bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

ENRACINÉS ET ÉDIFIÉS EN LUI (8)

 
 

Le combat chrétien (suite)


                             
Lutte et victoire          

            Un chrétien charnel et endormi n’aura pas à soutenir une grande lutte spirituelle : il est déjà parmi les vaincus. Mais plus un croyant sera rempli de l’Esprit, plus il voudra avancer dans la sanctification, et plus il aura à subir les assauts de l’Ennemi.

            Dieu ne se moque pas de nous. Il ne nous revêtirait pas de son armure, si elle n’était pas capable de résister aux coups de l’Adversaire. Il ne nous lancerait pas non plus dans la bataille, si la victoire n’était pas possible.

            Il n’y a pas une position dans laquelle un croyant se trouve, où il ne puisse chercher la présence de Dieu pour être secouru.

            Le chemin le plus difficile, celui qui nous mène aux plus rudes combats, n’est que le chemin de la victoire et du repos, celui qui nous fait avancer dans la connaissance de Dieu. C’est le chemin dans lequel on est en communion avec Dieu - Lui qui est la source de toute joie. « Scellés du Saint Esprit », nous avons en lui « les arrhes de notre héritage » (Eph. 1 : 13), avant-goût du bonheur éternel et infini.

            L’Esprit et la Parole sont le tout de la vie spirituelle. Munie de cette force, la foi va en avant, fortifiée par la Parole encourageante de notre Dieu. Il a pour nous un chemin dans le monde où Satan ne peut pas nous atteindre. C’est le chemin où Jésus a marché. Satan est le prince de ce monde, mais il y a un chemin divin pour le traverser ; il n’y en a pas d’autre. C’est là qu’est la puissance de Dieu. La Parole en est la révélation.

            L’habitude constante de juger la chair dans les petites choses est le secret pour être gardé de chutes.

            Les moyens par lesquels Dieu nous délivre du péché ne consistent pas à nous rendre de plus en plus forts, mais à rendre le vieil homme de plus en plus faible. C’est sûrement une manière plutôt singulière de nous amener à la victoire, direz-vous ; mais c’est le chemin de Dieu qui nous affranchit du pouvoir du péché. Il le fait, non pas en fortifiant notre vieil homme, mais en le crucifiant (Rom. 6 : 6) ; non pas en l’aidant à arriver à « quelque chose », mais en l’empêchant d’agir.

            Souvent le chrétien cherche à oublier sa faiblesse, il veut la vaincre, en être délivré. Dieu veut, au contraire, que nous en soyons conscients, que nous la sentions profondément. Il veut que nous y demeurions et même que nous l’acceptions. Le chrétien gémit de sa faiblesse, mais Christ enseigne à ses disciples à dire : « Je me glorifierai donc très volontiers plutôt dans mes faiblesses » (2 Cor. 12 : 9b). Le chrétien la considère souvent comme le plus grand obstacle qui l’empêche de vivre pour son Dieu ; et Dieu nous dit qu’elle est le secret de la puissance et du succès. C’est notre faiblesse, franchement reconnue, qui nous donne droit et accès à la force de Celui qui a dit : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » (v. 9a).

            Le Seigneur ne supprime pas le sentiment de notre faiblesse ; au contraire, chose merveilleuse, en laissant et même en développant en nous le sentiment d’une totale impuissance, Il nous donne, en même temps, conscience d’une grande force en Lui. « Nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’excellence de la puissance soit de Dieu et non pas de nous » (2 Cor. 4 : 7). La faiblesse et la force marchent de front ; si le sentiment de l’une augmente, le sentiment de l’autre augmente aussi, jusqu’à ce qu’enfin nous puissions dire avec l’apôtre Paul : « Lorsque je suis faible, alors je suis fort » (2 Cor. 12 : 10).

            Acceptons, par la foi, ce plan admirable de Dieu : en nous, rien que faiblesse ; en Christ, toute-puissance. Ne regardons plus à nous-mêmes, mais seulement à Christ, et nous pourrons dire alors : « Je peux tout en Celui qui me fortifie » (Phil. 4 : 13).


                        Chutes et restauration

            Lorsque la communion est interrompue, lorsque nous avons péché - non pas lorsque nous nous sommes repentis, car c’est son intercession qui nous mène à la repentance -, Christ intercède pour nous. La justice est toujours là - notre justice, « Jésus Christ, le Juste » (1 Jean 2 : 1). Ainsi la grâce agit en vertu de cette justice et de ce sang qui est devant Dieu - elle agit en réponse à l’intercession de Christ qui ne nous oublie jamais, pour nous ramener à la communion par la repentance.

            Lorsque nous avons perdu la communion avec Dieu, notre cœur naturel dit : Je dois en corriger la cause, avant de pouvoir venir à Christ. Mais Il est plein de grâce et, si nous le savons, notre devoir est de revenir à Lui immédiatement tels que nous sommes, et ensuite de nous humilier profondément devant Lui. Ce n’est qu’en Lui et par Lui que nous trouverons ce qui restaure nos âmes.

            Quand c’est Dieu qui fixe notre position, nous pouvons être sûrs qu’elle est choisie avec sagesse et qu’elle est salutaire ; et même, quand nous l’avons follement et volontairement choisie nous-mêmes, Dieu, dans sa miséricorde, domine notre folie et fait que la puissance des circonstances dans lesquelles nous sommes placés, travaille à notre bien spirituel.

            « Si nous confessons nos péchés, Dieu est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1 : 9). La confession est donc ce que Dieu demande. Un chrétien qui aurait péché en pensée, en paroles ou en action, pourrait prier pendant des jours et des mois pour demander le pardon, et cependant ne pas avoir l’assurance, fondée sur ce verset de la première épître de Jean, qu’il est pardonné. Tandis que, dès qu’il confesse sincèrement son péché devant Dieu, ce n’est plus qu’une affaire de foi de savoir qu’il est parfaitement pardonné et parfaitement purifié.

            Il est de toute importance que notre vie intérieure soit maintenue à la hauteur de notre activité extérieure, sinon nous sommes près de quelque chute spirituelle.

            Une fausse humilité, fruit de l’incrédulité, porte celui qui s’est égaré ou qui est resté en arrière, à prendre une position inférieure à celle qu’il tient de Dieu, parce qu’il ne connaît pas le principe sur lequel Dieu restaure ceux qui sont tombés, ni dans quelle mesure Il les restaure. Le fils prodigue demande à être fait serviteur, ignorant que, quant à lui, il n’a pas plus droit à la place de serviteur qu’à celle de fils, et que, en outre, il serait indigne du caractère du père de le placer dans une telle position. Il ne lui reste donc qu’à accepter ce que le père trouve bon de lui donner, savoir la position la plus élevée, celle de la communion avec lui-même.

            Il faut plus de temps pour revenir dans le chemin de la bénédiction, que pour se tenir loin du mal.

            Il n’y a peut-être rien qui endurcisse autant le cœur que l’habitude de confesser le péché sans le sentir.

            Il n’y a aucune limite au pardon divin, par le fait qu’il n’y en a aucune à l’étendue de l’expiation, aucune à la vertu et à l’efficace du sang de Jésus Christ, le Fils de Dieu, qui « purifie de tout péché » (1 Jean 1 : 7) ; aucune à la valeur de l’intercession de notre grand Souverain Sacrificateur, qui « peut sauver entièrement (littéralement : jusqu’au bout) tous ceux qui s’approchent de Dieu par lui » (Héb. 7 : 25).

                                                                                   D’après Marc Tapernoux