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 Il a sauvé les autres 

 Venu pour être au service des autres et les sauver
 Un modèle de dévouement envers les autres

 
                « Ceux qui passaient par là l’injuriaient ; ils hochaient la tête et disaient : Toi qui détruis le temple et qui, en trois jours, le bâtis, sauve-toi toi-même. Si tu es Fils de Dieu, descends de la croix. De même aussi les principaux sacrificateurs, avec les scribes et les anciens, disaient en se moquant : Il en a sauvé d'autres, il ne peut pas se sauver lui-même ; s’il est le roi d’Israël, qu’il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui. Il s’est confié en Dieu, qu’il le délivre maintenant, s’il tient à lui, car il a dit : Je suis Fils de Dieu. Les brigands aussi qui avaient été crucifiés avec lui l’insultaient de la même manière » (Matt. 27 : 39-44).
 
 
Venu pour être au service des autres et les sauver
 
                L’homme accomplit le plus grand forfait de tous les temps : il crucifie le Fils de Dieu et ne lui épargne aucune forme de souffrance et d’humiliation (Ps. 129 : 3). Chargé du fardeau indiciblement lourd du péché, le Seigneur est sur le bois d’infamie ; son amour pour Dieu et pour tous les hommes le retient là. Il est compté parmi les iniques (Es. 53 : 12). Luc seul a conservé ces si précieuses paroles : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23 : 34). C’est sa sublime réponse à une foule lâche et cruelle, à tout ce que ces hommes lui ont fait souffrir (voir Luc 6 : 27-28).
                Les moqueurs sont présents (Ps. 35 : 15-16). Après avoir crucifié « le Seigneur de gloire » (1 Cor. 2 : 8), ils lui adressent toutes sortes d’insultes et de provocations. Ils le mettent au défi de se sauver lui-même (Matt. 27 : 40). Tous sont présents, depuis les gouverneurs qui joignaient leurs voix à ce concert d’injures et de moqueries (Marc 15 : 29-32 ; Luc 23 : 35-39), jusqu’au misérable brigand, oublieux ou inconscient de son propre état (v. 39).
                Les passants aussi l’injurient (Lam. 1 : 12). Ils hochent la tête et tournent en dérision les paroles qu’Il a prononcées au sujet du « temple de son corps » (Matt. 27 : 40 ; 26 ; 61 ; Jean 2 : 19-22).
                Ses ennemis décrient Sa gloire sous différents aspects. Son supplice semble la démentir. Ils lui disent : « Si tu es Fils de Dieu, descends de la croix » (Matt. 27 : 40) ; « S’il est le roi d’Israël, qu’il descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui (v. 42) ! Ils osent même ajouter : « Il s’est confié en Dieu - quel beau témoignage involontaire ! - qu’Il le délivre maintenant s’il tient à lui (v. 43). Cet outrage odieux vise à la fois le Père et le Fils ! Satan décoche ainsi, par le moyen de ses « esclaves » (Es. 52 : 3), ses flèches les plus acérées. Les gloires - divine, royale, et morale - du Seigneur semblaient anéanties du seul fait que Dieu ne Le délivrait pas de la croix.
                L’Evangile de Matthieu fait en particulier ressortir la culpabilité des chefs de la nation. Ils sont mentionnés sept fois dans le chapitre 27 (v. 1, 3, 6, 12, 20, 41, 62). Ces conducteurs religieux ont été à tort estimés plus proches de Dieu que le reste du peuple ! En réalité, ils se montrent les plus endurcis, les plus acharnés contre le Seigneur. Voulant se moquer de Lui, ils ajoutent : « Il a sauvé les autres, il ne peut se sauver lui-même » (v. 42).
                Ce sont donc des paroles de dérision et de raillerie qui sortent ainsi de leur bouche, mais elles sont en réalité, contre leur gré, un merveilleux témoignage de leur part ! Dieu a d’ailleurs veillé lors de la crucifixion à ce que soient, à plusieurs reprises, revendiquées même par ses ennemis la justice et l’innocence de son Bien-aimé. Elles le sont par exemple, de façon très inattendue, par la femme du gouverneur (Matt. 27 : 19) - et par Pilate lui-même (v. 24).
 
                Si l’on cherche à résumer la vie du Seigneur, quels sont les termes qui peuvent convenir ? En considérant l’ensemble de son ministère, on peut dire avec justesse : Il a toujours été au service des autres. Mais il est impossible d’embrasser en quelques pauvres phrases humaines toute une vie, remplie de tant de gloire, si belle et si  parfaite. Le monde ne suffirait pas à contenir les livres qui pourraient être écrits à ce sujet (Jean 21 : 25).
                Rappelons à nos cœurs les paroles de l’ange à Joseph au moment de la naissance du Seigneur : « Elle (Marie) enfantera un fils et tu l'appelleras du nom de Jésus, car c’est Lui qui sauvera son peuple de leurs péchés » (Matt. 1 : 21). C’était la raison même de Sa venue sur la terre : sauver sa créature perdue. « Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde, afin qu’Il jugeât le monde, mais afin que le monde fut sauvé par lui » (Jean 3 : 17). C’est un très grand mystère proposé à notre adoration éternelle : « En ceci est l’amour, non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que Lui nous aima, et qu’Il envoya son Fils pour être la propitiation pour nos péchés » (1 Jean 4 : 10).
 
 
Un modèle de dévouement envers les autres
 
                Séjournant sur la terre, nous réalisons davantage chaque jour à quel point les hommes sont « obsédés » par une pensée : satisfaire les convoitises qui germent sans cesse dans leur cœur. D’où cette recherche effrénée de leurs intérêts personnels. Elle suffit largement à remplir les pages de leur « agenda » journalier (Phil. 2 : 21).
                En revanche, il est précieux et encourageant pour chaque croyant de contempler ce que fut sur la terre la marche si dépendante du Seigneur à l’égard de son Père. Lui seul a pu dire : « Je fais toujours ce qui lui est agréable » (Jean 8 : 29). Il désirait répondre constamment aux innombrables besoins de sa créature, affligée sous les conséquences du péché (Act. 10 : 38). Combien de malheureux n’a-t-il pas délivrés de leurs misères, de leurs infirmités, de la puissance des démons ! (Marc 1 : 32-34).
                Il nous a laissé un modèle pour que nous suivions ses traces (1 Pier. 2 : 21). Il s’est complètement dévoué à la volonté de son Dieu et Père, sacrifiant volontiers ses besoins les plus élémentaires, pour se consacrer entièrement aux besoins des autres (Marc 6 : 31 ; Jean 4 : 31-34). Que chacun de nous, croyants, cherche à « plaire à son prochain, en vue du bien, pour l’édification » (Rom. 15 : 2).
                Il n’est pas surprenant que l’on ait pu écrire : « Voilà le seul homme sur la terre qui n’a jamais rien fait pour lui-même » !
                La parole prophétique annonçait à son sujet : « Car à cause de toi, j’ai porté l’opprobre, la confusion a couvert mon visage. Je suis devenu un étranger à mes frères, un inconnu aux fils de ma mère (Jean 7 : 5 ; Ps. 102 : 7 ; Ps.22 : 2). « Le zèle de ta maison m’a dévoré, et les outrages de ceux qui t’outragent, sont tombés sur moi » (Ps. 69 : 7-9 ; Jean 2 : 17).
                Quelle douleur pouvait étreindre ce cœur dévoué quand Il a dû dire ; « Pour mon amour, ils ont été mes adversaires » (Ps. 109 : 4). Mais devant toute cette opposition, Il s’adonnait à la prière. Il savait qu’Il ne serait pas confus ; aussi dressait-il sa face comme un caillou pour aller à Jérusalem. (Es. 50 : 7 ; Luc 9 : 51). Là, Il le savait parfaitement, dans son amour sans borne, Il accepterait de souffrir et de mourir pour sa créature perdue.
                Pourtant, rien ni personne n’a jamais pu Le détourner du grand but assigné par l’amour divin. Il a suivi, sans broncher, un chemin de lumière (Jean 11 : 9-10).  Son désir constant d’obéir à la volonté du Père et de réjouir son cœur lui dictait de s’y tenir (Matt.26 : 39). Et jamais dans son sentier nous ne le voyons faire un pas trop court ou trop long. Afin d’être en mesure de L’imiter, il faut se souvenir par exemple du récit de sa dépendance au moment de la maladie et de la mort de Lazare (Jean 11 : 5-7).
                En revanche, Il pouvait dire à ses frères : « Votre temps est toujours prêt » (Jean 7 : 6), c’était celui de la propre volonté. Ils étaient – nous sommes souvent - si différents de Lui ! Sa conduite était souvent même incomprise de ses disciples ! Soucieux de sa sécurité – et aussi sans doute de la leur, ils auraient voulu le convaincre de ne pas se rendre, inutilement à leurs yeux, à Béthanie (Jean 11 : 8, 16). Mais sa marche, réglée de façon si harmonieuse, a toujours été un grand sujet de joie pour tous ceux qui sont vraiment attentifs à fixer leurs yeux sur Lui (Jean 1 : 36 ; Ps. 68 : 24).  
 
                               O quels trésors il nous ouvre, ton cœur plein de charité !
                               Dieu lui-même n’y découvre que lumière et sainteté !
                               Et nous, comblés de tes grâces, enfants de Dieu par la foi,
                               Nous pouvons suivre tes traces dans le même amour que Toi.
 
                Chers amis chrétiens, quelle partie plus ou moins importante de notre temps avons-nous jusqu’à ce jour hésité à abandonner pour servir entièrement le Seigneur ? L’apôtre Paul peut nous inviter à l’imiter : il a lui-même imité de près Jésus Christ (1 Cor. 11 : 1). Cherchant à faire saisir aux Corinthiens les raisons de sa conduite, il écrit : « Etant libre à l’égard de tous, je me suis fait l’esclave de tous, afin de gagner le plus possible de gens... Je suis devenu tout cela pour tous, afin que de toute manière j’en sauve quelques-uns » (1 Cor. 9 : 19, 22). Mû par cet amour de Dieu, versé dans son cœur - et dans le nôtre - par l’Esprit Saint (Rom. 5 : 5), il précise : « Or moi, très volontiers je dépenserai et je me dépenserai moi-même entièrement pour vos âmes, même si, vous aimant beaucoup plus, je devais être moins aimé » (2 Cor. 12 : 15). Avons-nous, par grâce, exprimé le même désir ?
                Dans un tel sentier, on peut parfois ressentir, comme l’apôtre, que nos efforts semblent sans fruit, et nos travaux sans résultats. Durant son ministère pourtant parfait, le Seigneur a connu les mêmes déceptions (Es. 50 : 2). Il est toujours resté aussi résolu, accomplissant fidèlement, malgré tant de souffrances, l’œuvre si grande de la rédemption (Es. 50 : 5-7). Aussi peut-Il dire : « Moi je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire » (Jean 17 : 4).
 
                                                                                                                               Ph. L. 12.10.10