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Aperçu des 66 livres de la Bible (8)

 

 ABDIAS
 JONAS
 MICHEE
 NAHUM
 

ABDIAS

Si tu t’élèves comme l’aigle, et que parmi les étoiles tu mettes ton nid, je te ferai descendre de là, dit l’Eternel (Abdias 4).

            Abdias - son nom signifie « qui sert l’Eternel » - a écrit le livre le plus court de l’Ancien Testament. Il a prophétisé entièrement contre Edom, c’est-à-dire la famille d’Esaü, le frère de Jacob. La haine et la violence d’Edom contre Israël étaient l’affreux résultat de son orgueil et de sa propre justice. Il était incapable de tolérer que Dieu bénisse son frère. Observons que Dieu tient compte non seulement de sa méchanceté visible extérieurement, mais des motifs secrets de son cœur : « Comme Esaü est fouillé ! comme ses choses cachées sont mises à découvert ! » (v. 6). Le prophète dénonce sévèrement sa jubilation malveillante au sujet des souffrances d’Israël et du fait qu’il prenait avantage des malheurs d’Israël pour se fortifier lui-même. Le jugement terrible de Dieu est la conséquence de tout cela.
            Le nom d’Edom serait une déformation du nom d’Adam. La chair caractérise donc cette nation, or « ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu » (Rom. 8 : 8). La chair peut se manifester de diverses façons qui plaisent aux sens naturels et intéressent l’esprit rationnel des hommes. De nos jours, le fort courant humaniste offre un exemple remarquable de cette prétention orgueilleuse, mais vaine, de la chair. Le jugement terrifiant de Dieu s’abattra contre une telle prétention, alors que le peuple de Dieu sera délivré.
            Ainsi donc, le livre d’Abdias nous incite à juger très sérieusement nos voies de même que les pensées et les sentiments secrets de nos cœurs.
 

JONAS
 
Quand mon âme défaillait en moi, je me suis souvenu de l’Eternel, et ma prière est venue jusqu’à toi, dans le temple de ta sainteté (Jonas 2 : 8).

            Jonas - « une colombe » - est surtout l’histoire personnelle de ce prophète, à un moment de sa vie, lorsque Dieu l’envoie prophétiser contre Ninive, la capitale de l’Assyrie. Ce livre nous révèle, non pas les pensées secrètes du cœur d’un incrédule, mais celles d’un serviteur choisi de Dieu. Pour notre profit, le prophète est amené à rapporter fidèlement tout ce qu’il a vécu dans cette expérience, malgré l’humiliation que cela a dû lui coûter.
            Lorsque Dieu lui donne un message à délivrer, Jonas s’enfuit d’abord en refusant la responsabilité de le divulguer. Dieu exerce sa discipline en jetant Jonas à la mer et en préparant un gros poisson pour l’engloutir, ce qui a pour effet d’humilier son âme et de le faire crier à l’Eternel son Dieu depuis les entrailles du cétacé. L’Eternel commande au poisson, et il rejette Jonas sur la terre. A la suite de cette expérience traumatisante, Jonas se soumet pour crier à Ninive ce que Dieu lui dit. Il s’attribue volontiers le mérite du message et songe plutôt à sa réputation comme prophète qu’aux droits de Dieu à exercer la miséricorde envers une cité repentante. N’y a-t-il pas ici une leçon pour nous de ne pas chercher la gloire ou une place d’honneur dans l’exercice d’un service pour le Seigneur ? Il nous convient plutôt d’obéir par amour pour le Seigneur et pour les âmes.
            Remarquons aussi que Jonas reconnaît le fait que Dieu a eu le dernier mot avec lui. Son récit de toute sa pénible expérience est rédigé dans un style dépouillé, et indique clairement qu’à la fin son âme en a véritablement éprouvé les bienfaits.
 

MICHEE

 
Et beaucoup de nations iront, et diront : Venez, et montons à la montagne de l’Éternel, et à la maison du Dieu de Jacob, et il nous instruira de ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem, la parole de l’Eternel (Michée 4 : 2).

            Michée - « Qui est comme Dieu ? » - présente le Seigneur qui vient pour juger non seulement Israël, mais toutes les nations. La condition de Juda et d’Israël donne une indication de celle de « tous les peuples » de la « terre et de tout ce qui est en elle ». Ainsi donc, si dans le livre d’Amos Dieu doit juger Israël lorsqu’il commence le jugement des nations, dans le livre de Michée il doit aussi juger les nations si Israël doit être jugé. Israël n’est qu’un échantillon de toute l’humanité : la preuve de sa culpabilité est la preuve de la culpabilité du monde devant Dieu (voir Rom. 3:19). Dieu peut donc exécuter seul ce jugement, et il en est infiniment capable.
            Plus loin, nous voyons aussi Dieu qui seul possède le remède, qui pardonne l’iniquité parce qu’Il aime exercer sa miséricorde. Il attire son peuple vers Lui et Il jette tous leurs péchés dans les profondeurs de la mer. La bénédiction d’Israël se traduira par une grande bénédiction pour les nations, qui se réjouiront en la montagne de l’Eternel à Jérusalem.
            On trouve au chapitre 5 la grande prophétie au sujet de la venue du Messie, le Protecteur de son peuple, lorsque l’Assyrien l’attaquera dans les temps de la fin. Le livre démontre admirablement que, lorsque tout s’écroule complètement, Dieu demeure le Rocher éternel : « Qui est un Dieu comme toi, pardonnant l’iniquité et passant par-dessus la transgression du reste de son héritage ? » (Mich. 7 : 18).
 

NAHUM
 
L’Eternel est lent à la colère et grand en puissance, et il ne tiendra nullement le coupable pour innocent. L’Eternel, - son chemin est dans le tourbillon et dans la tempête, et la nue est la poussière de ses pieds (Nahum 1 : 3).

            Le livre de Nahum - « consolateur » - est une prophétie énergique du jugement de Ninive, la capitale de l’Empire assyrien, qui symbolise le roi du nord dans un jour futur. Alors que l’Egypte représente pour nous le monde dans sa suffisance et son indépendance vis-à-vis de Dieu, l’Assyrie fait ressortir son opposition haineuse à Dieu. Cette prophétie fait sans doute suite à la cruauté de l’Assyrie lorsque son roi Sankhérib - « celui qui brise en pièces » : Nah. 2 : 1 -envahit Israël. Elle se réalisa en partie lorsque Ninive fut détruite. Elle a aussi en vue le jugement divin du roi du midi dans les derniers jours. Observons qu’à la rapacité de cet ennemi, Dieu oppose la rigueur inflexible de son jugement.
            Les premiers versets du livre décrivent l’indignation et l’ardeur de la colère de Dieu. Ils sont suivis, au verset 7, par des paroles d’un merveilleux réconfort : « L’Eternel est bon, un lieu fort au jour de la détresse, et il connaît ceux qui se confient en lui ». Il est lent à la colère, parfait et calme dans son examen des situations, car il ne souhaite pas condamner. Mais il jugera le mal par le tourbillon ou la tempête : on verra alors la sagesse de « son chemin ».
            Apprenons bien de ce prophète ce qui caractérise la puissance de Dieu : une terreur lorsqu’Il agit avec colère contre ses adversaires, mais une bénédiction lorsqu’Il protège les siens.
                                                                                                               L. M Grant