ET SI C'ETAIT VRAI... (1)
Trois groupes de chroniqueurs
Les récits des écrivains externes
Un indice surprenant
Les déclarations du Talmud
Premières conclusions
Et si c'était vrai, ce qu'on dit de Jésus Christ ? Mais on ne sait rien de sûr à son sujet ! Les uns disent ceci, les autres cela. Que faut-il croire ? Qui faut-il croire ?
Ce sont les opinions que l'on entend fréquemment lorsqu'on parle de Jésus Christ. Et on en reste là, souvent... peut-être toute une vie ! Mais qu'en est-il de Jésus Christ ? La question est trop importante pour qu'on la laisse sans réponse, car le sujet est crucial.
Un sujet crucial
Celui qui cherche Dieu doit savoir s'il Le trouvera. Des questions primordiales sont à résoudre.
Jésus Christ est-il le grand Dieu Sauveur, ou n'est-il qu'un personnage de légende ?
Les réponses que l'on peut donner à cette question conduisent à différentes conclusions :
- Ma foi reposera sur un fondement sûr – ou bien je serai le jouet d'un destin aveugle
- Ma responsabilité sera engagée – ou bien je vivrai libre de toute contrainte
- J'aurai une espérance – ou bien un avenir sans espoir ni perspective.
Et si une recherche sérieuse aboutit à une réponse crédible, il faudra bien aussi prendre une décision.
Nous abordons donc là un sujet d'une importance cruciale qui provoque souvent, même à notre époque où l'on prône l'ouverture et la tolérance, des réactions très émotionnelles. Celles-ci n'apportent pas de vraie réponse, de réponse objective. Ce n'est que grâce à une recherche soigneuse que la conclusion s'imposera à nous.
Quelle portée revêtent aujourd'hui les paroles et les actes de Jésus de Nazareth, qui a vécu il y environ 2000 ans ?
Les événements qui se sont déroulés à Jérusalem, notamment à la croix, ne témoignent-ils pas d'un aspect secondaire, bien qu'historique ?
A considérer notre environnement, les médias, le monde culturel, nous observons à vrai dire un phénomène un peu différent : plusieurs films connus traitent de ce sujet, ainsi que d'innombrables livres, revues, chants et chansons, des affiches, etc. Nombre d'expressions de la Bible sont citées, parfois discutées en détail dans les journaux. Et pour cause : toute notre culture occidentale porte le sceau de l'héritage chrétien fondé sur la Bible.
Aujourd'hui encore, la Bible est probablement le livre le plus répandu au monde. Ce qu'elle dit de la nature de l'être humain et de notre avenir conserve une actualité singulière et souvent impressionnante. Conclusion : nous devons nous pencher sur ce sujet.
Comment être sûr que cela est bien vrai ?
Trois opinions sont répandues au sujet de Jésus Christ :
1. Jésus Christ n'a pas vraiment existé, il est issu des fables propagées au début du christianisme, en grande partie inventées. Ce personnage légendaire a toutefois exercé une énorme influence sur la pensée et le comportement des peuples occidentaux.
2. Jésus Christ était un réformateur religieux fascinant au milieu de son peuple. Ce n'est que plus tard que furent imaginés les miracles qu'il aurait accomplis, et qu'on lui donna le titre de Sauveur.
3. Les déclarations de la Bible sont des récits qui retranscrivent fidèlement la vérité. Jésus Christ est véritablement le Sauveur annoncé dans l'Ancien Testament, et sa personne a pour nous la même valeur que pour les hommes d'alors.
Ces trois opinions représentent les principaux courants de pensées à ce sujet.
Mais lequel est vrai, lequel reflète la vérité historique ? C'est ce que nous allons maintenant découvrir.
Trois groupes de chroniqueurs
En considérant ce sujet, nous sommes obligatoirement ramenés à de très anciens récits, notamment à ceux des deux premiers siècles après Jésus Christ.
1. Tout d'abord, nous avons les écrits du Nouveau Testament, rédigés entre l'an 50 et l'an 100 après Jésus Christ. Leurs auteurs sont issus de différents niveaux sociaux, sont de formation très variée et exercent les métiers les plus divers. On trouve parmi eux de simples pêcheurs (Pierre et Jean), un percepteur d'impôts (Matthieu), un médecin (Luc), un théologien très cultivé (Paul), ou encore Marc, Jacques et Jude. Ils ont rédigé un récit sur la vie, l'activité et la mort de Jésus Christ (les 4 évangiles), ainsi que 23 épîtres qui traitent de la foi chrétienne.
2. Ensuite, nous trouvons les adversaires des écrivains du Nouveau Testament. Ils ont exposé leurs opinions dans le Talmud, l'œuvre littéraire de référence du judaïsme. Le Talmud était à l'origine une annexe à l'Ancien Testament et a été composé entre 200 avant Jésus Christ et 500 après Jésus Christ.
3. Finalement, il existe aussi plusieurs écrits d'écrivains externes ; ayant vécu au sein de l'Empire romain, ils ont eu connaissance des événements. C'est vers ce troisième groupe, auquel appartiennent des écrivains réputés tels que Tacite, Pline le Jeune, Lucien, que nous voulons tout d'abord nous tourner.
Les récits des écrivains externes
Le plus ancien message à notre disposition date de l'année 53 après Jésus Christ, donc environ 20 ans après la crucifixion de Jésus Christ. Celle-ci a eu lieu sur décision du gouverneur romain Ponce Pilate, comme nous le lisons dans le Nouveau Testament. D'autres messages furent écrits entre 73 et 150 après Jésus Christ. Pour ceux qui voudraient les étudier en détail, voici la référence des sources (numérotées de 1 à 7 pour permettre de les citer dans les pages suivantes) :
1. Tacite : Annales XV, 44 (112 après Jésus Christ)
2. Lucien de Samosate : La mort de Prégrinus, paragraphes 11 et 13 (environ 150 après Jésus Christ)
3. Mara Bar Serapion dans une lettre à son fils (lors d'une captivité en Syrie)
4. Pline le Jeune : Lettre X. 96 à l'empereur Trajan (112 après Jésus Christ)
5. Thallus de Samarie dans le 3è livre de ses Histoires (52 après Jésus Christ, cité d'après Julius Africanus)
6. Justin : 1re Apologie, chapitre 35 : 7-9 et 48 : 1-3
7. Talmud : Sanhédrin VI, i Fol. 43A (1ére année après Jésus Christ)
Que nous disent ces récits ?
- Selon Tacite (1) et Lucien (2), Jésus Christ a vécu en Judée. Il était connu au-delà des frontières juives, et a été crucifié par Ponce Pilate sous le règne de l'empereur Tibère.
- Mara Bar Seraion (3), vers 73 après Jésus Christ, en parle comme du « roi sage », en référence probablement à son ascendance royale et à l'écriteau fixé sur sa croix. Il est décrit comme l'un des trois grands sages de cette terre, dont l'exécution injuste eut pour le peuple juif de lourdes conséquences.
- D'après Tacite (1) et Pline le Jeune (4), le nombre de ses adeptes a considérablement augmenté après sa mort.
- Enfin, Thallus (5) rapporte que, pendant la crucifixion de Jésus Christ, au temps de la fête de Pâques, il a régné en plein jour une obscurité qu'on ne pouvait expliquer par aucun phénomène naturel.
Un indice surprenant
Justin le martyr (6), philosophe platonicien fort érudit devenu chrétien, écrit en 150 après Jésus Christ à l'empereur Antoine le Pieux qu'il pouvait s'assurer lui-même que Jésus Christ avait accompli les œuvres miraculeuses prédites dans l'Ancien Testament et qu'Il était mort, selon les mêmes prophéties. Il n’avait qu'à lire les actes consignés sous Ponce Pilate.
Tout gouverneur romain était tenu d'informer régulièrement l'empereur des événements importants survenant dans sa province. Vu que ces rapports étaient conservés dans les archives impériales, les actes envoyés par Ponce Pilate à l'empereur Tibère du temps où il était gouverneur de Judée s'y trouvaient donc aussi. Ces documents ont été conservés au moins jusqu'en l'an 200 après Jésus Christ. Après la chute de l'Empire romain d'Occident, ils demeurèrent introuvables. Justin avait manifestement une connaissance exacte des rapports du proconsul Pilate, puisque, à deux reprises, il renvoie expressément l'empereur à la lecture de ces documents.
C'est ainsi que les rapports gouvernementaux nous informaient sur ce que Jésus avait prêché et fait ; ils relataient les miracles qu'Il avait accomplis et comment enfin, sans raison impérative, Il avait été condamné et était mort sur la croix. Ces descriptions concordaient de toute évidence avec les récits du Nouveau Testament !
Transmettre à l'empereur des informations mensongères étant passible de la peine de mort, on peut bien penser que les documents de Pilate étaient, du temps de Justin, encore disponibles, et que les déclarations de Pilate s'y trouvaient effectivement, comme le rapportait Justin, qui mourut 15 ans plus tard sous le règne du cruel Marc Aurèle.
Les déclarations du Talmud
Les chefs religieux du peuple juif étaient alors de farouches adversaires des premiers chrétiens. Pourtant, eux-mêmes ont relaté dans le Talmud les activités de Jésus de Nazareth (7), tout en cherchant bien sûr à présenter les choses sous un angle négatif.
En agissant de la sorte, ces chefs religieux fournissaient la confirmation officielle que Jésus le Nazaréen avait bien vécu au milieu du peuple juif, et qu'il passait pour un maître de religion très considéré. Mais on l'accusait de magie, car Il opérait des prodiges qu'on estimait surnaturels. Comme une grande partie des gens croyaient en Lui, on lui reprochait de séduire le peuple et on L’a condamné. Il a été finalement cloué sur une croix le soir précédant la Pâque.
Notons que les « miracles » qu'Il a opérés et dont nous parle la Bible ne sont pas contestés, car ils étaient publiquement connus !
Premières conclusions
Ces indications nous amènent à conclure que Jésus Christ a vraiment vécu. Son enseignement, ses actes extraordinaires que certains qualifient de vrais miracles, étaient connus de toute la Judée d'alors, également des régions voisines. Il en est de même pour sa crucifixion et les circonstances qui se sont déroulées à ce moment.
Ainsi, la preuve historique de l'existence de Jésus Christ est attestée. Il a marqué son temps par sa personnalité. Il est à l'origine d'une doctrine nouvelle qui s'est progressivement répandue dans l'Empire romain et qui offrait à l'homme une vie d'espérance et d'amour. Jusqu'ici, les faits historiques concordent avec les déclarations du Nouveau Testament.
Maintenant se pose une question : Jésus Christ a-t-il été une illustre personnalité historique, dotée d'un rayonnement constant, ou était-Il, comme le Nouveau Testament le montre, le Sauveur envoyé par Dieu à tous les hommes ?
Nous constatons rapidement que cette question n'est pas simple et qu'elle ne se prête pas à une discussion rationnelle ; en effet, elle touche à un domaine que la raison ne saurait appréhender à elle seule. C'est que nous avons affaire à la question de Dieu. Au fond, l'homme a-t-il accès à Dieu ? Jésus Christ a-t-Il inauguré une voie fondamentalement nouvelle ? Ou bien va-t-il s'avérer qu'Il était, comme tous les autres, en quête de Dieu sans pouvoir écarter une certaine incertitude ? Nous en revenons donc à la question soulevée : Jésus était-Il le Sauveur envoyé de Dieu ?
Tenter de répondre à cette question avec soin, tel est notre but. Mais comment vérifier si la réponse est juste ? Eh bien, nous disposons à cet effet d'une clé toute particulière : plus de 300 prédictions prophétiques de l'Ancien Testament annonçant un Sauveur qui doit venir sur cette terre, toutes exprimées plus de 400 ans avant la naissance du Christ. Si Jésus Christ ne réalise pas l'intégralité de ces prédictions, Il ne peut donc en aucun cas être le Sauveur annoncé, envoyé par Dieu.
Léon Taschi
A suivre