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Zèle pour le bien

 Quel « zèle » manifestons-nous ?
 L’exemple du Serviteur parfait 
 
Quelques exemples, dans la Parole, de serviteurs zélés pour Dieu
 

 
            « Car le zèle de ta maison m’a dévoré, et les outrages de ceux qui t’outragent sont tombés sur moi » (Ps. 69 : 9 ; verset cité en Jean 2 : 17).
            « Mon zèle m’a dévoré ; car mes oppresseurs ont oublié tes paroles » (Ps. 119 : 139).
             « Il est bon d'être zélé pour le bien » (Gal. 4 : 18).
 
 
Quel « zèle » manifestons-nous ?
 
                        Un zèle qui n’est pas « selon la connaissance »
 
            L’apôtre Paul, au chapitre 10 des Romains, montre combien ses affections sont grandes à l’égard de ses frères restés sous une servitude légale. Il fait part du vœu de son cœur et de la supplication qu’il adresse à Dieu pour « qu’ils soient sauvés » (v. 1). Il ajoute : «  Je leur rends témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu, mais non pas selon la connaissance (v. 2). Paul savait par expérience personnelle qu’on peut être zélé pour Dieu, tout en faisant complètement fausse route (Act. 8 : 3 ; 9 : 1-2).
            Que d’entreprises généreuses et sincères parmi les hommes sont vouées à l’échec parce qu’elles ne sont pas « selon la connaissance » ! A fortiori, on pense à tant de personnes qui déploient de vains efforts « pour gagner le ciel » en faisant toutes sortes d’œuvres ; elles n’ont pas encore compris que toutes les justices d’un inconverti sont « comme un vêtement souillé » aux yeux de Dieu (Es. 64 : 6).
            On cherche à plaire à Dieu en suivant les enseignements des hommes. On acquiert une « apparence de sagesse en dévotion volontaire et en humilité, du fait qu’elles n’épargnent pas le corps en ne lui rendant pas un certain honneur » (Col. 2 : 22-23) : c’est le but avoué de l’ascétisme. Mais Dieu, qui lit dans le cœur, déclare que la chair y trouve son compte. « L’homme » au lieu d’être mis de côté, en éprouve une satisfaction personnelle.
 
 
                        Deux dangers : hyperactivité et somnolence spirituelle 
 
            Il y a le danger, pour nous chrétiens, d’une hyperactivité d’ordre spirituel. Celui qui nous aime et qui veille sur nous, peut alors nous dire : « Venez à l’écart dans un lieu désert et reposez-vous un peu » (Marc 6 : 31). Mais bien souvent, hélas, le « stress » de notre vie quotidienne est lié aux « choses de la terre » ; si elles réussissent à accaparer notre temps et notre esprit, notre travail, ainsi que les moments théoriquement réservés au repos, n’auront plus rien de paisible !
            Un autre risque est celui de la somnolence spirituelle. Ne vient-elle pas de la recherche de nos aises, d’un « insouciant repos » (Ezé. 16 : 49) ? Ces choses se traduisent rapidement par un affaiblissement spirituel, nos affections pour Christ déclinent. Cet état est un peu comme celui de l’assemblée à Laodicée (Apoc. 3 : 17-19) : elle était persuadée de n’avoir besoin de rien. Aussi quel triste résultat signale l’Ecriture : elle n’avait même plus de zèle pour s’adonner à une repentance vraiment urgente.
 
 
                        Le besoin d’une sûre ligne de conduite
 
            Le croyant doit fixer ses regards sur Celui qui, durant toute sa vie, a été l’expression de la perfection dans ses paroles et dans ses actes. Il nous a laissé un modèle, afin que nous suivions ses traces (1 Pier. 2 : 21). Si nous avons un saint désir d’être « zélés pour Dieu »- de ne plus être « tièdes » mais « bouillants » -, c’est sur Lui qu’Il faut arrêter nos regards. Il doit être l’unique objet de nos affections !
 
                                   Rends-moi bouillant, Seigneur ;
                                   A ton  service, à ton service,
                                   Que je parte en vainqueur.
                       
                                  
                                   Rends-moi conforme à Toi ;
                                   Divin Modèle, divin modèle,
                                   Mets ton image en moi.
 
 
 
L’exemple du Serviteur parfait
 
            On voit, en lisant les Evangiles, le désir constant chez Jésus de revendiquer la gloire de son Père. Mais il est utile de se rappeler d’abord ses jeunes années.
 
                        « Ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père ? »
 
            Encore enfant, Jésus monte chaque année avec Joseph et Marie à Jérusalem, au moment de la fête de Pâque. Et malgré son âge (douze ans), Il reste un jour « selon tout le désir de son âme » (Deut. 18 : 6) dans le temple, ce lieu où l’Eternel a mis la mémoire de son Nom.
            C’est là que Joseph et Marie, après quatre vaines journées de recherche, vont enfin le retrouver. Ils avaient « perdu le contact » avec Lui, ce qui est  aussi parfois notre cas, hélas ! C’est au temple qu’ils auraient dû se rendre d’abord !  
            Jésus écoutait - et interrogeait aussi - les docteurs de la Loi, et ceux-ci étaient stupéfaits de son intelligence et de ses réponses. Joseph et Marie sont aussi frappés d’étonnement. Lorsque sa mère lui fait part de leur inquiétude, Il répond : « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père » (Luc 2 : 49). Ce sont ses premières paroles conservées dans l’Ecriture ; elles soulignent ce qui avait du prix pour Lui. Elles établissent également sa vraie relation avec le Père et révèlent déjà ce qui sera l’intime et constante préoccupation de sa vie ; elles nous aident aussi à saisir Sa détermination. Plus tard, Il affirme : « Moi, je fais toujours ce qui lui est agréable » (Jean 8 : 29)
 
 
                        La purification du temple
 
            Jésus allait avoir trente ans. Il était au début de son ministère. Après les noces de Cana, où son premier miracle a lieu, Il monte à Jérusalem au moment de ce que la Parole appelle « la  Pâque des Juifs ». Ce n’était plus, à proprement parler, celle de l’Eternel. Il se rendra à plusieurs reprises dans cette ville pendant son ministère public.
            Il entre alors dans le temple, où il est déjà si souvent venu durant sa jeunesse. Il y trouve des vendeurs de bœufs, de brebis et de colombes, ainsi que des changeurs assis (Jean 2 : 14). Tous ces commerçants vendent les divers animaux nécessaires pour offrir des sacrifices : c’est l’occasion pour eux de faire d’odieuses « affaires », très rentables.
            Indigné, Jésus se fait un fouet de cordes et purifie le temple profané. Il chasse tous les vendeurs dehors et il y pousse aussi les brebis et les bœufs. Puis Il renverse les tables et répand la monnaie des changeurs (v. 15) ! Il s’adresse ensuite à ceux qui vendaient des colombes, le sacrifice des pauvres : « Otez cela d’ici ; ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic » (v. 16). Il s’agissait pour Lui de maintenir la gloire de Dieu. Il emploie des moyens inattendus, inhabituels chez Celui qui sera connu pour être « débonnaire et humble de cœur » (Matt. 11 : 29). Mais Jésus se montre ici intraitable. Il l’est chaque fois que les droits de Dieu ou de Sa Parole sont bafoués. La douceur n’exclut pas chez Lui la fermeté. Il agit avec une sainte colère, « dévoré » par son zèle pour son Père. Enfants de Dieu, nous sommes parfois secrètement tentés de nous montrer « tolérants » à l’égard du péché - une attitude commode pour cacher parfois nos propres défaillances ! Ce n’est pas une attitude supportable dès que les intérêts divins sont en jeu.
            Une scène similaire est rapportée dans les trois Evangiles synoptiques ; elle se déroule peu avant la croix. L’élimination du désordre n’a été que passagère - les abus ont recommencé. L’attrait de l’argent, la recherche du « profit » ont sur l’homme « naturel » un attrait souvent irrésistible ; il en vient alors à ne pas respecter ce qui est pourtant sacré.
            Il y a des différences assez marquées entre ces deux épisodes. Jésus revient dans les synoptiques à Jérusalem seulement quelques jours avant la croix ! Il est l’Objet d’un accueil triomphal. La foule pressent que c’est bien le Messie qui est présent - « juste, et ayant le salut et monté sur un âne » (Zach. 9 : 9 ). Sa majesté s’impose et Sa venue dans le temple entraîne une purification immédiate (Matt. 21 : 12-13 ; Marc 11 : 15 ; Luc 19 : 45).
            S’adressant à tous ces intrus, Jésus leur dit : « Il est écrit : Ma maison sera appelée une maison de prière (Es. 56 : 7) ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs - ou de brigands - Jér. 7 : 11». (Matt. 21 :13). Il porte donc ici sur leur conduite un jugement encore plus sévère que la première fois. Avec une sainte énergie, Il balaie à nouveau dehors la souillure. Cette scène rappelle Ezéchiel, auquel l’Eternel dit : «  Fils d’homme, vois-tu ce qu’ils font, les grandes abominations… pour m’éloigner de mon sanctuaire ? » (8 : 6).
            Témoins de ce zèle, les disciples - dans la scène rapportée dans Jean 2 - appliquent aussitôt au Seigneur ce qui est dit dans le Psaume : « Le zèle de ta maison m’a dévoré » (69 : 9). Jésus se montre jaloux pour la maison de Dieu ; un amour ardent Le consume pour le sanctuaire et le culte rendu à Dieu. Cette métaphore : « dévore », a été admirablement réalisée par Jésus, elle dépeint bien l’intensité de son zèle. Le psaume 69 décrit les souffrances du Seigneur sur son chemin qui montait vers la croix. Il y a rencontré des épreuves en tout genre, du fait de sa consécration absolue. La conduite honteuse des hommes - un véritable outrage pour Dieu - a rempli Jésus de sainte indignation (Matt. 17 : 17). Dans le même verset du Psaume, il est ajouté : « Les outrages de ceux qui t’outragent sont tombés sur moi » (v. 9b).
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            C’est cet exemple que nous devons suivre. Ayons du zèle pour bien faire. C’est le fruit d’une affection réelle pour Dieu. Acceptons d’avoir part au déshonneur dont Il a été l’objet. Au milieu du mal qui progresse, notre foi, loin de s’affaiblir, s’affermira dans l’exercice de la piété.
 
 
 
Quelques exemples, dans la Parole, de serviteurs zélés pour Dieu
 
 
            A l’aide de l’Ecriture, considérons un peu les avertissements contre les pièges tendus au croyant, et rappelons quelques exemples heureux de véritable zèle pour Dieu. Nous y trouverons aussi des exhortations à ne pas nous montrer négligents ou paresseux. En effet, dans notre course ici-bas, des circonstances contraires peuvent nous conduire au découragement ; notre propre volonté se manifeste et cherche à servir nos  propres intérêts. Tout cela peut « gâter » les élans du cœur pour Christ, affaiblir notre consécration et notre dévouement qui servent la gloire de Dieu.  La foi peut cesser d’opérer « par l’amour » (Gal. 5 : 6). « Vous couriez bien ; qui vous a arrêtés pour que vous n’obéissiez pas à la vérité ? demande l’apôtre aux Galates (5 : 6-7). La même question ne pourrait-elle pas  parfois, pour diverses raisons,  nous être adressée ?
 
 
                        Jéhu
 
            Jéhu avait été désigné par Dieu à Elie pour succéder à l’odieuse dynastie d’Achab. C’est seulement Elisée qui enverra un jeune fils de prophète oindre ce nouveau roi « justicier ». L’Eternel l’avait choisi pour cette effrayante tâche et Jéhu ne perd pas un instant pour l’accomplir. Plutôt rusé, plein d’énergie, il conduit son char avec furie sur un tel chemin. Joram, le roi impie, vient à sa rencontre ; Jéhu le transperce dans le champ de Naboth, là où, selon la prophétie, devait se régler le sort de la sanglante maison d’Achab (2 Rois 9 : 24-26). Puis, c’est au tour de la reine-mère, Jézabel, la plus méchante de toute cette famille. Fardée, dans un dernier effort de provocation, elle connaît une mort effroyable (1 Rois 21 : 23 ; 2 Rois 9 : 37). Ensuite, les soixante-dix fils d’Achab, qui avaient suivi les mêmes voies que leur père, sont mis à mort, eux aussi (2 Rois 10 : 7). Jéhu rencontre encore de joyeux jeunes gens insouciants, venus justement « rendre visite » à ceux qui viennent de mourir. Il s’agit des quarante deux frères d’Achazia, un roi de Juda, infidèle lui aussi ; ils rejoignent les fils d’Achab dans la mort (v. 13).
            Comment ne pas penser un instant, chers lecteurs, à tous ceux qui sont uniquement occupés à « jouir » autant que faire se peut des vains bonheurs de ce monde infidèle. Ils sont souvent, eux aussi, subitement fauchés - par exemple dans un accident de la route, au retour d’une fête nocturne. Ils  entrent subitement dans l’éternité, à laquelle le plus souvent ils ne se sont pas préparés (Ecc. 11 : 9 ; Amos 4 : 12) !
            Durant son périple, Jéhu a aussi rencontré un homme fidèle : Jonadab, fils de Récab (Jér. 35). Toujours habile et opportuniste, il souhaite se montrer en si bonne compagnie, pour rassurer chacun de ses sujets. Il le sollicite donc et il le fait monter ostensiblement sur son char. Mais il prononce à cette occasion une parole qui montre ses motifs réels : « Viens avec moi, et vois mon zèle pour l’Eternel » (2 Rois 10 : 16) ! Il n’oubliait pas, en exécutant son service pour Dieu, de chercher son propre intérêt.
            Arrivé à Samarie, Jéhu frappe encore tous ceux qui appartiennent à cette famille d’Achab. Enfin, agissant avec ruse, il  massacre tous les prêtres de Baal (2 Rois 10 : 20). Rien de comparable entre cette façon d’agir et  celle d’Elie au Carmel : le prophète  avait, lui, le désir de ramener le cœur du son peuple à l’Eternel (1 Rois 18).
            La Parole conclut : « Mais Jéhu ne prit pas garde à marcher de tout son cœur dans la loi de l’Eternel, le Dieu d’Israël ; il ne se détourna pas des péchés de Jéroboam, par lesquels il avait fait pécher Israël » (v. 31). Il s’agissait des deux veaux d’or érigés à Bethel et à Dan. Leur destruction aurait pu inciter le peuple à retourner à Jérusalem, où Dieu avait mis la mémoire de son Nom. Un tel retour vers Jérusalem et Juda s’opposait au désir de Jéhu de rester à la tête des dix tribus. Mais c’était le seul lieu convenable pour adorer !
            Une sérieuse leçon est à retenir de cet exemple de Jéhu : il est possible de déployer ouvertement un grand zèle pour Dieu, et même de faire des œuvres spectaculaires. Elles ont l’apparence de la foi, mais celui qui agitcherche en réalité ses propres intérêts. C’est une disposition du cœur naturel, hélas, très répandue, même chez les chrétiens.
 
 
                        Le Résidu, à son retour de captivité
 
            Plus loin, l’Ecriture rappelle l’activité du Résidu, à son retour de captivité.  Ils travaillent tous à la construction du temple, sous l’œil de leur Dieu (Esd. 5 : 5 : Ps. 32 : 8). Cette reprise d’activité gêne le diable. Il se garde bien d’interrompre notre somnolence et nous laisse volontiers nous adonner à  nos petites distractions, en laissant de côté « les intérêts de Jésus Christ » (Phil. 2 : 21). Notre négligence, voire notre paresse, lui convient parfaitement.
            En revanche, dès que le Seigneur, par sa Parole éclairée par son Esprit, parle à notre conscience et ranime notre zèle, Satan se manifeste (1 Cor. 16 : 9). Ici ce sont ses agents qui emploient à nouveau la tactique qui leur avait si bien réussi dans le passé. Ils écrivent au roi Darius, le nouveau souverain mède ; ils cherchent à obtenir de sa part l’ordre de cesser le travail de reconstruction du temple. Ils cachent toutefois  leur hostilité et font preuve d’une apparente « tolérance ». Leur lettre est un beau témoignage - involontaire - en faveur de ces travailleurs unis au service de l’Eternel. En vérité, disent-ils, « la maison du grand Dieu se bâtit, et elle se bâtit avec de grandes pierres, et le bois se pose dans les murs ; et cet ouvrage se poursuit avec zèle et prospère entre leurs mains… » (Esd. 5 : 11-17).
            Interrogés, les anciens n’ont pas honte de confesser leurs fautes. Ils sont humbles, sans prétention. Alors Dieu prend une fois de plus leur cause en mains. Quelle grâce si des croyants, dans le temps actuel de ruine, travaillent avec zèle, de tout leur cœur, au service du Seigneur ! Ceux qui les entourent reconnaissent la qualité de leur travail et en parlent à la gloire de Dieu.
 
            Au temps de Néhémie aussi, voyant la ville de Jérusalem dévastée, la plupart fortifient leurs mains pour bien faire et bâtir la muraille. Admirons leur zèle : ces travailleurs n’avaient a priori pas les qualifications nécessaires pour devenir des maçons. Les dégâts sont immenses ; leur ampleur est propre, semble-t-il, à décourager le plus vaillant.  Et pourtant plusieurs font même une « seconde portion » ! C’est le cas, par exemple, d’un  Baruc, fils de Zabbaï. Il protège par son travail la maison d’Eliashib, le grand sacrificateur - un homme dont on connaît, hélas, la  coupable négligence, et plus tard la traîtrise (Néh. 3 : 20).
 
 
                        Tite, compagnon de Paul
 
            Tournons-nous maintenant vers le Nouveau Testament. Il garde en mémoire de nombreux exemples d’un zèle qui honore Dieu. Un des cas les plus remarquables semble être celui de Tite, un des compagnons habituels de l’apôtre : ils étaient, en fait, tous deux de la même « trempe ». Paul l’appelle « mon véritable enfant selon notre commune foi » (Tite 1 : 4) et « mon frère » (2 Cor. 2 : 13). Certainement, comme Timothée, il a été « connu à l’épreuve » (Phil. 2 : 22).
            L’apôtre a pu l’envoyer à Corinthe pour y réprimer les abus et encourager les frères locaux  à tenir leurs promesses concernant une collecte en cours en faveur des pauvres en Judée. C’était une tâche délicate, aussi Paul avait attendu avec impatience le retour de son « associé » (2 Cor. 8 : 23). Son cœur était étreint en pensant à ses enfants à Corinthe ; lui aussi était rempli de zèle à leur sujet.
            C’est en Macédoine, à Troas, que finalement Tite a  rejoint Paul, lui apportant de bonnes nouvelles. (7 : 6). Et maintenant voilà que l’apôtre  prie Tite de retourner immédiatement à Corinthe, porteur d’une nouvelle épître (2 Cor. 8 : 6, 18, 23). Pourtant les voyages étaient beaucoup plus difficiles que maintenant. Chacun, sans doute, se souvient des grandes épreuves de Paul, quand prisonnier, il était conduit à Rome (Act. 27).
            L’apôtre prend soin dans sa lettre d’assurer ses frères à Corinthe, que  Dieu a mis le même zèle pour eux  dans son cœur et celui de Tite ; celui-ci part spontanément auprès d’eux, avec encore plus de zèle qu’auparavant  (2 Cor. 8 :16-17). Un autre frère l’accompagne. A son sujet, Paul affirme qu’en bien des affaires, ce frère a donné la preuve de son zèle ; et maintenant il est encore beaucoup plus  zélé pour aller voir les Corinthiens, du fait de la grande confiance qu’il a en eux.
            Il est donc vraiment beaucoup question de zèle dans ce chapitre. On y apprend d’abord « la grâce que Dieu a donnée parmi les assemblées de la Macédoine ». Ces frères, pleins de zèle, malgré leur pauvreté et leurs détresses, se sont donnés à Dieu et aux apôtres. Ils réclament également avec insistance « la faveur » d’aider eux aussi à soulager la misère des saints en Judée (v. 1-5).
            Quel contraste avec les tergiversations des Corinthiens !  Laissons-nous avertir, car nous pourrions souvent leur ressembler. Ils avaient  bien eu d’abord l’heureux désir d’aider les assemblées. L’apôtre s’en était réjoui et même servi pour stimuler les autres (2 Cor. 9 : 2-4). Mais le temps avait passé… alors Paul leur avait écrit que vouloir était bien, mais faire était mieux ! Le retard entre un mouvement du cœur et celui de la main vient souvent de notre négligence. Ce que Dieu nous met à cœur, faisons-le joyeusement et promptement. Ce que nous donnons ne nous appauvrira jamais (Prov. 28 : 27).
 
 
 
            Du zèle pour Dieu, chers lecteurs, nous n’en aurons jamais assez ! Notre Maître veut le diriger, il Lui faudra peut-être le « canaliser » et parfois même, nous arrêter pour un temps de manière à nous garder de dévier du chemin de Sa volonté, en cherchant à faire la nôtre. Examinons-nous devant le Seigneur, sans complaisance, ce qui est plutôt rare habituellement. Retenons le désir exprimé par notre grand Dieu Sauveur Jésus Christ, qui s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de notre iniquité. Il voulait purifier pour lui-même un peuple qui lui appartienne en propre, « zélé pour les bonnes œuvres » (Tite 2 : 14). L’amour du Christ étreint-il nos cœurs ? Avons-nous réalisé que « ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes,  mais pour Celui qui pour nous est mort et a été ressuscité » (2 Cor. 5 : 14-15) ? 
 
 
                                                                            Ph. L           Le 07. 05. 11