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                         La requête d’Elie contre Israël

 
 

Dieu n’a pas rejeté son peuple, qu’il a préconnu. Ne savez-vous pas ce que dit l’Ecriture dans l’histoire d’Elie, comment il fait requête à Dieu contre Israël ? (Rom. 11 : 2).

            Elie, occupé de lui-même, est conduit à entretenir des sentiments déplacés envers le peuple de Dieu qu’il voit autour de lui dans le désordre.
            Faire requête à Dieu contre Israël ! Parler en bien de lui-même et en mal du peuple de Dieu ! Est-ce là le rôle d’un fidèle témoin de Dieu ? Par de telles paroles, exprime-t-il fidèlement les sentiments de ce cœur qui a supporté ce peuple depuis longtemps et qui ne l’a jamais abandonné malgré toute son obstination et son péché ?
            Moïse parle très différemment ; il est particulièrement rafraîchissant d’écouter son émouvante intercession adressée à Dieu pour Israël après le culte du veau d’or (Ex. 32 : 11-13, 31-32 ; 33 : 12-13). Bien qu’il ressente profondément l’insulte faite à l’Eternel, aucune parole dure à l’égard du peuple ne s’échappe de ses lèvres en la présence de Dieu. Au contraire, il continue à rappeler à l’Eternel qu’ils sont son peuple en dépit de leur grave péché, et que l’honneur de son grand nom est lié à leur bénédiction. Il est prêt à ce que Dieu l’efface plutôt de son livre, s’il ne pardonne pas leur péché.

            Dans le cas d’Elie, ses plaintes ont eu des résultats complètement différents de ceux qu’il escomptait. Sans nous arrêter sur les leçons que lui ont enseignées le vent, le tremblement de terre, le feu et la voix douce et subtile, nous pouvons remarquer les paroles que le Seigneur lui adresse : « Va, retourne par ton chemin, vers le désert de Damas, et quand tu seras arrivé, tu oindras Hazaël pour qu’il soit roi sur la Syrie ; et Jéhu, fils de Nimshi, tu l’oindras pour qu’il soit roi sur Israël, et tu oindras Elisée, fils de Shaphath, d’Abel-Mehola, pour qu’il soit prophète à ta place. Et il arrivera que celui qui échappera à l’épée de Jéhu, Elisée le fera mourir. Mais je me suis réservé en Israël sept mille hommes, tous les genoux qui n’ont pas fléchi devant Baal » (1 Rois 19 : 15-18).


Et l’Eternel lui dit : Va… tu oindras Hazaël pour qu’il soit roi sur la Syrie ; et Jéhu, fils de Nimshi, tu l’oindras pour qu’il soit roi sur Israël, et ut oindras Elisée, fils de Shaphath… pour qu’il soit prophète à ta place… Mais je me suis réservé en Israël sept mille hommes, tous les genoux qui n’ont pas fléchi devant Baal, et toutes les bouches qui ne l’ont pas baisé (1 Rois 19 : 15-16, 18).

            Elie désirait-il que le peuple de Dieu soit châtié pour son péché ? Lui-même a dû oindre les exécuteurs du jugement de Dieu – mission certainement douloureuse pour quelqu’un qui aimait réellement le peuple de Dieu.
            Se considérait-il lui-même comme indispensable en tant que témoin ? Eh bien, il doit aller oindre son successeur : Elisée, fils de Shaphath.
            S’estimait-il lui-même comme le seul homme fidèle dans le pays ? Il doit alors apprendre qu’il s’est trompé, puisque l’Eternel a encore 7000 cœurs loyaux parmi les tribus d’Israël.
            Ce sont de sérieuses leçons ; heureux sommes-nous si nous les apprenons à fond. Exagérer sa propre importance dans le témoignage, c’est être mis entièrement de côté comme témoin, et amener d’autres à prendre la place. Cela ne nous est-il jamais arrivé, à notre profond regret ? N’avons-nous pas parfois entendu dire : « nous sommes dans une position de témoignage, nous sommes Philadelphie, et presque tous les autres sont Laodicée » ? Un douloureux constat en découle : si nous cherchons autour de nous une opération spéciale de l’Esprit de Dieu, nous l’observons non pas parmi ceux qui parlent d'eux-mêmes avec complaisance, mais parmi d’autres qui possèdent beaucoup moins de lumière spirituelle et de connaissance des vérités de la Parole de Dieu. C’est le résultat inévitable quand nous nous permettons d’écarter Dieu de nos esprits et de nos cœurs. « Que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur ; car ce n’est pas celui qui se recommande lui-même qui est approuvé, mais celui que le Seigneur recommande » (2 Cor. 10 : 17-18).
            Quel réconfort de savoir que, même à l’heure la plus sombre, Dieu a ses 7000 hommes au cœur fidèle ! Ils ne se présentent peut-être pas avec autant de hardiesse, dans une séparation publique du mal, que nous le désirerions ; néanmoins, c’est une joie pour nous de savoir qu’ils soupirent et gémissent à cause des péchés de notre époque, et s’appliquent à aimer leur Seigneur avec droiture.

 

 

                                    W. W. Fereday - extrait des méditations journalières "Le Seigneur est proche" (14 et 27/11/2011)