bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

LES ANGES

            Dans le paradis, nous serons en présence d’une innombrable compagnie d’anges. Chaque classe et chaque ordre de ces êtres glorieux sera là. Cette compagnie existe déjà, nous n’avons pas de doute à ce sujet.
            Les anges sont les gardiens « divins » du peuple de Dieu. « L’ange de l’Eternel campe autour de ceux qui le craignent, et les délivre » (Ps. 34 : 7). La vie d’Elisée illustre les soins de ces gardiens. Entouré par ses ennemis, le prophète dit à son serviteur : « Ne crains pas ; car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux » (2 Rois 6 : 16). En effet la montagne était pleine de chevaux et de chars de feu autour d’Elisée.
            Un ange a été aussi envoyé pour fermer la gueule des lions de sorte que Daniel n’a eu aucun mal (Dan. 6).
            Le Seigneur, en tant qu’Homme, était sous la garde des anges, selon ce que nous lisons : « Il commandera à ses anges à ton sujet, de te garder en toutes tes voies » (Ps. 91 : 9-12). Les anges veillaient sur Lui au moment de sa naissance ; ils le servaient au désert lors de la tentation (Marc 1 : 13), et un ange lui apparut, le fortifiant, au jardin de Gethsémané (Luc 22 : 43) ; les anges ont gardé son tombeau (Luc 24 : 4) et ils étaient présents au moment de son ascension (Act. 1 : 10).
            Actuellement, les croyants sont sous la garde des anges : « Ne sont-ils pas tous des esprits administrateurs, envoyés pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut ? » (Héb. 1 : 14). Dans le monde à venir, ils se trouveront encore aux portes de la sainte cité (Apoc. 22 :12).

 

                                                                                                   D’après H. Smith
 
  

Les anges, des êtres célestes créés par Dieu

            La création de l’univers visible est rapportée dans l’Ecriture, mais la création des anges ne l’est pas. Cependant, il est évident qu’ils ont été créés avant le monde, formés en un « corps séparé » d’êtres vivants. En effet ils étaient présents au moment de la création et montraient leur intérêt pour l’œuvre de Dieu ; l’Ecriture dit que « les étoiles du matin chantaient ensemble, et que tous les fils de Dieu éclataient de joie » (Job 38 : 7). Satan et ses anges étaient, à l’origine, parmi ces anges, mais à un certain moment - avant la création de l’homme -, ils se sont rebellés contre Dieu et sont tombés. A une date ultérieure - préalablement au déluge, du temps de Noé -, d’autres anges « ne gardèrent pas leur premier état ». Ils se sont mélangés aux filles des hommes et ont suivi une voie de péché Gen. 6 : 1-2). L’Ecriture nous dit qu’ils sont maintenant gardés dans des « chaînes d’obscurité en vue du jugement » (2 Pier. 2 : 4).
            Ceux qui n’ont pas péché sont appelés les « anges élus » (1 Tim. 5 : 21) ; ce sont des messagers de Dieu, et ils sont une puissance administrative dans le monde.

            Vis-à-vis de l’homme, ils sont « grands en puissance et majesté ». Ils sont venus comme des émissaires de Dieu à Sodome, pour constater l’iniquité de ce lieu ; un ange détruisit 185 000 hommes dans l’armée assyrienne, du temps d’Ezéchias ; les anges furent aussi employés quand la Loi fut donnée (Act. 7 : 53). Un ange a également délivré Pierre de la prison (Act. 12 : 7), et ils seront actifs dans l’administration du jugement dans un jour à venir. De toutes les façons, ils sont les serviteurs de Dieu, faisant instantanément sa volonté. Ils agissent pour Lui dans son gouvernement du monde et dans ses soins envers les siens.    


                       
Le monde invisible


            La plus grande partie du travail des anges est accomplie sans qu’elle soit visible pour les hommes. Cependant, occasionnellement, l’Ecriture donne un « aperçu » de ce qui se passe dans ce monde invisible. Alors que Daniel priait Dieu, un ange lui fut envoyé ; mais il fut d’abord retardé pendant 21 jours « par le chef du royaume de Perse » - probablement un ange déchu. Après que Micaël, « un des premiers princes », soit venu à son secours, l’ange a pu parler avec Daniel, mais il est ensuite retourné « pour combattre contre le chef de la Perse ». Il a annoncé aussi à Daniel la venue du « chef de Javan (la Grèce) » (Dan. 10). Ainsi, il y a toujours une lutte en cours entre les anges élus qui font la volonté de Dieu, et ceux qui font partie de l’armée de Satan et qui s’opposent à eux.


                        Une hiérarchie

            Il semble bien qu'il y ait
aussi une « hiérarchie » parmi les anges. Il est évident que Gabriel occupe une place prééminente ; il est mentionné par son nom à l’époque de Daniel, comme au moment où il annonce les naissances et de Jean le Baptiseur et du Seigneur Jésus.
            Micaël (ou Michel) est appelé « l’archange » (Jude 9), et il semble être spécialement associé avec Israël - « Micaël, votre chef » (Dan. 10 : 21). Quand Satan et ses démons seront précipités hors du ciel, dans un jour futur, il semble que Micaël sera à la tête des anges élus qui exécutent ce jugement (Apoc. 12).


                        Le rôle des anges

            Quand  Christ est né dans ce monde, les anges ont célébré sa naissance par des louanges, regardant avec émerveillement et adoration leur Créateur devenir un Homme ! Ils ont trouvé leurs délices dans les voies de Dieu envers les hommes. Il n’y a pas trace de jalousie dans leurs cœurs, même si Dieu élève des créatures pécheresses et leur donne une place bénie ; les anges y prennent plaisir. Pendant le service de notre Seigneur sur la terre, les anges étaient à son service – « les anges le servaient » (Marc 1 : 13).

            Quand les conseils de Dieu en grâce envers l’homme ont été révélés, Pierre a pu dire, concernant l’évangile de la grâce de Dieu : « ces choses… vous ont été maintenant annoncées… choses sur lesquelles les anges désirent se pencher » (1 Pier. 1 : 12). Quand l’évangile est prêché, il y a de la joie parmi eux, pour chaque pécheur qui se repent (Luc 15 : 10) ! Quand la vérité de Christ et de l’Eglise a été révélée par Dieu, nous apprenons que « la sagesse si variée de Dieu » a été « donnée à connaître aux pouvoirs et aux autorités (les anges) qui sont dans les lieux célestes, par le moyen de l’assemblée, selon le dessein éternel » (Eph. 3 : 10-11).
            « A cause des anges », une sœur qui prie ou qui prophétise, « doit avoir sur la tête une marque de l’autorité à laquelle elle est soumise » (1 Cor. 11 : 10). Les anges voient dans la tenue d’une femme chrétienne un type de l’Eglise, soumise à Christ. Ils voient la sagesse de Dieu en rédemption et sa gloire en introduisant des pécheurs perdus dans une si merveilleuse bénédiction ! Pour le croyant aujourd’hui, les anges sont « des esprits administrateurs, envoyés pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut » (Héb. 1 : 14) ; ils continuent à assumer leur rôle, en administrant présentement le gouvernement de ce monde. Combien de fois dans l’histoire de l’Eglise, Dieu n’est-il pas intervenu en faveur des siens, en se servant des anges pour les garder et les protéger !


 
                        Leur rôle futur

            Cependant, leur rôle ne sera pas toujours le même. Nous lisons en Hébreux 2 : 5 : « Ce n’est pas aux anges qu’il (Dieu) a assujetti le monde habité à venir dont nous parlons ». Dieu va gouverner « le monde à venir » (le millenium) à travers un homme – « l’homme Christ Jésus ». Quand Christ reviendra pour régner, Il viendra « dans sa gloire et dans celle du Père et des saints anges » (Luc 9 : 26). Quand il apparaîtra avec son Eglise, Il exécutera premièrement le jugement ; alors le royaume de gloire sera établi, et Christ et l’Eglise régneront. Pour cette raison, Paul dit aux Corinthiens « Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? » (1 Cor. 6 : 3). Quand ce gouvernement « de transition » prendra sa place, il est écrit que « les puissances des cieux seront ébranlées » (Matt. 24 : 29), car l’administration du monde de ce moment-là, par les anges, laissera la place à celle de Christ et de l’Eglise. Le vrai croyant assumera une responsabilité administrative dans ce royaume, ce sera pour lui une forme de récompense : « Aie autorité sur dix villes » (Luc 19 : 17). Mais les anges n’auront-ils donc plus aucune utilité à ce moment-là ? Au contraire, nous lisons qu’ils mêleront leur louange à celle des rachetés durant toute l’éternité. Ils ne seront pas dans la même « proximité » que les croyants en ce jour-là ; ils ne pourront pas non plus chanter le « cantique des rachetés ». Mais leur louange sera entendue dans le ciel, en même temps que celle de « toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, au-dessous de la terre, sur la mer » (Apoc. 5 : 13). « Alors je vis ; et j’entendis une voix de beaucoup d’anges autour du trône et des Vivants et des Anciens ; leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers, disant d'une voix forte : Digne est l’Agneau qui a été immolé de recevoir la puissance, et richesse, et sagesse, et force, et honneur, et gloire, et bénédiction » (v. 11-12).

                                                                                                                                                       
 
 Des esprits administrateurs

            Dans le futur autant que dans le passé, le Seigneur se manifestera comme Celui qui sert. Mais une nouvelle forme d’activité a commencé quand Il a été élevé dans le ciel comme un Homme, couronné de gloire et d’honneur, servant les saints de Dieu sur la terre. Que ces créatures divines pourvoient aux besoins des hommes dans leur état de « mortels » n’est pas nouveau ; en effet, dès la chute et l’expulsion d’Adam et Eve du jardin d’Eden comme conséquence de leur péché, les chérubins placés à l’orient du jardin gardaient avec la lame de l’épée le chemin de l’arbre de vie ! C’était un acte de bonté et de miséricorde envers ce couple qui était tombé dans le péché (Gen. 3 : 22-24).
            Depuis ce jour jusqu’au temps du patriarche Abraham, nous ne lisons rien à propos des soins angéliques envers les hommes. Mais ensuite, et jusqu’à la fin de l’Ecriture, nous trouvons des récits de leurs services et de leurs interventions providentielles et judiciaires dans les affaires des hommes.
            Par la visite de deux anges à Sodome, Lot a été délivré. Par l’intervention d’un autre, Pierre est sorti de sa prison. L’ange destructeur a frappé les premiers-nés des Egyptiens, et par un ange, Israël a été châtié, durant le règne de David. Un ange est venu au secours d’Elie dans le désert, et un autre est apparu à Paul, sur un navire, dans la tempête (Act. 27 : 23).

            Les anges de Dieu ont rencontré Jacob à Mahanaïm, et ils ont entouré Elisée et son jeune homme sur la montagne.
            Un ange a été envoyé à Daniel pour lui parler de l’avenir, et la Révélation de Jésus Christ (l’Apocalypse) a été donnée à Jean par le moyen de l’un de ces messagers célestes (Apoc.1 : 2).

            Les anges assistent tous les hommes, semble-t-il - sans distinction de race ou de condition spirituelle. Le Seigneur nous apprend à propos des petits enfants que, dans le ciel, leurs anges voient continuellement la face de son Père. Ils agissent en particulier en faveur du peuple de Dieu.
            Le Messie a été l’objet de leurs soins providentiels, comme le déclare le psalmiste (Ps. 91 : 11), et la nation d’Israël - étant le peuple terrestre de Dieu - est l’objet spécial des soins de Micaël, leur chef (Dan. 10 : 21 ; 12 : 1). Présentement, il en est ainsi, alors qu’Israël et le « peuple céleste » de Dieu ne forment pas une seule entité ni la même classe de personnes. Comme nous l’avons déjà vu,  les anges sont des esprits administrateurs, envoyés pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut.

            Ainsi les hommes - Israël et les saints de Dieu - bien qu’inférieurs présentement aux anges quant au rang et à la puissance - sont servis par eux !

                        Le service actuel du Seigneur

            Depuis que le Seigneur Jésus a été élevé dans le ciel, une nouvelle activité a été instituée. Il s’agit de son service, dans le ciel, en faveur des personnes encore sur la terre. Ce service ne remplace pas du tout les soins angéliques envers les hommes - comme les Actes des apôtres en témoignent abondamment. Le Seigneur ne poursuit pas exactement le même service qu’Il accomplissait au moment où Il était sur la terre. C’était alors un service personnel. Il en remplit maintenant un autre - qui concerne toujours les mêmes personnes. Cela a toujours été le cas, nous pouvons le dire avec révérence et reconnaissance ! Guérir toutes sortes de maladie et toutes sortes de langueurs parmi le peuple de Dieu n’est pas la caractéristique de son ministère actuel. Rendre des morts à des « maisons » ou à des cœurs désolés dans le deuil, n’est pas actuellement son service. Il peut - et Il le fait - répondre à la prière exprimée au sujet de nos corps, mais depuis que « partir et être avec Christ » est la « meilleure part » pour les saints (Phil. 1 : 23),  nous ne le Lui demandons pas de redonner la vie à nos morts, à moins que ce ne soit, comme dans le cas de Dorcas, pour qu’un témoignage soit rendu à la réalité de sa puissance et à son exaltation à la droite de Dieu. Toutefois le ministère du Seigneur est toujours aussi constant et réel qu’il l’a toujours été, bien que ce soit seulement en faveur des siens. Quand Il était sur la terre, Il agissait en faveur de tous les hommes - sans tenir compte de la condition de leurs âmes. Cependant depuis qu’Il a été rejeté par le monde, Il poursuit son service dans le ciel, en faveur de ses saints.

                                                                                              D’après Words of Truth
 
 
La protection angélique (2 Rois 6 : 8-23)

            Ce récit montrant Elisée entouré par l’armée syrienne, nous rappelle comment notre Seigneur a dit qu’Il avait « douze légions d’anges » à sa disposition (Matt. 26 : 53) ; de même, la montagne était couverte de chevaux et de chariots veillant sur le prophète. La simplicité de la foi d’Elisée est tout à fait remarquable. Il n’avait pas besoin de prier pour lui-même, il avait déjà vu le « char d’Israël et sa cavalerie » lors de l’ascension d’Elie (2 Rois 2 : 12). Il était vraiment persuadé qu’ils étaient toujours prêts à lui venir en aide en cas de nécessité. Il savait qu’ils étaient à sa portée. Même s’il était en grand danger pour sa vie, il n’avait aucune crainte pour lui-même. Son désir était que son serviteur puisse atteindre le même degré de foi. Il souhaitait qu’il ait la même assurance de sécurité divine.

 
                        Chariots et chevaux de feu

            Ces chariots et ces chevaux de feu remplissaient la montagne ; le jour où Elie avait été enlevé, ils étaient accompagnés d’un tourbillon de vent. Je ne doute pas qu’il s’agisse d’une armée d’anges. Ces créatures célestes, qui excellent en force, se tiennent dans la présence de Dieu et sont envoyées pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut. Nous lisons à leur sujet que Dieu « fait ses anges des esprits, et ses serviteurs une flamme de feu » (Héb. 1 : 7) et aussi que « les chars de Dieu sont par vingt mille, par milliers redoublés » (Ps. 68 : 17).
            Ils sont prêts à servir, au commandement divin, pour quelque motif que ce soit : le besoin urgent d’un saint, ou pour toute autre chose nécessaire, en relation avec le trône de Dieu. Ils ont formé une sorte de « caravane » pour conduire Elie au ciel ou pour transporter Lazare dans le sein d’Abraham. Maintenant, ils forment des chars de guerre au moment où Elisée est assiégé par des bandes de Syriens hostiles. Ils visitent les « élus » sur la terre et, seuls ou en groupe, célèbrent la joie du ciel de telle manière que la terre puisse l’entendre !
            Ils ont tiré l’épée pour frapper la cité de Sodome à cause de sa culpabilité. Ils ont, d’autre part, entraîné de force Lot, malgré ses réticences, hors de cette ville vouée à la destruction. Ils sont semblables, selon le besoin, au vent ou au feu ; ils sont des messagers de bénédiction ou des exécuteurs d’un jugement, selon que le Seigneur - qui se tient au milieu d’eux - le leur a commandé !
            Ils étaient présents sur le Mont Sinaï au moment où la Loi a été donnée, et ils volaient au-dessus des champs de Bethléem, quand Jésus est né.
            Avec leur ordre et leur puissance, ils étaient un mur de feu, un mur de salut, autour du prophète. C’est très encourageant ! Et il est encore plus précieux de savoir que, dans peu de temps, les gloires cachées, qui sont maintenant connues seulement de ceux qui ont de la foi, comme Elisée, seront largement manifestées. Alors, les menaces de l’ennemi, son vacarme et le son métallique de ses armes ne seront plus entendus. Ces choses visibles provoquent la peur et de la peine dans les cœurs ; elle aura alors disparu, comme un orage qui passe et fait place à la lumière du soleil.

 
                        La puissance de la grâce

            Dans cette scène, il y a plus que le calme et la certitude de la foi. Le sentier du prophète nous fait découvrir des traces de la puissance et de la grâce de Jésus. « Quand les méchants, mes adversaires et mes ennemis, se sont approchés de moi pour dévorer ma chair, ils ont bronché et sont tombés » (Ps. 27 : 2). Dans le jardin de Gethsémané, quand une bande d’hommes et de soldats sont venus pour prendre Jésus, Il leur a dit : « C’est moi », et alors ils ont reculé et sont tombés par terre (Jean 18 : 6).
            Il en est de même avec le prophète. Les forces syriennes viennent à Dothan pour le prendre. Mais l’Eternel les frappe de cécité au moment où ils pensaient s’emparer de la ville.
            Elisée manifeste alors tout à la fois de la grâce et de la puissance. Il surmonte le mal par le bien. Quand le roi voit que les bandes syriennes sont prises dans le « filet » de Samarie, il dit au prophète : « Frapperai-je, frapperai-je, mon père ? » (v. 21). Le prophète répond : « Tu ne frapperas point... Mets du pain et de l’eau devant eux ; et qu’ils mangent et boivent, et qu’ils s’en aillent vers leur seigneur... » (v. 22). C’était une expression bénie et précieuse de la pensée de Dieu ! Quelle constellation de gloires morales brille dans Ses voies ! Et ces voies de l’Eternel, qui mêlent la puissance avec la grâce, sont déployées chez ce prophète honoré par Dieu. Il vivait dans une grande intimité avec Lui ! Et cette communion avec l’Eternel lui permettait de connaître réellement ses secrets ! Ce récit illustre vraiment ces paroles : « Or le Seigneur, l’Eternel, ne fera rien, qu’il ne révèle son secret à ses serviteurs les prophètes » (Amos 3 : 7).
            Elisée connaissait des « montagnes » de force et de salut, inconnues pour d’autres ! Il savait qu’il y aurait de l’abondance aux portes, alors que pour le moment tout n’était que famine et mort dans la ville. Dieu veuille permettre qu’il y ait un peu de cette puissance dans nos âmes de sorte que nous puissions estimer à sa juste valeur une telle bonté de sa part, et qu’il en résulte plus de dignité et de bénédiction en nous !

                                                                                                          D’après J.G. Bellet
 
 

L'armée céleste louant Dieu 

            Deux choses sont présentées en Luc 2 : 13-14. L’ange est venu vers les bergers de Juda leur annoncer l’accomplissement des promesses de Dieu envers Israël (Luc 2 : 10-12). Le chœur des anges célèbre alors dans un concert de louanges la portée réelle de cet évènement merveilleux !
            « Aujourd’hui, dans la cité de David, vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur ; En voici pour vous un signe », dit le messager céleste qui se rend auprès de ces pauvres bergers. C’étaient de bonnes nouvelles pour eux et pour le peuple tout entier !

 
                        La plénitude, la souveraineté et la perfection de la grâce de Dieu

            Mais, dans la naissance du Fils de l’homme, de Dieu manifesté en chair, l’accomplissement de l’incarnation était d’une importance beaucoup plus grande. Ces paroles : « Gloire à Dieu dans les lieux très-hauts ; et sur la terre, paix ; et bon plaisir (celui de Dieu) dans les hommes ! », embrassent des pensées tellement étendues qu’il est difficile d’en parler de façon convenable.
            Premièrement, il est très précieux de voir que la pensée de Jésus exclut tout ce qui pourrait oppresser le cœur sur la scène qui entourait sa présence sur la terre. Hélas, le péché était là. Cependant si le péché avait amené le Seigneur, la grâce l’y avait aussi conduit ! La grâce surabonde, afin que ce que Dieu est en grâce retienne les pensées et remplisse le cœur ; c’est un véritable soulagement dans un monde comme celui où nous vivons ! Nous voyons seulement la grâce ; le péché ne fait qu’en magnifier la perfection. Jésus, venu en grâce, remplit le cœur. C’est la même chose dans tous les détails de la vie chrétienne. C’est la vraie source de puissance morale, de sanctification et de joie !

                        « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts »

            Nous voyons, ensuite, qu’il y a trois choses manifestées par la présence de Jésus né comme un enfant sur la terre. La première, c’est la gloire à Dieu rendue dans les lieux très hauts : l’amour de Dieu, sa sagesse, sa puissance, l’accomplissement de ses conseils éternels, la perfection de ses voies là où le mal était entré, sa manifestation au milieu du mal, de manière à ce qu’Il soit glorifié devant les anges. Dieu s’est ainsi manifesté par la naissance de Jésus, de sorte que les armées célestes, depuis si longtemps familières avec sa puissance, puissent élever un chœur de louanges : « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts ». Y a-t-il un amour comme le sien ? C’est une pensée d’origine purement divine que Dieu devienne un homme !! Quelle suprématie du bien sur le mal ! Quelle sagesse est déployée en s’approchant ainsi du cœur de l’homme ! Quel à-propos dans sa façon de s’adresser à l’homme ! Quel maintien de la sainteté de Dieu ! Quelle proximité du cœur de l’homme, quelle façon de répondre à ses désirs, quelle expérience manifeste de sa condition ! Et au-delà de tout, Dieu s’élève au-dessus du mal, en grâce, et visite, avec cette grâce, ce monde souillé pour se faire connaître, comme Il n’avait jamais encore été connu !

 
                        « Paix sur la terre »

            Le second effet de la présence de Celui qui manifestait Dieu sur la terre, est que la paix est manifestée. Le chœur céleste est occupé du fait de sa présence, et il en célèbre les conséquences. Le mal qui avait été manifesté pouvait disparaître ; Jésus, puissant en amour, régnerait et imprimerait son caractère sur toute la scène, en accord avec la pensée du cœur de Dieu.
            Les « moyens » employés dans ce but - la rédemption, entraînant la destruction de la puissance de Satan, la réconciliation avec l’homme par la foi, et aussi de toutes choses avec Dieu, dans le ciel et sur la terre - ne sont pas mis en évidence ici. Tout dépend de la Personne et de la présence de Celui qui était né. Présenté à l’homme responsable, celui-ci se montre incapable d’en profiter, et c’est un échec.
            Mais, la grâce et la bénédiction sont liées à la Personne qui vient juste de naître. Dieu intervient ainsi, accomplissant le conseil de son amour, le propos fermement établi de son « bon plaisir ». Et, une fois que Jésus est là, des conséquences ne peuvent manquer de s’accomplir ! Quelque « interruption » qu’il puisse y avoir dans leur accomplissement, Jésus en est le garant.
            La présence du Fils de Dieu au milieu des pécheurs signifiait pour tout entendement spirituel : « sur la terre, paix ».

 
                        Le bon plaisir de Dieu dans les hommes

            La troisième chose était le bon plaisir que Dieu trouve dans l’homme. C’est la même expression qui est employée concernant Christ : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir » (Matt. 3 : 17). C’était beau de voir ces saintes créatures célébrer sans jalousie la promotion d’une autre « race » que la leur à une place si élevée, suite à l’incarnation de la Parole ! C’était à la gloire de Dieu, et cela leur suffit !
            Quelle beauté dans ce glorieux témoignage rendu pour célébrer le fait que l’affection, le bon plaisir de Dieu était centré sur cette pauvre race humaine. Elle se trouvait encore loin de Lui, mais Il prenait plaisir en elle, désirant l’accomplissement de tous Ses conseils glorieux.
            Ainsi, « la vie était la lumière des hommes » (Jean 1 : 4). En un mot, c’était la puissance de Dieu, présente en grâce dans la personne du Fils de Dieu, prenant part à la nature humaine et s’intéressant à des êtres qui s’étaient éloignés de Dieu, pour faire là la sphère de l’accomplissement de tous ses conseils ! Quelle position désormais pour l’homme !
            Tout l’univers devait apprendre - dans l’homme - ce que Dieu était en lui-même, et le fruit de tous ses glorieux conseils. Cet univers peut comprendre aussi quel repos complet on peut goûter en la présence de Dieu, du fait des glorieux conseils basés sur son amour. Tout ceci était « contenu » dans la naissance de cet enfant auquel le monde ne prêtait aucune attention. C’était un merveilleux et tout naturel sujet de louange pour les saints habitants du ciel, auxquels Dieu l’avait fait connaître ! Et ainsi la gloire était rendue à Dieu dans les lieux très hauts.

                                                                                              D’après J. N. Darby
 
 

Les chérubins et les séraphins

            Il y a des chérubins et aussi des séraphins. Quelle est la différence ? Les chérubins sont liés au jugement présent, sur la terre ; ils sont le « siège » du pouvoir judiciaire de Dieu sur la terre. Les séraphins sont liés à ce que Dieu révèle, en vue d’introduire l’homme - en tant qu’homme - en sa présence.
            En Esaïe 6, les séraphins se couvrent la face, en criant : « Saint, saint, saint, est l’Eternel des armées » (v. 2-3) : ici, nous voyons le gouvernement, lié à la sainteté de la nature de Dieu, plus que dans ses voies révélées. Dieu se montre dans sa nature. Je ne peux pas penser trouver quoi que ce soit qui ne soit pas en accord avec cette nature. Ainsi on comprend que le péché est incompatible avec la nature de Dieu. Une nature qui n’est pas sainte s’oppose à un Etre saint. Ici les créatures vivantes sont des chérubins, les attributs de Dieu et les « chefs » de la création ; il s’agit du bétail, des bêtes des champs, des oiseaux et de l’homme. Le lion était un symbole de la force ; le veau, de la fermeté ; l’homme, de l’intelligence ; l’aigle, de la rapidité dans l’exécution du jugement. Les séraphins n’ont rien à faire avec la grâce, mais seulement avec le jugement ! Le charbon ardent (v. 6) est le symbole de la grâce, mais d’une grâce qui consume ce qui doit l’être.
            Les chérubins sont les instruments du gouvernement de Dieu sur la terre ; les séraphins s’écrient : « Saint, saint, saint ». Les créatures vivantes (Apoc. 4 : 6-9) illustrent le caractère des chérubins, tandis que l’expression « saint, saint, saint » rend compte de celui des séraphins ; les sept Esprits de Dieu présentent ses caractères attributifs. Les sept lampes sont les sept esprits ; elles sont en relation avec le gouvernement de Dieu sur la terre par Dieu, et se rapportent à Esaïe 11 : « l’esprit de sagesse et d’intelligence, l’esprit de conseil et de force… » (v. 2). L’arc en ciel (Apoc. 4 : 3) représente l’alliance de Dieu avec la création. On y trouve le jugement - mais pas encore le Seigneur – et cela jusqu’au chapitre suivant.
            Les créatures vivantes en Ezéchiel 1, sont les attributs de Dieu, les piliers de son trône. « L’Eternel règne... Il est assis entre les chérubins » (Ps. 99 : 1). L’homme a fait des dieux, en leur prêtant des attributs divers à adorer.

                                                                                  D’après J.N. Darby (Collected Writings)

 
 
Obéissance

            Nous savons tous que le caractère du premier péché qui est entré dans le monde est celui de la désobéissance. Il en est résulté une scène de violence, de corruption, de tristesse, de mort et de jugement.
            L’orgueil et l’indépendance ont conduit Satan, le prince de ce monde, à la désobéissance, et l’ont fait tomber.
            Cet esprit angélique, autrefois si élevé et brillant, dont le nom était « Lucifer » ou « astre brillant » et « fils de l’aurore », avait dit dans son cœur : « Je monterai aux cieux, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu... Je monterai sur les hauteurs des nues, je serai semblable au Très-haut » (Es. 14 : 12-14). Il était parfait dans ses voies, du jour où il a été créé, jusqu’à ce que l’iniquité soit trouvée en lui. Et quelle était son iniquité ? « Ton cœur s’est élevé pour ta beauté, tu as corrompu ta sagesse à cause de ta splendeur ; je t’ai jeté à terre, je t’ai mis devant les rois, afin qu’ils te voient » (Ezé. 28 : 17). Il n’y a aucun doute que ce passage d’Ezéchiel fait référence non seulement au roi de Tyr d’alors, mais à Satan, le prince de ce monde, dont le prince de Tyr est une figure. Tyr représente le monde comme « la convoitise des yeux » (dans le commerce et le trafic) ; Sodome comme « la convoitise de la chair » ; Ninive, comme « l’orgueil de la vie » ; Babylone comme l’orgueil d'une prostitution spirituelle ou religieuse.
            Le péché de désobéissance a transformé ce beau « chérubin qui couvrait » en un grand trompeur, le « serpent ancien », et les anges brillants ont été associés en autant  d’« esprits malins » - « les dominateurs de ces ténèbres ». La chute de Satan et de ses anges a eu lieu avant qu’il ne vienne tenter, sous l’aspect d’un serpent, Adam et Eve dans le jardin d’Eden. Dieu commande ensuite à la lumière de briller, en se séparant des ténèbres, et Il achève la terre et tout ce qui est en elle. Mais ensuite on retrouve le même esprit de désobéissance qui provoque encore la chute d’un certain nombre de ces brillants êtres angéliques. Ils « n’ont pas gardé leur origine, mais... ont abandonné leur propre demeure » et sont gardés « dans des liens éternels, sous l’obscurité, pour le jugement du grand jour » (Jude 6). Ils « virent les filles des hommes, qu’elles étaient belles, et ils se prirent des femmes d’entre toutes celles qu’ils choisirent » (Gen. 6 : 2). Leur progéniture a été les « géants sur la terre » une race caractérisée par la confiance en soi, l’orgueil et la propre volonté.

 
                        Force et obéissance

            Après ces récits solennels de la chute de ces créatures célestes autrefois parfaites, il est reposant de reprendre le même récit divin quant au caractère des « bons » anges, donné de façon si belle et si concise à la fin du Psaume 103. Nous lisons qu’ils sont « puissants en force » et « exécutent sa parole » (v. 20).
            A la différence de leurs anciens compagnons déchus, et de la race humaine déchue, où force et désobéissance vont main dans la main, il y a en eux la force liée à l'obéissance. Mais il y a une troisième caractéristique qui est donnée dans ce Psaume au sujet de ces brillants êtres angéliques ; ils sont « puissants en force », ils exécutent la parole de l’Eternel ; de plus, ils écoutent « la voix de sa Parole ». Leur obéissance n’est pas « tiède », ils n’agissent pas simplement « par devoir », mais c’est une obéissance de cœur. Ils « écoutent » c’est-à-dire qu’ils inclinent leurs oreilles, pas seulement à « Sa parole », mais à « la voix de Sa parole ». Leurs cœurs autant que leurs oreilles, aiment entendre la voix de leur divin Souverain, et ils ont de l’intérêt pour tout ce qui concerne sa gloire ! Lors de la création, « les étoiles du matin chantaient ensemble, et... tous les fils de Dieu (c’est-à-dire les anges) éclataient de joie
» (Job 38 : 7) ; il en est de même pour ce qui concerne le salut et la rédemption, ce sont « des choses sur lesquelles les anges désirent se pencher » (1 Pier. 1 : 12). Ils sont également engagés à apprendre à connaître par l’Assemblée « la sagesse si diverse de Dieu » (Eph. 3 : 10). Avec eux, c’est la même obéissance de cœur à la volonté de Dieu, le même intérêt sincère pour tous les conseils de sa divine volonté, même quand les objets de ces conseils concernent une race déchue et rebelle ! Ils restent eux-mêmes « ces esprits administrateurs, envoyés pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut » (Héb. 1 : 14). Il n’y a pas de jalousie chez ces heureux gardiens des lieux célestes ; là tout est parfait et chaque cœur n’a qu’un objet et qu’un motif : la gloire de Dieu et de son Christ, et le désir d’accomplir sa volonté et d’écouter la voix de sa parole.

                                                                                              D’après J. A. Von Poseck
 
 

Les anges déchus

            Il semble qu’il y a eu au moins deux chutes successives d’anges. L’une est celle de celui qui est appelé Satan,  venu tenter l’homme en se servant d’Eve. L’autre concerne ceux qui « n’ont pas gardé leur origine » et « ont abandonné leur propre demeure » (Jude 6).
            Ces méchants anges, dont il est parlé dans la Bible de la Genèse à l’Apocalypse, ne sont pas du tout dans des « lieux éternels ». Ils parcourent le monde continuellement et jusqu’à maintenant, ils n’ont pas été réservés pour des chaînes de ténèbres ; il leur est permis d’accéder dans le ciel. Nous le voyons d’une surprenante manière dans l’histoire de Job. Il est fait référence aux « fils de Dieu ». Ce sont les anges de Dieu et à ce titre ils paraissent devant Dieu. Ce n’est pas seulement le cas pour les « bons anges », mais aussi pour les anges sataniques. Satan est un ange déchu, et quand « les fils de Dieu » viennent, Satan vient là aussi. Ainsi, il est évident, par le livre de l’Apocalypse en particulier, que Satan ne perdra pas cet accès à la présence de Dieu, jusqu’au moment où nous serons arrivés au ciel. Les choses n’ont pas encore eu lieu.
            Beaucoup de personnes pensent que Satan a perdu l’accès qu’il avait auparavant auprès de Dieu - soit au moment de la naissance du Seigneur, soit au moment où Il est mort. Mais rien de tel n’est dit dans l’épître aux Ephésiens ; au contraire, il est expressément établi que « notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre la puissance spirituelle de méchanceté, qui est dans les lieux célestes » (6 : 12).

            Nous ne sommes pas comme les Israélites qui combattaient contre les Cananéens. Notre « cananéen » est un ennemi spirituel dans les lieux célestes : Satan et toute son armée de démons ou d’anges déchus.
 
 
                        Les anges dans les liens

            Dans Jude 6, il est parlé d’ « anges qui n’ont pas gardé leur origine ». Ces anges sont tombés dans une iniquité d’un caractère très particulier. Il en est parlé d’une manière générale dans la deuxième épître de Pierre, mais d’une manière spéciale dans Jude.
            En conséquence, ils ont été placés dans des chaînes d’obscurité, et ils ne sont pas autorisés à sortir de leur prison. Il ne s’agit pas des anges qui nous tentent maintenant ; ils ont fait leur mauvais travail peu avant le déluge. Nous ne savons pas exactement comment cela a eu lieu, mais Genèse 6 nous dit qu’il y avait « des fils de Dieu » sur la terre. A cette époque, ils ont fait quelque chose qui était si grave aux yeux de Dieu, qu’il a fait venir le déluge. Il n’y a pas de doute que l’homme en général était très corrompu et vil, mais en plus de cela, il y a eu, d’une mystérieuse manière, une affreuse violation des « signes » qui distinguent les créatures de Dieu. En conséquence Dieu détruisit complètement la Création, de sorte que tous ont péri. Les anges qui s’étaient conduits d’une manière aussi terriblement méchante, sont devenus des prisonniers. Ils ne sont pas comme Satan et ses anges qui nous tentent jusqu’à ce jour actuel ; cette autre catégorie particulière d’anges n’ont pas le droit ni la possibilité de continuer à tenter les hommes. Dieu n’a pas voulu permettre que ces choses continuent plus longtemps.
            Leur chute était un reniement de leur origine première - Satan n’a pas agi ainsi, ni les anges qui sont tombés avec lui. Les autres anges ont préféré chercher à prendre une place parmi la race humaine, et agir, comme s’ils étaient des hommes, sur la terre. En conséquence, Dieu les a maintenant gardés dans des liens éternels, sous l’obscurité, jusqu’au jugement du grand jour.
            Ce qui rend ce sujet si important, c’est que Jude compare cette effrayante conduite avec celle de Sodome et Gomorrhe. Leur affreuse perversité était pire que celle de tous les peuples pécheurs ; c’est ce qui leur donne la même position que Sodome et Gomorrhe. « Ainsi Sodome, Gomorrhe et les villes d’alentour, qui s’étaient abandonnées à la fornication de la même manière qu’eux et étaient allées après une « autre chair », sont là comme exemple, subissant la peine d’un feu éternel » (Jude 7).
            Dans la deuxième épître de Pierre, c’est général : « Si Dieu n’a pas épargné les anges qui avaient péché … » (2 Pier. 2 : 4). Il les a précipités dans l’abîme, mais cette description ne concerne pas Satan et ses anges.
            Les deux chutes d’anges sont donc bien différentes ; l’une est celle de Satan et ceux qui l’ont suivi, s’élevant, dans l’orgueil de leurs cœurs, vers Dieu ; l’autre, celle de ces anges qui se sont enfoncés, du fait de la méchanceté de leur cœur, jusqu’au niveau de l’homme, qui se trouvait alors dans une condition vraiment très basse. La différence est donc très marquée ; Dieu « les a livrés pour être gardés dans des chaînes d’obscurité en vue du jugement ; - s’il n’a pas épargné l’ancien monde » (2 Pier. 2 : 4-5). Il y a un lien entre le récit du jugement de ces anges et celui du déluge du temps de Noé ; ils ont eu lieu à peu près en même temps. Pierre fait remarquer ce point particulier, et le rapproche des relations de Dieu avec les anges. Sur ce thème de l’injustice et du jugement, Noé est décrit comme un « prédicateur de justice », et non comme un prédicateur de la grâce.

 
                        Obéissance

            Nous en venons maintenant à l’application des paroles de Pierre au temps présent. « Le Seigneur sait donc délivrer de la tentation les hommes pieux, et réserver les injustes pour le jour du jugement, afin qu’ils soient punis » (2 Pier. 2 : 9). L’analogie tient au fait que cette forme particulière de mal requiert une forme particulière de discipline et que le monde sera détruit - non par de l’eau - mais par le feu, envoyé du ciel par Dieu.
            Maintenant, si nous en venons en Jude, c’est encore beaucoup plus rigoureux que tout cela. Il dit : « de la même manière… ces rêveurs » - il désigne ainsi ceux qui suivent l’imagination de leurs propres cœurs, au lieu de se laisser guider par la Parole de Dieu. Elle est une expression de l’autorité divine, et la volonté de Dieu est la seule chose qui devrait nous guider, qu’il s’agisse des croyants ou des incroyants. Si je devais en un mot résumer toute la pratique chrétienne, je choisirais le mot obéissance, celle de la foi, non de la loi. Elle est appelée par Pierre, dans sa première épître, « l’obéissance de Christ ». Les anges déchus n’ont pas obéi et l’homme déchu a manqué à obéir aussi. C’est un privilège, comme croyants, de chercher à être caractérisés par l’obéissance de Jésus Christ.

                                                                                             D’après W. Kelly

 
 
Les anges comme représentants du Seigneur
 
           Nous savons que les anges agissent comme les messagers ou les administrateurs de Dieu dans ce monde. Ils sont occupés à apporter de bonnes nouvelles ou à exécuter le jugement. En fait, le mot hébreu pour « ange » signifie « messager ». Le terme « ange » est aussi utilisé dans la Parole de Dieu pour parler de quelqu’un qui représente quelqu’un d’autre, qui n’est pas personnellement là. Par exemple, ceux qui priaient pour Pierre ne croyaient pas que ce soit Pierre qui frappe à la porte, mais ils disaient : « c’est son ange » (Act. 12 : 12-17). Au sujet des petits enfants, Jésus a dit : « dans les cieux, leurs anges voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux » (Matt. 18 : 10). Cependant, dans l’Ecriture, le mot « ange » est souvent employé pour signaler la présence divine, bien que ce puisse être parfois, un véritable ange, ou une puissance angélique, qui exécute l’action. Concernant l’usage de ce mot, J.N. Darby fait ce commentaire, au sujet d’Exode 23 : 20-21. L’Eternel dit : « Voici, j’envoie un ange devant toi, pour te garder dans le chemin, et pour t’amener au lieu que j’ai préparé. Prends garde à toi à cause de sa présence, et écoute sa voix ; ne l’irrite pas ; car il ne pardonnera point votre transgression car mon nom est en lui ». Dieu va devant eux en se servant d’une puissance angélique, qu’il appelle « mon ange » (v. 23) - c’est une intervention de Dieu dans cette occasion, du fait qu’il s’agissait réellement de « Lui-même » - seulement Il se servait de la puissance angélique.

            Ainsi Jacob dit : « Dieu devant la face duquel ont marché mes pères, Abraham et Isaac, le Dieu qui a été mon berger depuis que je suis jusqu’à ce jour, l’Ange qui m’a délivré de tout mal, bénisse ces jeunes hommes » (Gen. 48 : 15-16). Ainsi aussi, quand Dieu, comme « JE SUIS », s’est manifesté dans une flamme de feu, au milieu d’un buisson d’épines, il s’est présenté comme « l’Ange de l’Eternel » (Ex. 3 : 2). Jacob déclare, à Peniel - face de Dieu -, qu’il a vu Dieu face à face, et qu’il vit encore (Gen. 32 : 30) ; Osée précise : « il lutta avec l’Ange et prévalut » (Os. 12 : 4). De même, lors de sa visite à Manoah, l’Ange de l’Eternel « fit une chose merveilleuse », et Manoah dit : « nous avons vu Dieu » ; les paroles sont reçues comme celles de Jéhovah (Juges 13 : 19-23). Il est appelé dans tout le passage « l’Ange de Jéhovah », comme beaucoup le traduisent. En Exode 33, Israël a fait le veau d’or. L’Eternel voulait refuser d’aller avec eux, car, s’il était présent, il devrait les consumer. Il déclara qu’il enverrait un ange avec Moïse. Celui-ci intercède, et l’Eternel dit que sa « face ira » avec lui.
            Nous trouvons le même usage de ce mot dans le Nouveau Testament, car il n’y a pas de doute que l’ « ange puissant » dont il est parlé en Apoc. 10 : 1 est Dieu lui-même. Il est « revêtu d’une nuée », ce qui indique une présence divine, et ce qu’Il dit en criant à la terre et à la mer, ne laisse aucun doute sur qui Il est. Aussi, en Actes 7 : 38, Etienne parle de l’ « ange qui lui parlait (à Moïse) sur la montagne de Sinaï », et c’est clairement une référence à Dieu.
 
 
                        La face de Dieu
 

            Nous pouvons bien nous demander pourquoi Dieu choisit d’agir de cette façon. Sûrement, le Seigneur peut intervenir, et Il le fait, dans la vie des siens, où il exécute le jugement en se servant de la puissance des anges. Quelquefois, ils sont visibles, mais souvent, leur travail s’accomplit en dehors de la vue de l’homme. Mais parfois, le Seigneur lui-même souhaite que sa présence soit connue, et Il utilise la puissance angélique, ou la « forme d’un ange » pour le faire. S’il apparaissait dans sa gloire comme Dieu, l’homme ne pourrait pas le regarder. La face de Moïse rayonnait quand il avait été sur la montagne (Ex. 34 : 30), de telle façon que les fils d’Israël ne pouvaient pas le supporter, bien qu’il n’ait pas regardé directement la face de Dieu.
            Jamais l’homme n’a pu voir la face de Dieu et vivre. Mais, en agissant à travers les anges, et dans la puissance angélique, Il pouvait se manifester clairement parfois, tout en restant caché, en quelque sorte, à l’œil humain. Il montrait, par sa voix et ses paroles, que c’était Dieu lui-même qui parlait. Quelle grâce que Dieu ait daigné parler à l’homme, et l’ait fait de manière à montrer clairement qui Il était, mais aussi de façon que l’homme ne soit pas consumé !

 
                                                                                                        
L’ange de l’assemblée (Apoc. 2 et 3)
           
            La signification de cette expression doit être comprise selon l’utilisation du symbolisme de l’étoile dans l’Ecriture, et ne devrait pas être confondue avec les êtres angéliques des cieux. Comme on peut le comprendre par Apocalypse 12 : 1-4, une étoile (ou des étoiles) désigne une autorité subordonnée ; nous lisons expressément au Psaume 136 : 9 : « la lune et les étoiles pour dominer sur la nuit ». En comparant ce passage avec Genèse 1 : 16, il est évident que le soleil est établi comme une autorité suprême, la lune comme une autorité dérivée, et les étoiles comme une autorité subordonnée. « Il n’existe pas d’autorité, si ce n’est de par Dieu » (Rom. 13 : 1), et c’est vrai pour l’Eglise, comme pour les royaumes du monde. Christ tient les sept étoiles dans sa main droite. Les « anges » des assemblées, symbolisés par des étoiles, représentent ceux que Dieu a établis dans les assemblées pour donner la lumière et pour exercer l’autorité, de façon à être ses représentants. C’est pour cette raison que le Seigneur les tient pour responsables de l’état de l’assemblée, qu’Il s’adresse à eux dans ces lettres, et leur fait des reproches ou des éloges, selon leur condition. Quelquefois, un résidu pieux est distingué de l’ange, comme à Thyatire ; quelquefois, comme à Smyrne, où il n’y avait rien à blâmer, il peut écrire à l’ange ou aux saints, de façon interchangeable. Mais ce sont les anges qui sont tenus pour responsables, et c’est pour cette raison qu’ils donnent de la lumière (enseignent), exercent l’autorité, et « définissent » ainsi l’état de l’assemblée.

            Toutefois, il ne faut pas oublier que l’assemblée est aussi responsable de son propre état spirituel. Trois considérations l’expliqueront : au verset 5 du chapitre 2, bien qu’il soit parlé à l’ange de l’assemblée, le terme « ta lampe » est utilisé – il s’agit manifestement de la lampe de l’assemblée ; deuxièmement, la proclamation est adressée au verset 7 : « Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées » ; troisièmement, la promesse est faite au vainqueur à titre individuel.
            Aussi, nous n’hésitons pas à parler de l’état et de la responsabilité de l’assemblée, aussi bien que de ceux de l’ange. On retrouve la même chose dans l’histoire du royaume d’Israël. Dieu tient les rois pour responsables de l’état du peuple, mais, comme le montrent les prophètes, il n’oublie pas la culpabilité du peuple. Il reste que les rois, comme les anges, étaient ceux qui étaient considérés comme responsables, comme étant les représentants de Dieu.
 
                                                                                                   D’après E. Dennett
 
 

Est-ce que les anges chantent ?

            Quand l’Agneau vient, les anciens chantent un cantique nouveau. Notez que les anges ne chantent jamais. On dit couramment qu’ils chantent, mais nous ne voyons jamais cela dans l’Ecriture. Les anges acclament et crient, mais on ne trouve qu’une seule note chez eux. L’homme a toutes sortes d’infirmités, mais il peut faire entendre des accords harmonieux ; c’est la prérogative de l’homme. Les anges crient et louent, et c’est très précieux aussi.

                                                                                                         D’après JN Darby
 
 

Les anges

            La création des anges n’est pas rapportée historiquement, tandis que celle de l’univers visible l’est. Ayant été déjà créés comme un corps d’être vivants séparés, ils montrent leur intérêt pour les œuvres de Dieu : « Les étoiles du matin chantaient ensemble... tous les fils de Dieu éclataient de joie » (Job 38 : 7).
            Quand Christ est né, l’aspect « juif » est d’abord annoncé aux bergers, et ensuite une multitude d’anges loue cette naissance. Elle exprime publiquement le délice qu’elle trouve dans les voies de Dieu, et son plaisir est exempt de toute jalousie. Ils déclarent le bon plaisir que Dieu trouve dans l’homme. C’est l’aspect céleste - ils voient quelle est la pensée de Dieu et ils n’ont pas conscience de la part apportée par la méchanceté de l’homme. Ils louent la gloire de Dieu, car son amour est là, la paix est apportée sur cette terre ruinée – le lieu où leur service se déroule.
            Quand Christ entre dans son ministère, ils sont ses serviteurs dans le désert et à Gethsémané. En ce qui concerne la révélation de l’évangile, dont ils ne sont pas l’objet, ils désirent y regarder de près. Les souffrances de Christ et les gloires qui suivent, supposent une appréciation plus solennelle pour leurs pensées ; ce n’est pas une simple joie comme c’est le cas pour la création ou l’incarnation, et les conséquences qui en découlent tout naturellement ; pour chaque pécheur qui se repent, ils se réjouissent ; c’est une joie pour eux. Dans l’Assemblée, ils apprennent, comme dans les célestes lieux, la sagesse si diverse de Dieu.
            Ils ont vu la gloire de Dieu révélée sur la terre ; ils sont pour nous, en amour, des esprits administrateurs ; ils louent, dans un cercle au-delà de celui des rachetés, dans l’Apocalypse.
 
                                                                                                              D’après J. N. Darby
 
 

Les anges et la Loi

            Il semble clair, d’après le Psaume 68, que la manifestation de la gloire visible de feu sur le mont Sinaï a eu lieu par le ministère des anges. C’était l’approbation solennelle donnée à la Loi et à sa promulgation (Ex. 19 : 16-18). Ce qui est pleinement confirmée par Deutéronome 33 : 2. D’autres passages (Ps. 104 : 4 ; 2 Rois 1 : 10 ; 6 : 17) donnent des exemples analogues où l’Eternel fait de ses serviteurs une « flamme de feu ». Ainsi, même dans le buisson, il y avait même dans sa forme, une manifestation angélique de Dieu : « le buisson était tout ardent de feu » (Ex. 3 : 2). Moïse parlait avec l’ange qui était dans le buisson.
            Il est particulièrement fait allusion dans les passages que nous considérons au fait que les anges ont été les instruments directs à travers lesquels la Loi a été reçue, la gloire évidente qui a apporté son approbation, sans pour autant qu’ils parlent ou s’adressent personnellement au peuple. Les fonctions des ambassadeurs sont en effet considérées comme apparentées à celles des anges, ou des envoyés divins. Le caractère d’autorité attaché à la Loi était angélique. Ce n’était pas l’incarnation de Dieu lui-même, comme parlant sur la terre ou depuis le ciel. Les deux premiers chapitres de l’épitre aux Hébreux montrent dans leur ensemble la supériorité de la révélation chrétienne par rapport au judaïsme. La chose est évidente, Christ étant supérieur aux anges, d’abord en tant que personne divine et aussi du fait des conseils de Dieu, pour que l’homme soit élevé.
 

L’Ange de l’Eternel

            Cette expression « l’Ange de l’Eternel (Jéhovah) » se rencontre de nombreuses fois dans l’Ancien Testament ; elle signifie « messager » ou « agent ». Quelquefois, il s’agit d’un messager angélique, et parfois du Seigneur lui-même. Le contexte fait clairement comprendre de qui il s’agit ; celui de Genèse 16 : 7, par exemple, prouve clairement que l’Ange de l’Eternel est ici l’Eternel lui-même. Personne d’autre qu’une personne divine ne pouvait dire : « Je multiplierai beaucoup ta semence, et elle ne pourra se nombrer à cause de sa multitude » (Gen. 16 : 10).
            Il est clair qu’Agar l’a compris ainsi. Nous lisons : « Elle appela le nom de l’Eternel qui lui avait parlé : Tu es le Dieu qui te révèles ; car elle dit : N’ai-je pas aussi vu ici, après qu’il s’est révélé ? C’est pourquoi on a appelé le puits : Beër-Lakhaï-roï - puits du Vivant qui se révèle) » (Gen. 16 : 13-14).
            Un exemple frappant où l’Ange de l’Eternel est Jéhovah lui-même a eu lieu quand l’Eternel a appelé Moïse du milieu du buisson ardent, disant : « Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob » (Ex. 3 : 6).
            Il y a une très belle variante de ce titre en Esaïe 63 : 9 : « Dans toutes leurs détresses, il a été en détresse, et l’Ange de sa face les a sauvés ; dans son amour et dans sa miséricorde, il les a rachetés, et il s’est chargé d’eux, et il les a portés tous les jours d’autrefois ».
            Personne d’autre qu’une Personne divine ne pourrait utiliser des mots tels que ceux-ci ! En faisant référence à un jour encore futur, nous lisons : « En ce jour-là, l’Eternel protègera les habitants de Jérusalem et celui qui chancelle parmi eux sera en ce jour-là comme David, et la maison de David sera comme Dieu, comme l’Ange de l’Eternel devant eux » (Zach. 12 : 8).
 

Un visage d’ange

            « Tous ceux qui siégeaient au sanhédrin, les yeux fixés sur lui, virent son visage comme un visage d’ange » (Act. 6 : 15).

                    Il est accusé de blasphème
                    A l’égard de Moïse et vis-à-vis de Dieu ;
                    Les foules sont excitées, on entend leurs voix ;

                    La fureur envahit le lieu ;

                    On fait venir de faux témoins
                    Ils sont étonnés devant son visage.

                    Il semble que les mots manquent
                    Pour décrire une attitude si paisible ;
                    « Un visage d’ange » sans trace de peur ;
                    Mais le calme est sur son front.
                    Il connaît Celui qui tient le monde dans Sa main,

                    Et le soutient même à ce moment-là.
 
                    Quel merveilleux exemple        
                    Dans les conflits et dans la peine...
                    Qu’un tel éclat paisible,
                    Visible pour le monde,
                    Reflet de la paix du cœur ;
                    Oh, puissions-nous avoir ce visage,
                    « Celui d'un ange » ;
                    Seul le sentiment de Sa présence peut le donner !
 
                                                                       

                                                            Textes extraits de la publication : « The Christian » - Août 2011