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Ayant tout surmonté, tenir ferme


Et Achab raconta à Jézabel tout ce qu'Elie avait fait, et, en détail, comment il avait tué par l'épée tous les prophètes. Et Jézabel envoya un messager à Elie, disant : Ainsi me fassent les dieux, et ainsi ils y ajoutent, si demain, à cette heure, je ne mets ton âme comme l'âme de l'un d'eux ! Et voyant cela, il se leva, et s'en alla pour sa vie, et vint à Beër-Shéba, qui appartient à Juda (1 Rois 19 : 1-3).

            Nous voyons ici à quel point la foi peut continuer à agir avec énergie, tandis que la vie intérieure s'affaiblit. Le témoignage le plus saisissant de la présence de Dieu au milieu du peuple rebelle a été rendu ; Elie vient d'ordonner, par les propres mains du peuple, la mise à mort de tous les prophètes de Baal présents parmi eux. C'est alors que la foi du prophète s’effondre devant une simple menace de Jézabel. Sa vie spirituelle n'était pas soutenue intérieurement par cette foi au même degré que son témoignage extérieur.
            Le témoignage d'Elie provoque chez l'ennemi une réaction à laquelle sa foi personnelle n'était pas préparée. C'est une leçon solennelle. La voix douce, subtile - qu'il ne connaissait pas, mais qui était encore entendue parmi le peuple - n'avait peut-être pas l’influence qu’elle aurait dû avoir sur son propre cœur ; le feu et les manifestations extérieures y avaient tenu trop de place. Ainsi lui-même ne connaissait pas la grâce qui était encore en exercice à l'égard de ce peuple. Il ne pouvait pas aimer Israël à cause des sept mille fidèles comme Dieu l’aimait, ni espérer comme l'amour espère. Hélas, même en étant si près de Dieu, que sommes-nous !
            Et quand un prophète aussi remarquable vient vers Dieu, qu’il est triste de constater que ses plaintes sont pleines de lui-même. « J'ai été très jaloux pour l’Eternel, le Dieu des armées ; car les fils d'Israël ont abandonné ton alliance, ils ont renversé tes autels et ils ont tué tes prophètes par l'épée ». Il dit cela juste après avoir jeté à bas les autels de Baal et tué tous ses prophètes. Il ajoute : « je suis resté, moi seul » (1 Rois 19. 14). Quel témoignage humiliant !
                                                                                                    J.N. Darby


 
 
Après lui, Shamma, fils d'Agué, Hararite : les Philistins s'étaient assemblés en troupe ; et il y avait une portion de champ pleine de lentilles, et le peuple avait fui devant les Philistins : et il se plaça au milieu du champ, et le sauva, et frappa les Philistins ; et l'Éternel opéra une grande délivrance (2 Samuel 23 : 11-12).
 
            Shamma est compté parmi les hommes forts de David en raison de son grand exploit réalisé par la foi et de la victoire remportée sur les Philistins. Ce qui est particulièrement remarquable, c'est cette expression : « il se plaça », ou « il se tint debout ». Alors que tout le peuple avait fui devant l'ennemi, il se tint debout. On pourrait raisonner en disant  qu'il ne valait pas la peine de perdre sa vie pour sauver un champ de lentilles. Shamma avait une autre pensée, car il savait que l'Eternel avait donné tout le pays à Israël en héritage. Ce qui le fortifiait, ainsi que les autres hommes forts, c'était leur foi dans le fait que David était bien l'oint de l'Eternel et que l'Eternel lui avait donné le royaume.
            En est-il de même pour nous ? Peut-être sommes-nous dans une petite assemblée où l'on ressent beaucoup de faiblesse et où il y a des difficultés. Beaucoup ont fui, mais y a-t-il un frère ou une sœur qui va se tenir debout ? Les « dominateurs de ces ténèbres » (Eph. 6 : 12) sont opposés aux intérêts de Dieu dans le monde et ne seront satisfaits que lorsqu’ils auront balayé le dernier vestige de témoignage pour lui. Pour soutenir ce combat, qui est bien celui du « mauvais jour », l'apôtre nous exhorte à prendre « l'armure complète de Dieu » afin de pouvoir « résister, et, après avoir tout surmonté, tenir ferme » (Eph. 6 : 13). Comme les hommes forts de David, nous aussi, par la foi, nous pouvons vaincre. « La victoire qui a vaincu le monde, c'est notre foi » (1 Jean 5 : 4).
                                                                                                    B. Reynolds
 
                                                           Extrait des méditations journalières "Le Seigneur est proche" (27 et 29/09/2011)