LE REGNE DE JOSIAS : 2 CHRONIQUES 34-35 (4)
CHAPITRE 35 (suite) :
Nous pouvons faire un parallèle avec notre époque où la chrétienté professante a abandonné Dieu. Cependant, même dans cet état de ruine, dans le naufrage complet du christianisme professant, il est encore possible de réaliser les caractères d’une telle Pâque. C'est très encourageant pour chacun. Même dans les jours sombres que traversait Josias ou que nous traversons, chaque enfant de Dieu, quel que soit son âge, peut être assuré de pouvoir suivre un sentier aussi élevé que dans les plus beaux jours de l'Eglise. On n'a pas le droit de dire que les jours de nos parents, grands-parents étaient meilleurs (Ecc. 6 : 10) et que leur piété quotidienne n’est plus possible aujourd’hui. Le Seigneur ne dit pas que les jours de Salomon étaient meilleurs. Même si tout s’écroule autour de nous, la grâce, la miséricorde, les compassions de Dieu vis-à-vis de ceux qui craignent sa Parole permettent que l’on puisse encore célébrer une Pâque comme au temps de Samuel.
Deux dangers nous guettent : la fausse humilité qui n’est rien d’autre que de la prétention à savoir les choses mieux que Dieu et le relâchement qui mène à la désobéissance.
- On pourrait se laisser aller à accepter cette fausse pensée que les temps actuels étant des temps de petites choses, il faut abaisser la mesure et se contenter de Pâques moins glorieuses que du temps de Samuel. Il n'y a pas trace de fausse humilité ici. Nous ne devons pas abaisser la mesure de Dieu. Nous devons veiller à ne pas abaisser le standard de la fidélité individuelle indiqué par la Parole.
- Il n'y a pas non plus de relâchement ici ; ils se sentent petits, mais ils comprennent ce qu'ils doivent accomplir en agissant selon la Parole.
3. 1 Une préparation minutieuse précède la Pâque
Cette préparation est mentionnée trois fois dans notre paragraphe (v. 14-15). Tout était préparé conformément à la parole de l'Eternel par Moïse et selon le commandement du roi.
Nous pouvons connaître le déroulement du culte en lisant la Parole. L'Esprit nous éclairera, comme ici l'Eternel s'est révélé d'une manière particulière à Josias par la découverte du livre de la loi. Cela réjouit le cœur de Dieu de voir le désir de ce peuple. Même s’il n'est pas revenu entièrement, il y a quand même eu ce désir dans le cœur d’un « résidu » pieux car l'Eternel s’en est toujours réservé un.
Combien est importante, pour nous aussi, la préparation de notre Pâque, c'est-à-dire celle relative au culte et à la célébration de la Cène. On ne se prépare pas le dimanche matin seulement ; il faut que nous pensions à un tel rendez-vous tout au long de la semaine. Le premier paragraphe (v. 1-10) relate cette préparation de la fête. Au verset 11, ils égorgent la Pâque, toujours d'une manière très minutieuse, sans s'écarter des instructions de la Loi.
3. 2 Un résidu
Nous assistons à la naissance d'un résidu qui traversera les siècles, constitué de personnes fidèles de moins en moins nombreuses, mais qui existera malgré tout jusqu'à la naissance du Seigneur Jésus. Nous en trouvons quelques-unes dans les deux premiers chapitres de l’évangile de Luc. Aucune d’entre elles n'aurait osé dire qu'elles formaient à elles seules ce résidu fidèle.
Un résidu est constitué de tous ceux qui sentent et reconnaissent la ruine actuelle, mais qui comptent sur Dieu, s'attachent à sa Parole, et désirent lui rester fidèles. Ils n’ont aucune prétention, et ne se croient pas meilleurs que les autres. Dieu s'est toujours réservé un résidu. Nous n'avons pas le droit de dire que nous en sommes un, mais demandons-nous si nous en réalisons les caractères. Ici il exerce une influence sur tout le peuple car ils ont confiance en Dieu et s'appuient sur la Parole.
3. 3 Chacun son service à sa place - Unité dans le service
Il est encourageant de voir que dans ce temps de ruine d’Israël, où l'idolâtrie avait pris une ampleur sans précédent, Dieu prépare des hommes, comme ce jeune roi, à servir l'Eternel d'une manière magnifique selon les enseignements de la Parole ; celle-ci, oubliée pendant longtemps, est maintenant trouvée, lue et respectée ; elle a la première place dans le cœur. Les sacrificateurs, les lévites, les chantres (v. 15), les portiers, sont chacun à leur poste et tout est réglé selon le commandement du roi Josias (v. 16b). Les portiers qui contrôlent « ce qui entre et ce qui sort » sont une image de frères capables de discerner ce qui convient ; ils sont utiles dans les rassemblements. Il n'y a pas un chantre à la porte, ni un portier qui compose de la musique. C'est cet ordre qui fait la beauté de l'unité du peuple. La Pâque a une immense portée pour chacun et ils sont tous réunis sur le même terrain, celui du sang des animaux offerts en holocauste. Pourquoi tant de chrétiens sont-ils réunis sur des terrains différents ? C’est parce qu’ils ont oublié que c'est la mort du Seigneur qui rassemble. C'est ce que la grâce de Dieu nous fera chanter durant l'éternité (Apoc. 1 : 5-6).
Pour nous, l’épître aux Corinthiens (1 Cor. 12 : 20, 22) enseigne que le corps de Christ - l'Eglise entière - est composé de différents membres et chaque membre a sa place et son service particulier dans le corps. Si quelqu'un veut faire autre chose que ce que le Seigneur lui a départi, il sort de sa place et altère le fonctionnement du corps. Il est nécessaire que chacun reste fidèlement à la place que le Seigneur lui a donnée dans sa sagesse, afin qu’Il soit glorifié. Il peut augmenter notre mesure de foi et de piété, mais il est important de ne pas aller au-delà ni de rester en deçà.
Tous les services ici sont en rapport avec le culte ; il ne s'agit pas seulement des services de pasteur, évangéliste ou docteur. Tout service est en rapport avec le sacrifice offert. Sacrifier la louange est un des côtés de la Pâque éternelle (Apoc. 5 : 9). Dans Ezéchiel 45, nous avons le côté terrestre qui a son pendant dans le ciel. Dans ce service de la louange, les rachetés ne sont pas occupés du service mais de Celui qui est le centre du culte. Nous ne sommes rien en nous-mêmes, mais le service est réglé en fonction de ce mémorial de la délivrance de l’esclavage de l’Egypte.
3. 4 « Garder »
Il fallait célébrer cette Pâque, chaque année, au 14ème jour du premier mois. « Vous garderez cela comme un statut pour toi et pour tes enfants, à toujours. Et lorsque vous serez entrés dans le pays que l’Eternel vous donnera… vous garderez ce service » (Ex. 12 : 24-25). « C'est une nuit à garder pour l’Eternel… cette nuit-là est à garder pour l’Eternel par tous les fils d’Israël, en leurs générations » (v. 42). « Garde le mois d’Abib, et fais la Pâque à l’Eternel, ton Dieu » (Deut. 16 : 1).
La Cène est un mémorial pour nous, le souvenir de cette nuit, « la nuit où il fut livré » (1 Cor. 11 : 23). Combien il est précieux de pouvoir répondre au désir du cœur du Seigneur ! Comment pouvons-nous nous préparer et le garder ? En nous attachant à la Parole. Nous ne célébrons pas la Cène n'importe où, n'importe comment, mais conformément à ce que l'Eternel a voulu et qu’il indique dans sa Parole : autour du Seigneur, groupés à sa Table. Les fils d'Israël auraient pu manger la pâque et se souvenir de la délivrance de l'Egypte chacun dans sa maison, mais cela n’aurait pas été un culte selon la Parole. Ils devaient chercher et se rendre « au lieu que l’Eternel aura choisi pour y faire habiter son nom » (Deut. 16 : 2, 5-6). Ils devaient célébrer ce mémorial annuel, tous ensemble, au temple de Jérusalem - la pâque d’Exode 12 avait été mangée, chacun dans sa maison. Le Seigneur veut nous grouper autour de Lui, devant l'autel où Il a promis sa présence. Ne négligeons ni la préparation, ni de garder cette fête. Nous sommes appelés à nous tenir chacun à notre place et à apporter selon ce que le Seigneur nous donne, pour nous souvenir de cette nuit où il a été livré. Le Seigneur attend la louange de chacun de nos cœurs.
3. 5 La joie
La joie n’est jamais mentionnée en relation avec la Pâque. Il est évident que pour Israël, la délivrance de l'Egypte était un sujet de joie qui a dicté le cantique d’Exode 15 ; mais le sacrifice de ce petit agneau familier dans Exode 12, n’était pas en lui-même un sujet de joie ; et on devait donc le manger avec des « herbes amères ». Si nous sommes conscients qu’il a fallu que le Seigneur Jésus, parfait, sans souillure, soit fait péché à notre place, nous ne pouvons qu’être affligés. « Vous affligerez vos âmes », est-il répété à plusieurs reprises (Lév. 16 : 29, 31 ; 23 : 27, 32). S'il n'y a pas cette affliction, comment rendre culte « en esprit et en vérité » ? Si l’on est réjoui par quelque plaisir mondain, comment annoncer la mort du Seigneur ? Il faut jouir de la mort du Seigneur dans l'affliction. Celui qui était saint, sans souillure, sans péché, Dieu l’a fait péché pour nous.
Dans la pâque précédente, sous Ezéchias, la joie est mentionnée en rapport avec la fête des pains sans levain (30 : 21), mais pas avec la pâque. Sous Josias, après la Pâque, la fête des pains sans levain n’est indiquée qu’une seule fois (v. 17) ; il n’est pas parlé de joie ni dans les Rois, ni dans les Chroniques.
Les Chroniques mettent plutôt l’accent sur la soumission à la Parole. Dans ce chapitre, nous trouvons très souvent les mots « selon », « suivant », « conformément » ; cela souligne l'importance de la Parole à laquelle ils s’étaient soumis. Il fallait « agir conformément à la parole de l’Eternel par Moïse » (v. 6) ; « le service fut réglé… selon le commandement du roi » (v. 10), « selon qu’il est écrit dans le livre de Moïse » (v. 12), « selon l’ordonnance » (v. 13). « Et tout le service de l’Eternel fut réglé, en ce jour-là… » (v. 16). C'est magnifique de voir la soumission de Josias à cette Parole à laquelle tout le peuple a été obligé d’obéir.
Dans le verset 18 apparaît plutôt un sentiment de tristesse, de nostalgie. Il y a bien un réveil extraordinaire sous Josias, un dernier réveil, mais le jugement est à la porte (2 Rois 23 : 26,27) et cette perspective ne permet pas la joie.
Dimanche après dimanche, nous annonçons la mort du Seigneur, mais aussi qu’Il vient ; et avec sa venue en gloire sur la terre, ce sera aussi le jugement. Ce n’est pas pour le croyant un sujet de joie. Comme le jugement allait tomber sur ce peuple d’Israël, de même le jugement va tomber sur l'Eglise responsable. Est-ce un sujet de joie de nous souvenir de ce que le Seigneur a enduré à la croix ? Est-ce un sujet de joie de dire : « Que ta mort, ô sainte Victime, soit toujours présente à nos yeux » ? Pouvons-nous ressentir de la joie en pensant à tous les croyants qui ne sont pas là ? Il ne faut pas penser seulement à nos privilèges, mais à ce qu’a éprouvé le Père en frappant son Bien-aimé. Le Seigneur a dit : « Oui, Père, car c'est ce que tu as trouvé bon devant toi (Matt. 11 : 26) ; « Que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite » (Luc 22 : 42). Cette abnégation impliquait les souffrances expiatoires de l’abandon. « Père, délivre-moi de cette heure » (Jean 12 : 27). Ce n'était pas un sujet de joie pour Lui, et ce ne peut pas être un sujet de joie pour nous !
Cette dix-huitième année du roi Josias est absolument remarquable et particulièrement riche d’enseignements.
La Parole de Dieu dit peu de choses (v. 20 à 27) sur les 13 dernières années de son règne.
641 : début du règne de Josias
624 ou 625 : 18ème année : la Pâque
610 : mort de Josias
599 : première déportation de Juifs à Babylone à la fin du règne de Jéhoïakim
595 : deuxième déportation dont fera partie Ezéchiel, 15 ans après la mort du roi Josias.
Ezéchiel (1 : 1) date sa prophétie de la « trentième année », c'est-à-dire qu’il la fait remonter à la 18ème année du règne de Josias, l’année de la purification du temple, de la découverte du livre et de cette Pâque si glorieuse (595 + 30 = 625).
L’exécution du jugement de Dieu sur son peuple commence donc nettement après la mort de Josias, comme Hulda l’avait annoncé. Dieu avait dit : « Oh ! si tu avais fait attention à mes commandements, ta paix aurait été comme un fleuve, et ta justice comme les flots de la mer ; et ta semence aurait été comme le sable… son nom n’aurait pas été retranché ni détruit de devant moi » (Es. 48 : 18).
Dieu est fidèle, mais Dieu se devait, après ces multiples avertissements, d'amener le jugement sur le peuple. Jérémie rapporte en plusieurs endroits : « Vous n'avez pas écouté ».
4. 1 Josias refuse d’écouter le message de l’Eternel
Maintenant, treize ans après cette Pâque, on arrive à la fin de la vie de Josias, épisode où le roi va se mêler à un conflit qui ne le regardait pas. Cependant Dieu se plaît à relever qu'il avait eu à cœur de « mettre en état la maison », et voilà une épreuve provenant d’un ennemi bien éloigné du pays d'Israël. Pourquoi s'occupe-t-il de cette armée venant d'Egypte et se dirigeant contre les Assyriens ? Dans le deuxième livre des Rois (23 : 29-30), il en est très peu parlé.
Josias avait reçu un avertissement de ce pharaon, mais il n'a pas écouté (v. 21) et a couru à sa perte. Méfions-nous de notre propre volonté. Soyons gardés de marcher dans le chemin qui nous plaît. Dieu nous avertit que faire ce qui nous plaît ou ce que nous croyons judicieux, peut nous conduire à la ruine.
Après une grande victoire sur l’idolâtrie, après « cette fidélité » comme il est dit d’Ezéchias (2 Chr. 32 : 1), le roi Josias est mis à l'épreuve et succombe. C'est après une victoire que nous sommes le plus en danger, si le Seigneur ne nous garde pas. Peut-être Josias, après avoir célébré une telle pâque, a-t-il pris confiance en ses propres forces pour vaincre ce roi ? Dans tout ce que nous avons reçu, il n'y a rien de nous. Nos frères conducteurs qui nous ont précédés ont combattu, nous laissant un héritage exceptionnel. Nous n'avons pas à nous en glorifier, mais à garder dans l'humilité ce qu’ils nous ont enseigné.
Le message envoyé par Neco venait « de la bouche de Dieu » (v. 21). Le roi d’Egypte, un homme du monde, a plus de discernement de la volonté de Dieu que Josias, et pourtant la Parole de Dieu n’avait-elle pas plus de valeur pour celui-ci que pour Neco ? En refusant d’écouter la voix de l’Eternel, Josias a désobéi à la volonté de Dieu. Nous pensons que Dieu nous parle toujours par un frère spirituel ; c'est effectivement souvent le cas, mais Il peut se servir même d'un incroyant pour nous arrêter, nous reprendre dans le chemin.
Josias ne s'adresse pas à Dieu pour savoir quelle est Sa volonté au sujet de ce conflit. Il a cru bon de chercher à arrêter l'élan du roi d'Egypte pour protéger le roi d'Assyrie. Pourquoi vouloir protéger celui qui a transporté une grande partie des dix tribus en Assyrie ? Josias prend le parti d’un ennemi du peuple de Dieu ! En réalité, c’était la volonté divine d’utiliser l'armée de Neco comme verge contre l'Assyrien. Et ce sera encore Sa volonté que l'Egypte tombe devant Nébucadnetsar, roi de Babylone quatre ans plus tard, la 4ème année de Jéhoïakim (Jér. 46 : 2). Josias n'aurait-il pas dû connaître la pensée de Dieu ? C’était peut-être difficile, mais pourquoi se mêle-t-il à un conflit qui ne le concerne pas, alors que Dieu ne lui avait rien dit à ce sujet ? Pourquoi ne l’a-t-il pas consulté avant de s’engager ?
En Genèse 14, nous voyons quatre rois en guerre contre cinq. Lot est impliqué dans ce conflit malgré lui parce qu'il habitait Sodome, mais Abraham ne s'en est pas mêlé. Que ce soit l'occident ou l'orient qui soit en conflit, peu importe pour le chrétien. Dieu a ses voies vis-à-vis de ce monde et ce n'est pas au chrétien de s'occuper de la politique du monde.
On voit des rois comme Achab qui ont eu deux, trois avertissements. Josias n’en a reçu qu’un seul. Il désobéit et reçoit un jugement sévère, mais juste, car Dieu est juste. Plus nous avons de privilèges, plus nous sommes responsables devant Dieu ; nous le sommes de marcher d'une manière qui Lui plaise. Alors nous serons heureux.
4. 2 Le combat et la fin dramatique de Josias (v. 23-24)
Josias se jette dans la bataille en se déguisant (v. 22), ne se souvenant peut-être pas d’Achab qui s’était aussi déguisé (18 : 29). Un chrétien qui veut prendre parti pour un homme du monde, une nation ou un parti politique, doit « se déguiser », tricher en quelque sorte car son implication n’est pas naturelle. C’est un stratagème mondain. Un croyant se doit d’être droit devant le monde. N’imitons pas ses ruses !
Le roi est tué au combat, mais en réalité, c’est la grâce de Dieu qui le reprend. L'honneur est donné à Josias dans sa mort. Il n’est pas enterré comme Ezéchias « à l’endroit le plus élevé des sépulcres des fils de David » (32 : 33), mais c'est tout de même un très grand deuil ; il y a eu beaucoup de lamentations. Dieu a honoré son serviteur et le peuple a rendu hommage à son roi. En dépit des manquements de Josias, Dieu accomplit en grâce ce qu'il avait annoncé par Hulda ; il est retiré avant le jugement qui va tomber sur ce peuple dans très peu de temps.
Dieu a enregistré les actes de Josias et ses actions pieuses, comme aussi sa désobéissance à la fin de sa vie (v. 26-27). Tout est écrit, et on ne peut, hélas, rien effacer. C'est encourageant, toutefois, pour les enfants comme pour les plus âgés, et aussi une mise en garde : tout ce que nous faisons, pensons, disons, est écrit dans le ciel et nous devrons en rendre compte. Cela devrait nous rendre plus vigilants !
4. 3 Un avertissement pour chacun de nous
Josias, attaché à la Parole de Dieu dès son jeune âge, avait excellé dans l’obéissance à son Dieu qu’il aimait de tout son cœur, pendant 30 ans. Son histoire aurait pu s'arrêter avec cette Pâque. Quelle belle fin c'eût été ! Hélas, à la fin de sa vie, il va broncher par manque d’obéissance. Il se sentait fort du côté de sa fidélité à l’Eternel : Ce qui peut être un danger. Ne nous croyons pas forts dans tel ou tel domaine. Veillons sur chacune des pièces de notre armure ! En effet, souvent des hommes de foi, à la fin de leur vie, sont tombés là où ils semblaient les plus forts. C’est à ce moment-là que sont manifestés ceux qui vont persévérer jusqu'au bout ! Josias n'a pas gardé la Parole jusqu'au bout et il meurt dans cet état. Elie, après une victoire retentissante, fuit devant Jézabel et il est mis de côté. Moïse, l'homme le plus doux, s'emporte à la fin de sa vie et il ne pourra pas entrer dans le pays. Que dire de la triste fin de Salomon ? Ne nous glorifions jamais de nos victoires ! Il nous faut veiller - non pas seulement un jour ou une partie de notre vie - mais chaque jour, jusqu’à la fin. C'est une mise en garde très sérieuse, très claire dans la Parole pour ceux qui parmi nous sont les plus âgés. Quel témoignage allons-nous laisser ?
Josias meurt à l’âge de 39 ans. C’est aussi à cet âge qu’Ezéchias va mourir selon la parole d’Esaïe (Es. 38 : 1). A la fin de notre vie, Dieu pourra-t-il donner à notre sujet un témoignage semblable à celui qu’il a rendu de ce roi en 2 Rois 23 : 25 « Avant lui il n’y eut pas de roi semblable à lui, qui se fût retourné vers l’Eternel de tout son cœur, et de toute son âme, et de toute sa force… » ? Ou faudra-t-il dire, comme pour Josias : « Il n'écouta pas les paroles… qui venaient de la bouche de Dieu ». Puissions-nous être de ceux qui auront écouté et gardé jusqu'au bout ce que Dieu nous avait confié.
4. 4 Application prophétique
Sur ce terrain de bataille de Meguiddo, Josias a connu la défaite. Dans l’avenir, sur ce même terrain de bataille d’Armagédon - qui est Meguiddo - le Messie vaincra (Apoc. 16 :16) toutes les armées des nations assemblées contre lui par Satan (19 : 17-18) et les anéantira en un instant. Le fleuve Euphrate sera asséché (16 : 12) et le Seigneur interviendra pour délivrer un résidu fidèle qui criera à lui. Josias est un type imparfait du résidu fidèle qui garde la Parole jusqu'à la fin.
Pour nous croyants, nous avons cette assurance d'être enlevés avant que le jugement ne tombe sur la chrétienté apostate. La faiblesse de Josias dans un temps de ruine et son retrait de la scène avant le jugement nous font penser au « peu de force » de l’Eglise actuellement et à son enlèvement hors de l’épreuve, avant le jugement de la chrétienté apostate. « Parce que tu as gardé la parole de ma patience, moi aussi je te garderai de l’heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière… Je viens bientôt ; tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne » (Apoc. 3 : 10-11).