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Le lieu que l’Eternel aura choisi


  L’enseignement de Deutéronome 12 : Où et comment rendre culte à Dieu ?
  Le rassemblement autour du Seigneur Jésus seul, en obéissance à sa Parole


            Dieu connaît nos cœurs, comme Il connaissait le cœur du peuple. Nous, chrétiens, nous sommes en même temps, dans le ciel quant à notre position en Christ, et sur la terre en marche vers la cité céleste. Le peuple était près de rentrer dans la terre promise, en Canaan, et Dieu savait de quoi il était capable. Josué dira : « Choisissez aujourd'hui qui vous voulez servir... mais moi et ma maison, nous servirons l’Eternel » (Jos. 24 : 15). Le peuple, alors, a protesté qu'il voulait servir l’Eternel.  Et Josué lui dit : « Vous ne pourrez pas servir l’Éternel ; car Il est un Dieu saint, il est un Dieu jaloux ; il ne pardonnera pas votre transgression et vos péchés... » (v. 19-20). Josué savait que le peuple se corromprait, et c'est bien ce qu'il a fait ! Le risque, c'était qu'il abandonne l’obéissance, pour agir selon son gré, faisant « chacun ce qui est bon à ses yeux » (Deut. 12 : 8 ; Jug. 21 : 25). Faire ce qui est bon à nos yeux ne signifie pas systématiquement faire le mal, mais c'est agir selon notre volonté plutôt que de nous soumettre à celle du Seigneur. Les chrétiens ont souvent agi de la même façon, mêlant leurs propres estimations aux enseignements de Dieu. Où trouvons-nous, dans la Parole, qu'il faut nous réunir là où notre foi « s'épanouit », et où nous nous sentons « à l'aise » ? Nous avons à obéir et non à chercher d'abord notre bénédiction. Nous ne pouvons pas nous bénir nous-mêmes, car le domaine de la bénédiction n'appartient qu'à Dieu ; c'est sa prérogative. Il fallait donc que le peuple obéisse à Dieu seul.

 

L’enseignement de Deutéronome 12 : Où et comment rendre culte à Dieu ?

                        Le lieu que l’Eternel, votre Dieu, « choisira »

            Dans la Loi, Dieu avait établi, pour le peuple, sept fêtes à l’Eternel. Le centre de nos rassemblements, c'est le Seigneur et ses droits dans sa maison, l'Assemblée. Si nous ne recherchons pas cela, nous n'avons aucun motif de nous tenir à l'écart de divers milieux chrétiens. Nous devons agir en rapport avec la volonté du Seigneur, notre Dieu. Les sept fêtes précitées, à la longue, avaient perdu leur caractère de dévotion « à l’Eternel ». Elles étaient devenues des fêtes « des Juifs » (Jean 5 : 1) ! Quant à nous, nous ne sommes pas rassemblés autour d'une doctrine, mais autour de Jésus Christ. Déjà dans l'Ancien Testament, il fallait agir en relation avec la volonté exprimée de Dieu : « Vous chercherez le lieu que l’Éternel, votre Dieu choisira, d'entre toutes vos tribus pour y mettre son nom, le lieu où il habitera, et vous y viendrez » (v. 5).
            Chers jeunes, vous êtes capables de faire des études difficiles, d'apprendre des choses compliquées. Et pourtant, on trouve parfois chez certains d'entre vous une grande ignorance quant au lieu du rassemblement autour du Seigneur seul ! « L’Eternel, votre Dieu, choisira... » ; le choix ne nous appartient pas.
           

 
                        Le lieu où Dieu a mis « son nom »

            Comme pour le peuple autrefois, le lieu du rassemblement, pour nous, est le lieu où Dieu a mis « son Nom ». Dans la Parole, le nom de quelqu'un caractérise la personne qu'il désigne. Dieu a changé le nom de plusieurs dans la Parole parce que leur caractère avait changé : Abram (père élevé) devint, selon Dieu, Abraham - père d'une multitude (Gen. 17 : 5) ; Jacob (supplanteur) fut nommé Israël - vainqueur ou prince de Dieu (Gen. 32 : 28).
            Ce qui confère à nos rassemblements toute leur solennité, c'est d'être réunis au Nom du Seigneur. Ce n'est pas une vague formule que nous répétons souvent, mais un témoignage que nous rendons au « nom » du Seigneur, à ses caractères : sainteté, sagesse, justice, amour, grâce et paix, « de la part de Dieu notre Père » (1 Cor. 1 : 3). Le nom du Seigneur, c'est ce qui nous rassemble. Une bonne réunion sera goûtée dans la mesure où le Seigneur sera, dans nos cœurs et nos esprits, le seul centre de la réunion, et lorsque nous aurons davantage conscience que nous sommes en présence de ses caractères et de sa gloire. Le Seigneur n'a rien eu sur la terre, qu'une crèche pour naître et une croix pour mourir. Nous l'avons jeté dehors ! Ce serait Le déshonorer que de nous réunir sur un autre principe que son seul Nom. Au contraire, l'honorer, c'est Lui dire : Il y a un endroit où tu es chez toi, comme tu étais à Béthanie, c'est là où les tiens sont réunis à ton Nom.

                        « Vous y viendrez »

            L'Eternel dit à son peuple : « Vous y viendrez » (Deut. 12 : 5) - au lieu où Il avait mis son Nom. On pense que, de temps en temps, on peut bien manquer le rendez-vous que le Seigneur nous a assigné avec Lui, dans sa maison. On y viendra bientôt, lorsqu'on n'aura pas autre chose à faire... Le Psalmiste s’exclame : « Si je t'oublie, ô Jérusalem, que ma droite s'oublie ! Que ma langue s'attache à mon palais si je ne me souviens de toi, si je n'élève Jérusalem au-dessus de la première de mes joies ! » (Ps. 137 : 5-6).  Aimons-nous l'Assemblée du Seigneur autant que le Psalmiste aimait Jérusalem, la ville du grand roi ? On peut répondre : Oui, comme Pierre répondait au Seigneur qui lui demandait s'il l'aimait. Mais le Seigneur nous attend « dans la pratique », dans notre participation régulière à la vie de l'assemblée.
            Ruth, ayant glané en abondance, a d'abord battu le grain pour le débarrasser de la balle inutile, avant de l'emporter. Comme elle, retenons ce qui est bon dans la méditation de la Parole. Mais reconnaissons aussi ce qu'il y a de bon chez nos frères et sœurs. Souvent, nous faisons le contraire de ce que Ruth a fait : nous jetons le grain pour garder la balle, en critiquant nos frères, et souvent devant les enfants. Ils sont prompts à comprendre où leurs parents trouvent leur intérêt et leur joie ! Comment voulons-nous qu'ils s'attachent au rassemblement autour du Seigneur alors qu'ils entendent leurs parents le critiquer ?
            Il n'a pas fallu longtemps pour que les Israélites s'érigent des hauts lieux : les uns idolâtres, les autres où l'on servait encore l'Eternel. Mais ce n'était pas à Jérusalem. Dans bien des endroits de la chrétienté, on sert le Seigneur selon les « pensées humaines ». Jéroboam, le père des hauts lieux, avait érigé un veau à Dan, dans le nord d'Israël, et un autre à Béthel, dans le sud. Son but était de consolider son royaume, en amenant les Israélites à ne plus se déplacer à Jérusalem où se trouvait le temple de Dieu, dans le royaume de Juda. «
Mes yeux et mon coeur seront toujours là » (1 Rois 9 : 3), avait dit l'Eternel à Salomon. Leurs pensées étaient ailleurs et que dire de leur coeur ? Même dans la sphère évangélique, on trouve de très nombreuses pensées humaines, mêlées à la pensée de Dieu, faussant l'appréciation des croyants quant à la vérité. Ce que Dieu nous a donné à comprendre de la vérité, gardons-le précieusement, et vivons-le sans nous en glorifier. Le Seigneur est la vérité. Quant à nous, nous la réalisons en partie, et il convient de rester humbles. Et c'est ainsi qu'il nous faut chercher à vivre la vie d'assemblée, autour du Seigneur. Une bonne réunion, un dimanche n'est pas une garantie d’une autre bonne réunion le dimanche suivant. Cela dépend de notre exercice quotidien. Le fait de décréter que nous nous réunissons au nom du Seigneur n'implique pas que nous le réalisions. « Si vous savez ces choses, vous êtes bienheureux si vous les faites » (Jean 13 : 17).

                        « Vous apporterez là vos holocaustes… »

            A Morija, Abraham a offert en figure à Dieu, l'holocauste - Christ s'offrant à Dieu. C'est le côté de Dieu. A l'aire d'Ornan, David offre, lui aussi, un holocauste. Mais c'est plutôt le côté de la ressource pour l'homme pécheur. Dieu s'est révélé à David comme le Dieu de la grâce. L'épée de Dieu qui détruisait s'est arrêtée lorsque David a repris, dans l'humiliation, sa place de berger d'Israël : « Voici, moi j'ai péché, et moi j'ai commis l'iniquité ; mais ces brebis, qu'ont-elles fait ? » (2 Sam. 24 : 17). C'est aussi sur le Mont Morija, dans l'aire d'Ornan, que Salomon a bâti le temple de l'Eternel, à Jérusalem (2 Chr. 3 : 1). Quant à Saül, il avait bien commencé à obéir à l'Eternel, mais il n'était pas allé jusqu'au bout et avait accusé le peuple d'avoir gardé pour lui tout le bétail d'Amalek, au lieu de le détruire. David, lui, s'était accusé lui-même et avait plaidé pour le peuple. Sommes-nous prêts dans le rassemblement local, lorsque quelque chose va mal, à demander au Seigneur comme les disciples l'avaient fait : « Est-ce moi, Seigneur ? ». Rien n'arrive par la faute d'un seul. Etant tous les membres du seul corps de Christ, « si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui » (1 Cor. 12 : 26). Caïn se trompait lorsqu'il répondait à Dieu : « Suis-je, moi, le gardien de mon frère ? » (Gen. 4 : 9). Chacun de nous est le gardien spirituel de son frère et de sa sœur.
            En Josué 7, Acan avait pris l'anathème. Lui seul avait péché, mais tout le peuple était battu par ses ennemis, car, sans le savoir, il subissait les conséquences de l'anathème. Dans le monde, les hommes disent de plus en plus : « Chacun pour soi ». Mais dans l'assemblée, nous avons à vivre chacun pour les autres, et à le montrer. Nous pouvons vivre « de l'assemblée », en nous mettant en remorque des frères qui nous tirent en avant. Pourtant combien il est plus heureux de vivre « pour » l'assemblée, en étant une aide assidue. Avons-nous le souci du bien de tous ceux que le Seigneur a placés dans le rassemblement ? Pour aimer les frères et les sœurs, il faut commencer par aimer le Seigneur. Le Seigneur a dit à Pierre restauré : « M'aimes-tu ? … Fais paître mes brebis » (Jean 21 : 15-18). Comment prendre soin des autres, si nous-mêmes, nous ne sommes pas nourris de l'amour du Seigneur, qu'Il a montré lorsqu'il a dit : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font » (Luc 23 : 34) ? Cet amour qui s'oublie, nous ne pouvons pas le réaliser par nous-mêmes, mais avec la force que nous donne la conviction que nous sommes aimés du Seigneur. Alors, le Seigneur nous confiera ses brebis. D'autre part notre état personnel conditionne l'état de l'ensemble des frères et sœurs du rassemblement.
            L’Eternel commandait à Israël : « Vous apporterez là vos holocaustes, et vos sacrifices et vos dîmes, et l'offrande élevée de vos mains, et vos vœux, et vos offrandes volontaires, et les premiers-nés de votre gros et de votre menu bétail » (Deut. 12 : 6). Il fallait donc qu'ils apportent ce qu'ils avaient reçu. Pierre dit : « Suivant que chacun de vous a reçu quelque don de grâce, employez-le les uns pour les autres, en bons dispensateurs de la grâce variée de Dieu » (1 Pier. 4 : 10).
            Aucun de nous ne peut dire : Le Seigneur ne m'a rien donné... Je n'ai pas de don. De telles déclarations sont erronées. Frères et sœurs, nous avons tous des dons de grâce ; le Seigneur a dévolu à chacun une place particulière dans l'assemblée locale. Posons-Lui la question : Seigneur, quelle est ma place dans le rassemblement ? Que veux-tu que j'apporte dans cette réunion ? Mon frère ne peut pas remplir ma fonction à ma place ; sinon, le corps tout entier en souffrira. Il ne faut pas de don pour dire cinq paroles qui édifient. Les sœurs aussi ont des dons, même si, dans les réunions, elles ne peuvent pas prendre la parole, car elles ont un statut différent de celui des frères. Dans toute la Parole, il y a des femmes qui ont été fidèles à ce qui leur avait été confié par le Seigneur. Un don pour édifier l'assemblée est limité à la réunion d'édification. Mais pour adorer et prier, il n'est nul besoin de don particulier. C'est l'apanage de tous. Chers jeunes, pourquoi ne seriez-vous pas la bouche de l'assemblée ?
            Quelqu'un pourrait-il dire à l'issue d'une réunion : Je n'ai rien reçu ? Sommes-nous disponibles pour recevoir du Seigneur ? Avons-nous le cœur ouvert et la main tendue pour recevoir ce que Dieu voudrait nous donner ? Pierre répond au Seigneur une parole qui comble de joie son cœur divin : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Matt. 16 : 17). Et le Seigneur de lui dire : « Tu es bienheureux, Simon, fils de Jonas... », et Il lui apprend que cette révélation venait directement de Dieu. Chers jeunes frères, ne voulez-vous pas entendre le Seigneur vous dire : Tu es bienheureux parce que, malgré ta faiblesse, tu as donné la pensée de Dieu ? Lorsque le Seigneur a dit cela à Pierre, il était aux quartiers de Césarée de Philippe, sur le terrain des nations. De même, Salomon avait bâti le temple sur l'aire d'Ornan, le Jébusien, hors de tout système juif (2 Chr. 3 : 2).

 

Le rassemblement autour du Seigneur Jésus seul, en obéissance à sa Parole

                        L’assemblée, « habitation de Dieu par l'Esprit », est le lieu de rassemblement des croyants

            Un pasteur, enseignant un jeune homme, avait désigné les croyants comme « habitant » l'assemblée ! Où y a-t-il un seul verset désignant l'assemblée comme « l'habitation… des croyants » ? L’assemblée est « l'habitation de Dieu par l'Esprit », les croyants étant « édifiés ensemble » pour être cette « habitation » (Eph. 2 : 22). Dieu, au milieu des croyants, habite sa maison, et les croyants, « pierres vivantes » de l'édifice (1 Pier. 2 : 5), n'ont aucun droit de s'installer dans la maison de Dieu. Il nous faut comprendre que le Seigneur habite chez Lui, dans l'assemblée qui est sa maison.
            Que le Seigneur renouvelle ces choses dans nos cœurs, nous réunissant autour de Lui. Il savait que souvent nous ne serions que deux ou trois à nous réunir, mais Il a promis sa présence. On peut gémir sur notre faiblesse, comme d'être parfois peu nombreux. Mais la faiblesse de l'homme n'embarrasse jamais le Dieu de miséricorde. Nos prétentions, nos péchés non confessés ou l'orgueil retiennent la bénédiction mais jamais notre faiblesse. L'exemple de Gédéon est là pour nous encourager. Dans le monde, on fait toujours des rapports de force. Mais la force des croyants n'est pas dans le grand nombre, mais dans le Seigneur seul.
            Si nous ne sommes pas fondés sur la vérité concernant le lieu du rassemblement autour du Seigneur, nous risquons d'être livrés à nos propres sentiments. A la fête de la dédicace du temple, tout était empreint de beauté. Salomon, humblement, agenouillé devant Dieu aux yeux de tout le peuple, pose une question : « Dieu habitera-t-il vraiment sur la terre ? Voici, les cieux, et les cieux des cieux, ne peuvent te contenir » (1 Rois 8 : 27). La question est restée en suspend durant de longs siècles, presque deux mille ans, jusqu'à ce que la glorieuse réponse soit donnée : « Et la Parole devint chair et habita au milieu de nous » (Jean 1 : 14). Si belle qu'ait pu être la maison de Dieu bâtie par Salomon, nous avons « plus que Salomon » et que son temple. Plus le Seigneur sera grand dans nos cœurs, plus nous aimerons l'Assemblée. C'est dans l'Assemblée que nous devons rendre gloire à Celui qui est devenu « chair ».

                        Un seul terrain du rassemblement autour du Seigneur, en dépit de toute la faiblesse des croyants

            Tout ce qui caractérisait la beauté de l'assemblée, dans les Actes, par comparaison avec ce que nous vivons présentement, pourrait inciter plusieurs à dire : Mais cela est fini ! nous ne pouvons plus vivre cette vie d'assemblée, puisque la chrétienté est divisée, morcelée... De même, lorsqu'il a confondu et mis à mort les quatre cent cinquante prophètes de Baal, Elie aurait pu penser que, devant la dispersion du peuple et son idolâtrie, l'unité du peuple était entièrement perdue. Pourtant il restaure l'autel de l'Eternel avec douze pierres, selon le nombre des douze tribus d'Israël.
            Quand nous parlons de l'unité du corps de Christ, nous devons englober dans nos cœurs, dans un même amour, tous les bien-aimés rachetés du Seigneur, bien que dispersés dans les nombreuses dénominations chrétiennes. Ezéchias, malgré la ruine d’Israël et sa division, a fait la pâque à l'Eternel pour tout Israël, et on s'est moqué de lui ! Pour nous, être réunis autour du Seigneur, c'est rendre témoignage, consciemment, à l'unité du corps de Christ, et en garder la vérité dans nos cœurs. A ce sujet, il n'est pas dit : il faudrait qu'il y ait un seul corps ; ou : il y avait, autrefois, un seul corps. Non, l'unité du corps de Christ est faite par son oeuvre à la croix, une fois pour toutes, et elle est indestructible. Il est écrit : « Il y a un seul corps » (Eph. 4 : 4). Et nous rappelons cette vérité lorsque nous rompons le pain lors de la Cène.
            Du temps d'Esdras, la faiblesse dominait ceux qui étaient remontés de captivité, et étaient revenus à Jérusalem. Mais Dieu, là non plus, n'a pas été embarrassé par la faiblesse du peuple, et leur a donné la force de restaurer l'autel et, plus tard, le temple. Ils agissaient comme « un seul homme ». Sommes-nous ainsi les uns avec les autres dans le rassemblement ? On trouve trois fois l'expression « de peur que... » dans l’épître aux Hébreux : « … de peur que nous n’allions à la dérive » ; « … de peur que quelqu'un ne manque de la grâce de Dieu ; de peur que quelque racine d'amertume, poussant des rejetons, ne vous trouble » (2 : 1 ; 12 : 15). Dans nos relations avec « le frère pour lequel Christ est mort », nous devons « garder l'unité de l'Esprit par le lien de la paix » (Eph. 4 : 3).
            Dans le chapitre 4 de l'évangile de Jean, la femme samaritaine tente de lancer un débat théologique sur le lieu où il convenait d'adorer Dieu. Mais le Seigneur remet les choses à leur vraie place : ce ne devait plus être « ni sur cette montagne ni à Jérusalem », mais «  les adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité » (v. 23-24). Le seul terrain du rassemblement, pour l'adoration, c'est le rassemblement de nous-mêmes, autour du Seigneur. Dans l'Ancien Testament, l'Eternel était au milieu de son peuple. Dans le Nouveau, on trouve Jésus entre deux malfaiteurs (Matt. 27 : 38). « Il se tint au milieu d'eux » (Jean 20 : 19). « Là où deux ou trois sont assemblés à mon nom, je suis là au milieu d'eux » (Matt. 18 : 20). Dans sa gloire, le Seigneur est encore au milieu (Apoc. 5 : 6).
            Qu'il y ait dans nos cœurs un exercice profond pour rechercher le Seigneur, anticipant ainsi sa présence dans l'éternité. Déjà sur la terre, il y a un lieu où le Seigneur se plaît à être, au milieu des siens rassemblés à son Nom. « L'Eternel est là » (Ezé. 48 : 35).

                                                                          B. D - d’après les notes prises lors d’une méditation