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LES SACRIFICES DANS LA BIBLE (4)


II - LES SACRIFICES DANS LE NOUVEAU TESTAMENT (suite)
          3. Des sacrifices à venir
 

II - LES SACRIFICES DANS LE NOUVEAU TESTAMENT (suite)

                                                2.1.3 Allusions et références au sacrifice de Christ dans les épîtres et l’Apocalypse
            « Celui-ci (Christ), ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu » (Héb. 10 : 12).
            « Marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur » (Éph. 5 : 2).
            De « saints hommes de Dieu, poussés par l’Esprit Saint » (2 Pi. 1 : 21) ont écrit les épîtres que le canon des Écritures nous a conservées. Les épîtres « développent l’efficacité de l’œuvre de Christ et l’amour du Père révélé en lui » (J.N.Darby – Introduction à la Parole de Dieu). Elles déploient devant nous les conséquences présentes et éternelles du sacrifice de Christ. Dans plusieurs d’entre elles, il est fait allusion au sacrifice du Seigneur Jésus, directement ou indirectement (le mot « sacrifice » en rapport avec l’œuvre de Christ n’apparaît que dans l’épître aux Hébreux et dans celle aux Éphésiens – 1 fois).
            L’épître aux Romains nous montre la justification du pécheur par la grâce de Dieu manifestée dans « la rédemption qui est dans le Christ Jésus, lui que Dieu a présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang » (Rom. 3 : 24-25). Elle nous rappelle aussi que lorsque nous étions « encore pécheurs, Christ est mort pour nous » (5 : 8, 6) « pour des impies » – nous y voyons le sacrifice pour le péché, l’œuvre de Christ en faveur des pécheurs. Et encore : « par l’obéissance d’un seul (Jésus Christ), beaucoup seront constitués justes » (5 : 19) – son obéissance jusqu’à la croix évoque l’holocauste et ses conséquences.
            Signalons que dans la 1re épître aux Corinthiens, lorsque Paul nous enseigne au sujet de la table du Seigneur (c’est un principe de communion avec le Seigneur Jésus et entre tous les croyants membres de son corps), il fait allusion aux sacrifices que les nations offrent aux idoles. Par contraste et en totale opposition, les rachetés participent à la table du Seigneur où ils ont communion avec Lui et entre eux, sur la base de son sacrifice accompli. Nous chantons parfois : « … Lavés dans ton sang précieux, nous rappelons ton sacrifice qui nous ouvrit l’accès des cieux… » (H&C. n° 24, str. 3).
            Dans l’épître aux Galates, nous trouvons un verset que chaque croyant peut s’approprier et qui nous rappelle jusqu’où est allé l’amour du Christ pour le croyant individuellement : « Le Fils de Dieu… m’a aimé et… s’est livré lui-même pour moi » (Gal. 2 : 20b). Le sacrifice de Christ était nécessaire pour chaque pécheur et je réalise que Jésus m’a aimé(e) personnellement d’un amour qui L’a conduit à souffrir et mourir pour moi.
            L’épître aux Éphésiens nous présente l’aspect collectif de cet amour de Christ jusqu’au sacrifice de sa vie :
                  « Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous » (Éph. 5 : 2). Ce verset met en évidence trois choses :
                  - « Marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés » : c’est le modèle de la marche de Christ dans l’amour, l’offrande de gâteau ;
                  - « Christ… s’est livré lui-même pour nous » : c’est le sacrifice pour le péché ;
                  - « … comme offrande et sacrifice à Dieu » : c’est l’holocauste.
                  « Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle » (5 : 25). Ce verset montre l’amour de Christ pour son assemblée. C’est un amour qui est allé jusqu'au don de Lui-même par son sacrifice accompli. Il se poursuit actuellement dans ses soins d’amour constants envers elle, par lesquels Il la prépare au grand rendez-vous avec Lui dans le ciel où elle reflétera éternellement sa gloire et sa beauté.

            L’épître aux Philippiens nous montre l’abaissement de Christ devenu homme - l’offrande de gâteau - et son obéissance « jusqu’à la mort », et à cette mort bien particulière qu’il devait « accomplir » à Jérusalem (Luc 9 : 31), « la mort de la croix » - l’holocauste (Phil. 2 : 7-8). La croix représente l’autel d’airain sur lequel les sacrifices étaient offerts sous l’ancienne alliance ; « la mort de la croix », c’est Jésus qui s’offre Lui-même en sacrifice et donne sa vie.
            Dans l’épître aux Colossiens, l’apôtre nous rappelle que Dieu nous a « pardonné toutes nos fautes », en conséquence du fait que Christ en a porté le châtiment sur la croix. « Dieu nous a pardonné toutes nos fautes … à la croix » (Col. 2 :14). Notons que ce même verset nous dit aussi que la mort de Christ nous a libérés des exigences de la Loi.
            La 1re épître aux Thessaloniciens affirme aux croyants qu’ils ont échappé à la colère de Dieu et que le salut leur a été acquis « par notre Seigneur Jésus Christ qui est mort pour nous » (1 Thes. 5 : 9) – « pour nous : en faveur de, à la place de (c’est la substitution) - et avec qui nous vivrons éternellement.
            L’épître aux Hébreux, destinée à des Juifs convertis au christianisme mais tentés de revenir aux rites et aux formes concrètes du judaïsme qu’ils connaissaient depuis toujours, établit un contraste absolu entre cette religion et Christ. L’auteur montre toute l’inutilité et l’inefficacité des sacrifices de l’ancienne alliance (Héb. 10 : 5 à 8 : les 4 sacrifices du Lévitique sont mis de côté par Dieu). Il n’y a pas « pris plaisir », Il n’en a pas « voulu » (v. 5, répété au v.8). Il présente à la place le sacrifice unique et parfait de Christ comme le seul efficace et définitif : il a pleinement satisfait Dieu, il a répondu à toutes ses saintes exigences quant au péché, et sa pleine valeur sauve le pécheur. Soulignons les deux côtés du sacrifice de Christ : la propitiation : Il a été « manifesté pour l’abolition du péché par son sacrifice » (9 : 26) ; la substitution : Il a été « offert une fois pour porter le péché d'un grand nombre » (9 : 28). On peut remarquer que les deux côtés du sacrifice de Christ (propitiation – orientée vers Dieu - et substitution – en rapport avec le pécheur) sont souvent bien distingués dans les épîtres. Nous nous contentons de les signaler au passage (Lire Propitiation et substitution – H. Rossier – Messager Évangélique 1921).
            Paul rappelle à Timothée dans la 1re lettre qu’il lui envoie, que « le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs » et s’est donné pour cela « en rançon pour tous » (1 Tim. 1 : 15 ; 2 : 5). Par son sacrifice, Jésus a payé la rançon pour tous les hommes (c’est la propitiation – voir 1 Jean 2 : 1 : « Jésus Christ … est la propitiation… pour le monde entier »). Notons que l’évangile de Marc dit quelque chose de semblable : « Le Fils de l’homme… est venu… pour servir et pour donner sa vie en rançon pour un grand nombre » (Marc. 10 : 45). Ces deux passages ne sont pas contradictoires, car dans Marc c’est le côté de la substitution qui est présenté en rapport avec l’œuvre de Christ.
            Nous lisons dans l’épître à Tite, que « notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ… s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité » (Tite 2 : 13-14a). Il s’est donné entièrement pour nous, Il a payé le prix fort pour nous libérer, Il a sacrifié sa propre vie pour nous racheter.
            Pierre met en avant la valeur du « sang précieux de Christ » par lequel nous avons été rachetés (1 Pi. 1 : 18, 19). Il rappelle les souffrances de Christ, qui « lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois » de la croix et a « souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu » – c’est le sacrifice pour le péché (2 : 24 ; 3 : 18).
            Jean souligne que « Christ est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier » (1 Jean 2 : 2). Les deux côtés du sacrifice de Christ sont présentés dans ce verset : la propitiation, par laquelle Dieu a été glorifié (c’est l’holocauste), la substitution, par laquelle le pécheur peut être sauvé (c’est le sacrifice pour le péché). Le côté du sacrifice de Christ en propitiation est rappelé en rapport avec l’amour de Dieu pour nous : « En ceci est l’amour, non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima et qu’il envoya son Fils pour être [la] propitiation pour nos péchés » (4 : 10).
            L’Apocalypse enfin nous révèle l’avenir des hommes, en fonction de leur acceptation ou non du sacrifice accompli. Le chapitre 5 nous montre que l’œuvre du Seigneur Jésus occupe les pensées des saints qui sont dans le ciel. Nous entendons le cantique des vingt-quatre anciens : « … tu as été immolé, et tu as acheté pour Dieu, par ton sang, de toute tribu, et langue, et peuple, et nations… » (v. 9).

                                    2.2. Les sacrifices offerts par les enfants de Dieu
            « Vous êtes édifiés une maison spirituelle, un saint sacerdoce, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ » (1 Pi. 2 : 5).
            « Offrons donc, par Lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges. Mais n’oubliez pas la bienfaisance, et de faire part de vos biens, car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices » (Héb. 13 : 15, 16).
            « Je vous exhorte donc, frères… à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, [ce qui est] votre service intelligent » (Rom. 12 : 1).
            « … ce qui m’a été envoyé de votre part… un parfum de bonne odeur, un sacrifice agréé, qui plaît à Dieu » (Phil. 4 : 18).

                                                2.2.1. Une nouvelle période et des sacrifices d’une nouvelle sorte
            
Le livre des Actes ouvre une nouvelle période, celle du christianisme et de la foi chrétienne. Cette période se trouve entre celle de la Loi (qui a duré environ 1500 ans) et le Millénium. C’était le temps qui a suivi la mort et la résurrection de Jésus ; le temple des Juifs était toujours là, les synagogues étaient pleines et le sabbat toujours en vigueur parmi les Juifs. Leur opposition à Jésus et au christianisme était forte. Le mot « sacrifice » n’apparaît que deux fois dans ce livre, d’une manière négative, lorsqu’Étienne souligne l’idolâtrie du peuple Israël dans le désert (7 : 41-43). Mais, suite au ministère de Pierre et de Paul, d’autres sacrifices ont caractérisé les croyants de cette époque, sortis du judaïsme et des nations : des sacrifices de louanges (tournés vers Dieu - Act. 20 : 7) - et le sacrifice de leurs biens (en faveur des hommes - voir Act. 2 : 45 ; 4 : 34-37).
            Dans le temps de la grâce, dans lequel nous vivons, on n’offre plus de sacrifices légaux ; aucun animal n’est offert en victime sanglante. Nos sacrifices sont d’une toute autre sorte, essentiellement des sacrifices spirituels. Pierre nous dit : « … Vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés en une maison spirituelle – un saint sacerdoce – pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ » (1 Pi. 2 : 5). Ce sont des sacrifices dans lesquels nous sommes consciemment et intelligemment engagés.
            Si les sacrifices offerts sous l’ancienne alliance évoquaient devant Dieu le sacrifice à venir de Christ, les sacrifices de la période de la grâce sont offerts en conséquence du sacrifice parfait offert par Christ à la croix. En effet, par ce sacrifice, Dieu a été pleinement satisfait dans toutes ses saintes exigences, et le croyant est devenu un « vrai adorateur », tel que le Père en cherchait, qui L’adore « en esprit et en vérité » (Jean 4 : 23-24).

                                                2.2.2. Des sacrifices spirituels et volontaires
            
L’épître aux Hébreux nous apprend que les sacrifices d’animaux, comme ils étaient offerts autrefois, ne pouvaient pas purifier les pécheurs qui les offraient, même en les répétant chaque année, et que le sang de ces sacrifices ne pouvait ôter un seul péché (Héb. 10 : 2, 4). Nous savons aussi que, dans le christianisme, qui a remplacé le Judaïsme, il n’y a plus besoin de sacrifice pour être en relation avec Dieu et dans une position de proximité avec Lui, car le sacrifice de Jésus a pleinement répondu à ce désir de Dieu et à ce besoin de l’homme.
            Ce sacrifice a pour conséquence que les croyants sont sanctifiés, rendus parfaits et lavés de leurs péchés par le sang de l’Agneau (Héb. 10 : 10, 14 ; Apoc. 1 : 5). Ils sont désormais des enfants du Père et des adorateurs qui s’approchent de Dieu par Christ. Nous en avons l’assurance par le merveilleux message que le Seigneur Jésus, au matin de sa résurrection, a fait transmettre aux disciples par Marie de Magdala : « Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20 : 17).
            Aujourd’hui des sacrifices sont offerts, mais, alors que la Loi de Moïse proposait au peuple des sacrifices, certains volontaires et d’autres obligatoires, les sacrifices du temps de la grâce sont tous des sacrifices volontaires, que les croyants offrent dans la reconnaissance envers le Dieu qui les a sauvés et les a approchés de Lui.

                                                2.2.3. Quatre sortes de sacrifices
            
Tout ce que nous offrons est « à Dieu » (Héb. 13 : 15 ; Rom. 12 : 1 ; 6 : 13 ; Phil. 4 : 18), quel que soit le type de sacrifice, spirituel ou matériel, car tout nous vient de Lui ; et nous disons comme David autrefois, s’exprimant pour lui et pour le peuple : « Qui suis-je, et qui est mon peuple, que nous ayons le pouvoir d’offrir ainsi volontairement ? Car tout vient de toi ; et ce qui vient de ta main, nous te le donnons » (1 Chr. 29 : 14).
            On peut distinguer quatre types de sacrifice que les croyants sont appelés à offrir aujourd’hui, et qu’ils sont en mesure d’offrir :
                  1. Sacrifices spirituels de louange, continuels, individuels et collectifs. « Offrons donc, par [Christ], sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges » (Héb. 13 : 15). Nous pensons particulièrement à ce précieux service, « l’acte collectif de l’assemblée, accompli au-delà du voile, dans le ciel même où nous entrons par la foi » (P. Fuzier) dans lequel nous apportons à Dieu par l’Esprit (Phil. 3 : 3) la Personne de son Fils Bien-aimé, dans sa vie et dans sa mort ; nous Lui présentons Christ, qui s’est offert à Lui en sacrifice. Liés à ces sacrifices spirituels, nous avons les :
                  2. Sacrifices matériels, de nos biens : « … mais n’oubliez pas la bienfaisance et de faire part de vos biens, car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices » – Héb. 13 : 16 ; comp. Deu. 26 : 1-11 : la corbeille des premiers fruits, et 12-15 : les dons aux Lévites, à l’étranger, à la veuve ; voir 2 Cor. 8 : 1-15 ; 9). Nous remarquons ce qu’écrit l’apôtre Paul au sujet des croyants des assemblées de la Macédoine : « ils se sont donnés premièrement eux-mêmes au Seigneur » (2 Cor. 8 : 5). N’est-ce pas une belle expression du sacrifice de leurs personnes mêmes, qui les conduit au sacrifice de leurs biens avec une grande générosité (v. 2) ?
            Considérons aussi le don des croyants de Philippes à l’apôtre pour subvenir à ses besoins ; l’apôtre le qualifie de « parfum de bonne odeur, un sacrifice agréé, qui plaît à Dieu » (Phil. 4 : 18). Ce sont là des termes que nous trouvons appliqués tout d’abord à ce qui parle de l’œuvre même de Christ !
                  3. Sacrifice de nos corps : Paul nous dit qu’il s’agit d’un sacrifice « vivant, saint, agréable à Dieu » (Rom. 12 : 1) - tout ce que les sacrifices de l’Ancien Testament n’étaient pas – et, de plus, c’est un « service intelligent » de notre part, car il ne s’agit pas de rites, mais de ce qui est conforme à la pensée de Dieu. Nous avons l’intelligence spirituelle que n’avaient pas ceux qui offraient des sacrifices sous l’ancienne alliance. Notons que le mot « service », ici, signifie « culte », ou service d’adoration.
            Le croyant se « livre lui-même à Dieu, comme d’entre les morts étant fait vivant » (Rom. 6 : 13), en conséquence du sacrifice de Christ qui est « mort au péché », mais qui « vit à Dieu » (v. 10). Le mot « livrer » signifie ici : présenter, offrir (v. 13, 16, 19). Ce que nous faisons de notre corps est très important aux yeux de Dieu (voir 1 Cor. 6 : 13b-20).
            L’amour et la foi des croyants de Philippes étaient comparés par l’apôtre Paul à un sacrifice, sur lequel il désirait être comme la libation qui était versée sur l’holocauste continuel et son offrande de gâteau (Phil. 4 : 17 ; comp. Nom. 28 : 7 ; Ex. 29 : 39-40). Quel dévouement était celui de ces croyants, qui était le sacrifice même de leurs personnes (comp. 2 Cor. 8 : 5 cité plus haut) !
                  4. Sacrifice du service : Paul montre que son service dans l’évangile est appelé un service sacerdotal dans lequel il présentait les nations comme une offrande agréable à Dieu. En Rom. 15 : 16, Paul peut écrire qu’il est « ministre (administrateur) du Christ Jésus envers les nations, exerçant le sacerdoce dans l’évangile de Dieu, afin que l’offrande des nations soit agréable, étant sanctifiée par l’Esprit saint » - non pas l’offrande que font les nations, mais bien l’offrande que représentent les nations tirées du monde.
            De même, tout service pour Dieu peut être considéré et effectué comme un service sacerdotal.
            Le verbe « servir », que nous rencontrons très souvent dans le Nouveau Testament a plusieurs significations ; il est notamment employé pour le travail d’un serviteur (Rom. 12 : 11 ; 1 Thes. 1 : 9 ; etc.), mais aussi lorsqu’il s’agit de rendre culte à Dieu (Héb. 9 : 14).

                                                2.2.4. Des sacrifices offerts par tous les croyants
            
Sous l’ancienne alliance, Aaron, de la tribu de Lévi, avait été désigné souverain sacrificateur, et ses fils après lui (Ex. 28). Seul le souverain sacrificateur entrait dans la présence de Dieu, dans l’obscurité du lieu très-saint, une fois par an, non sans du sang et entouré d’un nuage d’encens (Lév. 16) ; seule la famille de Lévi officiait pour le saint sacerdoce ; ils devaient pour cela satisfaire à certaines exigences (Lév. 21 ; 22).
            Aujourd’hui tous les enfants de Dieu sont des sacrificateurs. En vertu de l’œuvre de Christ, ils ont été faits « rois et sacrificateurs pour Dieu » (Apoc. 5 : 10 ; 1 : 6). Ils peuvent entrer en toute liberté à travers le voile déchiré (c’est le sacrifice de Christ à la croix) jusque dans le sanctuaire de Dieu, pour s’approcher de Lui et Lui offrir des sacrifices de louanges à la gloire de son Nom (Héb. 10 : 19-22 ; 13 : 15). « Dieu trouve son plaisir quand ses enfants, sous l’action du Saint Esprit, offrent comme sacrifice ce qui monte de leurs cœurs en louange et en adoration par la contemplation de son Fils » (M. Billeter).

                        3. Des sacrifices à venir

            « … cette ville (Jérusalem) sera habitée à toujours ; et on viendra des villes de Juda, et des environs de Jérusalem, et du pays de Benjamin, et du pays plat, et de la montagne, et du midi, apportant des holocaustes et des sacrifices, et des offrandes de gâteau et de l’encens, et apportant des actions de grâce à la maison de l’Éternel » (Jér. 17 : 26).
            
« C’est ici l’offrande élevée que vous offrirez : … - pour offrande de gâteau, et pour holocauste, et pour sacrifice de prospérités, pour faire propitiation pour eux, dit le Seigneur, l’Éternel » (Ézé. 45 : 13-17).
            
Plus tard, dans le temps du Millénium, des sacrifices seront de nouveau offerts (holocaustes, prospérités, péché et offrande de gâteau). Nous les trouvons décrits dans les chapitres 45 et 46 du livre du prophète Ézéchiel. Le prince, ce descendant de David sera le sacrificateur principal et offrira des sacrifices à l’Éternel sur le seuil de la porte orientale du temple à Jérusalem (Ézé. 45 : 17, 22-24 ; 46 : 2, 4-7, 11-12). L’holocauste continuel sera offert : un agneau, un gâteau, de l’huile (45 : 13-15).
            Les Lévites effectueront leur service dans le sanctuaire de Dieu (Ézé. 44 : 10-11, 14). Les sacrificateurs seront les fils de Tsadok, comme autrefois (comp. 1 Rois 1 : 11 ; Ézé. 44 : 15-31). Les sacrifices seront en souvenir de celui offert par Christ à la croix une fois pour toutes - et non pas l’annonce de ce sacrifice comme sous l’ancienne alliance - (Jér. 17 : 26 ; Ézé. 43 : 18-27 ; 45 : 18-20). Les Juifs comprendront alors ce que ces sacrifices annonçaient et signifiaient dès autrefois : les gloires de Christ et son merveilleux chemin de rédemption.


Ph. F