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L'ASSEMBLEE, MAISON DE DIEU ET CORPS DE CHRIST

 
            Nous désirons rappeler quelques pensées concernant l'Assemblée. Ce sont peut-être des vérités que nous connaissons, mais l'apôtre Paul n'a-t-il pas dit aux Philippiens : « Vous écrire les mêmes choses  n'est pas pénible pour moi, et c'est votre sureté » (Phil. 3 : 1) ?
 
 
Deux maisons
 
            Dans la Parole de Dieu, dans l'Ancien Testament comme dans le Nouveau, nous trouvons deux  maisons : la maison du croyant et la maison de Dieu.
 
                        La maison du croyant 
 
            Nous citons quelques passages au sujet de la maison du croyant dans le Nouveau Testament :
                        - 1 Cor. 16 : 15 : « Vous connaissez la maison de Stéphanas, vous savez qu'elle est les prémices de l'Achaïe, et qu'ils se sont voués au service des saints »
                        - 2 Tim. 1 : 16-17 : « Que le Seigneur fasse miséricorde à la maison d'Onésiphore, car il m'a souvent réconforté…. il m'a cherché soigneusement et il m'a trouvé »
                        - Act. 12 : 12 : Pierre, délivré de la prison, « se rendit à la maison de Marie »
                        - Luc 10 : 38 : « Une femme nommée Marthe reçut Jésus dans sa maison ». C'est un encouragement particulier pour les soeurs qui sont seules, ou veuves. Elles ont le privilège de servir le Seigneur, comme autrefois Marthe. Le Seigneur n'est plus sur la terre, mais on peut encore Le servir. Il nous est dit au sujet d'une veuve : « …elle a exercé l'hospitalité… elle a lavé les pieds des saints… elle a secouru des affligés… elle s'est appliquée à toute bonne oeuvre» (2 Tim. 5 : 10). Laver les pieds des saints apporte du soulagement à ceux qui sont fatigués au cours du voyage dans le désert.
 
 
                        La maison de Dieu, l'Assemblée
  
            - Dans la première épître à Timothée, Paul écrit à son jeune enfant Timothée : « Tout cela je te l'écris avec l'espoir de me rendre bientôt auprès de toi ; mais – au cas où je tarderais – c'est pour que tu saches comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l'assemblée du Dieu vivant, la colonne et le soutien de la vérité » (3 : 14).
            - Le Seigneur a déjà parlé de cette « assemblée du Dieu vivant » dans le chapitre 16 de Matthieu : « Sur ce roc, je bâtirai mon assemblée… ». Le roc, c'est la confession que Pierre avait faite : «  Tu es le Fils du Dieu vivant », et c'est aussi le roc de la résurrection : « …il a mis mes pieds sur un roc, il a établi mes pas » (Ps. 40 : 2).  Cette assemblée est donc composée de pierres vivantes qui sont bâties sur le roc. Le Seigneur ajoute encore des croyants appelés des « pierres vivantes » dans l'épître de Pierre (2 : 5).
            - Dans l'épître aux Ephésiens, ceux qui composent cette assemblée sont des « concitoyens des saints » et des « gens de la maison de Dieu » (Eph. 2 : 19). Ce sont ceux qui sont « nés de nouveau », qui ont reçu le Seigneur Jésus. « A tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le droit d'être enfants de Dieu » (Jean 1 : 12). Ils ont été scellés du Saint Esprit, ils ont l'onction de l'Esprit, et peuvent appeler Dieu leur Père, dans cette expression si douce : « Abba, Père » (Gal. 4 : 6).
            - Dans l'évangile de Matthieu, le Seigneur parle encore de l'assemblée à propos des difficultés qui peuvent survenir entre des frères : « …s'il ne veut pas les écouter, dis-le à l'assemblée ; et s'il ne veut pas écouter l'assemblée non plus, qu'il te soit comme un homme des nations et comme un publicain. En vérité, je vous dis, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel » (18 : 17). La même expression se retrouve dans l'épître aux Ephésiens : « Christ a aimé l'assemblée et s'est livré lui-même pour elle » (5 : 25). Dans ce chapitre 18 de Matthieu, le Seigneur n'emploie pas un autre terme. Nous ne trouvons pas : « Dis-le à quelque groupe de croyant », mais « à l'assemblée ». On comprend bien qu'on ne peut pas le dire à l'assemblée du monde entier, mais à l'assemblée locale. Ces deux ou trois représentent l'assemblée. On ne peut pas dissocier l'Assemblée  vue dans son ensemble au chapitre 16, composée de toutes ces pierres vivantes, de l'assemblée représentée ici par « deux ou trois » (18 : 20). Ce qui est lié dans une assemblée locale est valable pour toute l'Assemblée.
            - L'apôtre Paul a dit aux anciens de l'assemblée à Ephèse : « Prenez donc garde à vous-mêmes….pour paître l'assemblée de Dieu, qu'il a acquise par le sang de son propre Fils » (Act. 20 : 28). Il s'agit bien ici de tous les croyants sur la terre qui ont besoin de ces soins. Ceux qui sont dans le ciel n'en n'ont plus besoin. Là encore l'ensemble n'est pas dissocié de ceux qui sont sur la terre.
            - En s'adressant à « l'assemblée de Dieu qui est à Corinthe », Paul y adjoint « tous ceux qui en tous lieux invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ… » (1 Cor. 1 : 1) ; en écrivant aux saints d'une localité, donc tous les croyants de cette localité, l'apôtre y adjoint tous les chrétiens en tous lieux. Dans la lettre aux Thessaloniciens, l'apôtre écrit simplement : « … à l'assemblée des Thessaloniciens, en Dieu notre Père… » (1 : 1), et dans celle qu'il adresse aux Galates: « aux assemblée de Galatie… » (1 : 2).
            - Dans le chapitre 14 de l'épître aux Corinthiens, nous lisons :  « Si donc l'assemblée tout entière se réunit en un même lieu… » (v. 23).
 
 
L'Assemblée formée de tous les croyants
 
            Selon ce que montrent les différents passages déjà considérés :
 
                        - l'Assemblée est composée de tous les croyants, scellés du Saint Esprit, depuis la descente du Saint Esprit à la Pentecôte, jusqu'au retour de Christ ; l'ensemble des croyants morts et vivants que le Seigneur va bientôt appeler à Lui.
                        - l'assemblée est aussi constituée de tous les croyants qui sont vivants sur la terre à un moment donné ; tous les croyants,  membres du corps de Christ.
                        - l'Assemblée, c'est aussi tous les croyants d'une localité.
                        - l'Assemblée, c'est encore tous les croyants réunis en « un même lieu ».
 
            On ne peut pas dissocier l'assemblée locale de son ensemble. Une décision prise par une assemblée locale - si le Seigneur est là au milieu de ces deux ou trois réunis en son nom -  s'applique dans toutes les assemblées. Il ne peut pas y avoir de divergence si on considère l'unité de l'Assemblée. L'apôtre Paul pouvait dire : « selon que j'enseigne partout dans chaque assemblée… » 1 Cor. 4 : 17). Il y a une unité réalisée dans cette diversité.
            Cela a-t-il changé aujourd'hui ? Peut-on vivre de telles choses actuellement ? Nous pouvons réaliser cela si nous marchons dans ce chemin de la vérité avec des coeurs larges. Lorsque nous nous réunissons le dimanche matin, il y a sur la table le pain qui nous rappelle d'abord le souvenir du Seigneur Jésus : nous sommes placés devant la croix. Mais il y a ce seul pain qui nous rappelle que « nous, qui sommes un grand nombre, sommes un seul pain, un seul corps » (1 Cor. 10 : 17). Nous pensons à tous les croyants, particulièrement à tous ceux de la localité qui ne sont pas là. Nos coeurs sont ouverts pour tous et nous les associons à notre louange. Nous pensons à toute cette Assemblée que le Seigneur a aimée, à tous les croyants depuis le début jusqu'à la fin, à tout ceux qui sont sur la terre aujourd'hui, à ceux qui sont de la localité, à ceux qui sont réunis en un même lieu au nom du Seigneur.
            Bien que nous devions considérer la ruine qui nous caractérise, il faut revenir à « ce qui était dès le commencement », pour que le Seigneur nous aide à réaliser ces précieuses bénédictions.
 
 
Les enseignements des épîtres au sujet de l'Assemblée
 
                        1 Timothée 
           
            Dans la première épître à Timothée, Paul enseigne Timothée - et nous-mêmes - afin qu'il sache se conduire dans la maison de Dieu. L'assemblée est vue comme un témoignage dans ce monde, comme « une ville située sur une montagne qui ne peut être cachée » (Matt. 5 : 14). On ne trouve pas dans cette épître d'enseignements relatifs au déroulement d'une réunion d'assemblée ; pour cela il faut aller à la première épître aux Corinthiens qui nous décrit le fonctionnement de cet organisme divin.
            Cette épître présente :
                        - la disposition de coeur de ceux qui sont dans la maison (chap. 1).
                        - la disposition de coeur et l'attitude envers ceux du dehors (chap. 2). 
                        - l'état moral du serviteur, de ceux qui ont une charge (chap. 3) ; le verset 16 est central : il présente « le mystère - ou secret-  de la piété », la gloire de la personne du Seigneur Jésus. Tout converge vers cette Personne glorieuse, car le témoignage que nous pouvons rendre est en rapport avec Celui qui est descendu du ciel, « Dieu manifesté en chair », parfaitement homme et  parfaitement Dieu ; c'est une vérité précieuse que l'assemblée doit garder. Mais à ces gloires du Seigneur Jésus, est associé le témoignage extérieur.
                        - des enseignements pernicieux (chap. 4)
                        -  des enseignements quant aux pauvres (chap. 5)
                        - des enseignements quant aux riches ; mais surtout beaucoup d'enseignements quant à la piété (chap. 6).
 
 
                        1 Corinthiens 12
 
            Si l'on considère les chapitres 12, 13 et 14 de la première épître aux Corinthiens, on voit le fonctionnement de cet organisme divin vivant- ce qui est bien différent du fonctionnement d'une organisation humaine.
            Au chapitre 12, l'apôtre prend l'image très simple du corps humain, avec ses différents membres, et avec une tête. « De même que le corps est un, et qu'il a un grand nombre de membres, mais que tous les membres du corps, malgré leur nombre, sont un seul corps, ainsi est aussi le Christ » (v. 12). Cette dernière expression est remarquable. Le Christ, c'est le Seigneur et tous les siens.

            - Les membres : Dans ce corps de Christ comme dans le corps humain, chaque membre, chaque croyant a une place qu'il n'a pas choisie. Le verset 18 enseigne que « Dieu a placé les membres – chacun d'eux – dans le corps, comme il l'a voulu ». C'est la souveraineté de Dieu donnant à chacun sa place dans le corps. 

            - La tête :  Dans le corps humain, le cerveau commande tout, donnant aux différents membres un fonctionnement harmonieux pour l'ensemble du corps. De même dans le corps de Christ, le Seigneur lui-même dirige chaque membre pour que le corps fonctionne de façon harmonieuse. Les membres sont très différents, apparents ou cachés. Mais ce qui compte, c'est que chaque membre soit là où le Seigneur l'a placé. Dans Ephésiens 4 : 16, il est parlé de « toute jointure » : chaque articulation représente chaque frère, chaque soeur ayant sa place dans le corps de Christ pour y remplir fidèlement la fonction qui lui est assignée. Par la parabole des talents de Matthieu 25, le Seigneur enseigne que ce n'est pas le fait d'avoir reçu plus ou moins de talent qui importe (les récompenses sont identiques), mais la fidélité avec laquelle les esclaves  valorisent ce qui leur avait été donné. L'important est d'être fidèle là où le Seigneur nous a placés, que ce soit un ministère public ou des services accomplis dans l'ombre.
 
 
                        1 Corinthiens 13
 
            On pourrait dire qu'on trouve dans ce chapitre le coeur ; il faut un coeur dans le corps, sans lequel celui-ci ne peut pas vivre.
            Avant d'enseigner les Corinthiens sur la manière de vivre une réunion d'assemblée, l'apôtre leur montre « un chemin bien plus excellent » (1 Cor. 12 : 31).
            L'amour « ne cherche pas son propre intérêt » (13 : 5b). S'il n'y a pas l'amour des frères, l'assemblée ne peut pas vivre. Comme dans un bâtiment, les pierres représentent la vérité et l'amour est comme le ciment qui scelle les pierres. Elles ne tiennent pas toutes seules ; il faut l'amour, et l'amour selon Dieu. « Ce que je demande dans mes prières, c'est que votre amour abonde encore de plus en plus en connaissance et toute intelligence » (Phil. 1 : 9).
            L'amour « n'agit pas avec inconvenance » (v. 5a) ; l'amour n'agit pas n'importe comment. Aimons-nous les frères ?  « Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce nous aimons les frères » (1 Jean 3 : 14) ». S'il y a dans nos coeurs des ressentiments, un esprit d'accusation, on sera plutôt du côté de celui qui est appelé « l'accusateur des frères » (Apoc. 12 : 10).
 
 
                        1 Corinthiens 14 
 
            Après avoir présenté la composition du corps et les relations de ses membres entre eux (chap. 12), puis le « coeur » battant sous l'impulsion de l'amour (chap. 13), l'apôtre Paul va parler maintenant du fonctionnement de ce corps vivant, l'assemblée.
            Les Corinthiens étaient occupés de ce qui pouvait frapper et surprendre dans le parler en langues. Au début du christianisme, il y avait des manifestations particulières de l'Esprit (v. 6), mais l'apôtre insiste dans ce chapitre pour mettre en garde les Corinthiens contre tout ce qui peut donner de l'apparence à l'homme, tout ce qui peut frapper. Il est touchant de voir la grâce de Dieu à la fin de ce chapitre. On se serait attendu à ce que l'apôtre les exhorte à cesser de parler en langues, mais au contraire il leur recommande de ne pas empêcher de parler en langues (v. 39). Ce don a pris fin maintenant, mais ces croyants du début du christianisme, lisant cette épître pour la première fois, avaient encore beaucoup de choses à apprendre.
 
                        « Poursuivez l'amour… » (v. 1).
            Le chapitre commence en mentionnant l'amour ! L'amour de Christ mais aussi l'amour des frères. Philadelphie signifie « amour des frères ». Poursuivre l'amour est ce « chemin plus excellent » que l'apôtre a montré aux Corinthiens à la fin du chapitre 12.
            Quand il y a l'amour des frères, il y a l'intercession. Tous les parents aiment leurs enfants, et cela les pousse à prier pour eux. C'est la même chose dans l'assemblée ; c'est pour cela qu'il faut poursuivre l'amour ; il le faut car si nous regardons à nous-mêmes, à ceux qui nous entourent, cela a tendance à nous échapper. L'amour des frères est le commandement du Seigneur : « A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour entre vous » (Jean 13 : 35).
            Le Seigneur ne demande pas d'aimer un frère plus que l'autre. Des frères ou des soeurs sont plus faciles à aimer que d'autres ; mais l'amour est sans partialité. Ce début du chapitre 13 est très clair ; toute la prophétie, les plus grands discours, les plus belles paroles ne sont rien s'il n'y a pas l'amour !
 
                        « Dieu est véritablement parmi vous » (v. 25).
            Un incrédule entre dans un rassemblement dont le déroulement est tel qu'il doit reconnaître : « Dieu est véritablement parmi vous »
            Déjà dans l'Ancien Testament, la pensée de Dieu était d'avoir un peuple et d'habiter au milieu de son peuple. Il l'avait tiré hors d'Egypte et ce peuple a chanté au bord de la Mer rouge ce merveilleux cantique d'Exode 15, avec cette expression du verset 2 : « Jah est ma force et mon cantique, et il a été mon salut. Il est mon Dieu et je lui préparerai une habitation ». Ce n'est pas l'homme qui pouvait, malgré son grand désir, préparer une habitation pour Dieu. C'est la grâce de Dieu qui a tout établi. Au verset 17, nous lisons : « Tu les introduiras et tu les planteras sur la montagne de ton héritage, le lieu que tu as préparé pour ton habitation, ô Eternel ! le sanctuaire, ô Seigneur, que tes mains ont établi ». Dès le chapitre 20, l'Eternel dit : « En tout lieu où je mettrai la mémoire de mon nom, je viendrai à toi, et je te bénirai » (v. 24). A partir du chapitre 25, c'est Dieu qui donne toutes les instructions sur ce lieu qu'Il voulait habiter.
            Dans le livre du Deutéronome, il n'est pas dit : « Vous choisirez », mais : « Vous chercherez le lieu que l'Eternel votre Dieu choisira… pour y mettre son nom, et vous y viendrez et vous y apporterez… » (12 : 5).
            Ces images de l'Ancien Testament montrent que Dieu voulait habiter au milieu de son peuple et l'assemblée est « l'habitation de Dieu par l'Esprit » (Eph. 2 : 22). L'assemblée est le lieu où le Seigneur peut dire : « Je suis là, au milieu d'eux » (Matt. 18 : 20).
 
            Quel beau témoignage est rendu par cet incrédule venu au milieu d'eux ! Dieu est véritablement au milieu de vous ! N'est-ce pas la première des bénédictions que de réaliser que le Seigneur est véritablement au milieu de nous ? L'incrédule a-t-il été invité ? Avons-nous invité quelqu'un à l'endroit où nous avons réalisé la présence du Seigneur Jésus ?
            Une servante avait un jour invité son maître à venir à une réunion, mais malheureusement, le frère sur lequel elle comptait était absent. (Quand on vient à la réunion, on ne doit pas compter sur un frère, mais sur le Seigneur). Et un frère tout simple a lu les versets du chapitre 5 de la Genèse où il est dit 8 fois : « …et il mourut ». Cette jeune soeur se demandait avec inquiétude ce que son maître pourrait retirer d'une telle lecture. Eh bien, ce fut le moyen de la conversion de cet homme !
            Un jeune homme employé dans une ferme tenue par des croyants, voyait chaque mercredi soir ces croyants partir à la réunion, même si leurs travaux n'étaient pas terminés, ou lorsqu'un orage menaçait d'abîmer le foin qui n'avait pu être rentré. Cette attitude l'a incité à désirer se rendre lui-même à ces réunions. Il est finalement venu un dimanche matin au culte, et il est tombé sur sa face, a rendu hommage, reconnaissant que Dieu était véritablement parmi eux. Par la suite, cet homme est devenu un grand évangéliste que nous avons connu.
 
            La présence du Seigneur au milieu de ces deux ou trois est-elle réalisée lorsque nous nous réunissons en assemblée ? On pourrait hésiter à inviter des personnes étrangères en pensant à notre faiblesse. Evidemment, si c'est notre faiblesse qui se manifeste, il vaut mieux qu'elles ne viennent pas ! Mais si nous réalisons que Dieu est là, selon ses promesses ! Si nous nous réunissons en vérité au nom du Seigneur, si nous réalisons cette unité de l'assemblée, même dans un cercle restreint... Nos coeurs sont larges pour penser à tous les chrétiens ; l'assemblée, ce n'est pas une élite, c'est un lieu où il y a une place pour chaque croyant, pour les brebis faibles ! Seulement l'assemblée de Dieu, la maison de Dieu est un lieu qui porte les caractères de Dieu. Dieu est saint et « la sainteté sied » à sa maison pour toujours (Ps. 93 : 5). Il y a ce qui revient à Dieu avec toutes les ressources que la grâce donne.
 
                        « Quand vous vous réunissez, chacun de vous a un psaume, a une révélation … que tout se fasse pour l'édification » (v. 26).                
            Cela sous-entend qu'il y a une préparation aux réunions pour les frères comme pour les soeurs. On pourrait penser que celui qui a un psaume, une révélation, un cantique est un frère. Non, le « chacun de vous » est aussi bien une soeur qu'un frère ! Comment les soeurs viennent-elles aux réunions ? Est-ce qu'il y a une préparation, ce désir de venir dans la présence du Seigneur le dimanche matin avec un coeur rempli de sa louange, de sa Personne ?
 
                        La communion.  Dans les versets 27 à 30, celui qui parle est la bouche de l'assemblée. Il ne fait qu'exprimer ce qui est dans le coeur de l'assemblée, expression de tous ceux qui sont là, frères et soeurs. C'est la raison pour laquelle il ne dit pas « je », mais « nous te rendons grâces ». Il s'agit d'une communion, de l'intervention du Saint Esprit d'une manière très particulière. Une réunion dépend de chacun et de chacune de ceux qui sont là ; si l'Esprit est empêché, ou contristé, il n'y aura pas cette même fraîcheur, cette même liberté. D'après notre passage, il semble qu'il y avait à Corinthe un peu trop d'abondance : ils voulaient tous parler à la fois ! Non, leur dit l'apôtre, vous pouvez tous parler, mais seulement l'un, puis l'autre.
            Peut-être que pour nous on pourrait dire le contraire. Est-ce que chaque frère est exercé pour le culte ou la réunion de prière ? Pour l'adoration ou la prière, il ne s'agit pas de don, mais il faut cette préparation : « chacun de vous a… » ! Le frère qui s'exprime le fait comme donnant expression aux sentiments de l'assemblée. La communion est réalisée.
 
                        L'édification. Il en est question très souvent dans ce chapitre (v. 3, 4, 5, 12, 17, 19, 26, 31). Le don de prophète ne consiste pas à annoncer l'avenir, mais à apporter la parole au moment voulu, celle qui va répondre aux besoins d'un coeur, ou de nombreux coeurs. Apporter de la part du Seigneur ce qui va édifier, c'est-à-dire bâtir et non démolir, exhorter ou consoler.
            Chacun peut participer à cette édification, pas seulement les frères qui parlent. Les soeurs peuvent participer à cette édification en disant par exemple quelques mots à la sortie à telle ou telle personne ayant un besoin… il y a tellement de manières de participer à cette édification. La simple présence y contribue : il est encourageant de voir des jeunes qui sont venus après une journée de travail sans avoir soupé, pour le Seigneur. Leur présence édifie.
            L'attitude recueillie d'une soeur qui prie, édifie. Il y a des silences dans les réunions de prière comme les pauses (les Selah) dans les Psaumes. Les soeurs peuvent prier pendant ces silences. Il est souvent arrivé qu'une soeur ait une pensée sur le coeur et puis c'est un frère qui l'expose ; ou elle pensait à tel cantique et il a été indiqué par un frère.                                                                           
 
                        « Si vous ne prononcez pas un discours intelligible, comment comprendra-t-on ce qui est dit ? » (v. 9).
            Au verset 16, il est dit qu'un homme simple qui n'a pas compris ce qui a été dit, ne peut pas dire amen. On doit s'encourager à ne pas chercher à faire de grands et beaux discours, mais à prononcer des paroles simples pour que l'homme simple puisse comprendre et dire amen. Paul préférait prononcer cinq paroles avec son intelligence, afin qu'il instruise les autres, plutôt que dix mille en langue (v ; 19).
 
                        La sobriété et l'humilité.
            Dans chaque assemblée cette sobriété concerne différents domaines :
                        - dans les prières : si nous souhaitons qu'il y ait beaucoup de participation à la réunion de prière, il est bon que les prières soient courtes, exprimant un besoin. Souvent ces prières courtes exprimant un besoin amènent un autre besoin. Un jeune frère, sans facilité d'élocution, prie ainsi : « Seigneur, aide-nous à élever nos enfants pour toi. Amen ». On se souvient bien de la prière.
                        - la limitation du nombre de ceux qui s'expriment lors de la réunion d'édification : « que ce soient deux, ou tout au plus trois, qui parlent, chacun à son tour » (v. 27). Cependant le Seigneur a toujours égard à la faiblesse : deux ou trois frères ont déjà parlé et un autre frère aimerait encore ajouter quelque chose. Mais les frères et les soeurs sont fatigués ; l'attention n'est plus soutenue… Il est préférable, sans vouloir établir un code, que ce dernier frère se taise.
                        - la soumission les uns aux autres : « les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes » (v. 32). Cela signifie que le frère qui parle doit penser qu'il y a peut-être un autre frère à qui le Seigneur a donné quelque chose. Un frère tellement pris par son sujet peut l'oublier.
 
                        Les exhortations aux soeurs (v. 34-35).
            Le mot « se taire », n'a pas un sens différent de celui du même mot utilisé aux versets 28 et 30. Mais si les soeurs se taisent, elles ont un coeur. Nous ne saurions assez dire combien les soeurs sont utiles pour une vie d'assemblée. Une assemblée est souvent portée par les soeurs qui aiment le Seigneur et l'assemblée. Il n'est pas possible de dire que l'on aime le Seigneur si l'on n'aime pas l'assemblée. Christ a aimé l'assemblée et le croyant aime ce que Christ aime.
            Il est vrai qu'il y a beaucoup d'exercices dans le service de l'assemblée, mais c'est par amour pour le Seigneur qu'ils seront portés par chaque soeur. « Par amour, servez-vous l'un l'autre » (Gal. 5 : 13).
 
                        « La parole de Dieu est-elle procédée de vous ? …Si quelqu'un pense être spirituel…, qu'il reconnaisse que les choses que je vous écris sont le commandement du Seigneur » (v. 36-37).
            Ce n'est pas l'Eglise qui enseigne ; ce sont les dons qui enseignent. La Parole ne nous est pas parvenue par l'Eglise. Elle nous est venue de Dieu par les dons que le Seigneur a donnés (Eph. 4 : 8, 11-12).
 
            Chers amis, que le Seigneur nous encourage car nous souhaitons vivre des réunions heureuses où il y ait de la fraîcheur, de la joie malgré des moments d'humiliation, de peines. Mais c'est là que nous pouvons nous réjouir comme le psalmiste avait pu dire : «  Je me suis réjouis quand ils m'ont dit : allons à la maison de l'Eternel ! » (Ps. 122 : 1).
            « Eternel ! j'ai aimé le lieu de l'habitation de ta maison, et le lieu de la demeure de ta gloire (Ps. 26 : 8) ». Pourquoi l'habitation de Dieu est-elle la demeure de sa gloire ? Parce que la présence de Dieu, c'est la gloire ; l'amour, c'est la grâce.
 
 
L'exemple du résidu revenu de la captivité (Aggée 2 : 3-5, 9)
 
            Les fidèles du petit résidu remonté de la captivité étaient probablement découragés en voyant leur faiblesse. Mais ils étaient là où Dieu les voulait.
            On trouve la même pensée que nous avons exprimée à propos de l'unité du corps de Christ.  Il est dit : «… tout Israël se trouva dans ses villes » (Esd. 2 : 70). Pourtant, ils n'étaient pas tous là ! Beaucoup n'étaient pas revenus de la captivité, mais Dieu voyait son peuple là où il le voulait, là où il l'avait conduit à revenir, au lieu choisi, à Jérusalem.
            Ce résidu était sans doute découragé comme nous le sommes quelquefois à l'évocation de ce temps merveilleux du réveil. Il lui est dit : « Qui est de reste parmi vous qui ait vu cette maison dans sa première gloire, et comment la voyez-vous maintenant ? N'est-elle pas comme rien à vos yeux ? » (Aggée 2 : 3). On pourrait dire de même de nos jours : l'assemblée est bien peu de chose ! Deux ou trois qui se réunissent ! Alors nous retrouvons l'immense encouragement, la même pensée de consolation : « Je suis avec vous, dit l'Eternel » (1 : 13). C'est comme si l'Eternel disait : « Est-ce que cela ne vous suffit pas que je sois présent au milieu de vous ? ». Nous sommes dans un temps de faiblesse ; tous les croyants ne sont pas là. Il faut penser à eux ; mais Dieu nous dit : Moi, je suis là !
            Il nous reste aussi la Parole et le Saint Esprit : « La parole…et mon Esprit, demeurent au milieu de vous ; ne craignez pas » (2 : 5) .
            Et l'Eternel les encourage encore par cette espérance que « la dernière gloire de cette maison sera plus grande que la première » (v. 9a). Le Seigneur va venir bientôt pour nous introduire dans cette félicité figurée ici par « ce  lieu » où « je donnerai la paix » (v. 9b).
 
            Chers amis chrétiens, nous allons arriver. Quel bonheur ! Prenons courage. Dans ce lieu de la présence du Seigneur, là où Il est allé nous préparer des places, tout sera paix, joie et lumière. Ici-bas, il y a des combats, mais le Seigneur désire nous encourager à la veille de son retour pour que nous puissions garder ce qu'Il nous a confié par pure grâce.
 
 
                                     A. M – D'après les notes prises lors d'une méditation