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Au sujet de la prière en assemblée

 La prière collective
 L’assemblée en prière
 La réunion de prière
 Prière et adoration
 Supplication en commun
 Quelques exhortations relatives à la prière en assemblée

   

            Nous proposons ci-dessous la lecture de plusieurs extraits d’articles ou de publications montrant toute l’importance de la prière en assemblée.


La prière collective

            Je voudrais ici dire quelques mots au sujet de la prière en assemblée parmi les chrétiens. C'est un exercice que nous négligeons d'une façon profondément attristante dans un temps où nous en aurions cependant spécialement besoin. On constate d'une façon générale que le témoignage et la vie collective, l'énergie et le service sont en rapport étroit avec la mesure selon laquelle nous comptons sur Dieu de façon collective. Là où il n'y a pas de réunion de prière publique, il y a certainement une lacune dans le service et le témoignage. Les intérêts de l'Eglise de Dieu ne sont pas pris en considération et par suite les choses de la terre usurpent une place de prééminence dans l'esprit des chrétiens. Si nous sentions notre faiblesse collective, il y en aurait une expression collective comme aussi un renouveau de notre puissance collective.
            Je crois qu'on pourra voir que tous les mouvements importants parmi le peuple de Dieu ont eu leur origine dans des cœurs unis dans un besoin profondément senti de prière. Certainement aussi, nous pouvons dire qu'il est naturel qu'il en soit ainsi. Nous ne devons pas nous attendre à ce que Dieu répande sa grâce vivifiante sur ceux qui sont satisfaits de leur froideur et de leur état de mort spirituelle. La Parole nous dit : « Ouvre ta bouche toute grande et je la remplirai » (Ps. 81 : 10). Si nous n'ouvrons pas nos bouches comment pourraient-elles être remplies ? Si nous sommes satisfaits de ce que nous avons, comment pouvons-nous nous attendre à recevoir davantage ? Que chaque chrétien ait à cœur d'exciter ses frères autour de lui, pour rechercher le Seigneur dans la prière en commun, car il peut être assuré des résultats heureux qui seront rapidement manifestés.

                                                                                               C. H. Mackintosh


L’assemblée en prière

            Nous sommes assurés que si les croyants réunis en assemblée reconnaissaient réellement que le Seigneur Jésus est au milieu d'eux et dépendaient tous d'une manière vraie de la direction du Saint Esprit, ils expérimenteraient la fidélité et la puissance de Dieu pour donner à leurs requêtes des exaucements remarquables, comme c'était le cas au commencement de l'histoire de l'Eglise. Considérons un peu, pour notre encouragement, deux exemples de cette intervention divine en réponse à la prière de l'assemblée.


                         Actes 4 : 24-31

            Pierre et Jean étaient sous la condamnation du grand conseil des Juifs. Par cette autorité suprême en matière religieuse, ils avaient reçu la défense formelle « de parler et d'enseigner au nom de Jésus» (v. 18). Les apôtres étaient ainsi placés dans l'alternative, soit d'obéir à Dieu, soit de se soumettre aux chefs de la nation. Ils avaient à choisir entre la prison et la mort d'un côté, et la désobéissance au Seigneur de l'autre.
            Dans ces circonstances, ils n'agirent pas avec la détermination obstinée d'hommes volontaires qui voudraient persister à suivre une certaine voie en dépit de tous les obstacles, mais en vrais hommes de Dieu, qui réalisaient leur faiblesse. Ils eurent recours à la prière. Mais ils ne le firent pas isolément, comme Elie par exemple (1 Rois 18). Ils agirent comme membres du corps de Christ : « ils allèrent vers les leurs et rapportèrent tout ce que les principaux sacrificateurs et les anciens leur avaient dit » (v. 23). Alors, « ils élevèrent d'un commun accord leur voix à Dieu » (v. 24). L'assemblée comme telle présenta sa requête à Celui qui est le Souverain et qui a créé les cieux et la terre. La communion des cœurs réalisée par ces premiers croyants caractérise le commencement de l'histoire de l'assemblée dans les Actes. Elle prouvait qu'il y avait parmi eux une seule pensée produite par l'Esprit, de sorte que, « d'un commun accord et d'une même bouche » (Rom. 15 : 6), ils glorifiaient le Seigneur Jésus et lui présentaient leurs requêtes. C'est un exemple précieux de cette coopération dans la prière qui devrait toujours caractériser toute action dans l'assemblée.
            L'assemblée reconnaissait la suprême puissance de Dieu (v. 24). Elle comprenait que l'opposition des grands de ce monde aux serviteurs du Seigneur Jésus avait le même caractère et la même origine que celle qui s'était élevée contre lui (v. 25-28). Les fidèles réunis demandent à Dieu la force « d'annoncer sa parole avec toute hardiesse », malgré la défense qui leur avait été faite de parler au nom de son « saint serviteur Jésus » (v. 29- 30).
            Cette activité concertée de l'assemblée pour la prière eut un résultat immédiat : « Comme ils priaient, le lieu où ils étaient assemblés fut ébranlé ; ils furent tous remplis du Saint Esprit et annonçaient la parole de Dieu avec hardiesse » (v. 31). Cet exaucement manifesta l'impuissance et la petitesse de ces hommes méchants qui, dans leur sanhédrin, avaient levé l'épée contre les serviteurs de Dieu pour les terroriser et les réduire au silence. Au milieu de l'assemblée des saints se trouvait « la voix qui ébranla la terre » (Héb. 12 : 25). Le Saint Esprit y était comme le tout-puissant Témoin du Seigneur ici-bas. Il n'est donc pas surprenant que les disciples, en réponse à leur prière, eussent toute hardiesse pour annoncer la Parole sans crainte.


                        Actes 12 : 5-12

            L'autorité civile menaçait la vie des saints, et le roi Hérode, ayant fait mourir Jacques, se proposait aussi d'attenter à la vie de Pierre (v. 1-3). Pour accomplir cet inique dessein, il le fit jeter en prison pendant la Pâque, pensant le mettre à mort dès que la fête serait terminée. Que pouvait faire le faible troupeau des disciples pour s'opposer au roi iduméen et à ses troupes de soldats et délivrer un des leurs de sa prison ? Ils firent ce que l'assemblée devrait invariablement faire dans toutes ces circonstances. Elle ne devrait ni s'appuyer sur un bras de chair, ni oublier que les portes de l’hadès ne prévaudront point contre elle (Matt. 16 : 18). L'attitude habituelle des saints pendant tous les jours de leur pèlerinage devrait être la réalisation de cette parole : « Priez par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l'Esprit, et veillez à cela avec toute persévérance ; faites des supplications en faveur de tous les saints » (Eph. 6 : 18). Dans cette circonstance, les disciples à Jérusalem prièrent pour Pierre, non seulement isolément, mais en commun : « L'assemblée faisait d'instantes prières à Dieu pour lui » (v. 5). Ainsi, réalisant son caractère d'assemblée de Dieu ici-bas, elle persévéra dans d'ardentes supplications pour le bien-aimé serviteur du Seigneur que l'ennemi voulait supprimer, pendant les jours de la fête des pains sans levain ; elle le fit durant la nuit qui précédait le jour où il devait être exécuté. C'est alors que Pierre lui-même, apparaissant tout à coup dans le cercle de ceux qui étaient rassemblés, leur donna la preuve vivante de la puissance de la prière faite en commun au Seigneur, pour mettre en activité ici-bas le bras de Celui qui dirige toutes choses dans les cieux et sur la terre.
            Quelle place la prière en assemblée a-t-elle parmi nous ? En considérant ces incidents rapportés par la Parole, et les exhortations qu'elle nous donne relativement à la prière en commun, nous voudrions placer sérieusement la question ci-dessus sur le cœur et la conscience de nos lecteurs. La prière collective de l'assemblée est-elle l'arme que nous apprécions le plus dans l'arsenal spirituel dont l'accès nous est ouvert ? Si tel n'est pas le cas, pourquoi en est-il ainsi ? Que l'on comprenne bien que nous ne parlons pas maintenant des prières d'un croyant individuel ou de plusieurs qui pourraient se réunir comme tels pour des objets particuliers, tels que l'avancement de l'œuvre de l'Evangile. Des requêtes ayant ce caractère ont leur importance en temps et lieu, mais la Parole nous montre qu'une place très spéciale est réservée au trône de la grâce, aux prières de l'assemblée. Si la réunion de prière est négligée ou abandonnée, il doit en résulter un désavantage et une grande perte. Il serait difficile de trouver une excuse pour justifier un état de choses aussi déshonorant. Ceux qui sont assemblés peuvent être en petit nombre, peut-être en majorité des sœurs ; ils sont néanmoins réunis au nom du Seigneur Jésus. Ils reconnaissent qu'Il est au milieu d'eux et que le Saint Esprit est présent pour les guider et les diriger ; ils sont remplis d'une crainte pieuse d'attrister l'Esprit et de paralyser son action.
            Dans de telles conditions, l'assemblée « en prière » est conduite comme un organisme unique par l'Esprit qui habite en elle ; par Lui, elle peut faire appel, d'une seule voix, à la grâce d'En haut pour obtenir le secours au temps du besoin. La prière de l'assemblée n'est pas un ensemble de prières différentes sur le même thème, mais une requête unique, quoique présentée par des organes divers, selon l'harmonie produite par l'Esprit de Dieu qui anime tous les membres du corps. La réunion hebdomadaire de prière est une réunion d'assemblée au même titre que la réunion pour la fraction du pain. L'assemblée s'approche alors comme telle du trône de la grâce, même si elle n'est représentée que par quelques-uns de ceux qui la composent.
            Soyons gardés de négliger la réunion de prière et qu'aucun croyant ne s'en absente habituellement sans raison majeure.
                                                                                                                                    WJ. Hocking


La réunion de prière


            La réunion de prière est sans aucun doute l'une des plus importantes réunions et nous pouvons dire aussi l'une des plus bénies d'entre elles dans n'importe quelle assemblée chrétienne. C'est là que nous pouvons aller pour déposer nos besoins et nos requêtes auprès du trône du Dieu de toute grâce et pour recevoir sa paix au lieu de nos soucis (Phil. 4 : 6-7). Hélas ! nous le savons trop bien : la réunion de prière elle-même peut devenir une affaire de forme, s'il n'y a pas en nous une dépendance constante du ministère de l'Esprit pour être fortifiés et dirigés.
            Ce dont nous avons besoin, lorsque nous nous réunissons pour la prière, c'est de simplicité, de précision, de ferveur ; nous devons nous rappeler aussi que nous parlons à Dieu et non aux oreilles des autres. En vérité, il y a beaucoup de sujets de prières, surtout dans le temps actuel. Nous passons à travers un monde où le péché et la puissance de Satan agissent et où tout est anormal - une création qui « soupire ». Faibles comme nous le sommes, nous pouvons bien dire qu'au milieu d'un tel état de choses « nous ne savons pas ce qu'il faut demander comme il convient » (Rom. 8 : 26) ; cependant, grâce à Dieu, nous pouvons ajouter : « Nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu » (v. 28).
            Alors, lorsque nous nous trouvons réunis pour la prière, ne devons-nous pas nous mettre de côté nous-mêmes pour ne penser qu'aux intérêts de Christ - dans leur largeur et leur plénitude -, aux besoins de son peuple et de ce pauvre monde qui périt ? Ne nous arrive-t-il pas très souvent d’oublier de nous attendre au Seigneur pour être guidés dans nos prières, et c'est ainsi que nous glissons dans une ornière, rendue plus profonde encore par nos propres besoins et nos difficultés ? Quels heureux moments ne pourrions-nous pas avoir en prière si les saints venaient toujours avec le simple et fervent désir d'épancher leurs cœurs devant Dieu, et de ne Lui demander que les choses qu'Il leur aura Lui-même rappelées. « La prière et la supplication avec des actions de grâces » (Phil. 4 : 6) est vraiment une réalité bénie !
            Il est aussi très encourageant de savoir que les oreilles du Père sont toujours ouvertes pour écouter les requêtes qui montent vers Lui. Le Seigneur Jésus, avant de quitter ce monde, donna aux siens l'assurance qu'ils jouiraient de toute la valeur et de l'efficace de son Nom pour intercéder devant le Père par la prière. A plusieurs reprises, Il l'affirme : « Et quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai… Si vous demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai » (Jean 14 : 13-14). « Pour que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne » (15 : 16), et encore : « En vérité, en vérité, je vous le dis : tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera » (Jean 16 : 23).
            Le grand prédicateur Spurgeon a dit une fois que les prières de quelques-uns sont semblables à des coups qu'on frappe à la porte, au hasard, en passant, sans attendre de réponse.
            N'oublions pas non plus de veiller en priant, de compter sur Dieu qui entend nos prières, qui y répondra et d'attendre aussi qu'Il le fasse. La Parole dit : « Veillez pour prier » (1 Pier. 4 : 7), et encore : « Priez par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l'Esprit, et veillez à cela avec toute persévérance ; faites des supplications en faveur de tous les saints… » (Eph. 6 : 18).
            Lorsque nous sortons d'une réunion de prière, n'abandonnons pas non plus aussitôt les sujets pour lesquels nous avons prié. Continuons à les porter sur nos cœurs dans l'Esprit de prière et de supplication.
            Il y a aussi, au sujet de la prière, un mot auquel nous ferons bien de porter attention : c'est la persévérance. Nous sommes très souvent exhortés par la Parole à la persévérance. C'est comme si notre Dieu nous disait : Viens à mon trône de grâce en tout temps, viens-y et ne te lasse point ; persévère dans la prière. Confie-toi en moi, quelque tardive que puisse être la réponse.
            Daniel dut attendre trois semaines et nous en connaissons la raison (Dan. 10 : 13). Paul pria trois fois, et la réponse ne lui vint pas sous la forme qu'il eût désirée, mais il reçut cette parole encourageante : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse » (2 Cor. 12 : 9). Anne assiégea le trône de Dieu nuit et jour et reçut à la fin une réponse bénie. A ceci nous pouvons ajouter encore le verset 3 du Psaume 5 : « Eternel ! le matin tu entendras ma voix ; le matin je disposerai ma prière devant toi et j'attendrai ».
            Si nos âmes étaient ainsi remplies du sentiment de la réalité de la présence de Dieu et si elles avaient pleinement confiance en Lui, nous n'aurions pas si souvent des prières longues, fatigantes et sans but, ou encore des répétitions de vérités connues et des expositions de doctrine devant Dieu ! Oh, non !
            Nous vivons dans un monde réel où les besoins sont définis, urgents, pressants, et c'est un précieux privilège pour nous que de pouvoir porter toutes ces choses avec ferveur en prière devant Dieu.
            De plus, nous avons une parole bénie de notre Seigneur quant à l'unité dans la prière, même si nous ne sommes que deux ou trois. Ceci en rapport avec ce qu'Il dit : « Je vous dis encore que si deux d'entre vous sont d'accord sur la terre pour une chose quelconque, quelle que soit la chose qu'ils demanderont, elle sera faite par mon Père qui est dans les cieux » (Matt. 18 : 19). Promesse précieuse et bénie pour les siens, quel que soit le caractère des jours où ils sont appelés à vivre.
            Un mot encore quant à notre attitude pendant la réunion de prière. Hélas ! à cet égard, il y a souvent parmi nous peu de respect et même de l'irrévérence. Nous trouvons notre bien-aimé Sauveur Lui-même (Luc 22 : 41), les apôtres et les premiers chrétiens (Act. 9 : 40 ; 20 : 36 ; 21 : 5) agenouillés pour la prière. Et sûrement, nous devons faire de même, à moins qu'une infirmité ou une faiblesse physique nous en empêche.

                                                                                       F. G.  Burkitt


Prière et adoration

            Dans nos réunions de prière, les intercessions et confessions ont naturellement leur place. Nous prions pour la prospérité de l'Assemblée, pour la propagation de l'évangile, pour nos maisons et nos familles, pour les autorités, pour les personnes de notre entourage, pour les malades... Dans ces occasions les actions de grâce envers Dieu pour tous ses bienfaits ne manqueront pas. Mais nous ne pouvons pas appeler ceci de l'adoration. Quand le Seigneur dit : « Le Père en cherche de tels qui l'adorent » (Jean 4 : 23), Il ne pense pas aux requêtes adressées à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces (Phil. 4 : 6). Les saints des temps anciens formulaient déjà de telles prières. Ici, le Père est sur le point d'introduire quelque chose de tout nouveau sur la terre: des adorateurs, des enfants qui apportent à leur Père l'adoration. Jamais encore le ciel n'a rien vu de pareil. Remarquons cette merveille : le Père cherche, non pas les hommes.
            Sous-estimer le service de l'adoration ou même négliger intentionnellement ce merveilleux privilège, c'est priver Dieu de ce qui Lui revient et ne pas répondre à l'appel dont nous avons été appelés. Dans le ciel il n'y aura plus de réunions de prière puisqu'il n'y aura plus de besoins. Intercessions, confessions et choses semblables auront cessé. Mais l'adoration que nous commençons sur la terre, se poursuivra dans toute l'éternité.

                                                                                          Botschafter



Supplication en commun

Lire : Daniel 2 : 12-23

            Lorsque le roi en colère décrète de détruire tous les sages de Babylone, Daniel demande, « avec prudence et avec sens », un délai pour présenter sa requête à Dieu. Il est sûr que son Dieu peut lui révéler le secret du roi, qui est en fait celui de Dieu, et il sait faire de cette circonstance une occasion de s'approcher de Lui avec ses compagnons. « Le secret de l'Eternel est pour ceux qui le craignent » (Ps. 25 : 14).
            « Daniel s'en alla à sa maison ». C'était le lieu où, à l'écart du monde, il recherchait habituellement la présence de Dieu et en partageait la bénédiction avec ses compagnons. Sous la forme voilée de l'Ancien Testament, ceci nous parle du privilège accordé aux quelques-uns rassemblés au nom du Seigneur Jésus. Le Dieu vivant, le Dieu qui avait fait alliance avec leurs pères, le « Dieu fidèle » (Deut. 32 : 4), entendrait cette prière.
            Par la bouche d'Ezéchiel, l'Eternel a promis qu'Il sera pour ses dispersés « comme un petit sanctuaire dans les pays où ils sont venus » (Ezé. 11 : 16) ; et alors même que la « maison de prière » (Matt. 21 : 13) à Jérusalem sera détruite, les hommes pieux retrouveront la proximité du Dieu des cieux dans leur maison.
            Les sages de Babylone n'étaient évidemment pas capables d'indiquer le secret que demandait le roi. Daniel et ses compagnons implorent les compassions de Dieu pour qu'ils ne soient pas détruits (v. 24). Dans cette réunion de prière, Daniel et ses amis combattent ensemble d'une même âme, d'accord sur la terre pour une même chose ; et leur supplication est exaucée. Le chemin de la foi est le même dans tous les temps.
            Aussitôt que le secret du roi est révélé, Daniel bénit le Dieu des cieux. La prière nous met en état de recevoir les communications de Dieu. Elle peut revêtir différentes formes, être individuelle ou collective, mais elle est, en fait, un état caractéristique du fidèle, car il est appelé à « prier sans cesse » (1 Thes. 5 : 17). Et l'exaucement de nos supplications devrait toujours produire aussitôt la reconnaissance de nos cœurs, en réponse spontanée à la grâce de Dieu.
                                                                                         
                                                                                               J. P. Fuzier


Quelques exhortations relatives à la prière en assemblée

            1- Dans les réunions de prière, priez à genoux (Luc 22 : 41 : « s’étant mis à genoux, il priait »), tout en laissant une grande liberté aux autres.

            2- Priez tout de suite, sans attendre la fin de la réunion. S’il y a un silence, c’est sans doute votre tour. Jetez-vous dans la prière comme un nageur se jette à l’eau. « Priez par toutes sortes de prières et de supplications » (Eph. 6 : 18).

            3- Priez sans crainte, comme si vous étiez seul devant Dieu, tout en gardant une grande disposition d’amour pour ceux qui sont présents.

            4- N’ayez pas peur de répondre « amen » à la prière des autres. D’ailleurs, c’est la prière de l’assemblée, et donc aussi la vôtre.

            5- La réunion de prière n’est pas réservée à quelques personnes pieuses. Toute personne née de nouveau sent la nécessité d’y venir, et doit être vigilante pour ne pas manquer ces moments.

            6- Une vraie réunion de prière est une réunion où tout le monde prie, les frères s’exprimant à haute voix.

            7- Rappelons ce qui est dit si souvent : que les prières soient brèves ! N’accaparons pas égoïstement un temps prolongé ; ce serait au détriment de l’assemblée, qui, elle aussi, éprouve le besoin d’exprimer le trop-plein de son cœur. Dans une réunion, rien n’endort plus que les longues prières. Il vaut mieux prier à différentes reprises que trop longuement ! Il vaut mieux que les auditeurs désirent que la prière ait été plus longue, plutôt que de passer la moitié du temps à souhaiter qu’elle soit finie. Dans la prière, comme souvent dans la prédication, nous avons tendance à allonger beaucoup quand en réalité nous avons peu à dire.

            8- Les prières expriment les désirs de l’assemblée exposés au Seigneur, et non pas la pensée du Seigneur exposée par celui qui prie. La prière ne devrait pas être seulement scripturaire et évangélique, mais pratique : c’est une simple expression, non étudiée, des besoins et des sentiments de l’âme.

                                                                                          L. Dallières



Autre article dont nous recommandons la lecture : « Réunions de prière » (art. 420 - dans « Sujets » - rubrique « Réunions chrétiennes »).