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LES EXHORTATIONS DE LA SAGESSE DANS LE LIVRE DES PROVERBES (3)
 
 
 
PROVERBES : chapitre 4
 
            La sagesse selon Dieu s'acquiert au cours de la vie ; en écoutant l'instruction de son père, le « fils » sera conduit dans la « voie de la sagesse » (v. 11), il suivra le « sentier des justes » (v. 18). La sagesse divine gardée dans son coeur influera sur son être tout entier.
            Chacune des trois parties de ce chapitre débute par un appel à écouter :
                        - « Fils, écoutez... (v. 1)
                        - « Ecoute, mon fils... (v. 10)
                        - « Mon fils, sois attentif (v. 20)
                       
            On trouve encore dans les chapitres suivants de nombreuses exhortations à « être attentif », à « écouter » et à « garder » (5 : 1 ; 6 : 20 ; 7 : 1, 24 ; 8 : 32).
 
 
            1 – La sagesse acquise au cours de la vie : v. 1-9
                       
                        1.1 : Ecouter l'instruction du père
            La sagesse s'apprend dans les relations naturelles que Dieu a établies : c'est le père qui enseigne. Son enseignement correspond à celui de la sagesse, car il a de l'expérience et une « bonne doctrine » (v. 2).
            Ne pas prêter attention à cet enseignement ou même le mépriser et l' « abandonner » aura de graves conséquences. En particulier la bénédiction mentionnée au verset 10 (« les années de ta vie te seront multipliées ») sera perdue. Dans la loi de Sinaï, une promesse semblable était liée à l'honneur rendu au père et à la mère (Ex. 20 : 12). L'apôtre Paul rappellera ce commandement pour montrer l'importance que Dieu attache à l'obéissance des enfants aux parents, ainsi qu'au respect qu'ils doivent leur témoigner (Eph. 6 : 1).
 
                        1.2 : La transmission paternelle
            Le père transmet à ses enfants ce qu'il a lui-même reçu de ses propres parents. Ainsi, Salomon a été enseigné par son père, David ; il rappelle ici ses recommandations (v. 4-9), se souvenant certainement, en particulier, de ses dernières paroles (1 Rois 2 : 2-9).
            Cette transmission est faite avec fermeté et dans l'amour mutuel : le père et la mère aiment les fils ; ceux-ci aiment leurs parents : « Car j'ai été un fils pour mon père, tendre et unique auprès de ma mère » (v. 3). Les exhortations sont empreintes d'amour et de douceur plutôt que d'autorité ; c'est une condition importante pour que l'enseignement soit reçu et serré dans le coeur : « que ton coeur retienne mes paroles (v. 4 ; Ps. 78 : 1-8). 
            Parents chrétiens, notre responsabilité est de transmettre à nos enfants l'enseignement de la Parole de Dieu. « Le père fera connaître aux fils ta vérité » (Es. 38 : 19).
            Désirons les faire profiter des expériences que nous avons faites. Par l'exemple que nous donnons, sachons confirmer toute la valeur que représentent pour nous les enseignements de l'Ecriture.
            Il faut faire une autre application importante de ces versets : c'est Dieu, notre Père, lui-même qui nous instruit, avec tout son amour et toute son autorité, car nous sommes tous des fils pour lui. Écoutons soigneusement et gardons tout ce qu'Il nous dit, toute sa Parole (Héb. 12 : 4 à 13).
 
                        1.3 : Ce que la sagesse donne à celui qui l'acquiert
            Les versets 6-9 engagent à ne pas abandonner la sagesse ; elle est vue comme une personne aimée que l'on doit « exalter » (v. 8). Son acquisition est de la plus grande valeur pour celui qui l'a trouvée. Elle joue un rôle très important dans la vie du fils de la sagesse :
                        - elle le « garde » et le « conserve » (v. 6)
                        - elle l' « élève » et l' « honore » (v. 8)
                        - elle met sur sa tête une « guirlande de gloire » et lui donne une « couronne de gloire » (v. 9).
            Le chemin du bonheur est trouvé par celui qui marche dans l'obéissance à Dieu, ayant découvert dans la connaissance personnelle de Jésus Christ ce que le monde entier n'aurait pu lui donner !

 
            2 - Deux chemins différents : v. 10-19
 
            Deux chemins opposés sont présentés dans ces versets :
                        - le bon chemin (v. 10-13), désigné par les expressions suivantes : la « voie de la sagesse », les « chemins de la droiture » (v. 11), le « sentier des justes » (v. 18).
                        - le mauvais chemin (v. 14-17), appelé « le sentier des méchants », la « voie des iniques » (v. 14), le « chemin des méchants » (v. 19).
            Le sentier des méchants est dépeint afin de nous dissuader de nous y engager. Le sentier des justes est celui dans lequel nous sommes invités à marcher.
 
                        2.1 : La voie de la sagesse
            Les versets 11-13 concernent la marche selon les instructions de la sagesse.
            Le père a dit au fils : « que ton coeur retienne mes paroles... et tu vivras (v. 4) : ici, en recevant les paroles de la sagesse, il est assuré que les années de sa vie seront multipliées (v. 10). Il s'agit, dans ce livre des Proverbes, de bénédictions terrestres.
            « Je t'enseignerai la voie de la sagesse » (v. 11) : il ne suffit pas de connaître l'enseignement de la sagesse, il faut nous laisser conduire par elle dans la séparation du mal (« les chemins de droiture »). Nous ne « broncherons » pas en « tenant ferme l'instruction » (v. 12-13). N'est-elle pas « un arbre de vie pour ceux qui la saisissent » (3 : 18) ?
 
                        2.2 : Le sentier des méchants
            En opposition à la voie de la sagesse, le sentier des méchants est à fuir avec énergie : il faut ne pas y entrer, s'en éloigner, ne pas y passer, s'en détourner et passer outre (v. 14-15). Un tel chemin « mène à la perdition » (Matt. 7 : 13).
            C'est une mesure de prudence pour le « fils » que de se tenir loin du mal et des « méchants ». Dina, fille de Jacob, a été imprudente : elle « sortit pour voir les filles du pays » (Gen. 34 : 1). Elle ne recherchait pas à priori le mal ; pourtant, quelles terribles conséquences s'ensuivirent ! Non seulement il ne faut pas commettre le mal, mais il faut s'en éloigner, s'en détourner, bien que les méchants « trouvent étrange que nous ne courions pas avec eux dans le même bourbier de corruption (1 Pier. 4 : 4).
 
                        2.3 : L'opposition absolue entre les deux chemins
            Les versets 18 et 19 établissent le contraste entre le bon et le mauvais chemin :
                        - le premier est un sentier de justice et de lumière
                        - le second est un chemin de péché et d'obscurité.
            Dieu désire que ses enfants marchent dans la lumière (Eph. 5 : 8) et progressent dans la connaissance de Celui qui est la « lumière du monde » (Jean 8 : 12).
            Le chemin du chrétien, à la suite de Christ, est « comme la lumière resplendissante » ; il progresse jusqu'à ce qu'il parvienne dans la pleine lumière de la maison du Père où le « plein jour sera établi » (v. 18).
            Le chemin des méchants, évoqué déjà au chapitre 2 (v. 12-15) est « comme l'obscurité » (v. 19). Satan, le prince des ténèbres, y retient les méchants (2 Cor. 4 : 4)
            Ne nous laissons pas aveugler par le « dieu de ce siècle » qui cherche à nous détourner du chemin de la sagesse. Fortifions-nous dans le Seigneur et revêtons l'armure complète de Dieu, afin de tenir ferme contre les artifices du diable (Eph. 6 : 10-11).
 
 
            3 - La sagesse s'applique à notre être tout entier : v. 20-27
 
            Dans le coeur de l'homme se concentrent ses sentiments, ses pensées, sa volonté ; c'est de lui que tout dépend. Aussi nous comprenons que c'est notre coeur qui doit garder la sagesse (v. 21). 
 
                        3.1 : Garder la sagesse divine dans son coeur                       
            C'est dans le coeur que se joue toute notre vie morale et spirituelle. Il faut donc prendre garde à ce qui le nourrit, à ce qui agit sur lui. L'intelligence, la capacité de raisonnement, données par Dieu, fonctionnent sous le contrôle du coeur ; il en va de même pour la volonté.
            Ecoutons l'avertissement de Matt. 13 : 15 : « … le coeur de ce peuple s'est épaissi, et ils ont ouï dur de leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu'ils ne voient des yeux, et qu'ils n'entendent des oreilles, et qu'ils ne comprennent du coeur, et qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse ». Ne devenons pas indifférents, afin que notre coeur ne s'épaississe pas, mais reste ouvert à ce que Dieu veut nous enseigner. Suivons l'exemple d'Esdras qui « avait disposé son coeur à rechercher la loi de l'Éternel, et à la faire, et à enseigner en Israël les statuts et les ordonnances » (Esd. 7 : 10).
            Si le coeur n'est pas soigneusement gardé, il ne peut en sortir que du mal : « du coeur des hommes, sortent les mauvaises pensées, les adultères, les fornications, les meurtres, les vols, la cupidité, les méchancetés, la fraude, l'impudicité, l'oeil méchant, les injures, l'orgueil, la folie. Toutes ces mauvaises choses sortent du dedans et souillent l'homme » (Marc 7 : 21-23). « L'homme bon, du bon trésor de son coeur produit ce qui est bon, et l'homme mauvais, du mauvais produit ce qui est mauvais : car de l'abondance du coeur sa bouche parle. » (Luc 6 : 45). Dans ces passages, le Seigneur illustre les leçons de ce chapitre des Proverbes. Ce que nous disons et ce que nous faisons découle de l'état de notre coeur et manifeste cet état.
            S'attacher de « tout son coeur » au Seigneur (Act. 11 : 23), décider « dans son coeur » de choisir le bien (Dan. 1 : 8) donnera tout son sens à notre vie et en déterminera les « issues, ou les résultats (v. 23).
 
                        3.2 : L'influence du coeur sur notre être entier
            Tous nos organes vitaux doivent rester sous le contrôle de la sagesse : nous sommes responsables de veiller à ce qu'ils y demeurent.
            Cinq membres du corps sont mentionnés dans ces versets 20 à 27 :
                        - l'oreille (v. 20) : elle doit être « inclinée » pour écouter (v. 1, 10) et recevoir les paroles de la vérité
                        - les yeux (v. 21, 25) : un oeil « simple » (Luc 11 : 34) se détournera de ce qui peut nuire à la vie spirituelle pour se fixer sur le Seigneur Jésus (Héb. 12 : 2 ; 2 Cor. 11 : 2-3).
                        - le coeur (v. 22-23) : il gardera précieusement les paroles de la sagesse (v. 22) en désirant se vouer entièrement au service de la vérité.
                        - la bouche (v. 24) : c'est elle qui parle de ce qui remplit le coeur (Matt. 12 : 34)
                        - les pieds (v. 26) : ils doivent être gardés de dévier, afin de « n'incliner ni à droite ni à gauche » (Es. 30 : 21).
 
            Que notre oreille soit ouverte à l'enseignement divin (Es. 50 : 4) ; que nos yeux regardent « droit en avant » (v. 25). Veillons constamment à l'état de notre coeur et que la « loi de vérité » soit dans notre bouche (Mal. 2 : 6).
            N'agissons pas au gré de nos impulsions ; pesons notre chemin, ayons des « pensées réfléchies » (5 : 2). Alors nos voies seront « bien réglées » (v. 26), notre marche suivra les traces du parfait serviteur qui, Lui seul, a pu dire : « Je me suis toujours proposé l'Eternel devant moi » (Ps. 16 : 8).
 
 
PROVERBES : chapitre 5
 
            L'enseignement du chapitre 5 est précédé de l'invitation à peser notre chemin (4 : 26) ; il est suivi de cet avertissement : « Car les voies de l'homme sont devant les yeux de l'Éternel, et il pèse tous ses chemins » (v. 21). Nous ne devons pas marcher à la légère mais en prenant garde, non seulement d'après notre jugement personnel, mais surtout en retenant cette pensée que Dieu jugera notre conduite : « Toutes les voies d'un homme sont pures à ses propres yeux, mais l'Éternel pèse les esprits » (16 : 2).
 
            1 – La volonté soumise à l'intelligence divine : v. 1-2
 
                        Si nous sommes attentifs à ce que la sagesse enseigne, notre volonté se soumettra à l'intelligence divine. La pensée du Seigneur sera retenue avec empressement ; nous garderons des « pensées réfléchies » (v. 2a). Il y aura de la « vérité dans l'homme intérieur » (Ps. 51 : 6), notre coeur sera en règle avec Dieu et nos paroles seront l'expression de sa « connaissance » (v. 2b).
 
            2 – La sagesse appliquée aux relations conjugales : v. 3-14
 
                        Le sujet de la femme « étrangère » déjà abordé au chapitre 2 (v. 16-19) est repris ici ; il le sera à nouveau dans les chapitres 6 (v. 20-35) et 7.
                        Ces versets contiennent un avertissement général contre toutes les tentations impures (le monde porte aussi les caractères de la femme étrangère) ; ils comportent aussi une leçon très actuelle pour les relations entre homme et femme, et en relation avec le mariage.
 
                        2.1 : Se garder de la femme étrangère
            Emblème de la corruption charnelle, la « femme étrangère » est, dans l'Ecriture, celle qui se manifeste en dehors d'une relation établie par Dieu. Elle aime séduire en se présentant sous une apparence attractive, imagée par le miel et l'huile (v. 3). Cet appât pour la chair entraîne celui qui s'y laisse prendre dans une voie d'amertume et de destruction (v. 4-5).
            Il n'y a qu'un moyen pour éviter de tomber dans le piège tendu par la femme séductrice : se tenir à distance, « éloigner sa voie d'auprès d'elle » (v. 8). Cette attitude est en accord avec l'enseignement du Nouveau Testament : « Fuyez la fornication » (2 Tim. 2 : 22) ; c'est ainsi que Joseph a su fuir la tentation et demeurer fidèle à Dieu (Gen. 39 : 12).
 
                        2.2 : Les conséquences de l'infidélité
            Celui qui néglige les avertissements donnés dans ces versets en subira de cruelles conséquences d'ordre social (l'honneur perdu – v. 9), matériel (v. 10) et physique (v. 11). De plus, il éprouvera de cuisants regrets (v. 12-13). Certes, la grâce de Dieu peut permettre sa réintégration au milieu de la congrégation et de l'assemblée (v. 14), s'il y a eu confession des péchés. Mais Dieu laissera parfois subsister, comme ce fut le cas pour David (2 Sam. 12 : 10, 14), de lourdes conséquences temporelles.
 
            3 – La bénédiction apportée dans l'amour conjugal : v. 15-20
 
                        C'est Dieu qui forme nos relations ; notre première relation est avec Lui. Il forme aussi les relations terrestres, dont la première, établie avant la chute, est celle du mariage. S'écarter de la pureté de la relation formée par Dieu, c'est céder aux tentations de la femme étrangère. Il importe beaucoup de rester fidèle aux relations dans lesquelles Dieu nous a placés.
                        En gardant l'enseignement reçu, nous sommes tenus éloignés de la tentation et nous jouissons des bénédictions que Dieu accorde dans le cadre du mariage.
                        L'épouse, telle une « source fermée » (Cant. 4 : 12), reste fidèle à son mari (v. 16) ; celui-ci, attentif aux besoins de sa femme, est gardé d'être « épris d'une étrangère » (v. 20)
                        Des relations conjugales entretenues avec soin mettront les époux chrétiens à l'abri du danger de la fornication (1 Cor. 7 : 2-5) ; ceux qui ne sont pas mariés éprouveront aussi la fidélité et la grâce de Dieu pour être gardés.
 
            4 – Le jugement de Dieu sur l'infidélité : v. 21-23
 
                        Ce n'est pas seulement la crainte des conséquences qui doit nous retenir de commettre une infidélité : nous devons penser à la manière dont Dieu considère ce péché, qui est avant tout contre lui (Ps. 51 : 4).
                       « Les voies de l'homme sont devant les yeux de l'Eternel, et il pèse tous ses chemins » (v. 21). Il fera porter au méchant ses fautes : « il sera tenu par les cordes de son péché » (v. 22). « Dieu jugera les fornicateurs et les adultères » (Héb. 13 : 4). Le juste connaîtra la discipline et sera délivré des suites de son égarement.
            Gardons le sentiment d'être sans cesse sous le regard de Dieu (15 : 3 ; Job 31 : 4 ; Héb. 4 : 13). Ne cherchons pas à puiser aux sources amères de ce monde ; mais, restant dans des relations sanctionnées par Dieu, buvons à des eaux rafraîchissantes.