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Fidèle
 
 
 
« Ce qui est requis... c'est qu'un homme soit trouvé fidèle » (1 Cor. 4 : 4).
 
 
            Au chapitre 14 d'Ezéchiel, trois hommes de Dieu sont signalés à notre attention pour leur justice : Noé, Daniel et Job. Au chapitre 28 de ce livre, l'Eternel reprend le prince de Tyr qui élève son coeur et lui fait dire par Ezéchiel cette parole pleine d'ironie : « Tu es plus sage que Daniel ! ».
            Juste et sage, tel était aux yeux de Dieu Daniel, un serviteur remarquable. Il vaut donc la peine de se pencher sur l'histoire de cet homme de Dieu.
 
            Daniel était tout jeune lorsque la ville de Jérusalem fut prise par Nebucadnetsar, roi de Babylone, et la maison de Dieu pillée. Peut-être avait-il treize ou quatorze ans lorsqu'il fut déporté à Babylone avec d'autres jeunes gens du peuple d'Israël. Sa foi devait y connaître bien des exercices ; presque toute sa vie allait s'écouler ainsi loin de Jérusalem et du pays donné en héritage à ses pères. Il fut tenté, menacé de mort, couvert d'honneurs, jalousé, jeté aux bêtes. Sil fallait résumer ce qu'il était, nous dirions avec les satrapes irrités contre lui : il était fidèle (6 : 4). Daniel avait peut-être, lorsque cela fut dit de lui, près de quatre-vingts ans : il avait été fidèle toute sa vie !
 
             Fidèle ! Avons-nous bien pesé tout ce qui est contenu dans ce petit mot ? Quelles luttes, quels exercices, quels renoncements il évoque ! Arrêtons-nous sur trois circonstances où nous trouvons particulièrement manifestée cette fidélité de Daniel.
 
 
Daniel 1 :
 
            Daniel est fidèle aux ordonnances de son Dieu. Il savait ce qu'étaient ces mets délicats du roi, des viandes peut-être offertes à des idoles. Il savait aussi que Dieu avait donné à son peuple une loi pour « discerner entre ce qui est impur et ce qui est pur, entre l'animal qu'on mange et l'animal qu'on ne mangera pas » (Lév. 11 : 47). Il aurait pu trouver bien des excuses : il était jeune, déporté, et la portion était « assignée par le roi » (1 : 5). Daniel est fidèle et il arrête « dans son coeur » de ne pas se souiller avec ces mets (1 : 8). La raison se tait car Dieu a parlé et le coeur répond.
            Est-ce ainsi que nous recevons les enseignements de la Parole ? Que de calculs parfois, que de raisonnements ! Rien de cela avec Daniel.
 
            La fidélité de Daniel n'est pas tapageuse ou remuante. « Il demanda au prince des eunuques de lui permettre de ne pas se souiller » (1 : 8, 12). Sans hésitation ni faiblesse, le jeune homme insiste auprès de l'intendant pour que sa demande soit satisfaite. Dieu répond à la foi de son serviteur (1 : 14-16).
            Combien la fidélité ferme mais humble de ce jeune homme est parlante ! Il avait « Moïse et les prophètes » (Luc 16) ; nous avons beaucoup plus car Dieu nous a parlé mieux encore dans son Fils (Héb. 1 : 2). Qu'une fidélité de coeur aux enseignements de sa Parole nous caractérise !
 
 
Daniel 4 et 5 :
 
            Fidèle à la Parole de Dieu, Daniel peut la faire connaître à d'autres. Chrétiens, nous désirons sans doute faire entendre la Parole de Dieu à ceux qui ne la connaissent pas ou la connaissent mal. Mais nous sommes-nous arrêtés un moment pour nous demander devant le Seigneur si nous sommes nous-mêmes fidèles à tous les enseignements de cette Parole ? Mettons d'abord en ordre notre vie individuelle, notre marche dans l'assemblée, et puis, comme Daniel nous pourrons la faire connaître.
            Ce ne sera pas toujours facile car sa Parole est la vérité et il faut la présenter avec fidélité. Lorsque Daniel, appelé devant le puissant Nebucadnetsar, apprend à connaître la parole de l'Eternel qu'il doit dire, il est « stupéfié » et « ses pensées le troublent » (4 : 19). La parole est sévère, le jugement imminent et terrible : fidèle, Daniel l'annonce. A l'impie Belshatsar il apporte aussi la parole de l'Eternel. Elle était sévère : « tu n'as pas humilié ton coeur... tu t'es élevé contre le Seigneur des cieux... tu ne l'as pas glorifié ». Il aurait pu, craignant la colère possible du monarque, adoucir ces paroles. Non, il se montre fidèle.
 
            Quel exemple pour nous ! Ne rabaissons pas l'évangile « de la gloire du Dieu bienheureux » (1 Tim. 1 : 11) pour attirer ou pour complaire. Nous n'en avons pas le droit : c'est l'évangile de Dieu. N'écartons pas de la doctrine reçue certains enseignements susceptibles de blesser peut-être quelques croyants. Gardons intactes, en particulier, les vérités qui se rattachent à la Table du Seigneur. Prenons garde de « ne pas reculer la borne établie ». Notre affaire, c'est d'être fidèles en toutes circonstances.
 
           
Daniel 6 :
 
            Daniel est maintenant un vieillard. Il a connu bien des exercices, bien des heures difficiles. Maintenant il se voit conférer les honneurs de ce monde. Fidèle dans l'épreuve, il le restera dans cette dangereuse prospérité : aucune faute, aucun manquement. « Le fruit de l'Esprit est... la fidélité » (Gal. 5 : 22).
 
            Mais avons-nous recherché quelle est au moins l'une des sources d'une telle fidélité ? Selon les enseignements de la Parole (2 Chr. 6 : 38), Daniel priait trois fois par jour dans sa chambre, en tournant sa face vers Jérusalem (6 : 10). On veut l'en empêcher : il reste fidèle !
            En un jour de grande détresse, Ezéchias tourna sa face contre la muraille ; il pria et versa beaucoup de larmes (Es. 38). Dans l'épreuve ou la prospérité, dans la joie ou dans les larmes, Daniel priait.
            Au jour de l'épreuve, Daniel prie « comme il avait fait auparavant » (6 : 10). Cette fidélité de tous les jours, et non pas occasionnelle, est une simple et grande chose. N'avons-nous jamais été humiliés en comparant certains moments de précieuse communion avec le Seigneur avec d'autres moments, la même semaine, le même jour, où nous nous sommes éloignés de Lui ? Combien nous sommes alors loin d'un Daniel et d'un plus grand que Daniel, de Celui qui fut ici-bas la parfaite offrande de gâteau, faite de fine fleur de farine.
 
 
 
 
            A propos d'Abraham dont Il trouva le coeur fidèle (Néh. 9 : 8),  l'Eternel avait pu  dire : « Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ? » (Gen. 18 : 17). De même, Dieu a honoré celui  auquel Il dit : « Daniel, homme bien-aimé... Tu es un bien-aimé » (10 : 11 ; 9 : 23). Il lui a révélé, comme il ne l'a fait aussi complètement à nul autre, ses desseins à l'égard de son peuple, des rois et des nations (chapitres 7-12) ; Daniel en a été lui-même troublé dans son esprit et même malade quelques jours.
 
            Ne soyons pas de cette génération « dont l'esprit n'a pas été fidèle à Dieu » (Ps. 78 : 8). Mais soyons tous :
                        - fidèles pour recevoir la Parole
                        - fidèles pour la communiquer
                        - fidèles pour la mettre en pratique.
            Là seulement est le chemin de la bénédiction !
 
 
                                               D'après   E. A.   – article paru dans « Feuille aux jeunes »