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ENRACINÉS ET ÉDIFIÉS EN LUI (6)

 
 

Le combat chrétien

                        Satan

            Celui qui pratique le péché est du diable, il a moralement la même nature que le diable ; car le diable pèche dès le commencement. C’est son caractère originel comme diable. Or Christ a été manifesté « pour qu’il détruise les œuvres du diable » (1 Jean 3 : 8) ; comment donc celui qui partage le caractère de cet ennemi des âmes, peut-il être avec Christ ? « Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché » (v. 9). La raison en est évidente : il est rendu participant de la nature de Dieu ; il tire sa vie de Lui. Ce principe de la vie divine est en lui. La semence de Dieu demeure en lui ; il ne peut pécher, parce qu’il est né de Dieu. Comment la nature divine pourrait-elle pécher ?

            Le croyant, entre les bras de son Sauveur, est à l’abri de toute la puissance de Satan, et Satan le sait très bien. Aussi tous ses efforts tendent-ils à nous séparer de Christ, ne serait-ce qu’un instant. Lorsque par ruse, il nous aura attirés hors de la forteresse de l’amour de Dieu, il nous aura totalement à sa merci. Malheur à qui cède, par lâcheté, par faiblesse, ou peut-être par amour du péché !

            Nous pensons parfois qu’une bonne bataille livrée à Satan nous suffira, mais il n’en est rien. Nous avons la sécurité en Christ et la certitude de la victoire, mais aucune promesse que le combat prendra fin.

            Les tentations de Satan n’ont pas pour premier but de nous faire commettre un péché particulier, mais simplement de nous amener à agir dans notre propre énergie ; et dès que nous sortons de notre refuge pour agir sur cette base, il a remporté la victoire sur nous. Tant que nous ne bougeons pas, tant que nous ne sortons pas de l’abri de Christ pour revenir dans le domaine de la chair, il ne peut pas nous atteindre.

            Jésus n’a pas dit à Satan : Je suis Dieu, va-t-en ! Cela n’aurait été pour nous ni un secours, ni un exemple. Il a cité la Parole donnée à l’homme (Matt. 4 : 4, 7, 10), en Homme obéissant, et l’homme fort a été vaincu.

            Nous avons à nous rappeler que Christ a « lié » Satan, « l’homme fort », en sorte que maintenant il peut « piller ses biens » (Matt. 12 : 29). Il permet peut-être que Satan jette quelques-uns en prison pour qu’ils soient éprouvés, mais Satan n’y gagne rien ; quand il se trouve devant une personne qui marche avec Christ, il n’a absolument aucune puissance contre elle. Que les eaux soient agitées ou calmes, il sera toujours vrai que nous y enfoncerons si Christ n’est pas avec nous, et que nous marcherons sur elles, s’Il est avec nous.

            Au lieu de mettre Dieu entre nos soucis et nous, ce sont nos soucis que nous plaçons à tort entre Dieu et nous, de telle sorte qu’au lieu d’être gardés dans sa paix, nous sommes inquiets. L’Ennemi ne réussit que trop à nous occuper de tous nos soucis, afin de nous empêcher de jouir de ce que nous avons en Christ.

            Nulle part la lutte avec l’Ennemi n’est sentie plus intensément que dans la prière ; c’est là en particulier que Satan désire intervenir.


                        La chair

            Tout ce que je n’ai pas reçu par la nouvelle naissance, mais que j’ai hérité par ma naissance naturelle, est chair et ne peut apporter de gloire qu’à l’homme, jamais à Dieu. Cette déclaration peut nous paraître amère, mais elle est vraie.

            L’origine d’une chose détermine sa destinée, et ce qui est « de la chair » à l’origine ne pourra jamais devenir spirituel par aucun « perfectionnement » ! « Ce qui est né de la chair est chair » (Jean 3 : 6), et ne sera jamais autre chose. Tout ce que nous pouvons accomplir par nous-mêmes, n’est « rien » aux yeux de Dieu, et il nous faut accepter Son appréciation, et reconnaître que ce n’est rien ! « La chair n’est d’aucun profit » (Jean 6 : 63). Seul ce qui vient d’En haut peut demeurer.

            Dieu nous demande de nous considérer comme morts, non pour que nous mourions en le faisant, mais parce que nous sommes morts. Il ne nous a jamais demandé de reconnaître une chose qui ne serait pas un fait !

            Tandis que Romains 6 parle du « corps du péché » (v. 6), Romains 7 parle de « ce corps de mort » (v. 24). Dans le chapitre 6, c’est tout le problème du péché qui est devant nous ; dans le chapitre 7, c’est le problème de la mort. Quelle est la différence entre le corps du péché et le corps de mort ? Par rapport au péché (savoir tout ce qui déplaît à Dieu), j’ai un corps de péché, c’est-à-dire un corps engagé activement dans le péché. Mais par rapport à la loi de Dieu (savoir tout ce qui exprime la volonté de Dieu), j’ai un corps de mort. Toute mon activité à l’égard du péché fait de mon corps, un corps de péché ; mon impuissance à l’égard de la volonté de Dieu fait de mon corps, un corps de mort. Par ma propre nature, j’accepte tout ce qui est mal, tout ce qui est du monde et de Satan, et je refuse tout ce qui appartient à la sainteté, au ciel, et à Dieu.

            Avons-nous découvert que nous sommes encombrés du fardeau d’un corps « sans vie » à l’égard de la volonté de Dieu ? La mort signifie faiblesse absolue ; elle signifie qu’on est faible au point de ne pouvoir l’être davantage. Le fait que j’ai un corps de mort à l’égard de la volonté de Dieu, signifie que je suis si faible, que je suis plongé dans la détresse la plus terrible. « Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? » (Rom. 7 : 24).

            Le « moi » ne nous laisse pas de repos. Orgueilleux, il n’aime pas à être mis de côté ; susceptible, il ne peut pas accepter une parole dure ou injuste, il ressent la moindre offense. Il est facilement découragé, prompt à s’irriter, difficile à contenter, présomptueux et à la fois craintif.

            Ce « moi » égoïste, si fatigant par ses exigences, ses susceptibilités, ses œuvres propres, a été cloué à la croix.

            Le « moi » doit être, tôt ou tard, connu et jugé. Si l’on n’apprend pas à le connaître dans la communion de Dieu, il faut qu’on l’apprenne par l’expérience amère de quelque chute, « afin que personne ne se glorifie devant Dieu » (1 Cor. 1 : 29). Dieu veut avoir des vases vides.

            La chair est en nous comme une nature ennemie et condamnée, et n’est que cela.

            Dieu n’a pas pardonné, mais Il a « condamné le péché dans la chair » (Rom. 8 : 3), et cela dans la Personne de Christ, sacrifice pour le péché. Uni avec lui dans le ciel, le chrétien doit marcher comme Lui a marché sur la terre (1 Jean 2 : 6).

            Un royaume ne peut avoir deux rois. Si le Seigneur règne sur notre cœur, le vieil homme doit être mis de côté.

            Par la crucifixion du vieil homme, le pécheur est délivré de la puissance et de l’empire du péché ; par la grâce, cette libération est un fait accompli ; par la foi, elle devient une expérience vécue. Par la grâce, le vieil homme a été mis au tombeau ; par la foi, il y restera. Quand le chrétien se regarde comme « mort au péché » (Rom. 6 : 2, 11), le Saint Esprit fait de cette mort une réalité.

            La place de la chair est d’être morte, et non pas de devenir meilleure. Nous pouvons la tenir pour morte, nous en avons le droit, parce que Christ est mort et que nous vivons sa vie de résurrection ; Il est devenu lui-même notre vie.

            Notre propre volonté et le fait que nous faisons du « moi » notre centre, sont la source de toute notre misère ; car les circonstances extérieures peuvent nous éprouver et causer de la douleur, mais non de la misère morale ; celle-ci découle de la propre volonté agitée et mécontente.

            Lorsque nous prêtons l’oreille aux sollicitations de la chair ou si, même, nous entrons en lutte avec elle, nous reconnaissons comme vivant quelque chose que nous devrions tenir pour mort. Ne faire aucun cas des prétentions de la chair, voilà le vrai combat : il mène toujours à la victoire !

 
 

                                                                                              Marc Tapernoux