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ESQUISSE DU LIVRE DES NOMBRES (7)

 
 
Le départ

                          La nuée
(Nom. 9 : 15-23)
 
              La nuée était le signe visible de la présence de Dieu au milieu de son peuple :

                   - elle le protégeait (v. 15 ; Ex. 14 : 20) ;
                   - elle le guidait (v. 17 ; Ex. 13 : 21) ;
                   - elle remplissait le sanctuaire (Ex. 40 : 34) ;
                   - la gloire de l’Eternel s’y est manifestée en sept occasions différentes.

            Quelle assurance pour Israël de savoir que Dieu venait à eux, campait avec eux, combattait avec eux. Partir, ou camper, sans la nuée, c’était perdre la présence divine. On n’était pas seulement conduit par un feu rouge ou un feu vert, comme dans nos rues, mais par une Présence, connue, aimée. Pas besoin de se soucier du lendemain, de la longueur ou des dangers de l’étape. Savoir aussi attendre le signal de la nuée, tant qu’elle ne s’était pas encore levée. Quelle joie lorsqu’à la fin d’une course, ou d’une étape de la route, en regardant en arrière, on peut dire : « L’Eternel seul l’a conduit » (Deut. 32 : 12) !
            Esaïe 52 : 12 nous dit : « Vous ne sortirez pas avec précipitation et vous n’irez pas comme des fugitifs ; car l’Eternel ira devant vous, et le Dieu d’Israël sera votre arrière-garde ». Pas de hâte inutile pour ceux qui s’attendent à Lui.
            Cela impliquait une dépendance continuelle, bien peu du goût de la chair ; il fallait constamment regarder en haut. Jonas, parfaitement au clair sur le chemin où Dieu voulait le conduire, s’enfuit loin de sa face, et n’en récolte que misères. En Nombres 14 : 40, le peuple veut monter sans l’Eternel et rencontre la défaite. En Deutéronome 25 : 17, plusieurs se fatiguent, se traînent, et deviennent la proie de l’ennemi.
            Pourtant la grâce demeure. Néhémie 9 : 18-19 le rappelle : « Même quand ils se firent un veau de fonte... tu ne les abandonnas point dans le désert ; la colonne de nuée ne se retira point de dessus eux ». « C’est un Dieu fidèle », dira Moïse (Deut. 32 : 4).
            Il est intéressant de remarquer les diverses positions que prend la nuée. Habituellement elle « couvrait » le tabernacle (9 : 15 ; 16 : 42). Une seule fois nous la voyons « sur le propitiatoire » (Lév. 16 : 2), lieu où Aaron une fois par an, et Moïse aussi souvent qu’il le désirait, se rencontraient face à face avec l’Eternel.

            A trois reprises, nous trouvons la nuée « à l’entrée » de la tente d’assignation :
                   - Lors du veau d’or (Ex 33 : 9), tout le peuple voit la colonne de nuée se tenant à l’entrée de la tente, comme si l’Eternel allait s’en aller et quitter son peuple ; l’intercession de Moïse Le retient au milieu d’eux.
                   - En Nombres 12 : 5, l’Eternel descend dans la colonne de nuée et se tient à l’entrée de la tente ; comme Juge, Il vient châtier Marie, et va même jusqu’à se retirer ; l’intercession de Moïse assure la guérison de sa sœur.
                   - En Deutéronome 31 : 15, l’Eternel apparaît dans la tente, dans la colonne de nuée ». C’est la dernière occasion où Moïse entre dans le tabernacle : « Tu vas dormir avec tes pères » (v. 16), dit la voix connue. En ce même jour, l’Eternel ajoute : « Monte... sur le mont Nebo » (32 : 49) ; la nuée semble venir à l’entrée de la tente comme pour accompagner Moïse dans ce dernier voyage. Inspiré par l’Esprit de Dieu, il compose le cantique qui retentira en témoignage aux oreilles d’Israël à travers les âges. Puis seul, il gravit la montagne ; et là s’approche l’Ami fidèle qui a été avec lui depuis les jours du buisson ardent, pour lui faire éprouver, une dernière fois ici-bas, Sa grâce et Sa communion.


                           Les trompettes (Nom. 10 : 1-10)
 
            Les trompettes d’argent, que les sacrificateurs faisaient sonner, guidaient directement les mouvements du peuple :

                   - pour le rassemblement (v. 3-4),

                   - pour le départ et la marche (v. 5-6),

                   - pour le combat (v. 9),

                   - dans les jours de joie et d’adoration (v. 10).
 
            N’est-ce pas un type de la Parole de Dieu telle que le ministère la présente aux siens, afin qu’ils sachent comment se comporter, tout spécialement dans leurs mouvements collectifs à travers le désert : rassemblement, adoration, marche ou combat ?


                        L'ordre de marche - Hobab - L'arche (Nom. 10 : 11-13, 29-34)

            La seconde année, au second mois, le vingtième jour du mois, la nuée se lève. Pour la première fois, les fils d’Israël partent selon le commandement de l’Eternel par Moïse. Tout le camp s’ébranle, et, sous la conduite de la nuée, marche en avant.
            Il n’est pas facile, à première vue, de discerner les vrais motifs qui poussèrent à ce moment-là Moïse à proposer à son beau-frère, Hobab, de les accompagner :
                   - D’un côté, il dit : « Viens avec nous, et nous te ferons du bien... le bien que l’Eternel veut nous faire nous te le ferons » (v. 29, 32), invitation qu’il est bon d’adresser à tous ceux auxquels nous pouvons le dire dans la conscience de partager avec eux ce que le Seigneur nous donne.
                   - Pourquoi Moïse ajoute-t-il alors : « Tu nous serviras d’yeux dans le désert » ? Était-ce une expression encourageante pour amener Hobab à se décider à se joindre au peuple ? (voir Jug. 4 : 11). Etait-ce au contraire le motif profond qui faisait désirer à Moïse que ce connaisseur du désert les accompagne ?

            Dans le paragraphe suivant, l’arche va devant le peuple pour leur chercher un lieu de repos ; par ce fait, l’Esprit de Dieu ne veut-il pas signifier que Moïse a risqué de mettre indûment sa confiance en son beau-frère plutôt qu’en l’Éternel ?
            « Dieu sort de la place qu’Il avait prise au milieu des tribus pour qu’elles prennent soin de lui et veillent à son honneur, et se fait en quelque sorte leur serviteur, cherchant un lieu où elles puissent se reposer dans ce chemin qui leur était inconnu... Beau tableau de la grâce tendre et précieuse du Seigneur, qui ne manque pas, s’Il nous fait traverser le désert pour notre bien, de s’y trouver avec nous, et qui a soin, en menant ses brebis dehors, de marcher devant elles et de les soulager par Son amour » (J-N. Darby).
            Ainsi, l’arche quittant en grâce sa place normale au centre du peuple, va en avant sur la route, « le chemin de trois jours » (v. 33). Ces trois jours nous parlent de la mort et de la résurrection du Seigneur Jésus. Matthieu 28 : 7 nous dit : « Il est ressuscité des morts. Voici, il va devant vous... vous le verrez ». Suivre Jésus dans la conscience qu’Il est mort et ressuscité pour nous, que, Berger fidèle, « il marche devant » (Jean 10 : 4), n’est-ce pas trouver le repos au désert, en attendant le repos de la gloire ?

            A chaque nouvelle étape, Moïse prie (v. 35-36), dans l’assurance que la présence de l’Eternel les accompagne.


                                                                                                D’après G. André

A suivre