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ET SI C'ETAIT VRAI... (2)

 La Bible
 Le lieu de naissance annoncé
 Les miracles prédits
 Le moment précis était déterminé



La Bible

            Nous avons déjà vu que la Bible est composée de deux parties : l'Ancien Testament et le Nouveau Testament. Quelle fiabilité peut-on prêter au texte actuel de la Bible, vu qu'il a été copié à d'innombrables reprises, et que les textes originaux sont depuis longtemps perdus ?


                        Rédaction de la Bible

            L'ancien Testament a été écrit entre l'an 1500 et l'an 400 avant Jésus Christ. Plus de 200 anciennes retranscriptions de l'Ancien Testament en hébreu, ou de fragments de l'Ancien Testament, nous sont connus aujourd'hui. Les plus anciens ont été écrits au 3ème siècle avant Jésus Christ. Deux petits rouleaux d'argent contenant des textes provenant des cinq livres de Moïse datent même du 7ème siècle avant Jésus Christ. Tous ces manuscrits concordent presque dans leur entier avec les textes hébreux actuels. Ce fait est étonnant. Il est sans doute dû au zèle avec lequel dès l'Antiquité les écrivains juifs ont copié les Saintes Ecritures, lettre par lettre, avec révérence et crainte, tout en contrôlant constamment leur travail. Conclusion : nous avons entre les mains le texte original de l'Ancien Testament.
            Quant aux écrits du Nouveau Testament, ils ont tous été composés entre l'an 50 et l'an 100 après Jésus Christ. Les quelques textes fondamentaux que nous avions jusqu'au milieu du 19ème siècle en grec présentaient de nombreuses petites différences. Mais au cours des 160 dernières années, de très nombreux manuscrits ont été mis au jour, car les écrits du Nouveau Testament étaient largement répandus dans tout l'Empire romain et dans les pays limitrophes, aux premiers siècles du christianisme. Il existe actuellement environ 5400 manuscrits et fragments du Nouveau Testament, dont le plus ancien date de l'an 125 après Jésus Christ. Grâce à d'intenses recherches comparatives, il a été possible de reconstituer le texte écrit original, de sorte que là aussi, nous disposons du texte original du Nouveau Testament.
            De nombreuses traductions françaises se fondent sur ces textes originaux, les unes plus anciennes, les autres plus modernes, certaines traduites plus littéralement, d'autres plus librement. Les citations bibliques données ici sont tirées de la version Darby, qui s'attache au texte original avec une grande précision.
            Les prédictions de l'Ancien Testament qui annonçait un Sauveur et un Roi (en hébreu : Messie ; en grec : Christ ; traduction française littérale : Oint) nous intéressent ici tout particulièrement. Bien entendu, seules les prophéties qui ne pouvaient pas être réalisées par une intervention personnelle, c'est-à-dire les promesses que Jésus Christ ne pouvait accomplir par ses propres forces comme homme, sont déterminantes. Prenons un exemple : dans le prophète Zacharie, au chapitre 9, nous lisons que le roi annoncé allait entrer dans Jérusalem sur un ânon. Pour un imposteur, il aurait été facile de passer la porte de la ville sur un tel animal et de proclamer qu'il était le messie promis. Mais si c’était la seule preuve qu'il pouvait produire, personne ne l'aurait jamais cru.
            Seules sont convaincantes les prophéties qu'il n'est pas possible d'accomplir soi-même. Et effectivement, celles-ci abondent. Nous allons donc en examiner quelques-unes parmi les plus importantes de l'Ancien Testament, et comparer la prédiction donnée dans l'Ancien Testament avec l'événement qui y correspond dans le Nouveau Testament.



Le lieu de naissance annoncé

            Le prophète Michée a vécu aux alentours de 750-700 avant Jésus Christ. Dans ses prophéties, au chapitre 5 verset 2, il annonce le lieu où le Messie promis devait naître : « Et toi, Bethléhem Ephrata, bien que tu sois petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui doit dominer en Israël, et duquel les origines ont été d'ancienneté, dès les jours d'éternité ».
            Le Roi Rédempteur qui devait venir naîtrait donc à Bethléhem, lieu d'origine du roi David et de sa descendance. Mystérieuse pour l’homme, son origine remonte jusque dans l'éternité passée. Et il dominera un jour sur Israël.

            Ces conditions sont-elles remplies pour Jésus Christ ?

            Que dit le Nouveau Testament ?

            « Après que Jésus fut né à Bethléem de Judée, aux jours du roi Hérode, voici, des mages arrivèrent de l’Orient à Jérusalem et dirent : Où est le roi des Juifs qui a été mis au monde ? » (Matt. 2 : 1-2a).
            Par Matthieu 1 : 1-17 et Luc 3 : 23-28, nous savons qu'aussi bien Joseph que Marie descendaient du roi David. Pour se faire enregistrer en vue du recensement décrit dans Luc 2 : 1-7, ils devaient donc se rendre à Bethléem, où Marie mit au monde son fils premier-né, qui reçut le nom de Jésus.
            Jésus Christ est donc effectivement né à Bethléem. Mais a-t-il vraiment régné comme roi ?
            L'Ancien Testament nous fournit la réponse ; en effet, les prophéties annoncent que le Messie apparaîtra sous deux aspects totalement différents :

                 1. En humilité, tel un homme qui, vrai serviteur de Dieu, aide et guérit autrui, et veut rassembler son peuple vers Dieu, et qui finalement se livre en sacrifice pour les transgressions et la culpabilité des autres (Es. 42 : 1-9 ; 49 : 1-6 ; 52 : 13 ; 53 : 12 ; Ps. 22 et 40…).

                 2. En puissance et en gloire, lorsqu'Il introduira sur cette terre la justice et la paix, et qu’Il exercera sa domination en bénédiction (Ps. 2 ; 24 ; 96 ; 98 ; Es. 9 : 5-6 ; Zach. 12 ; 14 ; Malachie 3 : 1-6…).

            Jésus Christ l'a exprimé lui-même : Il mentionne en Matthieu 20 : 28 sa première venue en tant que Messie souffrant, et annonce en Matthieu 25 : 31 son apparition ultérieure en puissance et en gloire.
            Ce premier point se trouve donc éclairci, et nous constatons que Jésus Christ remplit ces deux prédictions du prophète Michée. Par ses origines parentales, Il est manifestement un descendant du grand roi David, et Il est effectivement né à Bethléem. Si ces faits relatés dans le Nouveau Testament n'avaient pas été vrais, le peuple juif  l'aurait immédiatement identifié, car les registres familiaux de tout le peuple juif étaient très soigneusement conservés (1 Chr. 9 : 1 et Néh. 7 : 5-7). Le fait que dans les années qui ont suivi la crucifixion, des dizaines de milliers de Juifs ont cru en Jésus Christ est un signe évident que ces faits reflétaient incontestablement la vérité.
            Deux conditions essentielles qui doivent caractériser le Sauveur envoyé par Dieu sont manifestement remplies pour Jésus Christ. Mais cela n'est de loin pas suffisant : nous allons maintenant considérer les miracles prédits.



Les miracles prédits

            Le Messie promis accomplirait des actes surnaturels : c'est ce qui a été prédit plus de 700 ans avant Jésus Christ. On lit par exemple en Esaïe 35 : 5 et 6a : « Alors les yeux des aveugles s'ouvriront, et les oreilles des sourds seront ouvertes. Alors le boiteux sautera comme le cerf, et la langue du muet chantera de joie ». Et le chapitre 29 (v. 18-19) mentionne d'autres faits miraculeux.
            Ces prophéties annonçaient donc que des guérisons miraculeuses seraient opérées par le Sauveur envoyé de Dieu. Celles-ci, par exemple :
                 - Des hommes aveugles, du fait de la maladie ou depuis leur naissance, auraient soudain, par un effet de Sa puissance, leurs yeux ouverts et verraient normalement.
                 - D'autres, sourds, sans aucune perception acoustique, pourraient, grâce à Lui entendre normalement.
                 - Des boiteux et des invalides pourraient, par Son intervention, se mouvoir avec agilité et aisance.
                 - Et ceux qui dès leur plus jeune âge étaient muets, recevraient la parole et adresseraient leurs louanges à leur Sauveur.

            Du point de vue linguistique, le texte révèle clairement que ces miracles ne se limiteraient pas à quelques cas isolés ; l'œuvre entière du Messie en serait marquée. En raison de leur nombre et de leur caractère sensationnel, ces interventions seraient manifestement connues parmi le peuple. Etait-ce vraiment le cas pour Jésus Christ ?


                        Donnons à nouveau la parole au Nouveau Testament

            Matthieu 4 : 23-25 : « Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, proclamant l'évangile du royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple. Sa renommée se répandit dans toute la Syrie ; on lui amena tous ceux qui se portaient mal, qui étaient affligés de diverses maladies et de divers tourments : démoniaques, lunatiques, paralysés, et il les guérit. De grandes foules le suivirent de la Galilée, et de Décapole, de Jérusalem, de la Judée et de l’autre côté du Jourdain ».
            Marc 6 : 56 : « Et partout où il se rendait, dans les villages, les villes ou les campagnes, on plaçait les infirmes dans les marchés et on le priait de les laisser toucher ne serait-ce que le bord de son vêtement ; et tous ceux qui le touchaient étaient guéris ».
            Plus loin, en Marc 10 : 46-52, l'aveugle Bartimée est guéri, en Luc 5 : 22-26 un paralytique, et en Matthieu 15 : 29-31 toute une foule d'hommes paralysés, aveugles, estropiés et muets !
            Le Nouveau Testament éclaire ainsi avec précision les prophéties de l'Ancien Testament, en présentant d'innombrables personnes handicapées et malades qui ont été guéries. On peut être surpris, bien sûr, par ces récits et se demander à juste titre s'ils sont véridiques. Mais on doit bien se dire aussi que, s'il existe un Dieu Tout-puissant créateur des mondes, il est aussi capable de faire des choses que nous ne pouvons ni faire nous-mêmes ni expliquer.
            Autre point : si ces guérisons n'avaient pas réellement eu lieu, on ne saurait expliquer qu'au cours des décennies qui ont suivi la crucifixion autant de personnes parmi le peuple juif aient cru en Jésus Christ. Or, c'est bien le contraire qui s'est produit : ces miracles étaient si répandus parmi le peuple que même les chefs religieux ne pouvaient les nier, alors même que le Talmud - à titre dissuasif, pour ainsi dire - les qualifie d'actes de magie.
            Rappelons encore que Justin le Martyr, dans sa lettre à l'empereur, faisait référence aux rapports du gouverneur Ponce Pilate, où étaient transcrits les miracles remarquables que Jésus Christ avait accomplis.
            Tous ces témoignages constituent des preuves tangibles donnant la certitude que Jésus Christ a véritablement accompli les miracles cités. Nous ne pouvons sans doute pas tout comprendre - et la raison ne pourra jamais à elle seule expliquer l'activité de Dieu -, néanmoins tout parle en faveur du fait que les récits du Nouveau Testament correspondent parfaitement à la vérité. Démonstration est donc faite que Jésus Christ a aussi réalisé cette importante prophétie de l'Ancien Testament.
            Plus d'un parmi nous se serait volontiers trouvé à l'endroit où l'homme de Nazareth apparaissait et opérait ses miracles. Comment cela se passait-il ? Non seulement Jésus Christ s'adressait aux foules, et en amenait plusieurs à réfléchir, à faire un retour sur eux-mêmes, et à trouver une espérance nouvelle en Lui, mais Il s'occupait aussi avec amour de chacun.
            Partout où Il passait, la rumeur l'avait déjà précédé. Des femmes, les unes d'un certain âge, les autres plus jeunes accompagnées de leurs enfants, de respectables vieillards aux cheveux blancs, de solides jeunes hommes - tous l'attendaient, allaient à Lui ou se tenaient au bord de la route, Le cherchant du regard. Lorsqu’Il survenait au milieu de la foule, tous se pressaient autour de Lui, chacun voulait l'entendre ; chacune de ses paroles, tel un rayon de lumière divine, brillait directement du ciel dans leur cœur.
            Et soudain, la foule reculait et regardait un homme s'approcher craintivement, la tête nue, la barbe cachée, défiguré par les ulcères qui trahissaient de loin la terrible maladie dont il était atteint : la lèpre ! Même hors des murs de la ville, le lépreux n'avait pas le droit de s'approcher de ses semblables, de peur de les contaminer. L'ordonnance de Lévitique 13 : 45 lui imposait de crier à la vue d'autrui : « Impur, impur ! »
            Toutefois, Jésus n'empêche pas le pauvre homme de venir à Lui. Le voici qui s'approche de Jésus ; suppliant, il tombe à ses pieds et lui dit : « Seigneur, si tu veux, tu peux me rendre net » (Marc 1 : 40). Et voici que l'inconcevable se réalise : Jésus étend la main, le touche et lui dit : « Je veux, sois net » (v. 41).
            Tous sont saisis d'étonnement en assistant à la scène : l'homme se lève et se tient là, debout, parfaitement sain ! A peine peut-il y croire lui-même. Tous ses ulcères ont disparu, il ne ressent plus ce handicap déshonorant, il peut à nouveau se mouvoir normalement. Puis Jésus lui parle, il ne doit dire à personne ce qui s'est passé, mais il lui est ordonné de se présenter au sacrificateur et d'offrir le sacrifice prescrit par la loi.
            Ces expériences vécues sont inoubliables. Lorsque quelque temps plus tard, Jésus retourne au bord du lac de Génésareth, la rumeur se répand immédiatement : Jésus et ses disciples sont de nouveau là ! Ils montent sur la montagne, et les hommes des bourgades et des villages de toute la région se regroupent et Le suivent sur la montagne. On aperçoit parmi eux des aveugles, conduits par la main, des hommes incapables de parler ; beaucoup d’autres sont physiquement handicapés, certains sont paralysés et ce sont des parents ou des voisins qui les transportent avec peine sur cette montagne. Un cortège impressionnant ! L'espoir de tous ces gens sera-t-il comblé, ou devront-ils retourner chez eux, déçus et malheureux ?
            Dans l'intervalle, les premiers sont arrivés vers Jésus et ses disciples. D'autres groupes suivent, et peu après une foule considérable se rassemble : le nombre des hommes uniquement se monte à 4000, une multitude inhabituelle pour cette région de campagne. Avec des regards suppliants, tous ceux qui sont affligés d'une infirmité sont amenés vers le grand prophète de Nazareth, et l'on dépose les paralysés à Ses pieds.
            L'étonnement est grand : Jésus s'occupe de chacun d'eux, et les guérit tous. Aucune maladie, aucune infirmité ne lui résiste : ce Jésus, si différent de tous, unique, les guérit. De partout retentissent des cris de joie, et des voix de plus en plus nombreuses rendent grâces à ce Dieu merveilleux pour les bienfaits reçus, et célèbrent la bonté du Fils de David. Un spectacle sublime ! (voir Matt. 8 : 1-4 ; 15 : 29-38).
            Une paix profonde, un amour inépuisable et une pureté inégalable émanaient de Jésus Christ. Quel cœur n'en aurait-il pas été touché ?
            Qu'en est-il de nous ? De tels faits ne nous font-ils pas réfléchir ? Les contemporains de Jésus, comme ensuite toutes les générations au cours des deux derniers millénaires, ont dû prendre position par rapport à Jésus Christ et au message qu'Il délivre. Et nous qui, au fond de nous-mêmes, sommes aussi concernés et touchés, comment réagissons-nous ? Allons-nous reconnaître que nous nous trouvons en face d'une occasion unique de trouver Dieu ? A tous nos problèmes Il offre l'espoir d'une solution.
            En réalité, il ne devrait pas être si difficile de dire oui aux déclarations de la Bible : nous savons depuis longtemps que nous ne sommes pas sans faute et que sur bien des points nous n'avons pas répondu à ce que Dieu attendait de nous. Lui avons-nous toujours demandé de nous éclairer ? L'avons-nous toujours remercié pour toutes les bontés dont Il nous a entourés, et Lui avons-nous rendu l'honneur qui lui revient ?
            C'est précisément dans ce but que Jésus Christ est venu : pour porter à notre place, sur la croix, toute notre culpabilité. Il en libère le croyant, qui peut alors être accepté par Dieu pour l'éternité, et vivre désormais avec Lui sa vie sur la terre. Pour cela, il faut Lui confesser les fautes commises, reconnaître avec vérité et humiliation notre culpabilité, et accepter Jésus Christ ; il faut se remettre à Lui et commencer avec lui une nouvelle vie. On ne sera plus jamais seul, mais on pourra jouir de la proximité du Christ ressuscité et de la sollicitude du Père céleste.
            Poursuivons notre étude. Nous allons considérer maintenant une question particulièrement importante, celle du moment de l'apparition du Messie. C'est là une prophétie des plus intéressantes.



Le moment précis était déterminé

            Il est toujours délicat de prédire des événements. La probabilité qu'ils se produiront à un autre moment, ou jamais finalement, est évidemment très grande. Pourtant, c'est précisément le « risque » qui a été « pris » dans les prophéties de l'Ancien Testament annonçant la venue du Messie, le Sauveur. De plus, cette prophétie n'a pas été formulée quelques années ou décennies seulement avant l'événement en question, mais plus de 500 ans avant, et même l'année exacte de l'accomplissement de la promesse était déterminée !
            La prophétie dont il est question ci-dessus est mentionnée dans Daniel 9 : 24-26a, et elle a été annoncée en l'an 539 avant Jésus Christ  environ.
            « Soixante-dix semaines ont été déterminées sur ton peuple et sur ta sainte ville, pour clore la transgression, et pour en finir avec les péchés, et pour faire propitiation pour l'iniquité, et pour introduire la justice des siècles, et pour sceller la vision et le prophète, et pour oindre le saint des saints. Et sache, et comprends : Depuis la sortie de la parole pour rétablir et rebâtir Jérusalem, jusqu'au Messie, le prince, il y a sept semaines et soixante-deux semaines ; la place et le fossé seront rebâtis, et cela en des temps de trouble. Et après les soixante-deux semaines, le Messie sera retranché et n'aura rien ».
            L'expression « semaine » (textuellement « unité de sept ») doit être comprise dans cette prophétie comme « semaine d'années », ce qui veut dire 7 ans. Le texte parle de 70 fois 7 ans, ce qui représente 490 ans. Venons-en au message principal de cette prophétie : 483 années après que l'ordre a été donné de reconstruire Jérusalem, le Messie sera retranché et Il n'aura rien.
            L'ordre de reconstruire la ville de Jérusalem a effectivement été donné : la vingtième année de son règne, le roi perse Artaxerxès 1er confia cette mission à son échanson Néhémie, qui aussi l'exécuta (Néh. 2 : 1-8). 483 années prophétiques plus tard, le Messie serait mis à mort - « retranché ». Le règne d'Artaxerxès a débuté en l'an 464 av. J.C. La vingtième année de son règne tombe donc sur l'an 445 av. J.C.
            Il faut savoir qu'une année prophétique compte non pas 365 jours, mais 360 (comp. Apoc. 11 : 2-3 ; 12 : 6, 14 ; Gen.7 et 8).
            483 années à 360 jours donnent 173 880 jours. Afin d'établir le nombre d'années selon la définition actuelle, il suffit de diviser ce chiffre par 365,25 jours (pour tenir compte des années bissextiles) et l'on obtient 476 années et environ 21 jours.
            Il nous reste à additionner ces 476 années à l'année 445 avant Jésus Christ avant Jésus Christ. On en vient à l'année 32 après Jésus Christ.
             Que nous dit le Nouveau Testament ? Selon Luc 3 : 1-21 et Marc 1 : 9, Jésus fut baptisé dans les années 15 à 16 du règne de l'empereur Tibère. Ensuite a commencé son service public. Celui-ci dura environ 2 ans et demi, étant donné qu'il est fait mention de trois fêtes de Pâque en Jean 2 : 13 ; 6 : 4 ; 13 : 1. Ces fêtes avaient lieu (comme notre fête de Pâque) à la fin mars ou au début avril.
            Tibère a entamé son règne en août de l'année 14 après Jésus Christ. Il s'ensuit que Jésus a dû commencer son service public dans la deuxième partie de l'an 29 et qu'Il a été crucifié 2 ans et demi après. Nous pouvons donc calculer la date de la crucifixion : en ajoutant 2 ans et demi à la deuxième partie de l'an 29, nous arrivons au printemps de l'année 32.
            Marc 15 : 42 - comme aussi les autres évangiles - relate le fait que Jésus fut crucifié le soir avant la fête de la Pâque. La date la plus probable pour la crucifixion est donc le soir avant la fête de la Pâque, l'année 32 après Jésus Christ.
             Ceci signifie que Jésus a très probablement été crucifié au moment précis déterminé 500 ans à l'avance, et que cette prophétie s'est donc accomplie à la lettre !
            Combien ces prophéties divines de l'Ancien Testament sont précises et fiables ! Dieu montre ainsi que ces prédictions doivent être prises au sérieux. En Esaïe 42 : 9, Il dit : « Voici, les premières choses sont arrivées, et je déclare les choses nouvelles : avant qu'elles germent, je vous les ferai entendre ».
            Cette précision ne se limite pas aux prophéties déjà accomplies dans le passé, mais s'étend aussi à celles qui concernent les jours et les temps futurs. On est étonné en lisant 2 Timothée 3 : 1- 5 : « Or sache que dans les derniers jours il surviendra des temps difficiles : les hommes seront égoïstes, avares, vantards, hautains, blasphémateurs, désobéissants à leurs parents, ingrats, sans piété, sans affection naturelle, implacables, calomniateurs, sans frein, cruels, n'aimant pas le bien, traîtres, impulsifs, enflés d'orgueil, amis des voluptés plutôt qu'amis de Dieu, ayant l’apparence de la piété, mais ayant renié sa puissance ».
            En lisant ce passage, on a l'impression de se trouver devant un résumé du journal quotidien. Quelle actualité dans ces versets ! Ils se réfèrent expressément aux derniers jours, c'est-à-dire au dernier temps du christianisme. Jamais dans le passé la chrétienté ne s'est trouvée dans un tel état ! C'est pourtant aujourd'hui une réalité : l'égoïsme marqué, l'intérêt propre règnent en maîtres ; l'amour de l'argent et sa puissante influence sur la vie ; les attitudes hautaines et présomptueuses, sans parler des moqueries que l'on entend sur tout ce que la Bible dit !
            L'obéissance envers les parents n'est plus considérée comme une vertu. Au contraire, la rébellion contre toute autorité est à l'ordre du jour. A cela s'ajoute la recherche de la satisfaction des désirs sexuels, qui pousse les gens vers l'immoralité et ruine à la fois leur âme et leur corps (sans piété - sans frein - cruels). Le bien est dévalorisé et le mal le remplace de plus en plus. Le plaisir avant tout, telle est la devise ! Les choses doivent être plaisantes, voire amusantes, pense-t-on. Tout est permis en vue, dit-on, de l'épanouissement personnel, but pour lequel on est prêt à tout sacrifier !
            Une telle attitude aurait été impensable il y a 300 ans, on l'aurait considérée contraire au bon sens. Mais celui qui croit en Dieu et lit la Bible, n'est nullement surpris en observant l'évolution des dernières décennies - au contraire : il ne s'attend à rien d'autre. Dieu l'avait annoncé aux croyants il y a bientôt 2000 ans, pour les préparer à ce développement. Les prophéties encore futures vont s'accomplir comme se sont déjà accomplies celles qui avaient été annoncées précédemment. Mais la Bible ne se limite pas aux prophéties : par elle, Dieu nous parle.
            Car il n'est pas dans la volonté du Dieu Tout-puissant de nous faire passer à côté du vrai but de la vie. Il désire que chacun de nous prenne sans tarder la décision qui nous amènera un jour dans la gloire. C'est dans ce but qu'Il a donné son Fils éternel Jésus Christ, mort sur la croix à notre place. Mais Dieu n'a pas laissé dans la mort Celui qui l'avait si grandement honoré dans sa vie : Il a ressuscité Jésus et Lui a donné la place la plus élevée.
            Dans son épître aux Corinthiens (1Cor. 15 : 6), Paul se réfère à plus de 500 témoins oculaires qui ont vu Jésus après sa résurrection : beaucoup vivaient encore à ce moment-là. Dieu déclare que seule la foi en Jésus de Nazareth, en sa mort expiatoire et en sa résurrection nous ouvre le chemin jusqu'à Lui. Cette parole est tout aussi vraie et crédible que l'accomplissement des prophéties que nous venons d’examiner un peu ; notre affaire est d'en prendre conscience afin qu’elle soit un sujet de sérieuses réflexions. La seule alternative est la séparation éternelle de Dieu, que la Bible évoque par l'expression « la fumée de leur tourment » (Apoc. 14 : 11).
            Si Dieu nous expose sa propre vision des choses - telles qu'elles ont eu lieu, telles qu'elles sont et seront -, c'est afin de nous ouvrir les yeux. Il veut toucher notre cœur en nous montrant son Fils Jésus. Il a tout donné dans son amour pour nous acquérir un bonheur éternel. Plaçons notre foi en Lui et saisissons sa main encore tendue !
            Nul besoin de pèlerinages, de pénitence ou de s'imposer des châtiments. Non, on ne peut obtenir la paix avec Dieu qu'en Lui confessant ses fautes et son état de péché et en croyant à l'œuvre de Jésus Christ. Accepter les déclarations de la Bible au sujet de Jésus, c'est dire « oui » par la foi à quelque chose qu'on ne peut expliquer. Quel soulagement après avoir tout confessé à Dieu et déchargé ainsi sa conscience !
            Et si nous invoquons Jésus Christ en Lui demandant de nous pardonner et de nous accepter tels que nous sommes, la Bible donne la réponse : pardonné et accepté (1 Jean 1 : 9 ; Luc 18 : 9-14 ; Jean 1 : 12 ; 3 : 16 ; Act. 16 : 30- 31). Faire ce pas, produit en nous un profond changement : la perspective est toute différente. La façon de voir les choses est toute nouvelle, une profonde paix remplit le cœur. C'est le début d'une véritable vie avec Dieu : nous pourrons lui parler chaque jour, c’est-à-dire nous adresser à Lui par la prière. Nous réaliserons ainsi que Dieu se tient près de nous, nous conduit et nous aide !
            Prenez le temps de réfléchir à ces choses !  

            Mais nous n'avons pas encore terminé notre étude sur les prophéties de l'Ancien Testament. Nous allons passer aux prophéties qui concernent les souffrances et la mort de Jésus.

                                                                              Léon Taschi

A suivre