi partie de l'Assemblée ?
 
Différence entre l'Assemblée et Israël
 
Quel est donc l'avenir de l'Assemblée ? 
 Comment se déroulera l'enlèvement de l'Église ?
 Quand aura lieu l'enlèvement de l'Eglise ?



L’AVENIR DE L’ASSEMBLEE

            En 1 Corinthiens 10 : 32, la Parole de Dieu répartit l'humanité en trois catégories : l'Assemblée de Dieu, les Juifs et les Grecs. La dernière expression recouvre l'ensemble des hommes qui ne font partie ni du judaïsme, ni de l'Assemblée. Ailleurs, la Bible utilise fréquemment les termes « peuples » ou « nations » pour les désigner.
            Cette répartition se retrouve dans les prophéties. Le peuple d'Israël y occupe la plus grande place, mais il est également fait mention des peuples et même, dans certains passages, de l'Assemblée. Nous allons considérer ces groupes l'un après l'autre et voir ce que Dieu a annoncé au sujet de leur avenir respectif.
            Cette étude nous conduira à un merveilleux résultat, à savoir le plein déploiement de toutes les perfections de Dieu, perfections exprimées dans les noms sous lesquels Il s'est révélé aux hommes. Dieu s'est fait connaître aux Juifs sous le nom de l'Eternel - Jéhovah (Ex. 6 : 1-7). Dans les prophéties consacrées aux Juifs, nous trouvons donc Dieu dans son caractère de « l'Eternel » ; nous y voyons sa fidélité, ainsi que tous ses attributs spécifiques à sa relation avec Israël. Le nom « l'Eternel » est en effet la marque distinctive de la relation entre Israël et Dieu. En conséquence, le Seigneur Jésus est présenté aux Juifs comme le Messie, comme le centre des promesses et des bénédictions que Dieu, l'Eternel, leur avait données.
            Les déclarations prophétiques au sujet de l'Assemblée nous révèlent quant à elles le nom du Père. L'Assemblée se trouve en effet en relation avec le Père. C'est pourquoi le Seigneur Jésus sous ce rapport nous est présenté comme le Fils de Dieu ; comme tel, il rassemble ses « frères » autour de lui, et leur donne part à ses titres et à ses privilèges, c'est-à-dire être enfants de Dieu, membres de la famille de Dieu et cohéritiers avec Christ, le « premier-né parmi beaucoup de frères » (Rom. 8 : 29). Dans ces bénédictions resplendit toute la gloire du Père.
            Lors de la « plénitude des temps », période au terme de laquelle Dieu réunira tout en un dans le Christ (Eph. 1 : 10), le nom sous lequel Dieu s'est révélé à Abraham, le père des croyants (Gen. 14 : 18-22), sera glorifié d'une manière parfaite ; ce nom est celui du Dieu Très-haut, possesseur du ciel et de la terre. C'est sous ce nom qu'il reçoit l'adoration de Melchisédec, un type du Sacrificateur royal qui sera le centre et le fondement de la bénédiction universelle dont jouira la terre unie au ciel (Héb. 7).

 

Les croyants de l'Ancien Testament font-ils aussi partie de l'Assemblée ?

            De nombreux chrétiens pensent que l'Assemblée est un prolongement d'Israël. S'ils veulent dire par là que l'Assemblée comme témoignage de Dieu a remplacé le peuple juif après son rejet, ils ont dans un certain sens raison. Le plus souvent cependant, ces croyants entendent par une telle expression que les Israélites appartiennent également à l'Assemblée. En effet, la pensée que l'Assemblée a commencé sur la terre avec Adam et qu'elle y subsistera jusqu'au jugement final est fort répandue. Cela signifierait que tous les croyants des temps passés et futurs en font partie. Tel n'est pourtant pas le cas, d'après les enseignements - très clairs - des Ecritures.
            Colossiens 1 : 18 souligne que le Seigneur Jésus, comme Premier-né d'entre les morts, est le commencement de l'Assemblée. Ephésiens 1 : 22 et 4 : 8-16 nous enseignent qu'Il en est devenu le Chef après son ascension et que depuis lors Il lui accorde des dons. Ephésiens 2 : 19-22 dit que le fondement de l'Assemblée a été posé par les apôtres et les prophètes ; or selon le chapitre 3, verset 5, il s'agit là des prophètes du Nouveau Testament. L'apôtre Paul affirme également, en 1 Corinthiens 3, avoir posé le fondement ; comme le précédent, ce passage atteste que le Seigneur Jésus est le commencement, c'est-à-dire le fondement ou la « maîtresse pierre d’angle » (1 Pier. 2 : 6).
            1 Corinthiens 12 : 13 nous donne une indication de temps encore plus précise. Ce passage dit expressément que l'Assemblée a pris naissance par le baptême du Saint Esprit. Or Actes 1 : 5 ne laisse aucun doute quant à la date de cet événement : il a eu lieu le jour de la Pentecôte, que nous décrit Actes 2. D'autres passages, comme 1 Corinthiens 3 : 16 et Ephésiens 2 : 21-22, viennent appuyer cette vérité en déclarant que l'Assemblée est le temple du Saint Esprit et que celui-ci habite en elle. Cela n'était pas possible tant que le Saint Esprit n'était pas descendu sur la terre.
            Les paroles mêmes du Seigneur Jésus prouvent d'ailleurs que l'Assemblée n'existait pas encore lorsqu'Il marchait sur la terre. En Matthieu 16, Il déclare qu'Il bâtira son Assemblée. Si cette dernière avait déjà existé à ce moment-là, Il aurait mis le verbe au présent ou au passé. Il dit cependant « je bâtirai », action qui ne peut être que future. L'Assemblée n'existait donc pas à ce moment-là.

 
 
Différence entre l'Assemblée et Israël

            Nous avons déjà relevé la différence entre Israël et l'Assemblée quant à leur relation respective avec Dieu. Dieu s'adressait à Israël en tant que l'Eternel ; l'Assemblée, elle le connaît comme Père.
            Il y a plus encore. Ce premier contraste indique simplement une différence de position ; mais les conséquences particulières qu'entraîne la position nous sont révélées clairement par de multiples détails. Nous allons considérer quelques-uns de ces points de plus près.
            Tout d'abord, l'Ecriture souligne que Dieu a parlé à Israël sur la terre, tandis que c'est du ciel qu'Il s'est adressé à l'Assemblée (Héb. 12 : 25). Cette précision est révélatrice. Israël est un peuple qui appartient à cette terre ; il a donc une position terrestre. L'Assemblée est un peuple céleste ; elle appartient donc au ciel. Tout le reste découle de cette distinction fondamentale.
            Israël reçut comme héritage et lieu d'habitation un pays terrestre. Dieu avait déjà promis ce pays à Abraham, Isaac et Jacob (Gen. 1 : 7 ; 15 : 7, 18 ; 17 : 8 ; 26 : 3 ; 28 : 13, etc.), et il avait réitéré sa promesse au peuple d'Israël (Ex. 6 : 7 ; 13 : 5 ; 15 : 17 ; Lév. 25 : 2, etc.). Quant à l'Assemblée, la Parole lui dit qu'elle possède un héritage qui est conservé pour elle dans les cieux (1 Pier. 1 : 4). Son appel est céleste (Phil. 3 : 14 ; Héb. 3 : 1) et sa cité est dans les cieux. Plus encore, elle a déjà maintenant sa place dans les lieux célestes (Eph. 2 : 6).
            Les bénédictions destinées à Israël sont toutes terrestres et liées au pays de Canaan. Il est frappant de constater qu'en Deutéronome 28 aucune bénédiction spirituelle n'est mentionnée. Les Israélites allaient être bénis « dans la ville » et « dans les champs ». « Le fruit de ton ventre sera béni, et le fruit de ta terre, et le fruit de tes bêtes, les portées de ton gros bétail, et l'accroissement de ton menu bétail ; ta corbeille sera bénie, et ta huche... l'Eternel commandera à la bénédiction d'être avec toi, dans tes greniers et dans tout ce à quoi tu mettras ta main ; et il te bénira dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne » (Deut 28 : 3-5 et 8).
            En contraste, les bénédictions de l'Assemblée sont toutes spirituelles et situées dans les lieux célestes. Dieu « nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ » (Eph. 1 : 3).
            Israël devait combattre sur la terre, en Palestine (Nom. 13 : 29 ; 33 : 51-56). Le combat de l'Assemblée « n'est pas contre le sang et la chair, mais contre les pouvoirs, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre les puissances spirituelles de méchanceté qui sont dans les lieux célestes » (Eph. 6 : 12).
            Il ressort clairement de ces passages qu'Israël et l'Assemblée appartiennent à des dispensations totalement différentes. Nous devons par conséquent prendre garde de ne pas appliquer les prophéties concernant Israël à l'Assemblée, ou vice versa !

 
 
Quel est donc l'avenir de l'Assemblée ?

            Nous avons déjà vu que l'Assemblée est un peuple céleste. Sa cité est dans les cieux (Phil. 3 : 20). Son appel est céleste (Phil. 3 : 14 ; Héb. 3 : 1). Ses bénédictions sont spirituelles et se trouvent dans les lieux célestes (Eph. 1 : 3). En Christ, elle a déjà maintenant sa place dans les lieux célestes (Eph. 2 : 6). Sa lutte est contre les puissances spirituelles de méchanceté dans les lieux célestes (Eph. 6 : 12). Son héritage est conservé dans les cieux (1 Pier. 1 : 4). Elle-même constitue le corps de l'Homme glorifié à la droite de Dieu (Eph. 1 : 20-23).
            Peut-il donc y avoir un avenir pour l'Assemblée sur la terre ? Est-il pensable que le corps reste pour toujours sur la terre alors que la Tête se trouve dans le ciel ? Où est l'avenir de l'Assemblée, sinon dans le pays de sa cité, là où le corps sera uni à la Tête de manière parfaite ? Nous sentons bien que l'avenir de l'Assemblée ne peut être que le ciel. Le témoignage irréfutable des Ecritures le confirme. En Philippiens 3 : 20, le Saint Esprit, après avoir affirmé que notre cité est dans les cieux, poursuit immédiatement : « d'où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur, qui transformera notre corps d’abaissement en la conformité du corps de sa gloire ». L'apôtre Paul peut dire à la louange des Thessaloniciens qu'ils attendaient eux aussi le Fils de Dieu des cieux.
            En 2 Corinthiens 5, le même apôtre affirme que le croyant désire « avec ardeur revêtir notre domicile qui est du ciel » (v. 2). En Jean 14, le Seigneur lui-même déclare à ses disciples pour les consoler avant son départ : « Je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi, afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi ». En Apocalypse 3 : 11 et 22 : 20, nous entendons à nouveau la voix du Seigneur en consolation : « Je viens bientôt », et les croyants répondent : « Amen ; viens, Seigneur Jésus ! »
            Non, l'Assemblée ne restera pas toujours sur la terre. Son ardent désir d'être avec son Epoux dans la maison du Père sera enfin satisfait : le Seigneur Jésus viendra lui-même la chercher, « et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc l'un l'autre par ces paroles » (1 Thes. 4 : 17-18).

 

Comment se déroulera l'enlèvement de l'Église ?

            Nous trouvons une description détaillée à ce sujet en 1 Corinthiens 15 : 45-53, et 1 Thessaloniciens 4 : 13-18. Le premier passage nous enseigne que nous sommes déjà maintenant « célestes » et que bientôt nous porterons l'image du céleste (Christ). Toutefois, le sang et la chair ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu, pas plus que la corruption ne peut hériter de l'incorruptibilité. Ainsi nous ne pouvons, tels que nous sommes, revêtus de corps mortels, entrer dans le ciel. Devons-nous donc tous d'abord passer par la mort ? Non, répond l'apôtre : « Voici, je vous dis un mystère : Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés : en un instant, en un clin d'œil, à la dernière trompette (car la trompette sonnera), les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés ». Dans l'épître aux Thessaloniciens, il ajoute que le Seigneur viendra lui-même accomplir cette transformation.
            Une fois que les croyants endormis seront ressuscités et que les croyants encore vivants à ce moment-là seront changés, ils seront alors tous enlevés ensemble dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l'air. « Et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur ».
            Cette description est claire et sans équivoque. L'événement n'aura pas besoin d'une certaine période de préparation. Tout se passera en un laps de temps infiniment court, en un clin d’œil. A cet instant précis, l'Assemblée sera réunie au grand complet, car tous ceux qui auront cru depuis le jour de la Pentecôte seront présents ; ils s'en iront tous ensemble sur les nuées à la rencontre du Seigneur en l'air. Comme jadis Rebecca rencontra Isaac en chemin, ainsi l'Eglise rencontrera son Epoux, le Seigneur Jésus, en l'air, et sera introduite par Lui dans la maison du Père.
            Ne confondons pas cet événement avec ce qui nous est décrit en Apocalypse 1 : 7 ou Matthieu 24 : 30. Dans ces passages, le Seigneur Jésus, venant sur les nuées du ciel, descend sur la terre à la vue de tous les hommes. En 1 Thessaloniciens 4 au contraire, Il ne descend pas sur la terre, mais nous allons à sa rencontre dans les nuées. Le monde ne verra rien de ce moment glorieux. L'instant où l'Epoux rencontrera son épouse et l'introduira dans la gloire restera caché au monde.

 

Quand aura lieu l'enlèvement de l'Eglise ?

            Le Seigneur Jésus dit : « Je viens bientôt » (Apoc. 3 : 11 ; 22 : 20). Plus d'une épître de Paul nous rapporte que l'apôtre lui-même et les croyants de son temps l'attendaient chaque jour.
            En 1 Thessaloniciens 1 : 3, Paul rend grâces pour la patience des Thessaloniciens dans l'espérance du Seigneur Jésus, et ajoute plus loin que même les païens savaient qu'ils attendaient le Fils de Dieu. En Philippiens 3 : 20, il écrit que les croyants attendent des cieux le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur. Les passages cités de 1 Corinthiens 15 et 1 Thessaloniciens 4 laissent clairement entendre que l'apôtre s'attendait à ce qu'une partie des croyants auxquels il s'adressait seraient encore vivants à la venue du Seigneur. Tous ces exemples nous montrent bien qu'aucun événement, à la connaissance des premiers chrétiens, n'était encore nécessaire avant que le Seigneur ne recueille auprès de lui son Assemblée.
            Les prophéties nous confirment cette pensée. Elles nous annoncent des centaines d'événements qui se dérouleront sur la terre. Nulle part cependant il n'est indiqué que l'un ou l'autre de ceux-ci doivent précéder l'enlèvement de l'Assemblée. Bien au contraire ! D'innombrables événements ne pourront survenir qu'une fois l'Assemblée au ciel. Prenons par exemple l'Apocalypse, seul livre du Nouveau Testament à se composer exclusivement de prophéties. Les subdivisions de ce livre, comme chacun le sait, nous sont données au chapitre 1 (v. 19) :

                 - les choses que tu as vues ;
                 - les choses qui sont ;
                 - les choses qui doivent arriver après celles-ci.

            L'expression « les choses que tu as vues » ne peut se rapporter qu'au premier chapitre, puisqu'il s'agit là d'un verbe au passé. L'Apocalypse elle-même nous précise les chapitres à regrouper sous le deuxième titre. Le début du chapitre 4, qui introduit la troisième subdivision, mentionne en effet expressément « les choses qui doivent arriver après celles-ci ». Nous trouvons donc « les choses qui sont » dans les chapitres 2 et 3.
            Avant que la troisième partie n'aborde les prophéties consacrées aux jugements qui tomberont sur cette terre, elle nous donne, dans les chapitres 4 et 5, une description de ce qui se passera au ciel pendant ce temps. Nous voyons des « anciens ». Ce ne sont pas des anges, mais des hommes rachetés, puisqu'ils chantent le cantique nouveau. Ces hommes sont toutefois glorifiés ; ils sont assis sur des trônes revêtus de vêtements blancs, et portent des couronnes d'or sur leurs têtes. La résurrection a donc déjà eu lieu, et l'Assemblée se trouve déjà dans la maison du Père.
            Différents versets (Apoc. 7 : 13 ; 12 : 10 ; 14 : 3 ; 19 : 4, etc.) montrent clairement que cette scène et les jugements décrits dans l'Apocalypse se déroulent simultanément. Il ressort des passages cités, ainsi que du chapitre 19, que les anciens se trouvent bien au ciel pendant ce temps. Les noces de l'Agneau y sont célébrées, puis le Seigneur sort du ciel avec les siens et descend sur la terre (Apoc. 19 : 14 ; 1 Thes. 3 : 13). Les saints ne peuvent sortir avec Lui du ciel que s'ils s'y sont trouvés auparavant. Par conséquent, tous les événements décrits après le cinquième chapitre de l'Apocalypse n'auront lieu qu'une fois l'Assemblée enlevée au ciel.
            Non, rien de tout ce que la Parole de Dieu nous annonce ne doit nécessairement survenir avant que le Seigneur Jésus nous enlève de cette terre. Nous pouvons donc librement diriger vers lui nos regards, l'appeler de nos vœux et attendre à chaque instant son retour.
            « Que le Seigneur incline vos cœurs à l'amour de Dieu et à la patience du Christ ! » (2 Thes. 3 : 5).

            « Celui qui rend témoignage de ces choses dit : Oui, je viens bientôt. ‒ Amen ; viens, Seigneur Jésus ! » (Apoc. 22 : 20).

 
 

                                                                                 H.L. Heijkoop