Zèle personnel pour le Seigneur
L’Eternel dit à Gédéon : Le peuple qui est avec toi est trop nombreux, pour que je livre Madian en leur main, de peur qu’Israël ne se glorifie contre moi, disant : Ma main m’a sauvé (Jug. 7 : 2).
Le son de la trompette de Gédéon, clair et propre à réveiller les cœurs, avait attiré autour de lui une grande et imposante foule de gens ; mais ceux-ci devaient passer un test. Etre animé par le zèle et l’énergie de quelque fervent serviteur de Dieu est une chose ; mais posséder les qualités morales qui seules rendent un homme apte à être lui-même un fervent serviteur, c'est tout autre chose. Il y a une immense différence entre le fait de marcher à la suite de quelqu’un qui est dévoué à Dieu, et de marcher soi-même avec Dieu ; entre le fait d’être soutenu et conduit par la foi et l’énergie d’un autre, ou de s’appuyer sur notre Père, en marchant soi-même dans la puissance d’une foi personnelle.
Nous devons prendre cela sérieusement en considération. Pour nous, le danger existe toujours d’être de simples imitateurs de la foi des autres ; de copier leur exemple sans leur puissance spirituelle ; ou d’adopter leur manière de penser sans éprouver leur communion personnelle avec Dieu. De tout cela, il faut nous préserver avec soin, particulièrement lorsqu’on est un jeune chrétien. Nous pouvons être très petits, notre sphère très limitée, notre sentier très isolé, mais cela n’a pas la moindre importance, à condition que nous restions précisément ce que la grâce a fait de nous, que nous occupions la sphère dans laquelle nous a placés notre Maître divin, et que nous marchions dans le sentier qu’Il a tracé pour nous. Il n’est nullement nécessaire d’être grand, d’occuper une position éminente ou en vue dans le monde ; mais il est absolument nécessaire d’être vrai et humble, obéissant et dépendant.
Il n’y a pas de plus grande satisfaction pour le croyant, pour le serviteur authentique du Seigneur Jésus, que de se trouver lui-même dans l’ombre de ce sentier de paix et d’humilité, là où le vieil homme est perdu de vue et où l’on jouit du resplendissement de la lumière de « la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ » (2 Cor. 4 : 6).
C. H. Mackintosh