bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

Un cœur bouillant pour Christ



            « Mon cœur bouillonne d’une bonne parole ; je dis ce que j’ai composé au sujet du roi ; ma langue est le style d’un écrivain habile. Tu es plus beau que les fils des hommes ; la grâce est répandue sur tes lèvres : c’est pourquoi Dieu t’a béni à toujours » (Ps.  45 : 1-2).

            La reine est occupée de ce que le roi est en lui-même. De la même manière, nous devrions être occupés de ce qu’est Christ. Nous avons facilement tendance à quitter les « lieux élevés » (Hab. 3 : 19) et à nous occuper des bénédictions que sa main nous accorde dans sa grâce ; mais dans ce Psaume on ne s’arrête pas sur ce que fait le roi, mais sur ce qu’il est. Ce que le Seigneur apprécie, c’est un cœur qui trouve sa joie en Lui.

    « Mon cœur bouillonne d’une bonne parole »

            Il s’agit de quelque chose qui est prêt à bouillir et à jaillir : je crains que nous ne soyons pas souvent dans cet état-là. C’est une grande chose que d’avoir son cœur bouillonnant d’amour pour Christ. Au lieu de cela, il arrive souvent que la mesure de notre dévouement pour Christ soit au point de congélation, fort loin du point d’ébullition. Le verset explique ce qu’est la « bonne parole » : « je dis ce que j’ai composé au sujet du roi », c’est-à-dire ce que je sais de lui ; non pas ce que j’ai reçu de lui, mais ce que lui est pour moi. C’est la place que sa Personne bénie a dans mon âme.
            Marie de Béthanie a choisi d’être avec Lui. Elle s’est assise à ses pieds et écoute sa parole (Luc 10 : 39). C’est ce que désire son âme : être près de Lui et avec Lui. Ce qui la caractérise, c’est l’affection pour le Seigneur, et sa place est à ses pieds. Elle est absorbée par la personne de Christ. Manque-t-elle d’intelligence ? Non, mais ce n’est pas ce qu’elle veut montrer. Elle brise son vase de précieux parfum, le répandant sur Lui. Et Jésus dit à Judas Iscariote : « Permets-lui d’avoir gardé cela pour le jour de ma mise au tombeau » (Jean 12 : 7). Elle craint de ne pas avoir à nouveau l’occasion d’accomplir ce service envers Lui. Son cœur bouillonne d’amour pour Lui.
    Que le Seigneur, par son Esprit, fasse brûler nos cœurs d’un amour vrai et sincère pour Lui ! Il n’y a que l’amour qui peut satisfaire l’amour. Jésus nous a aimés jusqu’à la mort, et, en retour, Il recherche l’affection sincère de nos cœurs. Il en est digne.


    « Ma langue est le style d’un écrivain habile »

            Il est facile de parler de Christ, et de Le louer, lorsque le cœur bouillonne d’amour pour Lui. « De l’abondance du cœur, la bouche parle » (Matt. 12 : 34). Si nous sommes silencieux à l’heure de l’adoration et de la louange, cela révèle un cœur vide : Christ ne le remplit pas. L’Esprit doit nous conduire dans l’adoration ; mais s’il n’y a pas d’adoration, il est évident que nous ne sommes pas conduits. Dans la louange de l’assemblée, nous ne sommes soumis qu’à la direction du Seigneur ; cela est tout à fait vrai, et c’est ce qui nous est enseigné dans la première épître aux Corinthiens. Mais l’écrivain de ce Psaume est soumis à l’Esprit de Dieu, et de plus il a un cœur qui déborde ce de qu’il sait au sujet du roi.
            Recherchons l’état d’âme manifesté ici. Ecoutons ce langage : « Tu es plus beau que les fils des hommes ; la grâce est répandue sur tes lèvres ». C’est au Seigneur que l’âme s’adresse. Elle est si près de Lui qu’elle peut Lui parler. Cela va plus loin que la bien-aimée du Cantique des cantiques. Celle-ci parle bien des fois de son bien-aimé, mais ne s’adresse pas beaucoup à lui de cette manière. Pour elle, il est « un porte-bannière entre dix mille » et « toute sa personne est désirable » (Cant. 5 : 10, 16) ; mais ici, l’épouse est si proche du roi qu’elle peut lui parler ! Toutes ses paroles coulent d’une manière si aisée : « C’est pourquoi Dieu t’a béni à toujours ». Il y a, dans une telle proximité et une telle intimité, la connaissance de la pensée de Dieu pour Celui qu’il se plaît à honorer.


                   W.T.P. Wolston - extrait des méditations journalières « Le Seigneur est proche » (15-16/01/2012)


                  Puissant vainqueur, plus beau qu’aucun fils d’homme,
                  Oint d’huile sainte, et du ciel acclamé,
                  Déjà l’Eglise avec ferveur te nomme
                  Seigneur et Christ – et chante, ô Bien-aimé !