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LES PARABOLES DE L’EVANGILE DE LUC (6)

 
 
LA TOUR ET LES DEUX ROIS (Luc 14 : 28-33)
     
       Le coût d'être disciple du Seigneur
       La tour
       Les deux rois
       L'enseignement fondamental donné par le Seigneur


Le coût d'être disciple du Seigneur
 
            Après la parabole du « grand souper », figure cette parabole double : « bâtir une tour » et « les deux rois qui partent faire la guerre » ; elle nous enseigne qu’être un vrai disciple « coûte » quelque chose.
            Il est relativement facile de suivre le Seigneur au sein des foules (v. 25) ; mais être un vrai disciple est une affaire personnelle, qui implique un renoncement à soi-même. Etaient-ils prêts à le suivre et à en assumer les conséquences en renonçant à leurs propres intérêts ? Le Seigneur Jésus répète trois fois l’expression : « ne peut pas être mon disciple » (v. 26, 27, 33). Etre son disciple est une décision sérieuse.

            Suivre le Seigneur n’est pas une profession creuse ; elle doit avoir et aura une influence sur :
                      - les affections (v. 26)
                      - la conduite (v. 27)
                      - l’usage de ses biens (v. 33).

            Cela entraînera pour le vrai disciple, à cause du nom du Seigneur, séparation, souffrance et privation. C’est à cela qu’Il sensibilisait les foules, et nous aujourd’hui ; il est nécessaire de commencer par évaluer les coûts. Cela doit se passer d’une double manière.


La tour

            Avant de construire une tour, il faut être en mesure de couvrir les dépenses jusqu’au bout, sous peine de devenir la risée de tous. Tous ceux qui veulent devenir les disciples du Seigneur doivent au préalable en calculer le coût. Bien sûr, des joies sans mesure s’y rattachent, mais suivre Christ, ce n’est pas seulement la joie. Dès le commencement, il faut se familiariser avec cette pensée qu’il y aura des épreuves, de l’affliction et du renoncement. Il ne s’agit pas du tout de manquer de foi, ou de faire peur, mais bien d’être pragmatique et réfléchi.
            Par manque de foi, par peur de la moquerie, beaucoup ont renoncé à s’engager dans le chemin à la suite de Christ. Mais le Seigneur montre que la seule moquerie à craindre, c’est celle que mérite effectivement celui qui se contente d’une profession sans réalité, qui commence et ne peut pas achever.

            Etre disciple n’est pas une affaire minime ou médiocre. Le Seigneur ne parle pas de construire une maison ordinaire, mais une tour. Une tour se dresse bien haut et se voit de loin. En vérité, suivre le Seigneur Jésus c’est comme élever une tour puissante, ou même triompher d’un ennemi bien plus fort que soi (v. 31). On ne peut pas commencer une entreprise aussi audacieuse avec précipitation. A quoi servirait de poser le fondement, si l’on n’est pas en état de faire plus, sinon de s’exposer à la moquerie générale ?

            Le Seigneur ne dit pas que l’homme en question ferait mieux de ne pas bâtir de tour. Assurément le Maître désire que nous devenions ses disciples ; mais personne ne peut accomplir pareille tâche avec les ressources de la nature humaine.

            Autrement dit : il ne suffit pas d’une profession de foi extérieure, sans avoir une relation intime avec Christ. Seule la grâce de Dieu peut accorder tout le nécessaire pour le chemin du vrai disciple. Celui qui désire suivre le Seigneur s’assoit, calcule la dépense, et constate qu’il est incapable d’assumer un engagement aussi grave. Alors il élève ses regards vers le Seigneur, plein de confiance, et réclame l’aide que sa grâce seule peut donner pour suivre le chemin à sa suite. Telle est la leçon que nous devons apprendre de cette parabole.


Les deux rois

            Dans cette deuxième partie de la parabole, il n'est pas question de construire, mais de ne pas être vaincu par un ennemi plus puissant que soi. Le Seigneur indique que l'autre roi est plus puissant que nous, car il s'agit du diable. Or si nous ne voulons pas être battus par cet ennemi puissant, il n'y a pas d'autre moyen que de devenir disciples du Seigneur. A défaut de quoi il ne resterait qu'à conclure la paix avec Satan en acceptant ses conditions.
            Il n'y a pas d'autre choix pour vaincre : soit nous sommes disciples du Seigneur, soit Satan nous dicte ses conditions de paix, c'est-à-dire la ruine éternelle. Le coût d'être un vrai disciple du Seigneur est éternel. Etre un vrai disciple peut signifier la perte de beaucoup de choses dont nous faisons grand cas ici-bas, mais ne pas être disciple du Seigneur se traduit pas la perte de tout éternellement.

            Le Seigneur conseille-t-il de refuser le combat et de chercher les conditions de paix avec l’ennemi ? Non, il veut avoir des disciples qui mènent ce combat. Mais il leur fait aussi savoir qu’ils ne peuvent pas sortir vainqueurs d’un tel ennemi par leurs propres moyens. Cette parabole ne le dit pas, mais on sent que l’invitation est celle-ci : mettre sa confiance en Lui et en sa grâce, y compris pour le combat de la foi. Ce n’est que plus tard dans le Nouveau Testament que nous apprenons que Dieu fournit une armure pour ce combat (Eph. 6 : 10-17).


L'enseignement fondamental donné par le Seigneur

            Le verset 33 résume l’enseignement que le Seigneur vient de donner : être un vrai disciple a un coût ; celui de se livrer sans réserve à Celui qui nous a aimés et qui s’est livré lui-même pour nous (Gal. 2 : 20). Est-ce vraiment un coût trop élevé pour nous ?
 
 

                                                             D’après Ch. Briem

A suivre