LE ROI BELSHATSAR (Daniel 5)
La profanation des ustensiles de la maison de Dieu (Dan. 5 : 1-3)
L’écriture sur la muraille (Dan. 5 : 5-6)
Appel en vain aux sages de Babylone (Dan. 5 : 7-9)
L’intervention de la reine-mère (Dan. 5 : 10-12)
L’écriture sur la muraille (Dan. 5 : 5-6)
Appel en vain aux sages de Babylone (Dan. 5 : 7-9)
L’intervention de la reine-mère (Dan. 5 : 10-12)
Daniel introduit devant le roi (Dan. 5 : 13-16)
La déclaration solennelle de Daniel en présence du roi (Dan. 5 : 17-23)
L’interprétation de l’écriture divine sur le mur (Dan. 5 : 24-28)
Le jugement du roi impie (Dan. 5 : 29-31)
La déclaration solennelle de Daniel en présence du roi (Dan. 5 : 17-23)
L’interprétation de l’écriture divine sur le mur (Dan. 5 : 24-28)
Le jugement du roi impie (Dan. 5 : 29-31)
Lire : Daniel 5
Daniel, le prophète des nations, est à Babylone où il voit se succéder les rois. Il est bien placé pour voir la société humaine et nous en donne dans ce chapitre un tableau très complet. Après Nebucadnetsar, c’est Belshatsar qui est maintenant sur le trône. Mais le monde babylonien est toujours le même et il ressemble étrangement à notre monde moderne. Nous voudrions relever quelques-uns de ses traits caractéristiques.
La position de Belshatsar est très élevée, ses richesses sont considérables. Le roi peut offrir à ses grands un festin de mille couverts (v. 1).
Les richesses acquises aujourd’hui par les Etats, et même par les particuliers, ont souvent une origine suspecte et elles sont souvent mises au service du mal. « Ils se confient en leurs biens et se glorifient en l’abondance de leurs richesses… » (Ps. 49 : 6).
Cette cour vit dans au luxe raffiné et suit une « voie de débauche » (Eph. 5 : 18). En l’absence de la reine (v. 10), le roi donne le mauvais exemple en buvant du vin, très probablement à l’excès ; ses grands, ses femmes et ses concubines, s’adonnent alors sans retenue à la boisson. « Ils burent du vin et louèrent les dieux d’or et d’argent, d’airain, de fer, de bois, et de pierre » (v. 4 ; Prov. 20 : 1 ; 23 : 30-31). Quand la crainte de Dieu et la foi font défaut, l’incrédulité s’accompagne d’idolâtrie, sous une forme ou sous une autre.
Rempli d’orgueil et de présomption, le monarque ose se montrer provocant vis-à-vis de Dieu. Pour ajouter à la gaieté du festin, il n’hésite pas à agir d’une manière insultante en faisant boire tous ses courtisans dans des vases d’or et d’argent volés dans le temple à Jérusalem (v. 3). Or aux yeux de Dieu, ils restaient sacrés (1 Rois 3 : 9) ! Un autre passage montre clairement que derrière les idoles se trouvent des démons : Apoc. 9 : 20.
Dans ce genre d’orgies, on se livre à toutes sortes d’excès ! De telles scènes de débauche sont devenues très courantes aujourd’hui dans nos pays déchristianisés. Les « fêtards », sous une influence diabolique, sont alors livrés par Dieu lui-même aux convoitises de leurs cœurs, à leurs passions infâmes, à l’impureté. Ils n’ont plus aucune retenue et s’amusent de façon grossière, cherchant à tout prix à « se défoncer ». Toutefois, ils ont du mal à faire taire tout à fait la voix de leur conscience – pourtant souvent « cautérisée » (1 Tim. 4 : 2) ! Or en voulant s’étourdir davantage encore, ils ne tarissent pas en paroles folles ou en plaisanteries déplacées. Ils n’hésitent pas de se moquer des choses saintes et de Dieu lui-même !
Soudain, dans la salle du palais de Belshatsar où se déroule le festin, une chose effrayante a lieu. « Vis-à-vis du chandelier » – donc en pleine lumière, devant tous -, une main se profile et trace quelques mots sur le plâtre du mur. Aucune voix ne se fait entendre et, sans bruit, la main disparaît, laissant derrière elle un message – mais lequel ?
Le roi l’a vu et il devient livide ; « ses pensées le troublèrent » (v. 6 ; Rom. 2 : 21), ses genoux s’entrechoquent et comme lui tous ses « grands » sont épouvantés.
Où Belshatsar va-t-il chercher du secours dans cette situation ? A qui va-t-il s’adresser ?
Au lieu de s’humilier devant Celui qu’il avait si gravement offensé, le roi crie avec force d’amener les enchanteurs, les Chaldéens et les augures (Es. 47 : 13 ; Jér 17 : 5). Dans son anxiété croissante, il fait des promesses démesurées à celui qui sera capable d’interpréter ces mots : il lui promet qu’il deviendra le troisième gouverneur du pays !
Toutefois personne parmi ces sages n’est en mesure de lire l’écriture divine, et d’en faire connaître l’interprétation au roi (v. 8). Dieu a dit : « Je détruirai la sagesse des sages et j’annulerai l’intelligence des intelligents. Où est le sage ? Où est le scribe ? Dieu n’a-t-il pas fait de la sagesse du monde une folie »? (Es. 29 : 14 ; 1 Cor. 1 : 19-20).
Alors Belshatsar est extrêmement troublé et change de couleur. Il est subitement tout à fait dégrisé : il n’est plus sous l’emprise de vin et il a perdu toute sa superbe. Il pressent que l’heure de son jugement a sonné. Ses grands, entraînés dans sa chute, sont eux aussi bouleversés. Toute leur prétendue sagesse est venue à néant (Ps. 107 : 27) ! Ils sont devenus semblables à « des dénués dans le désert » (Jér. 17 : 6).
Que va faire ce prince léger et mondain ? Il a sans doute ignoré jusqu’ici volontairement Daniel (voir Ex. 1 : 8), le méprisant de se tenir à l’écart de ses beuveries (1 Pier. 4 : 3-5).
Ce roi et sa cour – comme la plupart des incrédules qui nous entourent – sont loin d’ignorer entièrement l’existence de Dieu ; mais ils se contentent volontairement d’en avoir une connaissance très superficielle.
La reine-mère n’assistait pas - pas plus que le prophète - au festin. Elle avait gardé un souvenir très net de Daniel et va rendre un beau témoignage à son égard ! Elle entre dans la salle et déclare au roi qu’il n’a pas lieu de s’inquiéter. « Il y a un homme dans ton royaume, en qui est l’esprit des dieux saints ; …ton père …l’a établi chef des devins … (il a) un esprit extraordinaire, et la connaissance et l’intelligence pour interpréter les songes et pour expliquer les énigmes, et pour résoudre les problèmes difficiles... Que Daniel soit donc appelé, et il indiquera l’interprétation » (v. 11-12).
Amis chrétiens, tandis que la fête joyeuse bat son plein dans ce monde profane, et que chacun s’étourdit par divers moyens, soyons de ceux qui se tiennent à l’écart. Ils se souviennent de Jésus : Il est devenu leur Maître et l’objet de toutes leurs recherches et de leurs affections.
Beaucoup de nos contemporains savent où se trouve la vérité ; ils côtoient de vrais chrétiens qui seraient capables et désireux de les instruire ! Mais ils ne recherchent pas leur compagnie ; ils refusent de s’humilier devant Dieu. Ils veulent continuer à vivre à leur guise. Que feront-ils « à la fin » (Jér. 5 : 31) ? En tout cas devant Dieu, au grand trône blanc, toute bouche sera fermée.
En festoyant cette nuit-là, Belshatsar faisait – comme beaucoup d’incrédules- preuve d’une grande inconscience. Les Perses étaient certainement aux portes de la ville, pour avoir été en mesure d’entrer cette nuit-là dans Babylone ! Esaïe avait annoncé ces événements : « Le tremblement s’est emparé de moi ; la nuit de mon plaisir, il me l’a changée en effroi » (Es. 21 : 4).
C’est la troisième occasion où Daniel entre en scène devant un monarque à un moment critique. Il fait connaître les pensées de Dieu : « Le secret de l’Eternel est pour ceux qui le craignent » (Ps. 25 : 14), et par grâce, il était de ceux-là. En faites-vous partie aussi, chers lecteurs ?
Déjà tout jeune captif, Daniel parlait par son exemple, et avait pris la ferme décision de ne pas se souiller avec les mets délicats du roi (1 : 8). Ensuite Dieu lui avait donné « de l’intelligence en toute vision et dans les songes » (1 : 17). Et au moment de mettre en évidence ses capacités, il commence par prier avec dépendance et implore les compassions de Dieu au sujet de la signification secrète de la vision du roi précédent (2 : 17-18). Alors l’Eternel la lui révèle et, « avant toutes choses », Daniel peut Le bénir et Lui rendre grâces (v. 19-23).
Etre un disciple fidèle,
Marchant selon Dieu,
Rejetant tout compromis,
C’est là être un Daniel.
Etre un Daniel a un prix,
Mais la récompense
Auprès de Dieu est plus grande
Que la gloire du monde.
Marchant selon Dieu,
Rejetant tout compromis,
C’est là être un Daniel.
Etre un Daniel a un prix,
Mais la récompense
Auprès de Dieu est plus grande
Que la gloire du monde.
Amené devant le potentat de cette l’époque, Daniel reste humble. Le roi l’interroge, comptant sur ses capacités peu ordinaires, mais il entend cette réponse : « Il y a un Dieu dans les cieux qui révèle les secrets et fait savoir au roi Nébucadnetsar ce qui arrivera à la fin des jours » (v. 28). Daniel s’efface pour attribuer la gloire à Dieu seul. Durant toute sa longue vie, malgré ses éminentes qualités - reconnues et terriblement jalousées -, Daniel ne se départira pas de cette attitude de grande humilité. Avons-nous appris à nous effacer pour laisser au Seigneur tout le mérite et tous les fruits ?
Le monarque a promis à Daniel de lui donner de grands honneurs, mais cet homme de Dieu montre clairement qu’il n’ambitionne pas les biens de la terre – tout ce que la Parole appelle « l’orgueil de la vie » (1 Jean 2 : 16). Il lui répond fermement : « Que tes présents te demeurent, et donne tes récompenses à un autre » (v. 17). Puis il lui rappelle que Dieu avait donné à son père Nebucadnetsar le royaume et la grandeur, de sorte que tous les peuples tremblaient devant lui ! Mais quand son cœur s’est élevé et que « son esprit s’était endurci jusqu’à l’orgueil », Dieu l’avait aussitôt précipité de son trône. « Son cœur a été rendu semblable à celui des bêtes, et sa demeure a été avec les ânes sauvages… jusqu’à ce qu’il connut que le Dieu Très-haut domine... et qu’il y établit qui il veut » (v. 20-21).
Après cette importante entrée en matière, Daniel déclare solennellement à ce roi : « Et toi, son fils Belshatsar, tu n’as pas humilié ton cœur, bien que tu aies su tout cela » (v. 22). Au contraire il s’est élevé à son tour contre le Seigneur des cieux - et Daniel rappelle au roi les détails de la fête impie au milieu de laquelle il vient de se pavaner.
Dieu connaît jusqu’au moindre détail de nos vies. Tous les nombreux « grands » dans la salle ont pu entendre les paroles de Daniel. Il annonce sans ménagement à Belshatsar que la ruine complète a été décrétée. La sentence divine est irrévocable.
« Le Dieu en la main duquel est ton souffle, et à qui appartiennent toutes tes voies, tu ne l’as pas glorifié » (v. 23). Trois mots vont suffire à Dieu pour décider du sort de Babylone et de son prince.
Un décret est tracé par l’extrémité de la main apparue sur le mur : « MENÉ, MENÉ, THEKEL, UPHARSIN ! » (v. 25).
« Voici l’interprétation des paroles : MENÉ : Dieu a compté ton royaume, et y a mis fin. THEKEL : Tu as été pesé à la balance (Job. 31 : 6), et tu as été trouvé manquant de poids. PERES : Ton royaume est divisé, et donné aux Mèdes et aux Perses » (v. 26-28).
« Mené, Mené » : que veut dire cette répétition ? C’est peut-être comme si le Dieu juste vérifiait avec soin son addition, avant de rendre publique sa décision (comp. Gen 18 : 21) – ou, selon le sens donné par Joseph en son temps au Pharaon (Gen. 41 : 32), la répétition montre-t-elle que Dieu se hâte de faire ce qu’Il a décidé ?
« Thekel », c’est-à-dire « pesé » ! C’est ce monarque frivole et ses grands qui ont été placés dans la balance ! Quel est le constat divin ? « Ils montent ensemble plus légers que la vanité » (Ps. 62 : 9).
Enfin « Pérès », ou « divisé » (v. 28) ! Le Très-haut qui domine sur le royaume des hommes a décidé de le donner à un autre (Dan. 4 : 17).
Belshatsar, si près d’être déchu, cherche encore à exercer une parodie de pouvoir : il fait revêtir Daniel de la pourpre et de la chaîne d’or promises et déclare que Daniel est désormais le troisième gouverneur de ce royaume – un royaume qui est condamné par Dieu à disparaître sous peu !
En effet, cette nuit-là, Belshatsar, roi des Chaldéens, futtué(v. 30 ; Jér. 51 : 31). Daniel continuera à rendre fidèlement témoignage pendant le règne de Darius, le souverain suivant, un Mède. Dieu répondra à sa foi et fermera la gueule des lions (Dan. 6 : 22-23).
Il lui confiera ensuite de très importantes prophéties, qui font partie du saint Livre (Dan. 7 à 12). A la fin de sa course, cet « homme bien-aimé », séparé pour Dieu tout au long de sa vie, recevra la promesse de se tenir dans son lot, dans l’héritage promis à Israël, lui qui durant toute sa vie a été un captif exilé, soupirant après la Patrie (Dan. 12 : 13).
Le jugement divin peut s’exercer subitement. Quand Il éclaire un pécheur sur son état misérable, en lui offrant le salut, Dieu peut lui accorder un délai plus ou moins long pour se repentir. Dans cette circonstance, c’est au moment même où le blasphème a été prononcé, qu’une main est apparue et a écrit sur le mur les paroles fatidiques. Pourtant, il semble que c’était un dernier avertissement adressé à Belshatsar ! Le jugement était imminent. Pouvait-il encore se repentir, se tourner vers le Dieu des cieux qu’il avait si gravement offensé ? Oui, son âme pouvait être encore sauvée « comme à travers le feu ». Mais on ne voit pas qu’il ait répondu à l’appel de Dieu à la repentance. La longue patience divine était à son terme !
Dieu frappe ici le premier royaume des Gentils, à savoir la monarchie babylonienne. Un événement de la plus haute importance, historiquement et prophétiquement. Les caractères moraux manifestés du temps de Belshatsar se retrouvent dans la Babylone future, présentée dans l’Apocalypse sous les caractères d’une femme et d’une ville ! « Mystère, Babylone la grande, la mère des prostituées et des abominations de la terre » ; pour elle aussi, le jugement viendra en un seul jour… en une seule heure (Apoc. 17 : 5 ; 18 : 10). Voilà qui montre clairement le caractère prophétique des récits historiques du livre de Daniel.
Dieu n’agit jamais au hasard. Il ne fait pas acception de personne ! Il juge avec justice (2 Chr. 36 : 11-21). Que personne ne pense obtenir le salut en s’appuyant sur ses propres « justices ». Elles sont, aux yeux de Dieu, comparables à un linge souillé, toutes irrémédiablement entachées par le péché (Es. 64 : 6). Les plus belles œuvres philanthropiques en font partie ! Tout ce qui a pu être fait avant la conversion n’a aucune valeur. En revanche, tant que dure le « jour de la grâce », le sang précieux de Christ, versé à la croix, peut nous purifier du péché à tout jamais. Alors, après la conversion, il y a pour les rachetés « les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles » (Eph. 2 : 9-10).
Chers lecteurs incroyants, « nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! » (2 Cor. 5 : 20-21). Venez aujourd’hui à Jésus pour être sauvés. Il revêt chaque pécheur repentant de Sa justice parfaite et pure. Christ devient sa merveilleuse parure ; il est sauvé d’une éternité de tourments, loin du Dieu qu’il avait offensé.
Enfants de Dieu, retenons l’exemple de Daniel ; il est resté intègre et pur dans un milieu affreusement corrompu, comparable à celui que nous connaissons aujourd’hui. Ce récit met en évidence la sagesse de Daniel (v. 11), sa grandeur morale, son désintéressement (v. 17) et son courage (v. 22). Toute sa conduite a été à la gloire de Dieu.
Veillons donc, soyons sobres de crainte d’être « couverts de honte » à la venue du Seigneur (1 Jean 2 : 28). Il a aidé Daniel ; Il l’a soutenu dans ses épreuves. Son désir est de nous aider aussi. Ne sommes-nous pas pour l’éternité ses chers enfants, appelés à suivre les traces laissées par notre Modèle en traversant ce monde mauvais ?
Ces révélations de Dieu doivent avoir pour effet de nous détacher complètement du monde.
Le temps fuit, le jour approche,
Qu’en nous tout montre Jésus ;
Qu’il nous trouve sans reproche,
Et publiant ses vertus.
Ph. L. le 03. 06. 11