Les Psaumes
Le livre qui chante la gloire de Dieu
De tous les livres de la Bible, le livre des Psaumes est probablement le plus populaire. Depuis plusieurs siècles déjà, les Juifs - ainsi que d'autres croyants - ont trouvé réconfort et soulagement à travers les pages sacrées de ce livre, sans oublier les nombreuses incursions plus ou moins régulières ou discrètes, des profanes de tous bords qui ont été captivés par la sublime poésie de ce dix-neuvième livre de la Bible. On ne saurait compter, par exemple, le nombre de chrétiens qui ont lu et relu d'innombrables fois – en partie ou en totalité - les Psaumes. C'est dire à quel point ce livre est particulier aux yeux de ceux qui fondent leur foi sur Dieu, ainsi qu'aux yeux de ceux qui, à travers les vicissitudes de la vie ou les rudes épreuves d'un monde impitoyable, se posent mille et une questions sur leur existence sur la terre.
A travers ce court exposé, nous essaierons de donner une vue panoramique sur le livre des Psaumes, dans le but d'aider plus d'un lecteur à se familiariser à ce livre, en l'appréciant à sa juste valeur, pour interpréter tel ou tel autre Psaume à la lumière des Ecritures. Pour cela, la connaissance du contexte général du Livre est plus que nécessaire.
1 - Définition de quelques termes :
Le mot « psaume » dérive d'un mot grec « psalmos », ce qui signifie : poème chanté avec accompagnement de musique instrumentale (« psalmoï » au pluriel). Ce mot se retrouve à sept reprises dans le Nouveau Testament. En tenant compte de la définition étymologique de ce mot, on comprend aisément pourquoi ce livre fait partie des livres poétiques de la Bible.
Le titre hébreu de ce livre est « Sepher Tehillim », ce qui signifie en français « livre de louanges » ou « livre de cantiques ». C'est à partir de la version grecque de la Bible (la Septante) que ce livre a été appelé du nom de Psaumes. Cette version était couramment utilisée au temps des apôtres. Bien que la musique instrumentale et les Psaumes fassent bon ménage, il faut toutefois signaler le fait que certains Psaumes puissent être chantés « a cappella » ; dans ce cas, la voix humaine est le seul instrument de musique. C'est le cas du Psaume 46 ; la mention « chant » à la suscription détermine cette particularité. Comme quoi, à côté de la règle générale, l'exception a aussi sa place !
On fait souvent une différence entre chanter et psalmodier (cf. Psaume 101 :1 ; 108 : 1). La première activité se rapporte à la récitation d'un psaume sur la base d'une mélodie alors que la seconde qui n'est pas très loin de la première, se caractérise par le fait de chanter sans inflexion de la voix, ce qui donne lieu à une mélodie monotone accompagnée d'un instrument. La harpe est l'instrument emblématique de la psalmodie. Dans l'Apocalypse (5 : 8-10), elle symbolise la louange qui sera rendue à l'Agneau. Si l'auteur d'un psaume est appelé « psalmiste », le mot « psautier » désigne l'ensemble des psaumes ou le livre qui les contient.
Les silences rythment les Psaumes. Le mot hébreu « Sélah » correspond à un silence (pause) ou à un intermède musical pouvant permettre de méditer les paroles déjà chantées. On trouve ce mot tout au long de ce livre (Ps. 66 : 4, 7, 15, etc.). Nous pouvons donc imaginer la gravité avec laquelle ces chants étaient chantés, ce qui n'est pas le cas d'une certaine musique que l'on rencontre, hélas! de plus en plus dans la chrétienté aujourd'hui, une musique endiablée, aux sons très émouvants et au rythme envoûtant! Le bruit et le tapage dénotent d'un manque de sérieux qui rend stérile le travail de l'intelligence (Cp. Ps.47 : 7 ; 1 Cor.14 : 15). Comme le dit le psalmiste : « O Dieu ! la louange t'attend dans le silence en Sion,… » (Psaume 65 : 1).
A plusieurs reprises, il est question d'un cantique nouveau dans ce livre (Psaume 96 :1 ; 98 :1). Il s'agit là de la célébration de Dieu suite à une nouvelle délivrance. Le cantique nouveau introduit généralement un nouveau sujet pour louer Dieu. Les jours viennent certainement où le cantique nouveau, à la gloire de l'Agneau, retentira dans les cieux (Apocalypse 5 :8-9).
2 - Importance du livre des Psaumes :
Il suffit de remarquer les nombreuses citations des Psaumes dans le Nouveau Testament (186 citations d'après Scofield) pour prendre conscience de l'importance de ce livre dans la révélation de Dieu. Il semble que le Psaume 110 y soit cité plus souvent que tout autre chapitre de l'Ancien Testament. Le Seigneur Jésus a cité ce Psaume comme s'appliquant à lui-même (Marc 12 : 35-37). Sans contredit, les Psaumes ont une valeur inestimable, tant sur le plan spirituel et moral (Ps. 119 : 65-66 ; 94 :19), que sur le plan prophétique (Act. 2 : 25-31), historique (Ps. 104-106), et poétique (Ps. 45 : 1). De retour de l'exil, les Juifs firent de ce livre leur recueil de louanges.
Les Psaumes sont presque tous l'expression des sentiments produits dans le coeur du peuple de Dieu par les évènements par lesquels ce peuple passe. Le plus important dans ce livre, c'est qu'au-delà des expériences des psalmistes et du peuple, les Psaumes nous parlent de Christ, de ses souffrances et de ses gloires (Luc 24 : 25-27, 44), ainsi que de sa sympathie vis-à-vis du résidu juif (cf. Esaïe 63 : 9 ; Hébreux 2 :18). Nous avons dans ce livre l'expression des sentiments du Seigneur Jésus lui-même. Il est donc très bon de s'enquérir, par les Psaumes, de ce témoignage vivant qui est rendu à Christ (cf. Jean 5 : 39).
3 - Subdivisions du livre des Psaumes :
La répartition des Psaumes en cinq sections ne date pas d'aujourd'hui. Le nom de ce livre est au pluriel non seulement à cause de la pluralité des psaumes, mais aussi parce qu'il y a en réalité cinq livres dans ce Livre, qu'on repartit de la manière suivante :
. Livre premier (Ps. 1 à 41)
. Livre deuxième (Ps. 42 à 72)
. Livre troisième (Ps.73 à 89)
. Livre quatrième (Ps. 90 à106)
. Livre cinquième (Ps. 107 à 150).
En fonction de cette subdivision, certains ont appelé ce livre « le Pentateuque de David ». Une chose étonnante c'est qu'en considérant le sujet qui est abordé dans chaque livre des Psaumes, on peut établir une relation entre ces cinq livres et les cinq livres de la loi (le Pentateuque de Moïse). En comparant par exemple le Psaume 22 (dans le premier livre des Psaumes) au chapitre 22 de la Genèse (premier livre de la loi), on s'aperçoit sans difficulté qu'il est question figurativement ou prophétiquement - dans l'un ou dans l'autre chapitre – de la mort du Seigneur Jésus. Evidemment, cela n'est qu'un élément dans un ensemble. Le rapport entre ces différents livres est le suivant :
. Psaumes 1 - 41 / Genèse (il est question dans chacun de ces livres de l'homme, de la terre et de la création)
. Psaumes 42 - 72 / Exode (ces deux livres présentent des captifs et des fugitifs)
. Psaumes 73 - 89 / Lévitique (cette partie traite de ce qui se rapporte au sanctuaire)
. Psaumes 90 - 106 / Nombres (il est question de la marche d'Israël dans le désert)
. Psaumes 107 - 150 / Deutéronome (dans ces deux livres, le rappel de la loi occupe une place importante).
4 - Les différents auteurs des Psaumes :
Les Psaumes ont été écrits par des personnes différentes et à des périodes fort éloignées les unes des autres. Le plus vieux Psaume (90) a été écrit autour du quatorzième siècle avant Jésus Christ. Alors que beaucoup datent du dixième siècle avant Jésus Christ ; le dernier a été rédigé au cinquième siècle avant Jésus Christ.
Il est important de connaître les auteurs des Psaumes ainsi que les circonstances qui les ont poussé à les écrire, pour mieux apprécier ces Psaumes. 74 Psaumes sont attribués à David (le Psaume 72 est aussi de David : le dernier verset de ce Psaume le prouve), 12 à Asaph, 11 aux fils de Coré, 1 à Moïse (90), 1 à Salomon (127), 1 à Héman (88) et un autre à Ethan (89).
Les autres Psaumes (au nombre de 49) sont des Psaumes anonymes. Plusieurs considèrent David comme l'auteur de ces Psaumes. Cette opinion, assez répandue, pourrait être crédible puisque le Psaume 96 qui est un Psaume anonyme a sans aucun doute été composé par David à l'occasion du retour de l'arche à Jérusalem (1 Chr. 16 : 7, 23-30). Toutefois, il faut rester prudent à ce sujet en respectant le silence des Ecritures.
a- David :
Il a beaucoup contribué au développement de la musique en Israël. On lui attribue la paternité de l'usage des instruments de musique (cf. Néh. 12 : 36b ; Amos 6 : 5), bien que leur origine remonte aux temps les plus reculés (Genèse 4 : 21). La musique avait une place de choix dans la vie de David (1 Sam. 16 :14-23 ; 18 :10 ; 19 :9). Plusieurs de ses Psaumes ont été écrits lorsqu'il fuyait devant Saül (Ps.57) ou devant Absalom, son propre fils (Ps. 3). Ces deux évènements donnent un caractère particulier au deuxième livre des Psaumes où justement il est souvent question de détresse (Ps. 50 : 15 ; 59 :1-3 ; 46 : 1). La vie de David qui est mêlée de peines et de joie rythme ses écrits (cf. Ps. 30 : 5).
b- Les fils de Coré :
Ils ont composé les Psaumes 42-49, 84-85, et 87. Dès lors qu'ils furent l'objet d'une grâce particulière de la part de Dieu (Nomb.16 : 28-35 ; 26 : 9-11), ces lévites chantres pouvaient chanter la grâce de celui qui les avait épargnés du terrible jugement qui a frappé Coré, Dathan, Abiram et leurs familles respectives. Sans détour, ils peuvent dire : « Tu es plus beau que les fils des hommes, la grâce est répondue sur tes lèvres… » (Ps. 45 : 2).
c- Asaph :
Il fut un lévite chantre qui s'occupait de l'oeuvre de la maison de Dieu ; il était chargé de diriger la louange (1 Chr. 23 : 1-5 ; 25 : 1-2, 6-8). Asaph était expert dans l'art de chanter à l'Eternel. Il est l'auteur des Psaumes 50, 73-83.
d- Moïse :
Homme de Dieu, guide et libérateur du peuple hébreu (Ex. 3 : 7-10), Moïse est l'auteur du Psaume 90. Ayant connaissance de la grandeur du Dieu vivant qui sauva son peuple « à main forte et à bras étendu », et conscient de la fragilité de l'homme (v. 3-9), il peut exprimer sa confiance en Dieu à travers ce Psaume : « Seigneur, tu as été notre demeure de génération en génération » (v.1). Le Psaume suivant (91) garde le même sujet (v. 9), tout en rassurant davantage le croyant au sujet de la protection qui vient de Dieu.
e- Salomon :
Fils et successeur de David sur le trône d'Israël (1 Chr. 29 : 19, 23), Salomon est le bâtisseur du temple de Jérusalem, la maison de Dieu. Ce fut un projet cher au coeur du roi David. Son expérience avec Dieu l'a conduit à réaliser que « si l'Eternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent y travaillent en vain ;… » (Ps. 127 : 1).
f- Héman et Ethan :
Ces deux compositeurs de psaumes d'instruction sont connus pour leur sagesse (1 Rois 4 : 31). Le premier fait même partie de ceux qui dirigeaient le chant dans le cadre du service de la maison de l'Eternel (cf. 1 Chr. 25 : 1, 4, 5, et 6).
A titre d'observation, soulignons le fait que les sujets évoqués par les psalmistes se rapportent souvent à leur domaine d'activité. Pour parler du bon berger au Ps. 23, Dieu n'a pas utilisé un forgeron mais plutôt quelqu'un qui par son expérience de berger, pouvait bien apprécier et en même temps mieux présenter le travail d'un berger (Ps. 78 : 70-72). La plupart des Psaumes qui font partie du troisième livre où il est question du sanctuaire ont été composés par des lévites (au moins 15 psaumes sur 17). Rien d'étonnant puisque le sanctuaire est le lieu du service habituel des lévites.
5 - L'harmonie des Psaumes :
Bien qu'il ait été rédigé par divers auteurs, le livre des Psaumes présente une suite de pensées cohérentes et complémentaires. Il n'y a pas une nette cassure dans la succession des sujets. Un des points commun à tous les livres c'est le fait que chaque livre se termine par une doxologie : une louange à la gloire de Dieu (Ps. 41 : 13 ; 72 : 18-19 ; 89 : 52 ; 106 : 48 et 150 : 1-6). Le passage d'un livre à un autre est marqué par une transition, comme pour passer le témoin à un autre sujet.
L'introduction générale du Livre se trouve au chapitre premier et se poursuit au deuxième chapitre alors que la conclusion finale se trouve au dernier chapitre des Psaumes ; les quatre chapitres précédents (146 à 149) constituent un prélude à cette conclusion.
6 - Caractéristiques et classification des Psaumes :
Conformément aux principes de la poésie hébraïque, le thème central d'un Psaume se trouve généralement au niveau des premiers versets qui servent d'introduction et même de conclusion ; le reste des versets développe les expériences dont l'aboutissement correspond à ce qui est présenté dès le début du Psaume.
Par exemple, le Psaume 40 parle prophétiquement de la résurrection du Seigneur (v.1-5) ; les versets suivants parlent des expériences qui précèdent cette résurrection (v. 6-17). Cela n'est qu'un exemple parmi tant d'autres (Ps. 73 en particulier).
En faisant attention aux différentes mentions qui se trouvent à l'en-tête de la plupart des Psaumes, on comprend qu'ils ont des caractères bien définis. Certains mots comme Mismor (psaume), Shiggaïon (complainte), Mictam (hymne), Shir (cantique) ou Masquil (instruction) nous en donnent les caractéristiques.
En fonction de ces différents caractères, on distingue :
- Les psaumes messianiques: (2 ; 8 ; 16 ; 22 ; 23 ; 24 ; 40 ; 41 ; 45 ; 68 ; 69 ; 72 ; 89 ; 102 ; 110 ; 118). Ces psaumes parlent des souffrances qui devaient être la part de Christ et des gloires qui suivraient (cf. 1 Pier. 1 : 11).
- Les psaumes de repentance : (6 ; 32 ; 38 ; 51 ; 102 ; 130 ; 140). Dans ces quelques chapitres, le croyant répand son coeur devant Dieu, en confessant ses péchés et en reconnaissant sa faiblesse ; il fait recours à la grâce de Dieu (Ps. 6 : 2 ; 32 : 5 ; 3 : 22 ; 51 : 1, etc.).
- Les psaumes d'instruction : (33 ; 42 ; 44 ; 45 ; 53 ; 55 ; 74 ; 78 ; 88 ; 89 ; 142). Le but de ces Psaumes c'est d'apporter de l'instruction au croyant à partir de celle que le psalmiste tire de ses expériences avec Dieu.
- Les psaumes alléluia : (111 à 113 ; 115 à 117 ; 146 à 150). C'est un ensemble de cantiques d'adoration et d'actions de grâces répartis en deux recueils: « le grand Hallel » (Psaumes 113 à 118) qui était chanté pendant la pâque juive et « le petit Hallel » qui était chanté au moment de l'offrande du soir, au temple et à l'occasion des fêtes solennelles. De fait de la mention « Louez Jah » au début ou à la fin de leurs textes, les Psaumes 104 à 106 se rapprochent de cette série.
- Les psaumes alphabétiques : (9 ; 10 ; 25 ; 34 ; 37 ; 11 ; 112 ; 119 ; 145). Les poèmes de l'époque biblique ne rimaient pas. Pour faciliter la mémorisation de ces Psaumes, chaque strophe commence par une lettre de l'alphabet hébreu (sauf exception). La progression de l'enseignement didactique est soulignée par le mouvement ascendant de l'alphabet. Le Psaume 119 qui est une hymne à la parole de Dieu, comporte 176 versets pour semble-t-il la simple raison que chacune des 22 lettres de l'alphabet hébraïque se retrouve au début d'une strophe de huit versets (8 x 22 = 176). Ce chapitre est le plus long de la Bible, le plus court étant le Psaume 117.
- Les cantiques de degrés : (120 à 134). Plusieurs explications sont avancées pour chercher à comprendre ce concept. Probablement, ces 15 chants ont un rapport avec les 15 marches du temple où ces chants ont pu être chantés. Du cantique 120 au cantique 134, il y a une progression qui correspond certainement à une gradation morale.
Ces Psaumes ont été chantés par des pèlerins qui se rendaient à Jérusalem, à l'occasion des fêtes religieuses d'Israël.
La particularité de certains Psaumes, c'est qu'ils étaient chantés en s'entre répondant. Un choeur répondait à un autre choeur et parfois, ceux qui chantaient en choeur répondaient à un soliste (cf. 1 Sam. 18 : 7 ; Esd. 3 : 11). C'est le cas du Psaume 137 qui a été composé sur les bords des fleuves de Babylone (même principe pour le 118 : 1-3 ; 129 : 1-2 ; etc.). Il est possible qu'Ezéchiel (chap.1 : 1 ; 3 :15) ou Daniel (chap.10 : 4) ou peut-être encore Esdras (chap.8 : 15, 21) aient entonné ce chant en compagnie d'autres exilés.
7 - Application pratique :
Les Psaumes sont une source d'instruction et de consolation (2 Tim. 3 : 6 ; 2 Cor. 3 : 3-4, 7). Ils relatent de façon pathétique des sentiments très beaux et très profonds. Mais il faut retenir que les Psaumes ne constituent pas un livre de doctrine chrétienne ; il y a beaucoup de Psaumes qui ne doivent pas être utilisés directement (à la lettre) par des chrétiens. Pensons aux nombreux appels à la vengeance, au jugement ou à la guerre (Psaume 5 : 10 ; 137 : 8-9 ; 143 : 12, etc.). Le chrétien lui est appelé à pardonner, « à tendre aussi la joue gauche quant on lui frappe sur la joue droite ». (cf. Matt. 5 : 38-48). Ne perdons pas de vue le fait que les psalmistes ont vécu sous la loi alors que nous nous sommes sous la grâce (Jean 1 : 17 ; Rom. 6 : 14b).
Notons aussi ces nombreuses expressions de doute au niveau de l'âme, l'agitation et l'inquiétude qui plongent le croyant dans l'incertitude. Tout cela est en principe à l'opposé des certitudes chrétiennes, de la paix que le chrétien possède en Christ (Jean 14 : 1, 27). Les impressions ressenties au niveau de l'âme sont parfois loin de la réalité ou de la vérité. Il faut beaucoup de sagesse et d'intelligence spirituelle pour profiter – en tant que chrétien - du livre des Psaumes (comp. Col. 1 : 9).
Gardons-nous aussi de cette attitude extrême qui consiste à ne lire ou à ne chanter que des Psaumes ! Considérons la Bible comme un tout pour éviter les interprétations particulières (2 Pier. 1 : 20). Pour le psalmiste : « la somme de ta parole est la vérité… » (Ps. 119 : 160 ; 139 : 17). En dehors du chant des psaumes, la parole nous exhorte aussi à chanter des hymnes et des cantiques spirituels (Eph. 5 : 19 ; Col. 3 : 16).
Rappelons en terminant cet exposé la dernière phrase du livre des Psaumes : « Que tout ce qui respire loue Jah ! Louez Jah ! » (Ps. 150 : 6). Au-delà des instruments de musique qui ont accompagné le chant des nombreux Psaumes (harpe, luth, tambourin, chalumeau, etc.), Dieu s'attend à ce que « ce qui respire » puisse le louer. Les choses inertes ou inanimées peuvent bien motiver l'homme à chanter mais le Dieu vivant et vrai désire recevoir la louange de la part de ce qui est vivant, à l'instar de l'homme qui a le souffle de vie. Le croyant est invité à sacrifier la louange à Dieu (Ps. 50 : 14, 23). Ainsi : « Offrons donc par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c'est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom… » (Héb. 13 : 15-16). Dieu prend plaisir à de tels sacrifices.
Que la gloire soit à notre Dieu et Père, par Jésus notre Sauveur ! Amen.
Ch. Mga