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PSAUME 119 (1)

 
 
« Oui, il aime les peuples ; tous ses saints sont dans ta main, et ils se tiennent à ses pieds ; ils reçoivent tes paroles » (Deut. 33 : 3).
 
            Toute la Parole ayant été dictée par le Saint Esprit, il en résulte inévitablement une divine harmonie, dans la multiplicité des récits qui y sont contenus et tout l'enseignement qui en résulte.
            Dans cette merveilleuse harmonie, il y a un groupe de livres appelés Hagiographes, qui traitent essentiellement des questions sentimentales, poétiques ; ils sont beaucoup lus, car ils touchent directement le cœur. Les Psaumes, qui font partie de ce groupe, concernent tous les conseils de Dieu. Aussi leur étude est-elle de la plus grande envergure, et présente une certaine difficulté pour une méditation gardant un caractère homogène.
            Ce Psaume 119, par exemple, est un vrai « jet » de lumière sur la valeur, la force, la puissance, les innombrables attributs de la Parole. Le degré de révélation de l'Ancien Testament n'est pas toujours applicable à la révélation complète du Nouveau Testament. Toutefois, conduit par le même Esprit, il y a toujours du profit à méditer la Parole qui, grâce à ses directives, ne peut que contribuer à l'édification des saints.
            Que le Seigneur veuille mettre sa bénédiction sur la lecture de cette méditation ; c'est là notre désir pour la gloire du Seigneur.
 
                                                                                                            G. Combe - 04. 05. 1984
 
 
Introduction
 
            Avant de commencer l’examen de ce Psaume, il convient d'indiquer sommairement la signification des termes qui y sont employés pour désigner la Parole. L'usage de ces termes est en rapport avec la Loi donnée à Israël pour le pays. Le peuple est en effet entré en Canaan, « un bon pays, un pays de ruisseaux d'eau... où tu ne manqueras de rien » (Deut. 8 : 7-9), sur le pied de la grâce. Dans ce livre du Deutéronome, Moïse parle à sept reprises de l'amour de Dieu, avec pour motif, entre autre : « parce qu'il a aimé tes pères », et encore : « parce que l'Eternel vous a aimés » (4 : 37 ; 7 : 8).
            Le langage que l'Esprit de Dieu utilise dans ce Psaume, en se servant de son auteur, trouve une large application pour le peuple céleste de Dieu, l'épouse de Christ, qui chemine dans ce monde. Dans l'obéissance de la foi (Rom. 1 : 5), obéissance dictée par l'amour, prenons plaisir à sa lecture pour notre sanctification en Christ.
 
            Loi : Parfaite règle divine pour la marche ; enseignement moral composé de statuts et d'ordonnances. La loi de la foi chrétienne est celle de l'Esprit dans la nouvelle création.
 
            Témoignage : Expression de la pensée ou de la volonté de Dieu. Aussi, quel qu'il soit, le témoignage lie le croyant du fait de son appartenance céleste. La Parole le contient tout entier. Son but, c'est d'être cru ; le témoignage fait toujours appel à la foi.
 
            Commandement : Ordre émis par l'autorité divine à laquelle l'homme dépendant est tenu de se soumettre. « Je t'ordonne devant Dieu qui appelle tout à l'existence et devant le Christ Jésus... de garder ce commandement, sans tache, irrépréhensible, jusqu'à l'apparition de notre Seigneur Jésus Christ » (1 Tim. 6 : 13-14).
 
            Préceptes : Principes et enseignements donnés par Dieu pour la marche des saints. Au terme de l'épître aux Galates, l'Esprit, par la plume de l'apôtre Paul, après avoir repris sévèrement les croyants de Galatie, dit : « Pour tous ceux qui marcheront selon cette règle, - règle établie dans l'épître, celle de la nouvelle création - paix et miséricorde sur eux et sur l'Israël de Dieu ! » (6 : 16).
 
            Statuts : Ensemble de règles décrétées pour la marche individuelle et collective. Elles sont données de Dieu pour sa maison, dont Il confie l'édification à ceux qui en font partie. C'est un grand privilège, mais aussi une grande responsabilité morale. Dieu, par l'Esprit, veut instruire les siens dans la justice en vertu de sa gloire et ses droits. Paul donne à Timothée des instructions précises et ajoute : « Je t'adjure devant Dieu, et le Christ Jésus et les anges élus, d’observer ces instructions, sans préjugé, sans rien faire avec partialité » (1 Tim. 5 : 21).
 
            Ordonnance : Ce que le Souverain ordonne. Sous la grâce l'ordonnance légale n'a plus cours ; elle prend un aspect nouveau du fait de la vie de Christ en nous : « Or le but de cette injonction, c'est l'amour qui procède d'un cœur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sincère » (1 Tim. 1 : 5).
 
            Jugements : Droits de Dieu en justice pour condamner le mal et établir le bien. Une vie de piété en revêt les caractères (v. 121).
 
            Parole : La Parole est l'expression de ce que Dieu dit : « J’ai caché ta parole - ce que tu as dit - dans mon cœur (v. 11). Elle est la révélation de la pensée de Dieu au sujet de toutes choses. Elle trouve ici son application dans les commandements, les préceptes, les statuts, les témoignages, les ordonnances et les jugements. Son but est de placer l'homme dans la lumière pour qu'il reçoive la vie en vertu de l'œuvre de Christ à la croix. Dans ce Psaume, le croyant trouve la règle parfaite s'adaptant à toutes ses circonstances en vue de sa marche et de son témoignage. « La somme de ta parole est la vérité, et toute ordonnance de ta justice est pour toujours » (v. 160).
 
                        Ta Parole est notre richesse,
                        Elle est la sûre vérité,
                        Accessible à notre faiblesse
                        A travers son immensité.
 
                        O Dieu, ta Parole recèle
                        Le trésor le plus précieux,
                        Car ton Esprit nous y révèle
                        Jésus, le seul chemin des cieux.
 
 
 
Aleph – le fruit de la piété (v. 1-8)
 
            L'obéissance à la Parole, fruit de la grâce dans notre cœur, est une réponse d'amour à l'amour parfait de notre Seigneur. Puissions-nous faire nôtres les déclarations du psalmiste dans ses 176 versets introduits par deux béatitudes.
 
« Bienheureux ceux qui sont intègres dans leur voie, qui marchent dans la loi de l'Eternel » (v. 1).
            Dieu seul est bienheureux (1 Tim. 1 : 11 ; 6 : 15). Et pourtant, c'est le cinquième psaume qui s'ouvre par cette béatitude. Au début du Psaume 32, nous lisons : « Bienheureux celui dont la transgression est pardonnée, et dont le péché est couvert ! ». Plusieurs parmi le peuple terrestre de Dieu ont réalisé la parfaite grâce de Dieu pour se tenir en sa présence et goûter la communion. Combien plus maintenant alors que la grâce de Dieu est pleinement révélée en Christ, celui qui croit en Jésus, le Sauveur, entre dans la jouissance d'un si grand pardon. Tout est changé, une voie nouvelle est tracée pour le bienheureux, sa marche est désormais réglée selon la volonté divine.
 
« Bienheureux ceux qui gardent ses témoignages, qui le cherchent de tout leur cœur »  (v. 2).
            Ceux qui gardent ou observent les témoignages divins - la révélation de Dieu lui-même - dans l'intégrité de leur cœur sont appelés « bienheureux » ; ils le sont de par leur position en grâce et de par leur attachement à la Parole de Dieu. En Luc 11 : 27-28, une voix s'élève de la foule qui entourait le Fils de l'homme pour attribuer le titre de bienheureuse à la mère du Seigneur. Jésus répond : « Bienheureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent ! ». Il est de toute importance que la Parole fasse partie intégrante du croyant parce qu'il est aimé de Dieu.
 
« Qui aussi ne font pas d'iniquité ; ils marchent dans ses voies » (v. 3).
            La voie du Seigneur est « dans le lieu saint » (Ps. 77 : 13) ; si le juste y marche, il y a donc absence d'iniquité dans son chemin. Une énergie nouvelle, qui est celle de l'Esprit, combat l'action de la chair qui ne peut plaire à Dieu. Cet hôte divin enseigne au croyant le chemin que Dieu a choisi pour lui (Ps. 25 : 12).
 
« Tu as commandé tes préceptes pour qu'on les garde soigneusement »  (v. 4).
            Nous prenons beaucoup de soin à garder ce que nous aimons, aussi doit-il en être ainsi des préceptes divins. « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui-là qui m'aime » (Jean 14 : 21), dit le Seigneur aux siens. Retenons l'exhortation d'Ephésiens 5 : 15 : « Prenez donc garde à marcher soigneusement ».
 
« Oh, que mes voies fussent dressées, pour garder tes statuts ! »  (v. 5).
            Ce cri du cœur montre combien le juste est en danger de broncher. Mais ce cri est en même temps une prière ; Dieu y répondra afin qu'il puisse être dit d'un bien-aimé comme de Lévi : « La loi de vérité était dans sa bouche et l'iniquité ne se trouva pas sur ses lèvres ; il marcha avec moi dans la paix et dans la droiture » (Mal. 2 : 6).
 
« Alors je ne serai pas honteux quand je regarderai à tous tes commandements » (v. 6).
            Le fidèle ne se laisse pas corrompre par ce qui s'oppose à la Parole ; « la loi de l'Eternel » étant le mobile de sa vie, son cœur est délivré de l'influence du mal, tout reflète l'origine d'une telle vie par les fruits qui en résultent.
 
« Je te célébrerai d'un cœur droit, quand j'aurai appris les ordonnances de ta justice » (v. 7).
            Il faut d'abord apprendre, recevoir ce que Dieu dit ; les conséquences seront toujours à la gloire de Dieu. Car l'obéissance remplit le cœur de joie, et celui-ci s'épanche devant Dieu en louange.
 
« Je garderai tes statuts ; ne me délaisse pas tout à fait » (v. 8).
            Prendre plaisir à garder les statuts divins, pour la marche individuelle et collective, nécessite de la part du fidèle une entière dépendance par la prière. Ce sera sa sûreté : « Jamais Dieu ne délaisse qui se confie en lui », exprimons-nous dans un cantique.
 
 
 
Beth –La pureté de la conduite (v. 9-16)
 
« Comment un jeune homme rendra-t-il pure sa voie ? Ce sera en y prenant garde selon ta parole » (v. 9).
            Nous nous arrêtons à la question posée, propre à toucher tous les cœurs, spécialement le vôtre, chers jeunes gens : « Souviens-toi de ton Créateur dans les jours de ta jeunesse » (Eccl. 12 : 1). Cette injonction est sérieuse ; que celui qui a des oreilles écoute ! N’imitons pas « l'aspic sourd qui se bouche l'oreille » (Ps. 58 : 4). Il faut écouter quand Dieu parle ! Ses paroles sont renfermées dans son Livre : la Bible.
 
« Je t'ai cherché de tout mon cœur ; ne me laisse pas m'égarer de tes commandements »  (v. 10).
            Des affections dirigées vers Dieu avec un sentiment de faiblesse et d'incapacité propre, et dans un esprit de prière, trouveront une réponse dans la Parole. Sans cette ressource, on peut s'égarer tout en étant considéré comme « très honnête » dans ce monde. Avoir un ardent désir de rechercher la pensée de Dieu dans sa Parole, illuminera notre sentier. Nous croîtrons en connaissance et toute intelligence et nous serons gardés de chute.
 
« J'ai caché ta parole dans mon cœur, afin que je ne pèche pas contre toi »  (v. 11).
            Ce qui a du prix à nos yeux, nous le gardons précieusement. Apprécions-nous la Parole de Dieu comme un trésor qui peut nous être ravi ? Daniel, jeune homme en exil, arrêta dans son cœur de ne pas se souiller avec les mets délicats du roi. Par quelle puissance a-t-il pris cette bonne disposition, alors qu'il n'était qu'un adolescent ? Par l’attachement à la Parole de Dieu ; il n'a pas attendu l'âge mûr pour puiser aux sources divines. « Ta loi est au-dedans de mes entrailles » (Ps. 40 : 8), a déclaré notre Seigneur par la voix prophétique. « Que la parole du Christ habite en vous richement » (Col. 3 : 16). Le danger est constant ; le péché est une offense à Dieu. La Parole ne flatte jamais la vieille nature, elle la met à sa place. Comment mortifie-t-on la vieille nature ? En ne nous occupant plus de nous-mêmes, mais de ce que Dieu dit.
 
« Eternel ! Tu es béni ; enseigne-moi tes statuts »  (v. 12).
            La louange à Dieu éclate dans le cœur comme un besoin d'être enseigné. Au Psaume 25, le croyant exprime le désir d'être enseigné dans les versets 4 et 5. Dieu répond aux versets 8 et 9, ainsi qu'au verset 12 : « Qui est l'homme qui craint l'Eternel ? Il lui enseignera le chemin qu'il doit choisir », c’est-à-dire celui que l'Eternel lui-même choisit.
 
« J'ai raconté de mes lèvres toutes les ordonnances de ta bouche »  (v. 13).
            Ce verset a été pleinement réalisé par notre Seigneur : « Je n'ai point caché ta justice au-dedans de mon cœur ; j'ai parlé de ta fidélité et de ton salut ; je n'ai point célé ta bonté et ta vérité dans la grande congrégation » (Ps. 40 : 10). Au début de son ministère à Nazareth, « tous lui rendaient témoignage ; ils s'étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche » (Luc 4 : 22). Le psalmiste, Asaph, entièrement restauré, dit : « J'ai mis ma confiance dans le Seigneur, l'Eternel, pour raconter tous tes faits » (Ps. 73 : 28). L'apôtre Paul, fidèle témoin du Seigneur, dit aux anciens d'Éphèse : « Je n'ai mis aucune réserve à vous annoncer tout le conseil de Dieu » (Act. 20 : 27).
 
« J'ai pris plaisir au chemin de tes témoignages, autant qu'à toutes les richesses » (v. 14).
            Les statuts du Seigneur placent donc le juste dans une atmosphère de sainteté ; la joie qu'il en éprouve donne la paix à son âme. Dans le chemin des témoignages de Dieu, son cœur est au large. Le bonheur qu'il éprouve est plus grand que s'il possédait tous les trésors, ceux que l'homme sans Dieu recherche.
 
« Je méditerai tes préceptes et je regarderai à tes sentiers » (v. 15).
            La connaissance de l'Ecriture s'acquiert par sa lecture régulière et personnelle, afin de recevoir instruction par son moyen ; cette connaissance est nécessaire pour avancer dans le chemin de la foi. Le sentier - passage plus étroit qu'un chemin - implique un exercice personnel devant Dieu pour le discerner et pour y marcher. Se souvenir de nos conducteurs, imiter leur foi (Héb. 13 : 7), est une joie pour le cœur du croyant : il y découvre les bénédictions de Dieu.
 
« Je fais mes délices de tes statuts, je n'oublierai pas ta parole »  (v. 16).
            Observer les statuts de Dieu et en faire nos délices, n’est-ce pas une chose bénéfique pour nous croyants dans notre marche collective. Ces directives sont dans la Parole, aussi ne les oublie-t-on point ! Le Seigneur rend ce témoignage aux bien-aimés à Philadelphie : « Tu as gardé ma Parole, et tu n'as pas renié mon nom » (Apoc. 3 : 8).
 
 
 
Guimel - les épreuves venant de l’extérieur (v. 17-24)
 
« Fais du bien à ton serviteur, et je vivrai et je garderai ta parole » (v. 17).
            Etre serviteur, c'est se soumettre à la volonté d'un maître. Le serviteur parfait, notre Seigneur Jésus Christ, déclare au Psaume 16 : « Je me suis toujours proposé l'Eternel devant moi » (v. 8). Pour nous chrétiens, c'est marcher dans une pleine soumission à la Parole de Dieu, source de vie renouvelant les forces pour tout service.
 
« Ouvre mes yeux, et je verrai les merveilles qui sont dans ta loi »  (v. 18).
            « Ouvre mes yeux » : ce sont les yeux du cœur ! Nos affections se portent vers Christ. En sondant les Ecritures, le Saint Esprit nous fait découvrir les merveilles du propos de Dieu en Jésus Christ. « Les yeux de votre cœur » sont éclairés, nous dit l'apôtre Paul (Eph. 1 : 18). Spontanément, dans le domaine affectif, la lumière brille plus intensément que dans la sphère spirituelle. « Si donc ton œil est simple, ton corps tout entier sera plein de lumière » (Matt. 6 : 22).
 
« Je suis étranger dans le pays ; ne me cache pas tes commandements » (v. 19).
            Le prophète Daniel avancé en âge, étranger en Médie, s'agenouillait trois fois le jour, les fenêtres de sa chambre étant ouvertes du côté de Jérusalem. Nous retirons une riche instruction de la persévérance de sa foi à laquelle Dieu a répondu merveilleusement. Etranger sur la terre, le croyant a ses affections tournées vers la patrie céleste. Il recherche la « pensée de Dieu », ayant devant lui ce doux avenir dans la perspective de la gloire de Christ dans l'éternel repos. Rien n'est caché à l'âme humble et dépendante qui pénètre au-dedans du voile, contemplant à face découverte les gloires du Seigneur.
 
« Mon âme est brisée par l'ardent désir qu'elle a en tout temps pour tes ordonnances » (v. 20).
            Prendre fait et cause pour les intérêts de Dieu produit cet ardent désir de maintenir ses droits, souvent dans la souffrance et les larmes. Moïse descendant de la montagne fut saisi d'une jalousie pour Dieu en brisant les tables de la Loi. Les Lévites étaient empreints du même esprit pour la purification du camp (Ex. 31). Esdras, puis Néhémie, ont été animés du même esprit dans l'humiliation pour la purification du peuple (Esd. 9 ; Néh. 9).
 
« Tu as tancé les orgueilleux, les maudits, qui s'égarent de tes commandements » (v. 21).
            L'orgueil est le propre de l'homme naturel, ce qui appelle de la part de Dieu la malédiction : « Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel qui est préparé pour le diable et ses anges » (Matt. 25 : 41). Son juste gouvernement atteindra en jugement tous les méchants qui, par leur rejet de la grâce de Dieu révélée dans les Saintes Ecritures, ont été désobéissants.
 
« Roule de dessus moi l'opprobre et le mépris ; car je garde tes témoignages » (v. 22).
            La voie de la fidélité pour le juste, dans un monde de vanterie, a pour conséquence l'opprobre et le mépris. L'opprobre ne doit jamais être la conséquence de manquements, mais au contraire celle de l'obéissance à la Parole. Elle provoque un brisement : « l'opprobre m'a brisé le cœur » (Ps. 69 : 20). Les apôtres, affligés dans leurs cœurs à cause de l'incrédulité des chefs du peuple, se réjouissaient d'avoir été « estimés dignes de souffrir des outrages pour le Nom » (Act. 5 : 41).
 
« Les princes même se sont assis et parlent contre moi ; ton serviteur médite tes statuts » (v. 23).
            Les princes, c'est-à-dire l'autorité établie de Dieu, se sont souvent opposés à la présence du juste. Le livre d'Esther en est un vibrant témoignage au temps de la déportation du peuple juif. Durant l'ère chrétienne, des persécutions se sont succédées au cours des siècles de la part de cette même autorité s'élevant contre l'œuvre de Dieu ici-bas. Quelle est l'attitude du croyant devant de telles choses ? « Ton serviteur médite tes statuts ». Il regarde à Dieu et aux ressources qu'Il nous donne dans sa Parole. « Tu dresses devant moi une table en la présence de mes ennemis » (Ps. 23 : 5). Comme notre Seigneur n'est pas resté dans l'opprobre, ceux qui sont à Lui n'y seront pas toujours.
 
« Tes témoignages sont aussi mes délices, les hommes de mon conseil » (v. 24).
            Ainsi le juste, en face de l'inimitié des hommes qui s'élèvent contre le bien au lieu de l'établir, jouit des témoignages de Dieu, un appui sûr : « Je te conseillerai, ayant mon œil sur toi » (Ps. 32 : 8). Les délices du croyant sont dans la dépendance et la communion de son Dieu !
 
 
A suivre