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DE TOUT TON CŒUR


 Moïse avertit le peuple de ce qui va lui arriver et l’incite à la fidélité et à l’obéissance (Deut. 4 : 1-40)          
 Garder les paroles de l’Eternel pour les pratiquer exige un engagement total de nos affections pour le Seigneur (Deut. 6)
 Amour, renoncement et obéissance envers Dieu, sont requis de tous les croyants, pour leur bien (Deut. 10 : 12-22)
 

            «  Vous chercherez l’Eternel, ton Dieu ; et tu le trouveras, si tu le cherches de tout ton cœur et de toute ton âme » (Deut. 4 : 29).
            « Tu aimeras l’Eternel, ton Dieu, de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force. Et ces paroles, que je te commande aujourd’hui, seront sur ton cœur »
(Deut. 6 : 5-6).
            « Qu’est-ce que l’Eternel, ton Dieu, demande de toi, sinon que tu craignes l’Eternel, ton Dieu, pour marcher dans toutes ses voies, et pour l’aimer, et pour servir l’Eternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme »
(Deut. 10 : 12).       
 

            « Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement préparé pour toute bonne œuvre » (2 Tim. 3 : 16). La lecture du livre du Deutéronome est particulièrement profitable aux jeunes croyants, aujourd’hui encore. Moïse dit à tous de veiller afin de ne pas perdre un temps précieux ; la vie est courte ! Ce livre rappelle qu’il n’aurait fallu en principe que onze jours pour conduire le peuple d’Horeb en Canaan (1 : 2). Or, suite à leurs récidives continuelles de péché et à leur incrédulité foncière, il a fallu attendre quarante ans avant d’entrer dans le pays promis !
            Peut-être, la plupart d’entre nous doivent-ils reconnaître qu’ils ont souvent perdu du temps, accaparés par les choses de la terre et attirés par une vie relâchée dans ce monde. Pourtant la Parole incite le croyant à entrer hardiment, dès ici-bas, en possession de ces « lieux célestes en Christ » (Eph. 1 : 3) : la victoire définitive, remportée par Christ à la croix, en donne le droit au pécheur racheté.
            Même si le peuple de Dieu séjourne encore sur une terre hostile, entouré d’ennemis à la solde de Satan, chacun peut et doit entrer par la foi dans le sanctuaire, où tout dit gloire ; c’est là que notre Précurseur nous a précédés (Héb. 6 : 18-20).
            Si, au contraire, nous marchons « par la vue », l’Ennemi s’empressera de placer sur notre chemin des obstacles insurmontables en apparence. Le manque de confiance en Dieu est très souvent à l’origine de nos échecs. Nous nous montrons, hélas, capables de mettre Son amour en doute. Pourtant Il n’a pas épargné son propre Fils à la croix, quand Celui-ci s’est présenté devant Sa justice, porteur de nos péchés !
            Jamais la Parole de Dieu ne laisse la moindre illusion sur ce que notre propre cœur est capable de faire, dès qu’il s’éloigne du Seigneur. Cependant, dans sa grâce immense, Il indique le chemin à suivre pour revenir vers Lui (Jér.4 : 1).

 

Moïse avertit le peuple de ce qui va lui arriver et l’incite à la fidélité et à l’obéissance (Deut. 4 : 1-40)          

            Tous ceux qui étaient sortis d’Egypte, ayant plus de vingt ans, avaient péri dans le désert (Nom. 14 : 23 - à l’exception de Josué et de Caleb qui avaient montré leur foi, à Kadès - au moment crucial où l’incrédulité semblait triompher (v. 6-8, 38). Dieu, en toute circonstance, a des témoins fidèles ; ils recevront leur récompense le moment venu.
            Moïse lui-même, qui allait quitter le peuple peu après, savait qu’il n’entrerait pas dans ce « bon pays » (Deut. 4 : 21). Une seule désobéissance l’en avait privé (Nom. 20 : 12). Cependant, avant de quitter la scène, il avertit de tout son cœur la nouvelle génération, comme il l’avait toujours fait vis-à-vis de leurs pères.
            Le chapitre 4 commence par cette injonction : « Et maintenant, Israël, écoute… » ; elle sera souvent répétée dans ce livre (5 : 1, 27 ; 6 : 4 ; 9 : 1 ; 20 : 3). Le message est « inspiré », l’Esprit de Dieu donne au fur et à mesure les paroles convenables. Moïse rappelle d’abord l’autorité de la Parole divine : « Vous n’ajouterez rien à la parole que je vous commande, et vous n’en retrancherez rien, afin de garder les commandements de l’Eternel, votre Dieu, que je vous commande » (v. 2). Il avertit ensuite le peuple de ce qui allait arriver (v. 25-28) : ils allaient se corrompre et servir des divinités païennes. Dieu déciderait alors de les disperser parmi les nations. Tout cela a eu lieu et ils s’y trouvent encore aujourd’hui !
            L’Ecriture ajoute alors : « De là vous chercherez l’Eternel, ton Dieu ; et tu le trouveras, si tu le cherches de tout ton cœur et de toute ton âme. Dans ta détresse… tu retourneras à l’Eternel, ton Dieu, et tu écouteras sa voix. Car l’Eternel, ton Dieu, est un Dieu miséricordieux, il ne t’abandonnera pas et ne te détruira pas » (v. 29-31). Ces paroles s’adressent d’abord à Israël, « à la fin des jours ». Mais tous les enfants de Dieu peuvent s’appuyer avec reconnaissance sur de telles promesses divines. Si nous nous éloignons de Lui, Il ne cesse pas pour autant de nous pardonner et de nous guérir.
            Cherchons-Le de tout notre cœur, retournons à Lui et écoutons sa voix. Le plus important est de rester près de Lui - ou, en cas de chute, d’y revenir. Il ne fera pas peser sur nous un visage irrité (Jér. 3 : 12). Il sait si nos cœurs sont vraiment déchirés (Joël 2 : 13). Il est impossible de fixer une « limite » à la grâce, à l’amour et aux compassions du Seigneur (2 Chr. 30 : 9).
            Quand Il parle du déclin en général (v. 25-28), le Seigneur parle de « vous ». Mais s’il est question d’un « retour » (v. 29-31) - qui est d’abord individuel -, Il emploie le pronom « tu ». Chacun est appelé à écouter Sa voix : elle s’adresse d’abord à moi-même et me montre le chemin du retour. De la même manière, Paul montre à son enfant bien-aimé, Timothée, la conséquence des agissements de la chrétienté : elle marche vers l’apostasie. Il l’exhorte ensuite : « Mais toi, demeure dans les choses que tu as apprises » (2 Tim. 3 : 14). Pour être rendu capable de répondre à cet appel, il ne faut pas avoir un cœur partagé (double) - « un cœur et un cœur », dit la note (Ps. 12 : 2, 1 Chr. 12 : 33). Le Seigneur s’est acquis au Calvaire tous les droits sur nous.

 

Garder les paroles de l’Eternel pour les pratiquer exige un engagement total de nos affections pour le Seigneur (Deut. 6)

            Ce chapitre insiste sur un autre point. Il n’y a rien de plus à craindre pour un croyant que d’avoir ses affections pour le Seigneur refroidies. Il s’ensuit toujours un coup très sévère porté au service reçu du Seigneur. Le zèle disparaît, l’énergie s’évanouit, tout paraît insurmontable. Quel est le seul véritable antidote ?
            « Tu aimeras l’Eternel, ton Dieu, de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force. Et ces paroles, que je te commande aujourd’hui, seront sur ton cœur. Tu les inculqueras à tes fils… » (v. 4-7 ; Matt. 22 : 37-38). L’amour pour Dieu doit être exclusif ; il s’agit pour chaque racheté d’un engagement total. Rien ne doit plus échapper à la douce influence de la présence en nous du Saint Esprit ; elle concerne d’abord nos pensées, et se traduit ensuite dans nos paroles et nos actes.
            Les fruits doivent être vus à la maison premièrement : au lever et au coucher, à table… Si l’on doit aller, par nécessité, dans le monde, nos cœurs doivent y rester occupés du Seigneur ; il faut que « ceux qui usent du monde » n’en usent pas « à leur gré » (1 Cor. 7 : 31). Cela se verra dans les conversations avec des camarades à l’école, dans nos contacts avec des collègues de travail et avec tous ceux que nous rencontrerons chaque jour. Nos actes aussi seront sanctifiés. Le vœu de l’apôtre Paul pour les Thessaloniciens s’accomplira aussi en nous : « Que le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement; et que votre esprit, votre âme et votre corps tout entiers soient conservés sans reproche à la venue de notre seigneur Jésus Christ » (1 Thes. 5 : 22-23).
            Barnabas encourageait les nouveaux convertis à Antioche à rester « attachés au Seigneur de tout leur cœur » (Act. 11 : 23). Paul aussi, priait pour les saints à Ephèse. Il demandait que les yeux de leur cœur soient éclairés de sorte que le Christ habite par la foi dans leurs cœurs (Eph. 1 : 18 ; 3 : 17). Si nous goûtons de telles grâces, notre vie pourra plaire à notre Dieu et Père !
            En Christ, tout était pour Dieu ; la Parole était constamment liée sur son cœur (v. 6). Ainsi, après quarante jours de jeûne au désert, au moment où l’Ennemi s’est présenté à Lui, Jésus se sert justement de trois passages tirés du livre du Deutéronome - une épée sûre, capable de vaincre Satan et de le mettre en fuite.
            Les pères chrétiens ont le privilège d’instruire leurs enfants en se servant de la Parole de Dieu liée sur leur cœur. Avons-nous saisi l’importance de les enseigner jour après jour ? Peuvent-ils voir l’effet béni de la Parole chez nous, parents croyants ? Puissions-nous la laisser tout gouverner : notre humeur, nos habitudes, nos occupations. Si nous réfléchissons au caractère de la plupart de nos conversations dans le sein de la famille, nous serons repris dans notre conscience. Des médisances se sont parfois glissées, en tout cas des plaisanteries et des paroles vaines. Toutes ces choses ne conviennent absolument pas à des saints (Eph. 5 : 3).

 

Amour, renoncement et obéissance envers Dieu, sont requis de tous les croyants, pour leur bien (Deut. 10 : 12-22)

            Quel excellent programme Dieu présente ici à tous les siens (v. 12-13) ! Il ne demande pas autre chose de nous, chers amis chrétiens. Ayons la crainte de Lui déplaire, le désir d’être fidèles à sa Parole, nos cœurs étreints par son amour (2 Cor. 5 : 14). Renonçons aussi à tout ce qui flatte la chair et montrons une vraie humilité, en marchant sur Ses traces ! « La crainte de Dieu est le commencement de la sagesse » (Ps. 111 : 10). Sur ce fondement, le Saint Esprit pourra « édifier » et nos voies plairont à Dieu.
            Michée 6 : 8 pose une question comparable et nous invite à la droiture, à la bonté et à l’humilité. Dieu le veut dans notre propre intérêt : « pour te faire du bien » (v. 13). C’est aussi une réponse qu’il convient de donner à Son merveilleux amour. Il nous a choisis pour être son « trésor particulier », malgré notre indignité foncière.
            Le chrétien a reçu le Saint Esprit ; cette Personne divine a la puissance nécessaire pour que nous puissions marcher selon la volonté de Dieu. L’apôtre Paul  exhorte : « Or je dis : Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez pas la convoitise de la chair » (Gal. 5 : 16). Conduit par l’Esprit, le croyant n’est plus sous la Loi - comme Israël l’était. Ses ressources sont bien supérieures ! Quel usage en fait-il ?
            Il est question ici également des liens qui existent entre Israël et le Dieu Tout-puissant. Les liens entre les rachetés et leur Rédempteur sont plus grands encore. Moïse rappelle à cette nouvelle génération, qui hérite des mêmes promesses, que l’Eternel « s’est attaché » à leurs pères « pour les aimer » (v. 15).
            La grâce de Dieu est un très grand mystère (1 Jean 4 : 9-10). « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu
» (Rom. 3 : 23). Il « nous a aimés le premier » (1 Jean 4 : 19). Il a trouvé dans son propre cœur les motifs pour le faire !
            Ce n’était certes pas à cause de la « justice » d’Israël que l’Eternel lui avait donné ce bon pays. « Tu es un peuple de cou roide », déclare-t-Il. Ce peuple n’avait-il pas « excité à colère l’Eternel » dans le désert ? (Deut. 9 : 6-7). La nouvelle génération avait à son tour la responsabilité d’écouter la voix de l’Eternel. Moïse lui recommande : « Tu le serviras, et tu t’attacheras à Lui » (10 : 20). L’amour d’Israël - le nôtre aussi - doit être la réponse de nos cœurs à Celui qui nous a tant aimés.
            « Circoncisez donc votre cœur, et ne roidissez plus votre cou » (v. 16). Dieu veut la preuve que nous avons jugé les prétentions de la chair. Ce travail, Dieu l’accomplit si nous Le laissons faire (Deut. 30 : 6). Ainsi notre appartenance au Seigneur deviendra évidente. Tout notre entourage verra que nous L’aimons « de tout notre cœur et de toute notre âme ». Nous cesserons de suivre un chemin de propre volonté.
            « Lui est ta louange, et lui est ton Dieu » (v. 21 ; Ex. 15 : 2 ; Jér. 17 : 14 ; 1 Sam. 12 : 24). Dieu veut être « notre louange ». Il a déjà choisi Israël dans le passé pour remplir ce service (Ex. 19 : 6). Mais Etienne, devant le sanhédrin, rend un terrible témoignage. Pendant les quarante ans de marche au désert, au lieu d’offrir des sacrifices à Dieu, Israël a rendu hommage non seulement au veau d’or mais à d’autres faux dieux, Moloch et Remphan (Act. 7 : 41- 43)
            Jésus, venu pour honorer le Père et amener des pécheurs à la repentance, a fait à la pauvre femme samaritaine une merveilleuse révélation : « L’heure vient, et c’est maintenant, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; et en effet  le Père en cherche de tels qui l’adorent. Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité » (Jean 4 : 23-24). C’est l’activité par excellence de tous les croyants, un service éternel, commencé sur la terre. Ce « fruit des lèvres » (Héb. 13 : 15) se développe, il faut attendre avec patience et le cultiver. L’adoration coulera aisément si l’on a appris à aimer Dieu notre Père avec ferveur (Ps. 45 : 1 ; Cant. 7 : 8).
                                     

 
                                                                                                      Ph. L - le 26.10.12