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La cité de David… la cité de Dieu

 Jérusalem, « la ville du grand roi » 
 La conquête de Jérusalem par David 
 Le choix de l’Eternel : Sion, la cité de Dieu


            « L’Eternel a choisi Sion ; il l’a désirée pour être son habitation : c’est ici mon repos à perpétuité ; ici j’habiterai, car je l’ai désirée » (Ps. 132 : 13-14).

   David avait attendu avec patience à Hébron, durant sept ans, que l’Eternel lui-même l’établisse roi sur tout Israël. Ainsi Jésus, notre Seigneur, maintenant dans le ciel, « attend » que Dieu lui donne le royaume universel (Dan. 2 : 44 ; 4 : 3).
            Le trône de David est transféré à Jérusalem ; cette ville occupe désormais une place importante dans l’histoire du peuple d’Israël et dans les conseils de Dieu. Elle devait être premièrement conquise par le roi David, car elle était encore dans la main des Jébusiens. Leur citadelle, qu’ils estimaient imprenable, se trouvait sur la montagne de Sion, le lieu que l’Eternel avait choisi. C’est là, dans la « ville du grand roi » (Ps. 48 : 2), que la gloire de Dieu devait être désormais contemplée dans son sanctuaire.

 
Jérusalem, « la ville du grand roi »


            Melchisédec, roi de Salem

Dans le passé, il y avait déjà eu un trône à Salem ; le roi s’appelait alors Melchisédec et il était également sacrificateur du Dieu Très-haut. Il avait fait apporter du pain et du vin à Abraham qui était fatigué à la suite de son combat victorieux pour délivrer Lot. Melchisédec l’avait béni de la part du « Dieu très-haut, possesseur des cieux et de la terre ! ». Cela avait eu lieu juste avant qu’Abraham rencontre le roi de Sodome. Fortifié, il avait pu fermement refuser le funeste marché que cet agent de l’Ennemi lui proposait (Gen. 14 : 18-23). Melchisédec est présenté comme un « roi de justice » et un « roi de paix ». C’est une figure de Christ (Héb. 7 : 1-10). Toutefois aucune paix durable ne sera jamais possible sur la terre, aussi longtemps qu’elle ne sera pas basée sur la justice de Dieu.


            Le règne d’Adoni-Bézek

            Aux jours de Josué, un autre roi, Adoni-Bézek, avait régné à son tour à Jérusalem. Son nom signifiait également : « seigneur de justice ». Mais son comportement est bien différent de celui de Melchisédec ! Il entend qu’Israël a pris Aï et l’a entièrement détruite et que Gabaon, une grande ville, a fait la paix avec le peuple de Dieu (Jos. 10 : 1-2). Tout chef qu’il était, Adoni-Bézek est saisi d’une grande peur. Il demande alors aux roitelets voisins de l’aider à faire la guerre à Gabaon, considéré comme un traître, et ils acceptent d’aller avec lui.
           
Si la bénédiction était venue précédemment de Jérusalem, du temps d’Abraham, c’est maintenant dans cette ville que se forme une coalition ennemie. Elle voudrait arrêter la marche du peuple de Dieu, jusqu’ici victorieuse ! Leur conseil sera vain : ils seront  brisés (Es. 8 : 9)
            En effet, Israël, à l’appel de son « nouvel allié » Gabaon - la fâcheuse conséquence de son infidélité (chap. 9) - accepte de se porter à son secours. En conséquence Josué monte de Guilgal, toute la nuit, avec ces hommes de guerre (v. 7). Guilgal était le lieu de la circoncision, du jugement de la chair. S’y tenir ou y revenir est pour chacun le secret de la victoire. « L’Eternel dit à Josué : Ne les crains pas, car je les ai livrés en ta main ; pas un d’entre eux ne tiendra devant toi » (v. 8).
            L’Eternel met lui-même en fuite cette armée disparate à laquelle Israël inflige une grande défaite. Déjà mutilé, moribond, le roi de Jérusalem d’alors est ramené dans la ville. Il reconnaît : « Comme j’ai fait, ainsi Dieu m’a rendu » (Jug. 1 : 7 ; Matt. 7 : 2). Il est pendu avec quatre autres rois à des arbres et ils sont jetés dans la caverne de Makkéda, dont l’entrée est obstruée avec de grosses pierres (Jos. 10 : 26-27).
           
La ville de Jérusalem sera, dans un jour encore à venir, le théâtre du terrible jugement des nations qui ont refusé de se soumettre à Dieu « L’Eternel… a son feu dans Sion et son four dans Jérusalem » (Es. 31 : 9).

            Jérusalem aux mains des Jébusiens

Quand le pays est partagé entre les tribus, à la fin du livre de Josué, Jérusalem fait en principe partie de Juda ; toutefois, quand la liste des villes est donnée (Jos. 15 : 20-63), elle ne s’y trouve pas. Bien qu’elle soit la principale ville en Israël, elle est encore aux mains des Jébusiens. A sa honte, Juda s’est accommodé de cette situation bancale et humiliante. Il partage les lieux avec l’ennemi. Ils étaient incapables de les chasser (Jos. 15 : 63) ; ils ne semblent pas en avoir le désir !
            En revanche, le nom de Jérusalem se trouve parmi des villes de Benjamin : il est question de « Jébus qui est Jérusalem » (Jos. 18 : 28). Jébus signifie : « foulée aux pieds » et Jérusalem : « fontaine ou habitation de paix ». Mais, là aussi, une paix durable est impossible aussi longtemps que cette capitale d’Israël est foulée aux pieds par les nations - ce qui est encore le cas.
            Tous ceux qui doivent être « foulés aux pieds » le seront quand Christ, celui que Dieu a oint, viendra. Ce sera le cas de Jébus. Le peuple de Dieu possédera enfin son héritage. « Sur la montagne de Sion, il y aura délivrance, et elle sera sainte, et la maison de Jacob possédera ses possessions
»  (Abd. 17).
           
En parcourant ensuite les Juges, on trouve les fils de Juda combattant contre Jérusalem. La ville est prise et on y met le feu (Jug. 1 : 8). Mais les fils de Benjamin permettent aux Jébusiens de rester avec eux dans la ville (Jug. 1 : 21) ! C’était désobéir au commandement divin (Deut. 20 : 16). Si nous tolérons le mal au lieu de le combattre, il ne tardera pas à se propager partout et à causer de grands dommages au sein du peuple de Dieu.
 


La conquête de Jérusalem par David

            Au moment où David monte sur le trône, Jérusalem était donc toujours « contrôlée » par les Jébusiens. L’Eternel avait pourtant commandé de détruire ces descendants des anciens habitants de Canaan, car leur iniquité était venue à son comble.
            L’histoire de la conquête par David de Jérusalem est rapportée dans 2 Samuel 5 : 6-12 et 1 Chr. 11 : 4-9. Prendre cette citadelle a été le premier désir de David au début de son règne ; il habitera ensuite Jérusalem, appelée la « ville de David ». 

            Une première victoire de David dans la vallée d’Ela

            David connaissait déjà Jérusalem. Quittant la ville où il était né, Bethléhem, il s’était d’abord rendu dans la vallée d’Ela, où se trouvait alors l’armée d’Israël, face aux Philistins (1 Sam. 17 : 20). Le jeune David s’était trouvé en présence d’un ennemi redoutable, devant  lequel chaque Israélite s’enfuyait. Malgré sa jeunesse, il décide d’affronter ce géant « par la foi ». Il dit au roi Saül qui voulait l’affubler d’un casque inadapté et le revêtir d’une cotte d’airain : « Je ne puis marcher avec ces choses, car je ne l’ai jamais essayé » (1 Sam. 17 : 39) - sage attitude à imiter. Refusons de nous servir des armes de ce monde !
            Le fils d’Isaï va alors vaincre Goliath « au nom de l’Eternel », en se servant tout simplement de sa fronde de berger et d’une pierre lisse choisie dans le torrent. Puis il apporte la tête du géant à Jérusalem (v. 54). Chacun peut voir les trophées qui rendent un témoignage durable à sa victoire - mais personne, hormis Dieu, ne peut savoir qu’un jour le trône de David sera dans cette ville !

                     La réponse de David au défi des Jébusiens

            La raillerie des « habitants du pays » est évidente quand ils disent à David : « Tu n’entreras point ici ; mais les aveugles et les boiteux te repousseront ; - pour dire : David n’entrera pas ici » (2 Sam. 5 : 6). Face à cet insolent défi, David prend fermement position,  confiant en l’Eternel. Il répond sur le même ton, par le moyen d’une proclamation adressée à ses troupes militaires : « Quiconque frappera les Jébusiens et atteindra le canal, et les boiteux et les aveugles qui sont haïs de l’âme de David… ! » (v. 8) - la suite de son discours est dans les Chroniques. C’est en passant par ce canal qui leur apportait l’eau nécessaire à la vie que les Jébusiens vont être frappés (2 Sam. 5 : 8). C’est dans un torrent que David avait choisi ses pierres destinées à frapper Goliath (1 Sam. 17 : 40, 49). L’eau est un symbole de la Parole où se trouve révélé le conseil de Dieu.
           
Le roi promet au premier qui entrera dans la place forte d’être chef et capitaine sur toute l’armée. Hardi et très ambitieux, Joab suit le premier ce canal d’adduction d’eau ; il surprend les ennemis et obtient la récompense qui comble - pour l’instant - ses désirs de domination.
            Certains commentateurs ont prêté aux paroles de David une tout autre signification. Il semble pourtant qu’il voulait simplement répondre à l’ennemi sur le ton que celui-ci avait employé. Il ne paraît pas juste de déduire hâtivement que David entendait par de telles paroles refuser désormais l’entrée « dans la maison » à toutes les personnes « handicapées » - boiteuses ou aveugles en particulier. D’ailleurs le récit concernant Mephibosheth (chap. 4 et 9) montre qu’il a été l’objet de la grâce. Il est perclus des deux pieds et se compare lui-même, avec humilité, à un « chien mort » (2 Sam. 9 : 8). Or David use à son égard d’une bonté de Dieu, en souvenir de Jonathan, son père. Il l’envoie d’abord chercher à Lodebar où il se cachait chez Makir ! Il l’accueille par son nom et lui dit : « Ne crains point ». Puis il décide que Mephiboseth mangera à sa table « tous les jours », comme un des fils du roi ! (2 Sam. 9 : 1-13). Personne ne voit ses pieds « sous la table du roi ». Dans ces versets de l’Ecriture, comme dans d'autres, David est un beau type de Christ.
            Il convient cependant de rappeler que la loi de Moïse ne permettait à aucun homme de la semence d’Aaron ayant un défaut corporel de s’approcher pour « présenter le pain de son Dieu » (Lev. 21 : 16-23). Il aurait profané les sanctuaires : « Je suis l’Eternel qui les sanctifie ». Hélas, des croyants sont aujourd’hui dans un état spirituel qui ressemble fort à celui d’un boiteux ou d’un aveugle (voir 2 Pier. 1 : 9 ; Héb. 12 : 13 ).
            N’oublions pas de rappeler ici l’entrée triomphale du « Fils de David » dans « sa  ville » (Matt. 21 : 1-16). Il y avait ceux qui criaient avec sincérité : « Hosanna au Fils de David ! Béni soit Celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna dans les lieux très-hauts » (v. 9). Le Roi était là en effet, humble et débonnaire, mais également prêt à agir avec la plus grande fermeté si les droits de Dieu étaient méconnus ! Ceux qui ressemblaient à ce moment-là à des « Jébusiens » sont chassés du temple (v. 12). La présence du Seigneur se traduit par une purification immédiate mais apporte aussi la guérison à ces infirmes qui Lui sont amenés (v. 14). Jésus reçoit de la louange, « de la bouche des petits enfants » ! En revanche, les ennemis de la vérité s’indignent et s’opposent à Lui ; ils feront bientôt partie de ceux qui crieront : « Qu’il soit crucifié ! » (Matt. 27 : 23). Mais la grâce de Dieu triomphe toujours du mal.

 
Le choix de l’Eternel : Sion, la cité de Dieu


            La demeure de l’Eternel

   « L’Eternel aime les portes de Sion plus que toutes les demeures de Jacob. Des choses glorieuses sont dites de toi, cité de Dieu » (Ps. 87 : 2-3).
            « Dieu méprisa la tente de Joseph, et ne choisit pas la tribu d’Ephraïm », lit-on au Psaume 78. Les motifs divins restent inconnus ; on touche ici au mystère des conseils souverains de Sa grâce divine. La préférence de l’Eternel se porte sur Juda, « la montagne de Sion qu’il aima. Et Il bâtit son sanctuaire comme des lieux très-hauts, comme la terre qu’Il a fondée pour toujours » (Ps. 78 : 67-69).
            Sion signifie « ensoleillée » : seule la présence divine la rend digne de porter un tel nom ! L’Eternel l’a choisie pour demeure. Il a abandonné le tabernacle de Silo (1 Sam. 1 : 3 ; 3 : 3, 21) : c’était une conséquence de son jugement à l’égard d’Israël qui s’était éloigné de Lui (Es. 29 : 13). Gabaon, où Saül avait eu sa cour, avait, elle aussi, cessé d’être une cité royale et Hébron avait seulement été une étape sur le chemin de David vers la couronne. Il a d’abord régné sur Juda et Benjamin seuls, attendant que Dieu étende sa domination à l’ensemble des douze tribus.
            Dieu s’est plu à mettre la mémoire de son Nom dans cette cité de Sion. Là, David, après une longue période errante et beaucoup d’afflictions, a trouvé du repos. Il en fera « sa maison ». En contraste avec la montagne du Sinaï, celle de Sion est le siège de la grâce. C’est un « sommet » dans ce chemin où règne la grâce de Dieu.
            Dieu a clairement choisi David, son serviteur et l’a pris « des parcs des brebis » ; « il le fit venir d’auprès des brebis qui allaitent, pour paître Jacob, son peuple, et Israël, son héritage » (Ps. 78 : 70-71). Quel chemin semé de douleur n’a-t-il pas suivi de Bethléhem à Sion ! Ensuite, au temps convenable, « David les fit paître selon l’intégrité de son cœur, et les conduisit par l’intelligence de ses mains » (v. 72).
 


            Sion, figure de la véritable maison de Dieu

  C’est au milieu de ses saints que Dieu a mis la mémoire de son Nom ; c’est là qu’Il manifeste publiquement sa grâce et sa gloire. Nous ne sommes pas venus à la montagne du Sinaï (où la Loi a été donnée), mais Dieu nous fait approcher de celle de Sion (la montagne de la grâce) et de la cité du Dieu vivant (Héb. 12 : 18, 22).
            Cherchons à faire, avec David, le « tour » de Sion et comptons ses tours. Il est écrit : « Faites attention à son rempart, considérez ses palais, afin que vous le racontiez à la génération à venir. Car ce Dieu est notre Dieu, pour toujours et à perpétuité ; il sera notre guide jusqu’à la mort » (Ps. 48 : 13-14).
            Ce qui caractérise Sion, ce sont ses tours, mais aussi son rempart et ses palais. Babel, un triste monument de l’orgueil humain - chemin suivi depuis, par bien d’autres - avait elle aussi sa tour. Les hommes désiraient alors, dans leur ambition et leur folie, qu’elle atteigne les cieux ! Ainsi, pensaient-ils dans leur mégalomanie : « Nous ne serons plus dispersés et nous pourrons nous faire un nom sur la terre » (Gen 11 : 4) !
            Salomon utilise aussi l’expression : la « tour de David », pour décrire le cou de sa bien-aimée sous un double caractère : sa beauté et sa force. Cette tour a été bâtie pour y suspendre des armures ; mille boucliers y étaient suspendus, tous les pavois des vaillants hommes (Cant. 4 : 4) !
           
La croix de Christ peut être comparée à une tour. Elle s’élève au-dessus de toutes les « épaves » qui couvrent la surface de la terre. Le triomphe de Jésus signe la victoire définitive sur l’Ennemi, le ciel est ouvert. Ce triomphe montre pour l’éternité la gloire de Celui qui est mort et ressuscité pour ôter, par un seul sacrifice, les péchés de ceux qui croient. Il s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu (Col. 2 : 14-15 ; Héb. 10 : 12-13).
            Chers croyants, les remparts rappellent la sécurité apportée par le salut (Es. 26 : 1). Sans des remparts, aucun habitant d’une ville ne pouvait espérer vivre en sécurité. Le toit plat des maisons orientales rendait leur présence nécessaire, sinon les habitants vivaient dans la terreur des incursions ennemies.
            Les palais, eux, symbolisent les plaisirs qui se goûtent pour toujours, à la droite du Seigneur (Ps. 16 : 11). L’homme fort (Satan) solidement armé retenait ses prisonniers captifs dans ses cachots et ne les renvoyait pas chez eux (Es. 14 : 17). Mais Un plus fort (Christ) est survenu et l’a vaincu (Luc 11 : 22). La grâce délivre encore aujourd’hui les prisonniers et les amène dans des lieux agréables, dans les palais de Sion ; un « bel héritage » nous est échu (Ps. 16 : 6) !

                        Des « choses glorieuses » dites au sujet de Sion, la ville de David 

   « L’Eternel est grand et fort digne de louange dans la ville de notre Dieu, dans sa montagne sainte. Belle dans son élévation, la joie de toute la terre, est la montagne de Sion. Dieu est connu dans ses palais pour une haute retraite » (Ps. 48 : 1-3).
            Celui qui accepte les appels de la grâce et se rend à Sion ne sera pas désappointé. Tout ce qu’il a entendu à son sujet est vrai et il y découvrira beaucoup plus encore. Le résidu pieux s’y retrouvera au milieu du temple, après lequel il a tant soupiré ! Ce n’est jamais en vain que l’on se confie en Dieu ; Il nous remplit de sa bonté (v. 8 ; Ps. 44 : 1).
            Notons au passage que ce Psaume 48 montre que l’attaque finale contre Jérusalem se traduira par une complète déroute : les rois s’enfuiront consternés (v. 5) !
            C’est de Dieu que Sion reçoit toute la bénédiction : « Comme la rosée de l’Hermon, qui descend sur les montagnes de Sion ; car c’est que l’Eternel a commandé la bénédiction, la vie pour l’éternité » (Ps. 133 : 3). Le Seigneur bâtira Sion et Il y paraîtra dans sa gloire. Le nom de l’Eternel y sera annoncé et sa louange dans Jérusalem, « quand les peuples seront rassemblés, et les royaumes, pour servir l’Eternel » (Ps. 102 : 16, 21-22). Son amour y sera connu… que Sion se réjouisse !
            La forteresse de l’ennemi était devenue le lieu où David élaborait ses projets. Il habitait dans cette forteresse (1 Chr. 11 : 7), il  bâtissait la ville (v. 8), et allait grandissant de plus en plus car « l’Eternel… était avec lui » (v. 9). Là, David s’occupait de tous ses sujets d'intérêt ; son activité se portait « vers l’intérieur » de cette ville de Sion, mais elle se manifestait également « tout autour » (v. 8).
            Le récit au livre des Chroniques permet de penser qu’un mur d’enceinte était venu renforcer les fortifications, de sorte que les habitations étaient à l’abri des attaques de l’ennemi.
            Le rempart ou la citadelle s’appelait  Millo, qui signifie « remplir ». Notre tâche n’est pas « remplie » tant que nous ne nous sommes pas « édifiés nous-mêmes sur notre très sainte foi » (Jude 20) et prêts « à combattre pour la foi qui a été une fois enseignée aux saints » (Jude 3). Soyons très attentifs à ne pas nous exposer inutilement, par négligence, aux « flèches enflammées du Méchant » (Eph. 6 : 16).
            De précieuses vérités touchant Christ, centre du rassemblement, et concernant notre union avec Lui - ainsi que l’espérance vivante de Son retour - ont été remises en lumière. Les rachetés ont mieux compris la place que ces vérités doivent tenir dans leur propre vie.
            Appliquons-nous à construire et attention à ne pas détruire ! Ainsi seulement nous trouvons le « repos » et pouvons faire des « progrès », respectant ainsi la pensée de Dieu à notre égard.
            Que notre oreiller, comme jadis la pierre de Jacob, devienne une stèle ! (Gen. 28 : 18, 22). Que toutes nos pensées soient fermement centrées sur Christ. Ainsi, c’est en « édifiant » autour de lui que David a fait des progrès ; il a de plus en plus réalisé la présence de l’Eternel à ses côtés et appris à aider les autres.


             Dieu permet que le royaume de David soit élevé

C’est à ce moment-là que le roi de Tyr envoie des messagers à David (2 Sam. 5 : 11). Ils ont des cèdres avec eux ; des charpentiers et des tailleurs de pierre les accompagnent. Ensemble, ils bâtissent une maison digne de David.
            Chaque fois que ceux qui font partie du peuple de Dieu agissent selon Sa pensée, le monde est obligé de « rendre hommage à Dieu » et de proclamer que Dieu est réellement parmi eux (1 Cor. 14 : 25).
           
David attribue à Dieu tous ses succès, manifestant une véritable humilité. « Et David connut que l’Eternel l’avait établi roi sur Israël, et qu’Il avait élevé son royaume à cause de son peuple Israël » (v. 12). En cultivant de telles pensées nous sommes gardés de l’orgueil, et si Dieu juge à propos de nous faire prospérer, d’une façon ou d’une autre, nous pourrons être utiles au milieu de Son témoignage sur la terre.
            C’est seulement par la grâce que « je suis ce que je suis », disait  l’apôtre Paul (1 Cor. 15 : 10). Ce que nous avons entre les mains ne nous appartient pas et nous est simplement confié. Chaque croyant est un intendant, appelé à dispenser autour de lui la « grâce variée de Dieu » (1 Pier. 4 : 10). Il doit se servir du don qu’il a reçu en vue de l’édification du peuple de Dieu.


                                               Ph. L                                       le 11.  06. 12