« L’arche de ta force »
Cette expression se trouve au Psaume 132 (v. 8) ; elle désigne l’arche de l’Eternel (ou l’arche de l’alliance) dont la description est donnée en Exode 25. Type de Christ, le Bien-aimé du Père, l’arche était le principal objet du tabernacle et le seul qui se trouvait dans le lieu très saint. La nuée, figure de la présence de Dieu au milieu de son peuple, reposait sur l’arche. Elle était transportée à travers le désert à chaque étape du voyage des fils d’Israël à l’abri d’un drap de bleu ; puis elle a ouvert un chemin au peuple à travers le Jourdain pour entrer en Canaan. De Guilgal, près de Jéricho, l’arche a été amenée à Silo ; sa présence dans le temple de l’Eternel est mentionnée lors de l’appel du jeune Samuel (1 Sam. 3 : 3).
Nous proposons de considérer les différents passages montrant les lieux successifs où l’arche a été transportée jusqu’au moment où, selon le dessein de Dieu, elle est entrée dans son repos sur la montagne de Sion.
L’arche prise par les Philistins, puis renvoyée vers les fils d’Israël (1 Sam. 4 à 6 : 13)
Au début du premier livre de Samuel, la faillite de la sacrificature était totale. Aux prises avec les Philistins dont Dieu se servait comme une verge contre eux, les Israélites croyaient pouvoir se servir de l’arche comme d’une sorte de talisman pour obtenir, malgré leur état misérable, une victoire qui leur échappait (1 Sam. 4 : 3). Mais Dieu permet, chose impensable à leurs yeux, que l’arche sainte soit emmenée par les ennemis. Elle ne restera pas longtemps chez les Philistins ! Leur idole, Dagon, s’effondre deux fois devant le Dieu d’Israël (1 Sam. 5 : 3-4). Les habitants, fortement touchés dans leur santé, n’ont plus qu’un désir : s’en débarrasser le plus rapidement possible (v. 11). Ils reconnaissent la puissance divine et l’honorent d’une façon très ignorante.
L’arche repart sur un chariot neuf, sans conducteur, vers Israël. Contrairement à leur instinct naturel, des vaches attelées, qui allaitaient, s’éloignent spontanément de leurs petits que l’on a enfermés. Elles vont en mugissant, sans se détourner ni à droite ni à gauche, vers la ville-frontière, Beth-Shémesh ; les princes des Philistins suivent et les Israélites se réjouissent en revoyant l’arche (1 Sam. 6 : 10-13).
Le châtiment divin à Beth-Shémesh (1 Sam. 6 : 14 – 21)
Les habitants de Beth-Shémesh offrent des holocaustes en présence de ces Philistins. Mais leur joie est de courte durée ; en effet ils se permettent de soulever le propitiatoire, le couvercle de l’arche, et de regarder à l’intérieur ! Dieu les frappe très sévèrement, soixante-dix hommes meurent (v. 19). « Ils n’entreront point pour voir », recommandait Nombres 4 : 20.
Alors les habitants du lieu disent : « Qui peut tenir devant l’Eternel, ce Dieu saint ? » (v. 20). Dieu avait usé de miséricorde vis-à-vis des Philistins, tenant compte de leur ignorance. Mais son peuple devait connaître Sa volonté révélée et s’y soumettre (Ps. 89 : 7). C’est un avertissement solennel pour chacun d’entre nous. N’ayons pas des pensées profanes, une curiosité déplacée au sujet de la Personne de Christ. Il est parfaitement homme et parfaitement Dieu, c’est un grand mystère. Il n’y a rien de plus dangereux qu’une discussion théologique sur un tel sujet, si nous ne sommes pas dans un esprit d’adoration.
Les Beth-Shémites - comme auparavant les Philistins - souhaitent se débarrasser au plus vite de cette arche, trop sainte pour eux. Certains chrétiens leur ressemblent ; la présence sainte du Seigneur est gênante. Ils préfèrent s’en tenir éloignés et laisser leurs pensées occupées de ce qui remplit ce monde (1 Jean 2 : 16).
L’arche envoyée à Kiriath-Jéarim, et gardée dans la maison d’Abinadab (1 Sam. 7 : 1-4)
Elle restera longtemps dans cette « cité de la forêt », délaissée, semble-t-il, par la plus grande partie du peuple d’Israël. Dieu tient le compte des années - tout est « pesé » à la balance divine (Dan. 5). Il sait quelle est la place exacte occupée par Christ dans notre cœur. Combien d’années la « locuste » mangera-t-elle encore dans nos vies (Joël 2 : 25), profitant de notre tiédeur spirituelle, qui n’est pas à la gloire de Dieu ?
Au bout de vingt ans que l’arche se trouve là, « toute la maison d’Israël se lamenta après l’Eternel » (1 Sam. 7 : 2). Devant ce travail dans les consciences, Samuel peut leur parler à nouveau de la part de l’Eternel. Il leur dit que pour retourner vers Lui, il faut se séparer des idoles. O joie ! Le peuple obéit et sert l’Eternel seul (v. 4).
Il est peu question de l’arche durant le triste règne de Saül. Au milieu d’un si grand abandon du témoignage qu’Israël aurait dû rendre à l’Eternel, la foi brille d’un vif éclat chez Jonathan, le fils de ce roi, et chez son porteur d’armes (1 Sam. 14). Monter à découvert pour assaillir des Philistins en état alerte dans un poste bien retranché, relevait à vue humaine de la folie. Cependant la déroute de ces ennemis est aussitôt totale : « ce fut une frayeur de Dieu ». Or Jonathan n’avait pas averti Saül son père, ni le peuple (1 Sam. 14 : 1, 3). Le roi se tenait alors à Guibha, entouré par les sacrificateurs et d’un faible contingent de son armée (v. 2). Les sentinelles voient la multitude des Philistins s’écouler, Saül en est averti, il fait faire l’appel : l’absence de Jonathan est détectée.
Ce roi n’était pas en communion avec Dieu, mais il voulait garder une apparence religieuse, attitude assez courante dans le monde. Il commande donc à Akhija, un descendant de Phinées, de faire approcher l’arche – « car l’arche de Dieu était en ce jour-là avec les fils d’Israël » (v.18). Cependant il se montre plus attentif au bruit croissant qui émane des fuyards qu’à la recherche de la volonté de Dieu.
Il commande donc au sacrificateur de « retirer sa main » (v. 19) et perd peut-être ainsi une « dernière » occasion d’écouter la voix de l’Eternel. Il est avide de jouer un rôle personnel dans cette affaire. Aussi intervient-il de façon charnelle par des commandements légaux fantaisistes. Il gâte en partie la victoire que l’Eternel avait voulue accorder, par grâce, à Israël.
Au début de son règne, la première pensée de David est au contraire pour l’arche de l’Eternel ! Il avait, tout jeune encore, entendu parler d’elle à Ephrata, qui est Bethléhem (Ps. 132 : 6 ; Gen. 35 : 19) - probablement par ses parents pieux. Parlons-nous souvent de Jésus à nos jeunes enfants, de sa vie parfaite à la gloire de Dieu ici-bas, de sa mort expiatoire pour laver nos péchés et de sa séance glorieuse à la droite de Dieu ?
David l’avait cherchée et trouvée dans les champs de Jaar - ou de la forêt. « Jaar » serait une forme poétique de Kiriath-Jéarim. C’était une ville « où la piété particulière avait recueilli l’arche, au moment où Dieu avait dû être le gardien de sa propre gloire » (JND).
La bonne intention de David à l’égard de l’arche (2 Sam. 6 : 1-2)
David voulait désormais placer l’arche dans le lieu où se trouvait son trône ; son désir était que l’Eternel des armées - Celui qui « siège entre les chérubins » (2 Sam. 6 : 2), soit justement honoré, après avoir été si longtemps délaissé. Il avait préparé « un lieu pour l’Eternel, des demeures pour le Puissant de Jacob ! » (Ps. 132 : 5).
Il rassemble donc trente mille hommes, l’élite d’Israël ; ce n’est pas pour aller au combat mais avec l’intention de doter l’arche d’une escorte digne d’elle. Il voulait un spectacle grandiose ! Cette grande procession allait passer au milieu du peuple, massé de chaque côté de la route qui menait à Jérusalem (1 Chr. 13 : 5). Du moins l’espérait-il ! Mais « la voie de l’homme n’est pas à lui… il n’est pas au pouvoir de l’homme qui marche de diriger ses pas » (Jér. 10 : 23). « Qui est-ce qui dit une chose, et elle arrive, quand le Seigneur ne l’a point commandée ? » (Lam. 3 : 37).
Jamais nous ne rendrons trop d’honneur à la personne du Seigneur Jésus. Seulement cet hommage, ce culte, doivent être rendus avec intelligence et dans l’obéissance à la volonté de Dieu. Selon l’ordre divin, l’arche devait être portée sur l’épaule des Lévites (Nom. 7 : 9). Or dans cette circonstance, ni David, ni le peuple n’en ont tenu compte, tant il est vrai que l’on voudrait parfois faire de bonnes choses, et que l’on choisit sans se laisser conduire par Dieu.
Travaillons à notre propre salut, avec crainte et tremblement, « car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir » (Phil. 2 : 12-13). Laissons-Le nous diriger dans le choix de l’œuvre qu’Il veut bien nous confier et nous montrer aussi la manière et le moment. Il faut Lui demander de nous garder des manifestations variées de notre propre volonté.
Une mauvaise initiative de David (2 Sam. 6 : 3-5)
Les Israélites s’étaient souvenus du chariot neuf choisi par les Philistins pour ramener l’arche en Israël. Ils pensent que ce mode de transport - emprunté au monde - fera tout à fait l’affaire. De toutes manières, c’est beaucoup plus « pratique et moderne » que de la porter sur l’épaule et à pied, sur une telle distance ! Ainsi la façon de faire du monde « s’infiltre » au milieu des enfants de Dieu et les tristes conséquences sont évidentes - même au moment du culte rendu à Dieu, qui n’est plus, hélas, rendu « en esprit et en vérité » (Jean 4 : 24).
Au début du trajet, tout se déroule selon le plan prévu : « toute la maison d’Israël s’égayait devant l’Eternel » avec toutes sortes d’instruments de musique (2 Sam. 6 : 5). Uzza et Akio, les fils d’Aminadab, conduisent le chariot « neuf ». Il faut toujours craindre qu’une certaine « familiarité » se crée à l’égard des choses saintes et ne nous amène à les traiter de façon irrévérencieuse. C’est une attitude fréquente dans la chrétienté et un sujet d’humiliation devant Dieu. Dans le cas présent, il y avait vingt ans déjà que l’arche était dans la maison des fils d’Aminadab. Une certaine « habitude » s’était créée : elle était toujours là, à portée de main. Si, par grâce, nous vivons heureux, en contact avec les « choses saintes », prenons-garde de ne pas en abuser. Traitons avec la plus grande révérence tout ce qui appartient au domaine de notre Dieu saint, le « Dieu vivant et vrai ».
Le châtiment divin (2 Sam. 6 : 6-8)
Le cortège arrive à l’aire de Nacon, et Uzza étend la main vers l’arche et la saisit. Les bœufs ont bronché - ou glissé. « La colère de l’Eternel s’embrasa contre Uzza, et Dieu le frappa là à cause de sa faute ; et il mourut là, près de l’arche de Dieu » (v. 6-7).
Quelle consternation ! Un désastre vient soudain interrompre cette cérémonie. Nous n’aurions pas pensé Uzza si coupable. Dieu agit-il avec dureté, se venge-t-il ? Absolument pas - il est toujours le Même. Combien vite nous oublions les leçons douloureuses du passé. Avait-on gardé en Israël le souvenir de la mort de soixante-dix personnes à Beth-Shémesh, pour avoir « osé » regarder dans l’arche ? En tout cas, la main avec laquelle Uzza avait saisi l’arche avait porté atteinte à la gloire de Dieu. L’Eternel n’a besoin d’aucun secours humain ; l’arche se suffisait parfaitement à elle-même. Aussi Dieu fait-Il valoir les instructions de sa Loi en donnant une douloureuse leçon.
Le jugement de Dieu commence par sa propre maison (1 Pier. 4 : 17). Il ne soutiendra jamais le mal ; en outre il s’agit ici de « choses saintes ». Mettre de côté Sa Parole, se montrer indépendant, ne peut que susciter Son déplaisir. Les avertissements de l’Ecriture sont très souvent négligés, il en résulte pour nous une discipline parfois sévère. Obéir aux commandements de l’Eternel est le seul chemin de la bénédiction. Dieu veut nous faire comprendre, comme il le fait ici pour David, la gravité de remplacer Ses enseignements par nos propres « arrangements ». C’est tout spécialement le cas quand il s’agit de l’adoration.
Des calamités se produisent tous les jours dans ce monde - sans que l’on puisse en comprendre généralement les raisons précises. Et l’on met souvent l’accent sur de soi-disant « caprices » de la nature, cherchant à oublier le Créateur dont on nie l’existence. Elihu disait à Job : « Pourquoi contestes-tu avec Lui ? Car d’aucune de ses actions Il ne rend compte » (Job 33 : 13). Le chrétien doit avoir entièrement confiance en Lui. Il est juste et saint dans toutes ses voies, même si leur raison d’être échappe pour l’instant aux enfants de Dieu.
Quelquefois Il agit de façon exemplaire afin que les hommes aient de la crainte devant un tel jugement (1 Tim. 5 : 20). Il a agi de la sorte avec Nadab et Abihu (Lév. 10 : 1-3) ; à l’égard aussi de l’homme qui ramassait du bois le jour du sabbat (Nom. 15 : 32-36), et également avec Ananias et Sapphira (Act. 5 : 1-11).
Il s’agissait avec Uzza d’un acte public de désobéissance (1 Chr. 15 : 13). Voici ce que dit l’Ecriture : « Lorsque Aaron et ses fils auront achevé de couvrir le lieu saint... Après cela les fils de Kehath viendront pour les porter, afin qu’ils ne touchent pas les choses saintes, et ne meurent pas » (Nom. 4 : 15). Prendre ainsi un « chariot neuf » était la conséquence d’une disposition collective toujours à craindre, celle de laisser la pensée de Dieu de côté. On avait donné aux fils d’Aminadab la responsabilité de conduire ce chariot, en lieu et place des Kéhathites. En outre, ils ne s’étaient pas sanctifiés au préalable.
Il est possible que ce jeune homme, Uzza, souvent en contact avec l’arche, ait agi avec désinvolture, négligeant la révérence liée au nom du Seigneur. Le jugement divin se proposait de produire de bons fruits en Israël. L’apôtre nous invite : « Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu… la bonté de Dieu à ton égard, si tu persévères dans cette bonté » (Rom. 11 : 22).
L’arche dans la maison d’Obed-Edom (2 Sam. 6 : 9-11)
David - à la fois irrité, amer, et effrayé aussi - fait détourner l’arche vers la maison d’Obed-Edom. Il perd ainsi une bénédiction au profit de cette famille d’Obed-Edom. Celui-ci était un Philistin, précisément un Guitthien, qui se voyait ainsi confier une grande responsabilité !
Le roi aurait dû sans attendre chercher dans son propre cœur les racines du mal, que Dieu venait de punir. Il est stérile, stupide aussi, de s’irriter contre Lui (Jonas 4 : 9). Les vrais motifs de la discipline sont à chercher dans notre conduite.
Chaque roi devait écrire pour lui-même dans un livre une copie de la Loi. Il devait l’avoir auprès de lui et y lire tous les jours de sa vie « afin qu’il apprenne à craindre l’Eternel, son Dieu, et à garder toutes les paroles de cette Loi, et ces statuts, pour les faire ». Ainsi il serait gardé de « s’élever » et de « s’écarter » (Deut. 17 : 18-20). Ces exhortations s’adressent également à tous les croyants.
David jouissait habituellement de la communion avec Dieu, aussi se trouve-t-il brusquement saisi de crainte. Cette crainte-là est une des conséquences du péché : tandis que « l’amour parfait chasse la crainte ». Un péché non jugé empêche de jouir pleinement de cet amour (1 Jean 4 : 18).
Après avoir si longtemps désiré donner à l’arche une place d’honneur près de lui, David n’ose plus l’amener à Jérusalem ! « L’arche de l’Eternel demeura trois mois dans la maison d’Obed-Edom, le Guitthien ; et l’Eternel bénit Obed-Edom et toute sa maison » (2 Sam. 6 : 11) !
Comment douter que ce Philistin s’était déjà tourné vers le Dieu d’Israël. Il avait trouvé grâce auprès de Lui, comme Ruth, la Moabite. Il faut donc penser à lui de la même manière que l’apôtre Pierre le fait avec Corneille, ce centurion de l’une des cohortes romaines. Il dit devant tous : « En vérité, je comprends que Dieu ne fait pas de considération de personnes - n’est pas partial - mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable » (Act. 10 : 34-35). Obed-Edom n’avait rien à craindre, du moment que son cœur était droit devant Dieu. Durant ces trois mois, il reçoit une bénédiction particulière de la part de l’Eternel. Elle seule enrichit et Dieu n’y ajoute aucune peine (Prov. 10 : 22). Il se sert ainsi de la défaillance passagère de David pour bénir un autre serviteur, Obed-Edom.
Mais voici que l’on vient rapporter à David que « l’Eternel a béni la maison d’Obed-Edom et tout ce qui est à lui, à cause de l’arche de Dieu » (v. 12). Une bénédiction qui s’attachera à sa descendance : ses fils recevront des harpes pour diriger le chant et deviendront portiers pour l’arche (1 Chr. 15 : 21, 24).
Le roi est impressionné, il a réfléchi et réalisé en quoi il s’était trompé en la circonstance, entraînant son peuple après lui.
Le transport de l’arche de Dieu dans la ville de David (2 Sam. 6 : 12-16 ; 1 Sam. 15 : 1-15)
« Et David alla, et fit monter l’arche de Dieu de la maison d’Obed-Edom dans la ville de David, avec joie » (2 Sam. 6 : 12b). En lisant 1 Chr. 15 : 1-28, on comprend que David a appris une nouvelle leçon. Le privilège de chacun des siens est de se laisser enseigner (Job 36 : 22). David dit au peuple : « Il ne convient pas que l’arche de Dieu soit portée par personne excepté les Lévites ; car l’Eternel les a choisis pour porter l’arche de Dieu et pour en faire le service à toujours » (1 Chr. 15 : 2). Il rassemble alors « tout le peuple » à Jérusalem, pour faire monter l’arche de Dieu au lieu qu’il lui a préparé et il réunit tous les Lévites - leurs noms sont cités, un par un (v. 4-11) Puis il parle aux chefs des pères des Lévites : « Sanctifiez-vous, vous et vos frères, et faites monter l’arche de l’Eternel, le Dieu d’Israël… Car vous ne l’avez pas fait la première fois » (v. 12-13). « La sainteté sied à Ta maison, ô Eternel !» (Ps. 93 : 5). David reconnaît qu’ils n’ont pas agi selon l’ordonnance.
Le transport de l’arche a lieu cette fois de la façon convenable. « Et les fils des Lévites portèrent l’arche de Dieu sur leurs épaules, avec les barres sur eux, comme Moise l’avait commandé, selon la parole de l’Eternel » (1 Chr. 15 : 15).Ces aspects positifs sont mis en relief avec insistance.
« Dieu aida les Lévites qui portaient l’arche de l’alliance de l’Eternel » (v. 26). Il est facile de demander au Seigneur que « pour suivre Ses pas nul effort ne nous coûte » et pourtant d’appréhender secrètement d’accomplir la tâche que le Seigneur veut nous confier. Ne manquons pas de foi ; lorsqu’Il nous envoie, Il pourvoit à tout (Ps. 37 : 3 ; Luc 22 : 35) !
L’expression de la joie et de la reconnaissance (2 Sam. 6 : 17-23 ; 1 Chr. 15 : 16-28)
David commande ensuite aux chefs des Lévites d’établir leurs frères, les chantres. Ils se servent de divers instruments de musique : luths, harpes, cymbales ; ils les font retentir en élevant leur voix avec joie (1 Chr. 15 : 16). En outre lorsque ceux qui portaient l’arche de l’Eternel avaient fait six pas, on sacrifiait un taureau et une bête grasse. Et David dansait de toute sa force devant l’Eternel, ceint d’un éphod de lin - comme un sacrificateur (2 Sam. 6 : 13-14). Sa ferveur est facile à comprendre de ceux qui ont la gloire de Dieu à cœur ; Paul aussi était un chrétien fervent (2 Cor. 5 : 13).
Toute la maison d’Israël pousse des cris de joie et sonne de la trompette. L’arche est amenée « en son lieu », dans la tente que David avait tendue pour elle. Quel moment heureux pour lui, quelle réponse donnée au désir ardent de son cœur (Ps. 27 : 4 : Ps. 132 : 3-5, 7-9, 14, 16) ! Des holocaustes et des sacrifices de prospérités sont alors offerts devant l’Eternel et David bénit le peuple au nom de l’Eternel : il trouve ses délices en Dieu mais il a également à cœur les autres croyants. Il se réjouit d’être en communion avec l’Eternel et son désir est d’inciter les autres à rechercher cette place aussi. Puis il distribue également à toute la multitude le nécessaire pour avoir un festin en commun - il pense à chacun (2 Sam. 6 : 17-19).
Ensuite ce roi retourne dans sa maison pour la bénir. Il est important que nos maisons restent en relation avec le trône de Dieu. David est alors l’objet du mépris de sa femme Mical, fille de Saül. Ce sera l’occasion pour lui de montrer humblement qu’il est attaché à son Dieu ; il n’y a pas d’orgueil chez lui ; il est resté petit à ses yeux, malgré sa position royale. Il dit à Mical : « ç’a été devant l’Eternel, qui m’a choisi plutôt que ton père et que toute sa maison pour m’établir prince sur le peuple de l’Eternel, sur Israël ; et j’ai dansé devant l’Eternel ; et je me rendrai plus vil encore que cela, et je serai abaissé à mes yeux… » (2 Sam. 6 : 21-22). Le monde aime ce qui est brillant, élevé, et c’est bien ce que recherchait Mical. Mais le croyant est heureux de s’abaisser, d’être rendu plus vil encore afin que les regards se détournent de lui et se portent sur Celui qui est notre modèle, sur Jésus seul (Jean 3 : 30).
Ce remarquable type de l’arche est devenu pleinement compréhensible lors de la venue de Jésus, dans le Nouveau Testament. Au soir du premier jour de la semaine, Jésus ressuscité se tient au milieu des disciples réunis dans la chambre haute (Jean 20 : 19-21). Dieu a trouvé son repos définitif en Christ, qui Lui-même est le centre du peuple de Dieu. L’Eglise est le « vaisseau » de Sa gloire : « Christ en vous, l’espérance de la gloire » - elle est éternelle.
Ph. L le 12. 07. 12