Bonheur dans le couple et dans la famille (2)
Relations entre les époux (Ephésiens 5 : 19-29)
Peut-être sommes-nous étonnés que l’épître aux Ephésiens soit celle où les relations entre époux et dans la famille se trouvent le plus abondamment mentionnées. Cette lettre nous occupe dans sa partie doctrinale, comme aucune autre, des desseins éternels de Dieu à l’égard de Christ et de l’Assemblée. Tout y émane de Dieu, le Père de gloire. L’origine de tout le dessein de son propre cœur est présentée en premier lieu et non pas, comme dans l’épître aux Romains, notre état de perdition. Le premier chapitre présente la position glorieuse dans laquelle nous sommes maintenant devant Dieu, non seulement comme des enfants, mais même comme des fils, qui entrent dans l’intelligence des desseins de Dieu. Le chapitre 3 montre la place que l’Assemblée occupe dans ses pensées, et c’est à Paul qu’il a été donné de révéler un tel mystère. Les croyants du temps de la grâce constituent cette Assemblée, l’épouse de Christ, pour l’éternité. Avec lui nous partagerons tout, en vertu du don de lui-même pour elle.
Dans l’épître aux Ephésiens, du chapitre 5 : 22 au chapitre 6 : 9, nous trouvons trois types de relations dans lesquelles nous sont présentés les principes divins que nous pouvons et devons mettre en pratique : les relations entre époux, les relations entre parents et enfants, les relations entre employeurs et employés.
Dans les versets 19 à 21 du chapitre 5, deux choses importantes nous sont communiquées au sujet de ces relations : l’état du cœur et la soumission.
Nous connaissons tous plus ou moins les enseignements que Dieu présente en Ephésiens 5. Pourtant il est toujours profitable de nous y arrêter et de nous interroger personnellement : Qu’est-ce que le Seigneur me dit aujourd’hui par sa Parole ? Eh bien, nous y lisons : « Femmes, soyez soumises à votre propre mari comme au Seigneur, parce que le mari est le chef de la femme, comme aussi le Christ est le chef de l’assemblée, lui, le Sauveur du corps. Mais comme l’assemblée est soumise au Christ, de même aussi que les femmes le soient à leur mari en tout » (v. 22-24). Si Dieu s’adresse ainsi aux femmes, c’est que la soumission n’est pas toujours leur point fort. Or cette soumission qu’elles ont à manifester envers leur propre mari ne concerne pas les autres hommes. Elle ne peut être vraiment réalisée que dans le Seigneur qui apparaît ici comme l’autorité suprême. Ainsi, pour le mari comme pour sa femme, ce qui prime et qui donne à leur relation mutuelle sa vraie valeur, c’est l’autorité du Seigneur. Il importe de bien comprendre que les exhortations sont adressées par le Seigneur à chacun à sa place. Par exemple, le Seigneur dit aux maris : «Aimez votre femme » (v. 25). Si le mari dit à sa femme : «Tu dois m’être soumise», il ne met pas la parole en pratique, quoi qu’il en pense. Mais lorsque tous deux reconnaissent l’autorité du Seigneur, il ne sera pas pénible à l’épouse d’être soumise, et le mari ne s’exposera pas au danger d’user d’une autorité excessive. Certes la soumission de la femme est décriée, non seulement dans le monde, mais aussi dans la chrétienté ; on parle d’épanouissement et d’émancipation de la femme, mais la Parole de Dieu ne parle pas ainsi. L’émancipation n’apporte pas la bénédiction, mais bien au contraire le désordre, les disputes, la destruction du couple et donc la souffrance.
Il est remarquable de voir combien souvent le Nouveau Testament parle de la soumission de la femme. Lisons d’abord en 1 Corinthiens 14 : 34-35 : « Que vos femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis de parler ; mais qu’elles soient soumises, comme aussi le dit la Loi. Et si elles veulent apprendre quelque chose, qu’elles interrogent leur propre mari à la maison, car il est honteux pour une femme de parler dans l’assemblée ». Les déclarations de l’Ancien Testament sont ainsi confirmées. Mais cette exhortation s’adresse indirectement aussi aux maris, car si la femme doit interroger son époux à la maison, c’est qu’il doit être lui-même au clair quant à la Parole. Connaissons-nous notre Bible de manière à pouvoir répondre aux questions de nos épouses ? Il ne suffit pas de lire de temps en temps un passage, il nous faut sonder les Ecritures avec soin pour pouvoir répondre avec exactitude. Combien d’épouses pieuses souffrent de ne trouver aucune aide spirituelle auprès de leurs maris parce qu’ils n’ont que peu d’intérêt pour la Parole et pour les pensées de Dieu !
Nous trouvons un deuxième passage important en 1 Timothée 2 : 11-12 : « Que la femme apprenne dans le silence, en toute soumission ; et je ne permets pas à la femme d’enseigner ni d’user d’autorité sur l’homme ». C’est là un important principe divin : la femme ne doit pas user d’autorité sur l’homme parce que Dieu ne le veut pas, et Il en donne les motifs dans les versets qui suivent. Ce serait donc aller à l’encontre de sa pensée explicite. N’existe-t-il pas des foyers chrétiens où l’épouse va au-delà de ses responsabilités ?
Nous trouvons aussi en Tite 2 une sphère d’activité où des chrétiennes plus âgées peuvent exercer une bonne influence, en instruisant les plus jeunes. Le dernier des sept points mentionnés est celui-ci : qu’elles soient « soumises à leur propre mari ». Le motif invoqué par l’apôtre est sérieux : « pour que la Parole de Dieu ne soit pas blasphémée» (v. 5). « La sagesse des femmes bâtit leur maison, mais la folie la détruit de ses propres mains», dit le livre des Proverbes (14 : 1). Si une union dans le mariage ne repose pas sur le fondement inébranlable de la Parole de Dieu, elle est exposée aux plus grands dangers. Prenons donc garde de ne pas détruire notre bonheur de nos propres mains et de perdre ainsi la bénédiction dont Dieu veut nous combler.
Il est encore écrit en Colossiens 3 : 18 : « Femmes, soyez soumises à votre mari, comme il convient dans le Seigneur ». Ainsi, loin d’être un déshonneur, la soumission est un ornement pour une épouse, car elle honore le Seigneur.
Il y a enfin un cinquième passage, dans lequel l’apôtre Pierre nous parle de cette soumission : « De même, vous, femmes, soyez soumises à votre propre mari afin que, si même il y en a qui n’obéissent pas à la Parole, ils soient gagnés, sans parole, par la conduite de leur femme, ayant observé la pureté de votre conduite dans la crainte, vous dont la parure ne doit pas être extérieure : cheveux richement tressés, ornement d’or, vêtements recherchés, mais l’être caché du cœur, dans la parure incorruptible d’un esprit doux et paisible qui est d’un grand prix devant Dieu ; car c’est ainsi que jadis se paraient les saintes femmes qui espéraient en Dieu : elles étaient soumises à leur mari » (1 Pier. 3 : 1-5). Nous trouvons ici deux enseignements importants : premièrement, le comportement de l’épouse peut être un témoignage ; ensuite, Dieu attache une grande valeur à un esprit doux et paisible. Par nature, cette injonction n’est pas toujours facile à mettre en pratique, mais que nos épouses sachent qu’elles peuvent glorifier le Seigneur en cela plus que sur tout autre point. Dans la suite du passage cité, l’apôtre Pierre mentionne une femme de l’Ancien Testament et lui rend un beau témoignage. C’est Sara, femme d’Abraham, qu’il nous donne en exemple. Elle appelle son mari « seigneur » en présence de l’Eternel. Dieu désire, non pas une soumission extérieure, mais une attitude de cœur qui lui plaise. Il n’exige aucunement de l’épouse une obéissance aveugle, mais de la soumission. Or si Sara est pour nous un exemple, Dieu nous montre toutefois dans l’Ancien Testament que son initiative au sujet d’Agar a eu des conséquences fâcheuses sur la descendance d’Abraham. Dieu lui-même fixe une limite à la soumission en précisant en Ephésiens 5 : 22 : « comme au Seigneur ». Quand il y eut une famine dans le pays de Canaan, la foi de « l’homme de foi » faiblit. Au lieu de rechercher la direction de Dieu, il descendit de son propre chef en Egypte. Mais « la crainte des hommes est un piège » (Prov. 29 : 25). Abraham fit un arrangement avec Sara, selon lequel elle devait se présenter comme sa sœur. Ce n’était qu’une demi-vérité, mais dans cette circonstance, cela devint un vrai mensonge, dans le but de tromper. Par ce mensonge, issu de l’égoïsme d’Abraham, il abandonna sa femme au pharaon, et si Dieu n’était pas intervenu, il l’aurait perdue pour toujours. Des années plus tard, à Guérar, parmi les Philistins, ils agirent à nouveau de la même manière. Tous deux péchèrent dans ces circonstances ; Abraham, par manque de foi, exigea de sa femme le reniement de leur relation et Sara alla trop loin dans sa soumission. Il y a de même encore aujourd’hui des limites à la soumission d’une épouse chrétienne. Si le mari exige des choses contraires à la volonté de Dieu, elle ne peut ni ne doit le suivre. Au contraire, combien il est beau, dans une telle situation, de voir une épouse être une aide véritable. Si nous, maris, agissons souvent de manière impulsive et nous engageons alors dans une mauvaise direction, le conseil d’une épouse pieuse peut nous être bien utile. Il en est d’ailleurs de même si nous manquons de sagesse dans les réunions ; acceptons-nous par exemple le conseil de notre épouse si elle nous dit que nous faisons de trop longues prières ?
Revenons à Ephésiens 5. L’apôtre dit : « soumises... comme au Seigneur » : c’est là la mesure et tout à la fois la noblesse de la soumission. Puis au verset 23, il en donne le motif selon Dieu : « le mari est le chef de la femme, comme aussi le Christ est le chef de l’assemblée, lui, le sauveur du corps ». Ainsi, c’est dans la mesure où le mari a Christ devant les yeux comme modèle qu’il peut être de manière heureuse le chef de son épouse. Christ est le « sauveur du corps », c’est-à-dire de l’assemblée.
Christ ne s’est pas seulement donné lui-même pour l’assemblée dans le passé ; Il prend aussi soin d’elle dans le présent. Il s’occupe d’elle et, de la même manière, le mari devrait être soucieux du bien-être de son épouse et lui venir en aide en chaque situation. La question qui se pose à nous, maris, est celle-ci : lorsque notre épouse a des soucis et des peines, est-ce que nous le remarquons ? Peut-être souffre-t-elle en secret et nous en sommes inconscients. Nous sommes facilement égocentriques, occupés de nous-mêmes, et ne remarquons pas ce qui la préoccupe. Le soir, nous rentrons à la maison fatigués du travail et nous comptons sur la compréhension et les égards de notre épouse. Mais avons-nous les mêmes intentions envers elle qui peut aussi ressentir la fatigue ?
Tristes conséquences de nos manquements
Reprenons le récit de la vie d’Abraham et de ses descendants pour conclure sur la soumission avec un dernier enseignement tiré du verset 24 d’Ephésiens 5. Si Abraham a été estimé et respecté par son épouse comme chef de famille, il y eut déclin et mépris dans celles de ses fils et petits-fils, Isaac et Jacob.
Par une intervention volontaire caractérisée, Rebecca, femme d’Isaac, ruina sa propre maison en utilisant son fils comme instrument pour tromper son mari. Jeune femme, elle avait été un bel exemple de piété, de telle sorte qu’elle est devenue un des plus beaux types de l’Assemblée dans l’Ancien Testament. Malheureusement, plus tard, elle trompa son mari et Jacob dut, en conséquence, s’enfuir de la maison de ses parents pour ne plus jamais revoir sa mère. Où donc Rebecca avait-elle appris le mensonge ? Son mari avait menti aux Philistins en prétendant qu’elle était sa sœur. Et où avait-il lui-même appris le mensonge ? N’avait-il pas eu aussi le mauvais exemple de son père Abraham ? Tout a commencé par une mauvaise semence en Abraham ; celle-ci porta de mauvais fruits chez ses enfants et petits enfants, et nous voyons la récolte en Isaac et Jacob. Jacob le trompeur, « celui qui supplante » dès sa naissance, fut lui-même trompé à maintes reprises. Son épouse Rachel le trompa et il ne paraît pas l’avoir même remarqué. Son beau-père Laban le trompa aussi et enfin ses dix fils firent de même en lui faisant parvenir la tunique de son fils Joseph et en se tenant ensuite devant lui avec le mensonge dans leur main. Durant 22 ans, il souffrira douloureusement de cette affreuse tromperie. Oui, ce fut une amère récolte, qui nous rappelle le principe divin : « Ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera » (Gal. 6 : 7).
Quelle est donc l’origine profonde de ces tromperies en cascade dans la descendance d’Abraham ? Comme nous l’avons déjà souligné, c’est d’abord le manque de dépendance d’Abraham qui descendit en Egypte sans interroger l’Eternel et en vint à exiger de Sara un comportement équivoque devant les Egyptiens. C’est aussi l’ignorance volontaire et le mépris de l’autorité du chef de famille en Rebecca. Quelle « semence » transmettons-nous, nous-mêmes, à nos enfants et petits enfants ? L’exemple que nous leur donnons sera-t-il positif ou négatif pour eux ?
L’histoire de Moïse en Exode 4 : 24-26 nous fournit encore une sérieuse instruction. Sur le chemin du retour en Egypte, l’Eternel vint contre lui et chercha à le faire mourir. Pourquoi donc, puisque sur ce point il obéissait ? Parce que Dieu tenait compte de la présence de Séphora, sa femme. Or elle s’était manifestement opposée à la circoncision de son fils. Lui voulait se soumettre à Dieu ; elle résistait. Il fallut l’intervention directe de Dieu pour faire cesser l’opposition de cette mère. Gardés d’un esprit de jugement à l’égard de Séphora, regardons plutôt à nous-mêmes en nous demandant quelle leçon Dieu veut nous apprendre par ces récits de l’Ancien Testament. Nous ne pouvons pas suivre notre propre volonté dans les choses que Dieu a établies dans sa Parole sans en porter les conséquences.
A partir du verset 25 de ce chapitre 5 des Ephésiens, la Parole s’adresse directement aux maris : « Maris, aimez votre femme, comme aussi le Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle... afin qu’il se présente l’assemblée à lui-même, glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais afin qu’elle soit sainte et irréprochable. De même aussi les maris doivent aimer leur propre femme comme leur propre corps » (v. 25-28).
Ces versets sont parmi les plus beaux de la Parole de Dieu. C’est par amour que Christ s’est livré lui-même pour l’assemblée, donnant tout ce qu’Il avait, allant jusqu’à se donner lui-même afin de posséder cette perle de très grand prix (Matt. 13 : 46). Pourtant, ce n’est pas seulement ainsi que l’amour du Seigneur s’est pleinement manifesté. Dans le présent, Il la sanctifie et la purifie par la Parole, et Il le fait en vue du moment où Il se la présentera en gloire. Cette relation d’amour, sur laquelle nous ne pouvons pas nous étendre plus longuement maintenant, est la norme de comparaison pour la conduite des maris. C’est une mesure très élevée, certes, mais Dieu ne pouvait pas nous en donner une autre : « comme Christ » !
Aucun d’entre nous n’a jamais atteint une telle élévation. Nous devons reconnaître que nous restons bien éloignés de la mesure de l’amour de Christ. Dans l’Ancien Testament, rares sont les hommes dont Dieu nous dit qu’ils aimaient leur épouse. En 1 Samuel 1, il nous dit qu’Elkana aimait Anne, sa femme (v. 5). Pourrait-il dire cela de chacun de nous ? Il rend aussi un témoignage exceptionnel à l’égard d’un homme auquel nous n’aurions pas pensé, nous disant trois fois de Jacob qu’il aimait Rachel. Dieu le voyait et Il a trouvé bon de nous faire connaître de tels sentiments. D’Isaac encore, nous lisons qu’il aima son épouse Rebecca (Gen. 24 : 67). Au début de leur mariage, toutes ses affections se concentraient sur elle. Hélas, plus tard, ses inclinations allèrent plutôt vers la bonne chère et nous ne lisons plus rien de son amour pour sa femme. Et qu’en est-il de nous ? Sans doute avons-nous aimé notre fiancée, mais une fois mariés, notre affection s’est-elle refroidie ou bien est-elle devenue plus forte, plus profonde ? Celui qui voit en son épouse celle que le Seigneur lui a donnée l’aimera toujours davantage et saura le lui montrer. Malheureusement beaucoup de couples ressemblent à celui d’Isaac et de Rébecca, et quelle perte il en résulte !
En Colossiens 3 : 19, les maris sont exhortés à aimer leur femme et à ne pas s’aigrir contre elle, ce qui veut dire qu’ils sont capables d’en arriver là ! On voit des maris devenus amers et impolis sans même en être conscients. Durant les fiançailles, ils ont pourtant été aimables, pleins de tact, attentionnés, des chevaliers servants accomplis. Qu’en est-il resté ? A peine mariés, ils ne pensent qu’à être servis et se permettent toutes les sautes d’humeur. Certes, le mari est le chef de famille et en porte la responsabilité, mais nulle part il n’est incité à profiter de cette position vis-à-vis de sa femme. Bien au contraire, nous sommes exhortés à aimer comme Christ aime. « L’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint » (Rom. 5 : 5) et c’est un grand privilège de pouvoir manifester cet amour. L’apôtre priait afin que les Ephésiens soient « enracinés et fondés dans l’amour » (3 : 18) ; c’est dans ce terrain nourricier de l’amour divin que nous trouvons toutes les ressources qui nous sont nécessaires. L’amour du mari s’exprime en ce qu’il nourrit et chérit son épouse comme Christ le fait ; cela se rapporte tant aux besoins spirituels que matériels. « Nourrir et chérir » est le devoir qui incombe premièrement au mari car c’est à lui qu’est confiée la charge de soutenir sa famille par l’exercice de sa profession. La sphère privilégiée de la femme est d’être occupée des soins de son foyer. Même s’il est devenu peu populaire aujourd’hui pour une femme de s’occuper de sa famille, les principes divins, eux, n’ont pas varié. Il est ainsi écrit en Tite 2 : 5 des jeunes femmes qu’elles avaient à être « occupées des soins de la maison ». Dieu n’a certainement pas donné cette ordonnance pour les contrarier, mais parce qu’elle leur fournit une protection. Une maîtresse de maison et une mère de famille ont un vaste champ d’activités. Lorsqu’Abraham reçut de célestes visiteurs (Gen. 18 : 1-8), Sara se tenait dans la tente, dans son cercle d’activités domestiques, là où elle était une aide fidèle pour son mari.
En Ephésiens 5 : 28, Paul poursuit : « De même aussi les maris doivent aimer leur propre femme». Ce n’est certes pas une performance, un sujet de fierté, si nous aimons notre épouse, c’est notre part la plus naturelle ; et pourtant, ne devons-nous pas nous poser chacun la question : est-ce vrai pour moi ? Avons-nous seulement du temps à consacrer à notre épouse, ou bien sommes-nous constamment « absents », à la recherche de nos intérêts ou occupés de nos loisirs ?
Ce passage nous apprend trois choses importantes :
- Demeurons avec notre épouse selon la connaissance, c’est-à-dire dans la conscience de notre relation mutuelle ; celui qui met cette exhortation en pratique ne sera pas continuellement absent.
- Pensons qu’elle a une nature plus faible, agissons avec délicatesse envers elle. En effet, une femme pense et ressent les choses différemment d’un homme.
- Ne la traitons pas avec dédain, portons-lui plutôt honneur, ayant en commun l’incomparable privilège d’avoir comme héritage la vie éternelle.
Nourrir et chérir se rapporte aussi aux besoins spirituels. Ce n’est que dans la mesure où nous assimilons cette nourriture pour nous-mêmes que nous pouvons en faire profiter d’autres. Il faut faire l’un et ne pas oublier l’autre. Comment occupons-nous nos soirées libres ? Ne pensons-nous qu’à nos loisirs ? Aimons-nous les mondanités ou bien trouvons-nous le temps de lire la Parole de Dieu et de nous en entretenir ensemble ?
Citons encore l’exemple d’un jeune marié qui aimait beaucoup le Seigneur et qui désirait que sa jeune femme consacre aussi du temps à lire un commentaire de la Parole au lieu des romans qu’elle recherchait, ayant peu d’attrait pour la littérature spirituelle. Plein d’amour, il s’efforça avec persévérance d’éveiller son intérêt et y parvint finalement par un choix soigneux de ce qui pourrait le mieux retenir son attention. Dès lors, ils partagèrent la même lecture.
Tout fiancé n’a-t-il pas désiré ardemment le moment où il pourrait entourer sa femme d’amour et de sollicitude ? Devrait-il en être autrement par la suite ? Si réellement l’époux prend la place qui lui revient dans son foyer, Christ étant son modèle, il ne sera pas pénible à son épouse de le reconnaître comme chef de famille et de se tenir à ses côtés comme cette aide précieuse dont il ne sait plus se passer.
A suivre