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ENRACINÉS ET ÉDIFIÉS EN LUI (13)

 
 

Les ressources du croyant (suite)


                          
La communion

            La proximité morale à l’égard de Dieu et la communion avec Lui, sont les seuls moyens de croître réellement dans la connaissance de ses voies et des bénédictions dont Il fait part à ses enfants. En effet, c’est la seule position dans laquelle on peut les saisir ou dans laquelle on en est moralement capable. Toute conduite qui ne convient pas à cette proximité de Dieu, toute pensée légère que sa présence ne supporte pas, nous font perdre ces communications de la part de Dieu et nous rendent incapables de les recevoir.

            La foi, l’espérance et l’amour forment notre caractère, comme chrétiens (1 Cor. 13 : 13 ; 1 Thes. 1 : 3 ; 5 : 8 ; Col. 1 : 4-5) ; mais ce caractère ne saurait se former en nous sans avoir affaire au Seigneur et à Dieu. Le cœur s’appuie par la foi sur Jésus, l’attend, compte sur Lui, se rattache à Lui dans sa marche. Jésus a marché ici-bas ; Il nous représente dans le ciel ; Il nous soigne, comme le bon Berger ; Il aime les siens ; Il les nourrit et les chérit : notre foi et notre espérance regardent toujours vers Lui. La conscience se tient devant Dieu, notre Père : ce n’est pas un esprit de crainte ; il n’y a aucune incertitude quant à notre relation avec Lui ; nous sommes les enfants d’un Père qui nous aime parfaitement ; mais nous sommes devant Dieu. Sa lumière a autorité et force dans la conscience ; nous marchons avec la certitude que les yeux de Dieu sont sur nous, en amour, mais aussi que la lumière dévoile tout. Elle juge tout ce qui pourrait affaiblir la douce et paisible réalisation de la présence de Dieu, notre communion avec Jésus, notre confiance en Lui, et l’intimité des entretiens de nos âmes avec le Sauveur.

            Ne soyez jamais satisfaits sans être en état de marcher et de parler avec Christ, comme avec un intime ami. Vous ne serez heureux qu’en ayant des rapports intimes avec Celui qui vous a aimés d’un tel amour !

            Tout ce que nous faisons devrait être l’expression de l’attachement de notre cœur à Christ et le montrer aux autres. Quand je tourne mes yeux vers Jésus, quand je contemple toute son obéissance, sa pureté, sa grâce, sa tendresse, sa patience, son dévouement, sa sainteté, son amour, l’absence complète chez Lui de toute recherche de soi-même, je peux dire : voilà, selon son immense grâce, ce qui devrait être visible dans ma vie. Il est possible que la vie de Christ soit obscurcie en moi ; mais il n’en est pas moins vrai que c’est ma vie. Oh ! combien j’en jouis quand je la vois ainsi ! Combien j’en bénis Dieu ! Quel repos pour l’âme ! Quelle joie pure pour le cœur ! En même temps, Jésus lui-même est le centre de mes affections ; elles sont toutes formées d’après cette Personne sainte.

            Si l’on fixe les yeux sur Christ, tout est facile : sa communion donne de la clarté et de la certitude. Elle a bien plus de valeur que tout le reste, tout ce que, peut-être, nous perdons.

            Comment le sarment porte-t-il du fruit ? Ce n’est pas en faisant un effort incessant pour recevoir l’air et le rayon de soleil. C’est simplement en demeurant attaché au cep, dans une union silencieuse et paisible ; alors les fleurs et les fruits apparaissent spontanément (Jean 15 : 4-5).

Comment un chrétien portera-t-il du fruit ? Par des efforts et des luttes pour obtenir ce qui lui est pourtant librement donné ? Par des méditations sur la vigilance, sur la prière, sur l’activité, sur la tentation et sur les dangers ? Non ! Il doit y avoir une concentration totale des pensées et des affections sur Christ, un abandon de l’être tout entier, entre ses mains ; un regard constant sur Lui pour recevoir sa grâce.

            En cherchant avec ardeur le Seigneur et sa grâce, la puissance divine opère pour nous délivrer, nous libérer et nous faire trouver nos délices en Christ ; cette jouissance nous sépare du mal et du monde.

            Les pensées de l’homme à l’égard de la bénédiction sont trop souvent limitées aux choses de la terre, alors que la vraie bénédiction consiste à connaître Dieu. Le connaissons-nous plus intimement qu’aucun ami sur cette terre, de telle sorte que notre âme s’épanouit dans sa présence qui ne nous apporte aucune contrainte, mais nous remplit d’une bénédiction ineffable ? Une telle bénédiction est inconnue de ceux qui s’accommodent de ce que le Seigneur ne saurait approuver, et qui pensent que des mots - de simples mots auxquels rien ne correspond dans leur vie, une profession sans pratique, la vérité dans la tête mais sans réalité dans le cœur - suffisent devant Celui qui est aussi le Saint et le Véritable. Plus sa présence sera réalisée et manifestée, plus elle apparaîtra incompatible avec tout ce qui est opposé à sa nature et ne répond pas à la perfection de son être.

            Ceux qui ont été amenés à Dieu par l’efficace du sang de Christ et par l’onction du Saint Esprit, doivent se mouvoir dans une sphère hors de la portée des influences du monde et de la chair. La proximité de Dieu donne à l’âme une telle intuition de toutes ses voies, un tel sentiment de la justice de son administration, que nous pouvons rendre culte en sa présence, même lorsque Sa main nous a enlevé l’être que nous chérissions le plus.

            Le sanctuaire n’est pas un lieu que le chrétien doive visiter occasionnellement, mais un lieu dans lequel il doit habituellement servir et adorer. C’est la sphère dans laquelle il doit « vivre, se mouvoir et être ». Plus nous vivons dans la présence de Dieu, et moins nous pouvons supporter d’en être éloignés. Et celui qui connaît le bonheur de cette présence évitera tout ce qui pourrait l’en priver. Il n’y a rien au monde qui, au jugement d’un cœur spirituel, puisse équivaloir à une heure de communion avec Dieu !

            Si nous désirons jouir de l’approbation et de la présence de Dieu, nous devons chercher par la foi à agir conformément à l’appel céleste, c’est-à-dire chercher à atteindre par l’expérience, la mise en pratique, et dans notre être moral, ce à quoi Dieu nous appelle : une pleine communion avec son Fils unique, une communion avec Jésus rejeté sur la terre, une communion avec Lui dans le ciel.

            Si la communion nous est peu familière, ne nous contentons pas de notre mesure, mais ne nous décourageons pas. Dieu a des ressources face à notre incapacité et à tous nos manquements par la sacrificature de Christ.

            Vivons dès maintenant avec Jésus dans les régions célestes ; regardons toutes choses terrestres depuis cette hauteur, dans leur vraie perspective.

            « Qui est celle-ci qui monte du désert, s’appuyant sur son bien-aimé ? » (Cant. 8 : 5). Monter, monter toujours plus haut ! Du désert, hors du désert, loin du désert, appuyé sur Christ. Oh ! la joie de ne plus être seul, la joie indicible de connaître une intimité grandissante avec Lui, de s’appuyer sur Lui d’autant plus que l’on réalise sa faiblesse, son ignorance de l’avenir, son incapacité de se diriger seul !

            Accepter ce qu’on ne comprend pas, se soumettre à ce qu’on ne s’explique pas, croire ce qui paraît impossible, marcher dans un chemin dont l’issue nous est cachée, voilà les premières leçons qu’il faut apprendre à l’école de Dieu. « Si vous persévérez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité » (Jean 8 : 31- 32). Le vrai disciple commence par suivre le Seigneur, et la connaissance vient par sa communion avec Lui.

            Rien n’est plus favorable à la communion avec Jésus, que la tranquillité d’âme. Dans cet état seulement, nous pourrons obtenir la docilité qui permet au Seigneur de nous révéler ses secrets et de nous montrer notre chemin.

            La contemplation de Jésus Christ, c’est un regard simple, filial, assidu sur Lui. Contempler Jésus Christ, c’est vivre avec Lui, jouir de sa présence, s’accompagner de son souvenir, Lui rapporter toutes nos pensées et tous nos projets, remplir de Lui notre esprit et notre âme...

            « Je peux tout en celui qui me fortifie » (Phil. 4 : 13). Douce et heureuse expérience, non seulement parce qu’elle rend capable de faire face à toutes les circonstances - ce qui est d’une grande valeur - mais parce que le Seigneur est connu comme l’Ami du cœur, constant, fidèle et puissant.

 
                        Ah ! que mon âme, en parcourant sa voie,
                        S’égaie, ô Dieu, dans ta communion ;

                        Oui, que mon cœur, plein de force et de joie,

                        De ton Esprit goûte en paix l’onction.
 

                                                                                              D’après Marc Tapernoux