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Une grâce plus grande !

 
 L’exemple d’Abraham
 Pierre et le fils prodigue 
 Jacob
 

« Là où le péché abondait, la grâce a surabondé » (Rom. 5 : 20).

            Savez-vous quels sont ceux qui ont peut-être le plus besoin du message de la grâce ? Ce sont ceux qui ont autrefois marché dans le chemin de la grâce, s’en sont ensuite écartés et n’osent plus, maintenant, le reprendre. Oui, certainement, la grâce de Dieu peut les rétablir dans le sentier de la foi qu’ils ont quitté.
            L’Ecriture nous le montre par plusieurs exemples et le plus précis est peut-être celui de la vie d’Abraham.

 
L’exemple d’Abraham

            Sur l’ordre de l’Eternel, il avait quitté sa patrie pour se rendre au pays de Canaan. Une famine est survenue : plus de pain pour ses serviteurs, plus de fourrage pour ses troupeaux ! Sans consulter l’Eternel, Abraham descend en Egypte. Et là il perd sa femme, son témoignage, son autel ; il déshonore son Dieu devant les siens et devant les Egyptiens. Que fait alors l’Eternel ? Il prend malgré tout en mains sa cause devant le Pharaon et ramène son enfant à l’endroit même où était sa tente au commencement (Gen. 13 : 1-3), donc exactement au point de départ de son égarement. N’est-ce pas là la grâce qui rétablit ? Et Dieu la tient en réserve pour quiconque, comme Abraham, revient de ses égarements.
           
Cette grâce qui rétablit ne se borne pas à nous ramener au point de départ de notre égarement, mais elle veut nous amener plus haut. Dieu dit par le prophète Osée : « Je les guérirai de leur abandon de moi » (14 : 4), c’est-à-dire non seulement des conséquences fâcheuses, mais même de l’infidélité. D’une chute ne pourra sortir une bénédiction pour celui qui en est relevé que s’il s’est arraché plus radicalement que jamais à ce qui l’a fait trébucher. Abraham n’a, par pure grâce, jamais repris le chemin de l’Egypte.

 
Pierre et le fils prodigue

            Pierre, qui avait été si merveilleusement rétabli par la grâce de Dieu, ne renia plus son Maître. Il a été débarrassé d’une grande partie de son orgueil, cause de sa chute, d’une manière si radicale que cela paraissait à peine possible.
            Nous voyons la même chose avec le fils prodigue qui est un si merveilleux exemple de restauration par la grâce. Lui que rien ne satisfaisait auparavant dans la maison paternelle, se serait contenté désormais d’une place d’ouvrier (Luc 15 : 19). Or, en le rétablissant, son père ne lui a pas donné moins qu’il n’avait avant, mais bien davantage !
            Tel est objectif de la grâce. Elle ne se contente pas de nous ramener au point où nous étions auparavant et d’où nous pourrions encore dévier ; elle veut nous arracher plus complètement à notre misère et nous amener plus loin et plus haut. Alors on peut dire en vérité : « Sa grâce envers moi n’a pas été vaine ». Après ta chute, ce n’est pas moins de grâce qu’il faut t’attendre à recevoir de Dieu, mais plus de grâce, afin d’être gardé de nouvelles chutes. Dieu t’accorde une grâce plus profonde pour te rattacher plus fortement encore à Lui, pour te tenir plus étroitement dans sa main afin que désormais ton chemin reste à Sa gloire.

 
Jacob

            Il peut arriver qu’après avoir suivi durant des années un chemin « en zigzag », la vie d’un enfant de Dieu se mette soudain à suivre un chemin droit à partir d’un certain point.
            Pour Jacob ce lieu a été Béthel, lorsque Dieu lui a dit : « Ton nom ne sera plus Jacob, mais Israël » (Gen. 32 : 28). Et on l’appela Israël. Jusque là il avait marché de façon désordonnée ; dès lors, sa route est devenue plus droite et il a même acquis une foi à laquelle la Parole de Dieu rend témoignage. Nous le trouvons en effet, lui dont la marche avait été si longtemps incertaine, cité parmi les héros de la foi (Héb.11 : 21). La grâce avait apporté à sa vie quelque chose que l’Esprit a pu conserver en mémoire pour être en bénédiction à d’autres. Telle est la puissance de la grâce, de la grâce qui restaure. Elle ne se donne point de repos avant de nous avoir amenés enfin là où elle voulait nous voir, là où nous pourrons à nouveau servir de façon convenable manifestant la grâce de Dieu envers nous.

           

            T’es-tu égaré ? Ne te contente pas de chercher à retrouver ce que tu as perdu, mais désire avancer davantage encore. Dieu a en réserve pour toi plus de grâce que tu n’en as expérimenté jusqu’ici. L’Esprit « donne une grâce plus grande ! » (Jac. 4 : 6). Au lieu de te ramener en arrière, à tes premières expériences, Il va te mener en avant, vers une grâce plus vaste, plus profonde.

 
 
                                                                D’après G. Steinberger (extrait de « Petites lumières »)