bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

2 Pierre 3

 
 Appel à l’intelligence spirituelle maintenue dans la pureté (v. 1-2)
 Les moqueurs des derniers jours (v. 3-6)
 « Le jour du Seigneur viendra comme un voleur » (v. 7-10)
 Le « jour de Dieu » (v. 12-13)
 Les pressantes exhortations de l’apôtre (v. 11, 14-18)

 
          La deuxième épître de Pierre rappelle les promesses du Seigneur concernant sa venue pour enlever les siens et les introduire dans le ciel en sa présence. Mais elle rappelle aussi les conséquences de cette espérance dans notre vie pratique.
            Pierre avait connu le Seigneur dans son humiliation, et il attendait la gloire ; il était, à Jérusalem, à la tête des douze apôtres. Paul, de son côté, avait vu le Seigneur dans la gloire lorsque, sur le chemin de Damas, une grande lumière lui apparaissant brusquement l'avait jeté par terre, et que le Seigneur lui avait parlé (Act. 9 : 3-6). Ainsi, les champs d’activité de ces deux apôtres étaient différents : Pierre était l'apôtre de la circoncision - pour les Juifs
-, et Paul, l'apôtre des nations. Ainsi, le champ d'action respectif de ces deux serviteurs, selon le Seigneur, a été reconnu par tous les apôtres à Jérusalem (Gal. 2 : 10 ; Act. 15). Pierre devait évangéliser le peuple juif incrédule et fortifier les croyants issus de ce peuple ; et Paul devait évangéliser les nations et enseigner les croyants. L’épître de Pierre s'adressait aux Juifs dispersés dans les différentes nations étrangères (1 Pier. 1 : 1-2).
            Pierre fait de nombreuses allusions à la Loi donnée dans l'Ancien Testament, et que les Juifs connaissaient bien. Il parle aussi des tribulations, des épreuves que traversent les croyants, ainsi que de la gloire à venir. Il révèle également la « maison de Dieu », édifiée avec ces « pierres vivantes » que sont les rachetés.

 

Appel à l’intelligence spirituelle maintenue dans la pureté (v. 1-2)

            Ce chapitre 3 dirige nos regards vers l'apparition du Seigneur « en gloire », accompagné par tous ses rachetés, après qu'Il nous aura enlevés pour être toujours avec Lui. Les deux actes de la venue du Seigneur, séparés dans le temps : seront d’abord pour nous prendre avec Lui, puis pour apparaître aux incrédules ensuite : elles sont liées. L'apôtre répète trois fois aux croyants, de se souvenir de ces choses déjà connues (1 : 12, 13, 15). La jeunesse peut se lasser d'entendre « toujours les mêmes choses », mais ces répétitions sont là pour nous affermir dans la vérité que nous pouvons oublier si, par insouciance, on les néglige (cf. ch. 1 : 12-19). La connaissance de la Parole ne suffit pas, mais il importe que notre « pure intelligence » soit réveillée (ch. 3 : 1), et non pas notre intellect. Ce ne doit pas être seulement notre mémoire naturelle ; mais plutôt notre intelligence spirituelle, et une attitude de notre cœur, rafraîchi devant le Seigneur lorsque nous sommes occupés de ces choses.
            Le verset 2 rappelle que ces vérités ont été, à l'origine, données par « de saints prophètes » de l'Ancien Testament. Saint signifie : séparé de tout mal, afin d'être un instrument utile pour Dieu. Mais pas seulement cela. La première mention de la sanctification, dans la Parole, se trouve en Genèse 2 : 3, bien avant la chute de l'homme. Dieu a mis le septième jour de la création à part
, l'ayant sanctifié ‒, pour son repos.
            Ces saints prophètes étaient marqués par leur désir de suivre leur Dieu. Dans leurs paroles prononcées dans l'Ancien Testament, beaucoup de jugements étaient annoncés. Et les paroles du Seigneur sont consignées dans les écrits du Nouveau Testament et, dans les versets 15 et 16, les enseignements de Paul sont rappelés.

 

 Les moqueurs des derniers jours (v. 3-6)

            Pierre avertit les croyants de ce qui se passera aux « derniers jours » (v. 3 et suivants.) A ce moment-là, ces événements étaient encore futurs. Mais, de nos jours, ils sont actuels. Les hommes impies disent, aujourd’hui : « Où est la promesse de sa venue ? Car depuis que les pères se sont endormis, tout demeure dans le même état depuis le commencement » (v. 4). Ces paroles prophétiques reflètent bien l'incrédulité de notre temps. Pierre ne s'est donc pas trompé ; il peut d’ailleurs même parler de sa propre mort (ch. 1 : 14) ; mais il ne veut pas qu'aucun croyant puisse dire : « Le Seigneur ne viendra pas durant ma vie » ; il désire que nous L'attendions, comme nos prédécesseurs L'ont attendu. Le monde, incrédule quant à sa venue, mais aussi, à son apparition, est qualifié de « méchant esclave » par le Seigneur Lui-même, en Matthieu 24 : 48, et de « pervers », dans notre chapitre (v. 17). Et ces « méchants », ces « pervers », qui nient la vérité quant à la venue du Seigneur, sont là, de nos jours !
            Le Seigneur nous avertit du sérieux de cette attente qui doit être constamment la nôtre. Les « derniers jours » (v. 3) sont là, et l'attente du Seigneur s'est perdue dans la chrétienté. Il y a environ cent quatre-vingt-dix ans, le « cri de minuit » : « Voici l’époux ; sortez à sa rencontre », a retenti, réveillant les « dix vierges » de la parabole de Matthieu 25. Toutes, les sages et les folles, s'étaient endormies. Mais les croyants ayant retenu cette vérité solennelle, peuvent se poser la question : Notre « attente » a-t-elle gardé la fraîcheur du début ? Est-ce que nous l'attendons vraiment, chaque jour ? Avons-nous le désir d'en parler, même dans nos prières ? Si c’est le cas, il y en aura un impact direct dans notre vie : notre attente alors sera réelle et permanente. Au contraire, si nous nous « installons », mentalement sur cette terre, nous ressemblerons à ceux qui ne L'attendent pas.
            Le Seigneur attend plus que nous, de venir chercher ses rachetés, afin d'établir son royaume de justice et de paix. C'est le rêve de toute l'humanité, de connaître de telles conditions de vie. Mais les hommes voudraient vivre un tel règne de justice et de paix, sans Dieu !... Pour le Seigneur, alors, ce sera « son jour » ; tandis que, lorsqu'Il était sur la terre, c'était le jour des hommes.
            Dès lors qu'Il établira son royaume sur la terre, Il sera reconnu de tous les hommes, et « tout genou se ploiera devant Lui » (Phil. 2 : 10). Cette perspective est encourageante pour nous, car Il apparaîtra en gloire, à tout l'univers, et nous serons à ses côtés, glorifiés avec Lui (2 Thes. 1 : 8-10). Notre joie, celle que nous pouvons goûter, dès ici-bas, mais que nous connaîtrons alors en perfection, éclatera en voyant toutes les créatures dans le ciel, sur la terre et dans les lieux infernaux, lui rendre l'hommage qui lui est dû.
            La pensée que « toutes choses demeurent au même état dès le commencement », caractérise bien l'incrédulité de notre époque, éduquée et de profession « chrétienne ». Cette génération qui se targue de « science », nie la création afin de pouvoir aussi nier le Créateur !... Les scientifiques, prisonniers de la théorie de l'évolution, observent la création matérielle, s'appuient sur un certain « big-bang » de leur invention, comme la première cause créatrice ! On voit bien que ce chapitre a été écrit pour notre temps !
            Les incrédules « ignorent en effet volontairement ceci : par la parole de Dieu existaient jadis des cieux, ainsi qu'une terre tirée des eaux, et subsistant au milieu des eaux, par lesquelles le monde d'alors fut détruit, étant submergé par de l'eau (v. 6). Ce verset rappelle le déluge que Dieu a envoyé sur la terre, afin de la purifier, à ce moment déjà de l'humanité corrompue. Mais, aujourd'hui, les scientifiques, découvrant, çà et là dans le monde entier, des vestiges de cet événement très ancien, nient - non pas sa réalité - mais bien le fait qu'il fut général, submergeant la terre tout entière. Pour eux, ce n'étaient que des « petits déluges partiels » et dispersés sur le globe terrestre !
            La première négation rejette l'existence et la puissance de Dieu ; la seconde refuse le jugement de Dieu ! Accepter la création - donc le Créateur
- et le déluge, ce serait reconnaître que Dieu sera le Juge des hommes. L'incrédulité n'accepte pas de telles vérités.
            Après le déluge, Dieu a dit qu'Il ne détruirait plus la terre par un nouveau déluge. Mais Il n'a pas dit qu'Il ne jugerait pas la terre.

            

« Le jour du Seigneur viendra comme un voleur » (v. 7-10)

            « Les cieux et la terre de maintenant sont réservés par sa parole « pour le feu », gardés pour le jour du jugement et de la destruction des hommes impies » (v. 7). Peu de passages, dans la Parole parlent du jugement futur de la terre. Le prophète en parle clairement, le rapportant indubitablement à l'établissement du millénium : « Elevez vos yeux vers les cieux, et regardez vers la terre, en bas ; car les cieux s'évanouiront comme la fumée, et la terre vieillira comme un vêtement, et ceux qui y habitent mourront également ; mais mon salut sera à toujours, et ma justice ne défaudra pas » (Es. 51 : 4-6). Et, dans le verset 10 de notre texte, Pierre annonce la destruction des cieux et de la terre de maintenant, par le feu, avec un bruit sifflant. Et toutes les œuvres des hommes seront brûlées.
            Nous qui savons ces choses, encore futures mais bien réelles, ne craignons pas pour nous-mêmes, car nous sommes sauvés par le sacrifice et la résurrection de notre Seigneur. Pour nous croyants, le jugement est passé.
            Pierre répond à la question impie des incrédules, pour notre instruction : « Et n'oubliez pas ceci, bien-aimés : c'est qu'un jour est devant le Seigneur comme mille ans, et mille ans comme un jour » (v. 8). Pour Dieu, qui est si grand, et qui est au-dessus de tout, le temps ne joue aucun rôle, car Lui est éternel ; et l'éternité est hors du temps. Mais, dans sa sagesse envers les hommes, Il utilise le temps étroitement lié à la création, et nous y sommes assujettis, de sorte que la notion d'éternité nous est insaisissable. Mais en ce qui concerne la création et le temps, leur durée est comptée, et ils prendront fin. Quant à Dieu, dans sa préconnaissance de toutes choses, « il connaît la fin avant le commencement ».
            Le verset 9 nous parle de la patience du Seigneur « envers nous », les croyants, « ne voulant pas qu'aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance ». La patience du Seigneur s'exerce ici envers les croyants, comme étant les seuls instruments en mesure de répandre l'évangile de la grâce ; ainsi, d'autres âmes sont sauvées par leur moyen, avant son retour pour enlever les siens. Dieu « veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité » (1 Tim. 2 : 4). « La patience de notre Seigneur est salut » (2 Pier. 3 : 15).
            Nous sommes les seuls témoins du Seigneur, nous, ses rachetés, et Il use de patience ; en attendant saisissions les occasions qu'Il nous donne de faire du bien à ceux qui nous entourent, en témoignage pour Lui. Ceux qui nous voient habituellement, reconnaissent-ils que nous sommes chrétiens, et que notre vie est plus heureuse que la leur ? « Le Seigneur ne tarde pas en ce qui concerne la promesse, comme certains estiment qu'il y a du retard... » (v. 9). Ce chapitre est un appel pressant à notre vie, pour témoigner par notre conduite et par nos paroles, de notre Seigneur et Sauveur. Au début de l’épître, Pierre démontre la réalité de ce qu'il dit : « Ce n'est pas en suivant des fables ingénieusement imaginées que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, mais parce que nous avons été les témoins oculaires de sa majesté. Car il reçut de Dieu le Père honneur et gloire, lorsqu'une telle voix lui fut adressée par la gloire magnifique : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai trouvé mon plaisir. Cette voix venue du ciel, nous-mêmes nous l’avons entendue quand nous étions avec lui sur la sainte montagne » (1 : 16-18).
            Ces paroles de Pierre, comme témoin oculaire, disent : Oui, le Seigneur vient bientôt !

 

Le « jour de Dieu » (v. 12-13)

            La dernière partie du chapitre, nous place dans l'attente du « jour de Dieu » - le jour éternel - avec les conséquences qui en découlent pour le monde, mais aussi, pour notre vie pratique.

            Pierre parle dans ce chapitre, en accord avec le ministère qui lui a été confié quant au royaume et aux saints (Matt. 16 : 19) :
                 - du jour de jugement « des hommes impies » (v. 7) ;
                 - du « jour du Seigneur » (v. 10) ;
                 - du « jour de Dieu (v. 12) ;
                 - du jour d'éternité » (v. 18) ; ce dernier « jour », est défini par la fin de la création actuelle.

            A la fin des mille ans de son règne, le Seigneur Jésus remettra tout entre les mains de Dieu, en tant qu'Homme. Alors, ce sera le « jour de Dieu » : Il « sera tout en tous » (1 Cor. 15 : 28). Il est identique au « jour d'éternité ». Tous ces événements sont liés. Le verset 12 : « … la venue du jour de Dieu, à cause duquel les cieux en feu seront dissous... » est différent du verset 10 - « le jour du Seigneur » à la fin duquel les cieux et la terre disparaîtront pour ouvrir le chemin à la nouvelle création, le jour de Dieu, le jour d'éternité. Ces deux « jours », celui de Dieu et le jour d’éternité, sont simultanés.
            Sur la terre de la nouvelle création, la « justice habite » (Apoc. 21). Pour le moment le croyant « souffre pour la justice », dans ce monde qui ignore la justice divine. Durant le millénium, le monde sera soumis au « règne de justice » du Seigneur (Es. 32 : 1). Mais, durant l'éternité, la justice habitera au milieu des hommes régénérés et glorifiés.
            L'apôtre ne fait pas tant allusion à la venue du Seigneur pour nous prendre auprès de Lui, qu'à son apparition pour juger le monde incrédule, afin d'établir son royaume. Le Seigneur révèle dans l’évangile de Jean, avant la croix, sa venue pour enlever les siens : « Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures … je vais vous préparer une place... je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi, afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi » (Jean 14 : 2-3). Le Seigneur venait du ciel,
- non celui de la création que nous voyons, mais le « ciel de Dieu », où Il se trouve éternellement. La maison du Père, où le Fils était de toute éternité, et d'où le Père l'a envoyé, voulant, non seulement nous sauver, mais nous avoir « avec Lui », dans cette maison de la lumière et de l'amour. C'est là, que le Seigneur glorifié en tant qu'Homme, est allé nous préparer une place. Il est là comme notre « précurseur » (Héb. 6 : 20) : l'Homme Christ Jésus entré le premier, dans cette maison du Père, où se situe notre « cité » (Phil. 3 : 21), notre nationalité, notre citoyenneté. Paul répète cette même vérité, et rappelle que notre corps de faiblesse, marqué par le péché, sera transformé en la conformité du corps de gloire de notre Seigneur.
            Sur la terre, notre corps a des capacités extrêmement faibles : en aucune manière, il ne peut entrer au ciel, tel qu'il est. Il lui faut être changé par la résurrection, puis glorifié, afin de pouvoir habiter dans la présence du Père. Ainsi, le Seigneur « n'a pas honte de nous appeler ses frères » (Héb. 2 : 11).

            Lorsque le Seigneur viendra nous chercher, il n'y aura aucun jugement pour nous ; Il l'a porté à notre place, sur la croix. Ce sera un acte de grâce. Ce ne sera pas encore le jugement du monde où les croyants ne seront plus, et qui, par leur présence actuelle, sont la mauvaise conscience des hommes impies. Nous sommes « le sel de la terre » (Matt. 5 : 13). Mais, après notre enlèvement la ruine morale et l'apostasie prendront toute leur ampleur. Le jugement ne sera pas encore là. Cependant, après la grande tribulation qui s'abattra sur la terre, le Seigneur jugera « la Bête qui monte de la mer », l’Empire Romain ressuscité en Europe ; et la « Bête qui monte de la terre » - « l'Antichrist », à la tête d'Israël. Ensuite le « roi du nord » montera pour détruire Israël, et le Seigneur le jugera (Dan. 9 et 10 : 40-45). Enfin, le Seigneur jugera les « vivants ». Au début de son règne, toutes les nations paraîtront devant son trône, et les hommes seront séparés, les uns des autres, selon la manière dont ils auront accueilli les messagers du Seigneur, lors de la prédication de l'évangile du royaume (Matt. 25 : 31). Le jour de jugement et de destruction aura lieu à la fin du millénium (Apoc. 20 : 11-15). Ce sera le jugement final, où tous les impies de toutes les époques seront ressuscités pour être jugés, et jetés dans l'étang de feu.
            Dieu établira « l'état éternel » où la  justice habite. Durant le millénium, la justice aura déjà régné.

             « Le jour du Seigneur viendra comme un voleur » (v. 10), lorsque le Seigneur apparaîtra, sur la terre accompagné par tous les croyants. Il se manifestera à son peuple d'Israël, au début de son règne. Pour les Juifs, ce sera la venue du Messie qu'ils attendent, et que les prophètes ont annoncée. Ce « jour » englobe les mille ans de son règne.
            Il n'est pas facile de discerner l'ordre chronologique des événements annoncés : souvent, dans la Parole, des choses futures y sont dévoilées, avant d'autres qui sont, pourtant, antérieures. Mais, les choses révélées prophétiquement, dans l'ordre mentionné par la Parole, sont importantes.
            La Parole dit : « Le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit » (1 Thes. 5 : 2-3). Si, pour les incrédules qui ne l'attendent pas, et ne l'aiment pas, ce sera une douloureuse surprise, nous, les croyants, nous n'avons pas à craindre ce moment, car, nous aurons déjà  été « enlevés » pour être avec Lui. Le monde ne verra pas le Seigneur lorsqu'Il viendra nous prendre à Lui.
            Au jour du Seigneur, des jugements auront lieu, et Il établira son règne de justice et de paix ; choses dont le monde s'éloigne toujours plus. Durant les mille ans de son règne, les hommes alors sur la terre, expérimenteront, pour la première fois dans toute leur histoire, ce qui aurait pu être la vie des hommes s'ils avaient été obéissants. Cependant, Dieu montrera, par ce règne de justice divine et de paix universelle, que le cœur de l'homme irrégénéré, est irrémédiablement mauvais ; car après ces mille ans, Satan sera délivré de sa prison où il aura été enchaîné, et séduira de nouveau les incrédules. Ainsi, Dieu démontrera que, sans la foi, l'homme est perdu ! A la fin de ce jour, les cieux passeront, et le feu du jugement détruira toutes les œuvres de l'homme, sur la terre (v. 10).
            Cependant, Dieu poursuivra son œuvre, après le règne de mille ans du Seigneur, le jugement des impies de tous les temps, et la destruction des cieux et de la terre. Le début du chapitre 21 de l'Apocalypse révèle la « nouvelle création » dont nous-mêmes et les croyants de l'Ancien Testament, sommes les prémices : Dieu déclare alors : « Voici, je fais toutes choses nouvelles » (v. 5).

 

Les pressantes exhortations de l’apôtre (v. 11, 14-18)

            Ayant révélé ces événements encore futurs, Pierre en tire à notre intention les conséquences pratiques : « Toutes ces choses devant donc se dissoudre, quelles gens devriez-vous être en sainte conduite et en piété, attendant et hâtant la venue du jour de Dieu, à cause duquel les cieux en feu seront dissous et les éléments embrasés se fondront » (v. 11-12).
            Dieu sait que, nous qui sommes « du ciel », nous nous attachons pourtant facilement, malgré cela, aux choses de cette terre, sans nous rendre compte que, même celles qui nous semblent les plus précieuses, sont vouées à la destruction par le feu, à la fin des temps.
            Dans notre vie pratique, nous devrions être caractérisés par :
                 - une « sainte conduite » : nous sommes mis à part pour Dieu Nous devons veiller à ce que les choses de la terre n'accaparent pas notre cœur. Paul dit aux Corinthiens : « … ceux qui usent du monde, comme s’ils n’en usaient pas à leur gré. Car la figure de ce monde passe » (1 Cor. 7 : 31).
                 - la « piété » : notre vie doit être donnée au Seigneur, pour Le suivre et le servir comme étrangers sur la terre, notre « cité » étant dans les cieux. Autrefois, Abraham, étranger en Canaan, avait acheté un sépulcre, pour toute possession, afin d'y ensevelir Sarah, sa femme. Les Cananéens qui le connaissaient, lui ont dit : « Tu es un prince de Dieu au milieu de nous » (Gen. 23 : 6). Quel témoignage, en contraste avec Lot, son neveu, qui n'était pas un témoin pour Dieu, et dont les hommes se sont moqués. Ils n’ont pas cru ses avertissements.

            Une autre exhortation se trouve au verset 14. « C'est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, appliquez-vous à être trouvés sans tache et irréprochables devant lui, en paix ». C'est l'état dans lequel nous désirons être trouvés, en relation avec la gloire éternelle qui sera alors la nôtre. « Etre trouvés » tels ! Désireriez-vous être trouvés occupés à des activités dont vous auriez honte devant le Seigneur ? Il faut qu’Il nous trouve sans tache, irréprochables. Dans Ephésiens 1, Dieu nous voit déjà irréprochables « en Christ ». C'est ainsi que le Seigneur se présentera son épouse (Eph. 5 : 25-27). Poursuivons la sainteté pratique, car la doctrine et la pratique sont toujours liées. En Ephésiens 1 : 3, Dieu nous a placés dans la position la plus élevée qui soit, et d'ores et déjà, Il nous voit ainsi. Objets de sa merveilleuse grâce, considérons notre position en Christ, et notre vie pratique, comme inséparables.

            Le verset 16 fait référence aux difficultés de comprendre certaines lettres écrites par Paul, et cela peut nous consoler de notre peu de compréhension, pour certains passages des Ecritures. Mais gardons-nous de « tordre » ses enseignements, comme « les ignorants et les mal affermis » le font, « comme aussi les autres Ecritures », de l'Ancien et du Nouveau Testament. Cependant, l'apôtre qui connaissait les treize épîtres de Paul, avertit et démontre que ces écrits sont inspirés de Dieu. Que le Seigneur nous aide à ne pas être des ignorants, mais à comprendre les enseignements de la Parole.       

            La troisième exhortation se trouve aux versets 17 et 18. Sachant que la terre et ses œuvres passeront, l'apôtre avertit : « Prenez garde, de peur qu'entraînés par l'erreur des pervers, vous ne veniez à déchoir de votre propre fermeté ; mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ ». La Parole veut nous affermir comme des arbres enracinés profondément dans la terre, édifier solidement notre « maison » spirituelle en Christ, afin que nous ne soyons pas ébranlés par l’erreur des « pervers », qui nient la création de Dieu, le déluge, ou le retour du Seigneur.
            Avoir des « convictions » basées sur la foi en Dieu est une chose mal acceptée dans ce monde ; on préfère chercher les compromis entre les différentes opinions, « relativiser » les idées.   En ce qui nous concerne, même si le monde ne l'accepte pas, soyons affermis dans la Parole de Dieu et croissons dans les Ecritures, dans la prière e la dépendance. La croissance spirituelle est liée à la connaissance et à l'obéissance. Mais, la connaissance qui n’est pas suivie par la pratique ou l'obéissance, a une faible portée. On ne peut pas croître dans la foi ; sans l'obéissance au Seigneur, on ne fait aucun progrès.

            Que sa Parole ait son influence bénie dans notre vie. Et, ce sera par la connaissance et la grâce de notre Seigneur, que nous pourrons Le servir, dans la vérité qu'Il nous a confiée

 

                                                               A. R - D’après les notes prises lors de deux méditations (20-21/09/ 2012)