Dans la lumière
Rendant grâces au Père qui nous a rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière (Col. 1 : 12).
C’est dans la lumière qu’est ma position. Nous ne pouvons convenablement présenter un témoignage fidèle ou être des serviteurs utiles à d’autres, tant que nous ne sommes pas au clair quant à notre propre relation avec le Père. Il ne s’agit pas de parler de nous-mêmes, mais de pouvoir dire dans la présence du Père : Je te rends grâces de ce que tu m’as rendu capable d’avoir cette place dans la lumière.
Vous pouvez traverser les exercices les plus profonds - plus ils sont profonds, plus cela est utile -, mais lorsque vous prenez conscience de la position où vous avez été placés comme croyant, vous rendez grâces de ce que Dieu vous a rendus propres à occuper une telle place.
Un amour parfait et infini m’a « délivré du pouvoir des ténèbres » et « transporté dans le royaume du Fils de son amour » (Col. 1 : 13), moi, un pauvre pécheur ; il m’a rendu propre à supporter la lumière de sa présence. C’est dans cette lumière que je me trouve : mon Père a accompli cela dans la perfection de son amour.
En supposant que je sois ressuscité, ne suis-je pas capable d’avoir part au lot des saints dans la lumière ? La propre justice, raisonnant de façon très subtile, dit : « Non, je n'en suis pas rendu capable, vous ne savez donc pas combien cette lumière est brillante ! ». Mais je sais que Dieu, dont l’amour a pensé à moi, doit avoir ce qui est digne de sa présence, car il est lumière autant qu’amour. Le fils prodigue était tout aussi sincère quand il se mit en route vers la maison de son père dans ses haillons que lorsqu’il y arriva, mais il n’était pas en état d’entrer tant qu’il n’avait pas été revêtu des plus beaux vêtements (Luc 15).
Il est impossible que la vie du Seigneur Jésus en nous recherche les richesses, le pouvoir, la vanité ; la seule chose que nous ayons à faire dans ce monde, c’est de le vaincre. La puissance de Satan est là pour nous aveugler, mais nous en sommes délivrés. Je dois quitter ces ténèbres qui ne font que nourrir le misérable égoïsme de mon vieil homme. Il n’y a pour moi qu’un seul lieu, saint et béni : la présence de mon Père dans la lumière. Nous sommes un seul esprit avec le Bien-aimé, Celui qui est les délices du cœur du Père, qui satisfait et met en évidence son amour. « Celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit avec lui » (1 Cor. 6 : 17).
F.G. Burkitt