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Faites ceci (Luc 22 : 19)
 
 
« Nous aimons à prendre les places
Où nous met l'oeuvre de Jésus ».
 
            N'est-ce pas la pensée qui met notre coeur à l'aise lorsque nous nous retrouvons autour du Seigneur Jésus pour rendre culte ? Détournant les yeux de nous-mêmes, de ce que nous avons fait, de ce que nous sommes, nous reposant sur son oeuvre accomplie, nous venons là, dans la présence de Dieu, pour dire au Seigneur notre reconnaissance de ce qu'il a fait pour nous :
                         Car, sans toi, ô Jésus, ma part serait restée
                              Dans ce monde agité, sans espoir et sans foi.
                              Toi seul m'a racheté de la mort méritée,
                              Sans ton immense amour, je serais loin de toi.
 
            Dans la paix que donne l'assurance que le Seigneur Jésus a tout accompli pour nous amener à Dieu, nous pouvons « dans un concert de chants et de prières », exprimer par nos paroles (le « fruit des lèvres » -Héb. 13 : 15), ce qui remplit notre coeur. « Nous rendons culte par l`Esprit de Dieu » (Phil. 3 : 3) ; c'est ce qui en fait la valeur et l'extraordinaire réalité ; sans aucun arrangement préalable, sans que personne se soit concerté avec d'autres, sans aucune direction humaine, les hymnes, les prières, les expressions de louanges se succèdent et, lorsque la dépendance de l'Esprit est vraiment réalisée, un thème, une ligne de pensée, se dégagent pour, non seulement exprimer à Dieu notre reconnaissance de ce qu'il est et de ce qu'il a fait pour nous, mais pour faire montrer devant lui le parfum des perfections de Celui qu'il nous a donné.
            Le culte n'est, en effet, pas seulement l'expression de la joie de ceux qui ont été sauvés, mais il s'élève pour parler du Sauveur lui-même, de son abaissement, de son amour jusqu'à la mort, de l'offrande de son corps faite une fois pour toutes, de sa résurrection et de son élévation dans la gloire. Il célèbre l'amour du Père qui l'a donné, l'amour du Fils qui s'est livré lui-même, pour chacun de nous, pour nous tous, pour l'assemblée (Gal. 2 : 20 ; Eph.5 : 2, 25). Parfois il s'élèvera plus encore pour considérer l'amour éternel du Père pour le Fils (Jean 17 : 24), dont découle son amour pour nous (v. 26).
            Mais si tout cela peut être exprimé en paroles, louanges ou actions de grâces, il est un acte silencieux qui, dans sa simplicité et sa grandeur, exprime davantage que jamais des mots ne pourront le faire sur la terre. Centre du culte, la cène du Seigneur, mémorial de lui-même et de son oeuvre accomplie, proclame, dans le silence du sanctuaire, ce que nos bouches, même conduites par le Saint Esprit, sont si faibles à exprimer. « Toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur » (1 Cor. 11 : 26).
            Chers amis qui ne vous êtes pas encore approchés du mémorial, et n'avez pas encore répondu au désir exprimé «  la nuit où il fut livré », avez-vous déjà songé à tout ce que vous perdez, à tout ce que Lui ne reçoit pas, parce que vous restez à distance ? Le Seigneur Jésus a dit : « Ceci est mon corps, qui est donné pour vous » (Luc 22 : 19). Ceci est... pour vous ! Comme s'il ajoutait silencieusement : J'ai pris sur moi tes péchés, j'en ai subi tout le jugement, j'ai souffert afin que tu ne périsses pas, mais que tu aies la vie éternelle ; ce corps de mon abaissement a été donné. Ne veux-tu pas, par cet acte si simple et si grand, me témoigner que vraiment tu te souviens de ce que j'ai fait pour toi ?
            L'ennemi suscite beaucoup d'obstacles. Il incite à regarder à soi-même et à penser que l'on n'est pas digne, alors que là n'est pas la question. Le Seigneur Jésus est-il digne que nous nous souvenions de Lui ? Satan nous fait observer les autres, leurs manquements, leurs inconséquences ; il cherche à soulever des questions, des problèmes, des doutes, alors que l'âme, en silence, devrait seulement se courber et adorer.
            « Nous connaissons en partie » (1 Cor. 13 : 9) ; tout ne peut être résolu, ni clarifié pour chacun dès maintenant. Non que Dieu ne se soit pleinement révélé, selon qu'Il l'a jugé bon. Mais quant à nous-mêmes, subjectivement, tous les problèmes ne se résolvent pas d'emblée. C'est pourquoi, regardant plus haut, dans la certitude de la perfection de l'oeuvre de Christ, de la perfection dans laquelle Il nous a amenés (Héb. 10 : 14), humblement, nous pouvons nous approcher de sa Table.
            Parce qu'Il l'a désiré, parce que Lui a fait tout ce qui était nécessaire pour que vous puissiez répondre à ce désir, ne voulez-vous pas accomplir tout simplement l'acte unique que dans ce monde nous pouvons faire « en mémoire de lui » ?
             
                                                         G. André - article paru dans « Feuille aux jeunes »